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Mes Univers
10 mars 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 290 - 295

temple_baal02De son coté, Mycènes profite elle aussi de la situation pour établir sa domination sur d’anciens territoires autrefois colonisés par la crète. Par ailleurs, ses habitants se mettent à vénérer Zeus en tant que protecteur de la dynastie régnant sur la cité. Ils le font demeurer au sommet du mont Thabor. Ils le symbolisent par un arbre géant. Et ils font garder le trésor caché à l’intérieur de son Sanctuaire, par une prêtresse secondée par quatorze Vierges.

Or, si puissante est guerrière que soit la civilisation Mycénienne, elle n’en n’est pas moins détruite à son tour. En effet, vers 1200 avant J.C., les Doriens – ou, « Peuples de la mer » - envahissent la cyrénaïque, la méditerranée Orientale, poussent vers l’Egypte, la libye, traversent le Sahara, et atteignent finalement le Niger. Et la civilisation Mycénienne disparaît sous leurs coups : Pylos est détruite, Troie est livrée aux flammes, Chypre, Engomi ou Cition doivent faire face à un afflux massif de populations. Et les autres palais sur le Continent ou en Crète s’effondrent les uns après les autres, tandis que l’écriture disparaît.

Les Doriens chassent également du Péloponnèse les populations les plus évoluées, puis, certains d’entre eux s’établissent en Ionie. Ils y introduisent alors l’usage du fer dans la métallurgie, succédant ainsi au bronze ; bien que les deux technologies coexistent encore longtemps. Mais, en fait, pendant plus de trois siècles, la grèce vit son Moyen Age.

Malgré tout, dès lors, certains habitants de la péninsule commencent à considérer le dieu Poséidon, comme une divinité de la mer. D’autres, comme à Argos, se mettent à révérer Héra, Apollon, Dionysos, ou Athéna. Les rescapés Mycéniens, eux, font éclater leur Zeus unique en une multiplicité de déités, telles que Zeus Ikamaios – l’Humide - ; Zeus Akraios – le Souverain des Sommets - ; Zeus Herkrios – le dieu des Serpents - ; ou Zeus Hypatos – le dieu Supérieur de l’Erechtcion. 

Ils instaurent également des fêtes et des Cérémonies au cours desquelles ils effectuent des sacrifices expiatoires. Et ils dédient alors ces derniers à des Zeus domestiques : comme Zeus Polieus, le Maitre de la cité ; Zeus Herkeios – le Protecteur de la maisonnée - ; ou Zeus Ktésios – le Gardien des Richesses et des Magasins. 

Vers 1150 avant notre Ere, après le passage fulgurant des Peuples de la mer, dans les îles de la méditerranée occidentale, les autochtones érigent des édifices cyclopéens avec d’énormes importants blocs de pierres : ils construisent ainsi de véritables forteresses, situées sur des hauteurs, et parfois surmontées d’un donjon.

D’un autre coté, la corse se couvre de menhirs décorés de gravures, dont les incisions en forme de nez, de bouche et d’yeux leur donnent une représentation humaine. Certaines de ces statues sont armées d’un poignard.

Vers 1100 avant J.C., Zeus impose malgré tout peu à peu sa suprématie, en tant que Souverain des dieux, dans toute la péninsule Hellénique. Les habitants de la grèce en font de nouveau un dieu unique. Ils se mettent à voir en lui – comme en Arcadie -, un Seigneur de la foudre, des Eclairs, des Tempêtes, et du Tonnerre. Ils l’imaginent encore en dieu souterrain, capable de détourner le Mauvais Œil et les Génies Malfaisants. Ils supposent qu’il vit au sommet des montagnes, et que, de là, il préside à tous les phénomènes atmosphériques : vent, pluie, neige. Ils se disent qu’il fait tomber l’eau du Ciel et qu’il féconde le sol. Ils se convainquent qu’il est parfois revêtu d’une cape en peau de chèvre. Ou, ils le désignent, parfois, sous la forme d’une pierre brute dissimulée quelque part dans les hauteurs des pics du Lycée.

Ils le confondent également régulièrement avec le Soleil. Ils sont persuadés qu’il fait briller l’Arc en Ciel, et que l’Aigle et le Serpent sont ses Messagers. Leurs navigateurs s’adressent à lui en tant que dieu des Nuages. Leurs agriculteurs l’honorent comme une divinité végétale, protectrice de la vigne. Ils se disent qu’il envoie de temps en temps des Oracles et des Présages ; qu’il possède trois yeux afin de pouvoir regarder dans trois directions à la fois. Ils l’invoquent en tant que Gardien de la cité ; il y est le symbole d’union entre les ligues et les fédérations. Et ils le prient pendant les périodes de guerre, et est alors appelé le « Guerrier », le « Conducteur », « l’Ordonnateur », mais, surtout, le « Sauveur ».

Les Grecs pensent encore que Zeus est un dieu juste, un dieu du pardon, ou un dieu de la vengeance, suivant les cas. Ils sont certains qu’il peut faire attendre un châtiment jusqu'à la troisième génération. Car, il est le Gardien des Serments, le dieu de l’Hospitalité et de l’Amitié, le Protecteur des Suppliants ; parce qu’il apaise et purifie. Ils sont en outre sûrs qu’il est partout et qu’il entend tout, qu’il est le Père des hommes et des dieux, et qu’il est le Conducteur des Destinées.

De fait, ils le voient alors posséder deux tonneaux aux portes de son palais divin ; l’un contenant des faveurs, et l’autre, des douleurs. Et ils considèrent que c’est lui qui dose celles-ci pour la vie de chaque individu.

En même temps qu’ils développent et révolutionnent le culte de Zeus, les Grecs transforment également celui qu’ils dédient à Enosidos ; qu’ils nomment désormais Poséidon. En effet, celui-ci devient dès lors leur dieu de la mer, des Chevaliers, et des Nobles. Ils lui font abandonner une partie de ses fonctions Chtoniennes à l’Infernal Hadès. Ils l’associent à la déesse de la terre, Gé ; car par l’intermédiaire de cette dernière, ils se mettent à pratiquer la divination par les Songes à Delphes et au pied du mont Olympe. Puis, ils se laissent progressivement influencer par les cosmologies de Sumer, d’Akkad, des Hittites, et des Cananéens, en acceptant le dieu au patronyme d’Hermès, en tant que dieu des Hérauts et des Commerçants ; ils le représentent d’ailleurs ayant l’aspect d’un pilier surmonté d’une tète, et doté d’un phallus en érection. Et ils évoquent une déesse appelée Athéna – à l’origine, dame du palais et divinité domestique – comme une déesse habilité à la défense des forteresses ; avant de la faire demeurer au cœur de la cité, afin qu’elle veille sur la totalité de celle-ci.    

Europe, IIème millénaire avant J.C. :

Vers 1900 avant notre Ere, les populations qui habitent la scandinavie se trouvent soudainement confrontées à des périodes de froid intense. En effet, des changements brutaux de climat se manifestent dans toute la péninsule. Ces modifications entraînent des répercussions importantes sur les cultures qui assurent l’essentiel de la subsistance des tribus qui y vivent. Ces changements sont d’autant plus catastrophiques que leur croissance est rapide, que leurs différences sociales s’accentuent, que leurs techniques agricoles occasionnent un épuisement rapide du sol, et que leur pratique de la métallurgie nécessite des gisements de cuivre considérables. C’est donc pour toutes ces raisons qu’elles décident bientôt de descendre vers les plaines de Tchécoslovaquie, de Pologne, et d’Allemagne.

Or, rapidement, ces clans exilés attirent dans leur sillage des hommes et des femmes étrangers élevant des bovins, et produisant des fromages. D’un autre coté, sur leur chemin, ils érigent de nombreuses nécropoles, inventent des Rituels à utiliser lors de l’incinération de leurs héros et de leurs princes. Ils diffusent leur Connaissances dans les Alpes Autrichiennes, en Crimée – ce lambeau de la russie Méridionale qui s’avance vers la mer Noire, et qui sépare celle-ci de la mer d’Azou. Ils la propagent également en Moldavie, dans la vallée du Buy et du Drevste. Ils la disséminent encore au cœur de l’isthme qui, depuis les temps les plus anciens, constitue une des principales zones de passage entre l’Asie et l’Europe. Ils la font circuler parmi les peuples issus de la civilisation de Gonelnitza ; tandis qu’eux mêmes subissent les influences des sociétés installées en Anatolie, en Perse, en Transylvanie – à Perestre et à Cucuteni - et en Grèce. Et, enfin, ils contribuent à fonder plusieurs agglomérations qui étendent rapidement leur emprise jusqu’aux rives de la mer Noire.

Vers 1700, avant J.C., les tribus disséminées sur la portion de la grande-Bretagne appelée Wessex, développent à leur tour une certaine forme de hiérarchie sociale. Elles créent une aristocratie guerrière tirant sa richesse de son bétail, ayant la capacité d’acquérir des objets de luxe en provenance du Contient et des rives de la méditerranée. Tandis qu’ailleurs, des populations Illyriennes se fixent sur la cote Dalmate ; que des hommes venus de Thrace et de Grèce font leur apparition au cœur de la péninsule Balkanique ; et que des individus arrivant d’Orient se répandent en Transylvanie.

Vers 1500 avant notre Ere, un peuple protoceltique apparaît soudain dans le nord de la france. Puis, il pénètre en Espagne.

De fait, partout où il passe, il propage une nouvelle culture, dite, des « Champs d’Urnes ». Il s’adonne à des Rites dédiés au Crâne ; parce qu’il considère que cet ornement a une valeur Magique et Religieuse – comme à Tarascon - lorsqu’il le fixe au sommet des piliers de ses Sanctuaires. Et il y prie les 400 divinités que forme son Panthéon ; et qui, le plus souvent, sont censés matérialiser des groupes ethniques particuliers.

Car, en effet, certaines tribus protoceltiques vénèrent principalement les dieux de la fertilité Glan et Lug. Et elles les symbolisent à l’aide d’une Roue et d’une ramure de Cerf. D’autres honorent surtout la déesse de la fécondité et des Eaux – sources, lacs, étangs, et rivières - Varuna ; et elles lui présentent fréquemment des offrandes en les jetant dans un puits. D’autres encore – et plus particulièrement dans les régions méditerranéennes – prient leurs déités dans des clairières ; tandis que leurs Clercs, en déchirant la peau de leurs victimes animales ou humaines, puis, en les assassinant en les immolant par le feu après les avoir enfermées dans un pantin confectionné à l’aide de serments, y effectuent des sacrifices d’une extrême cruauté. Ou que d’autres enfin, invoquent leurs dieux en plongeant la tète noircie de leurs martyrs dans des chaudrons d’eau Sacrée, tout en surveillant leur agonie afin que leurs convulsions guident leurs Prédictions.   

Vers 1450 avant J.C., quelques marchands Phéniciens débarquent sur les plages de la péninsule Ibérique. Puis, ils commencent à chercher à s’y procurer des métaux ; car ils savent que ceux-ci abondent dans le pays. Parallèlement, ils y érigent un Temple dédié à leur dieu Melqart. Et, enfin, ils investissent une petite île proche du nom de Santipetri ; et en font leur principal lieu d’escale avant d’aborder le Continent.

Vers 1400 avant notre Ere, de nouveaux groupes humains prennent pied en Europe. Plusieurs routes apparaissent : l’une, maritime, traverse la méditerranée en partant de l’Afrique du Nord, passe par la crète, la grèce continentale, les Cyclades, la sicile avant d’aborder dans le Sud de la france et en Italie. L’autre, continentale, quitte le Caucase et gagne l’Europe Centrale puis les îles Britanniques.

Dès lors, la société devient plus complexe qu’auparavant. Car, les hommes se spécialisent de plus en plus. Agriculteurs, potiers sont apparus depuis longtemps en Grèce, en Italie en Espagne, dans la plaine Russe, en Scandinavie, où ils ont bâti les premières communautés villageoises organisées ; suivies de près par les premières sociétés hiérarchisées. Mais la découverte essentielle a été celle des métaux : mines et métallurgie du cuivre accompagnaient de plus en plus le travail de l’or, de l’argent et du plomb. Ces métaux n’étaient utilisés que pour fabriquer des objets de prestige, sceptres ou parures, et pour marquer la puissance de certains personnages : les premiers chefs occidentaux de l’Histoire de notre Cycle d’Humanité. Il a aussi fallu attendre l’utilisation de l’alliage du cuivre et de l’étain, pour que les hommes produisent des objets plus résistants qu’avec la pierre ou l’os, objets qui copiaient encore les formes anciennes telles que les haches plates, les petits poignards ou les épingles.

Pourtant, en Occident, vers 1400 avant notre Ere, malgré les apparences, la métallurgie est encore embryonnaire. Les alliages destinés à durcir le métal sont tâtonnants, l’étain est encore peu utilisé, et certaines régions comme la scandinavie, en ignorent l’usage. Cette période ne connaît non plus – comme autrefois – de grands mouvements de populations. De grandes zones culturelles divisent désormais peu à peu l’Europe. En France par exemple, le Sud-Ouest évolue avec la péninsule Ibérique, le Sud-Est avec la péninsule Italique, la façade Atlantique avec les îles Britanniques. Le quart Nord-Est appartient à une vaste zone qui regroupe le Sud de l’Allemagne, la suisse, l’Autriche et la bohème. Le Nord de l’Allemagne et la scandinavie forment un autre ensemble culturel où apparaîtront beaucoup plus tard les « Germains ». En Europe Centrale et Orientale, d’autres zones vivent en totale autarcie.

Ce que l’on appelle « l’Age du Bronze Ancien » marque malgré tout une évolution, sinon des techniques et de l’économie, du moins des mentalités. En effet, dans les grands sanctuaires mégalithiques, les représentations du taureau et d’armes telles que les poignards, les haches ou les hallebardes sont maintenant ancrées dans les pierres. Quelques figures masculines les suivent de près. Elles montrent qu’une nouvelle société est en train de se mettre en place ; fondée sur la force virile, le prestige et l’ordre du droit du plus fort. Au « Bronze Moyen », l’Europe connaît alors une accentuation de la stratification sociale. C’est l’apparition d’une élite de chefs locaux ; bien que la résistance à l’organisation d’un pouvoir centralisé soit forte. Car il est en effet toujours possible de s’installer ailleurs pour échapper à un pouvoir devenu trop contraignant, vu l’immensité de l’espace européen.

En même temps, la métallurgie se développe rapidement par l’utilisation systématique de l’alliage de cuivre et de l’étain. Cet alliage nécessite de vastes réseaux d’échange, car les deux métaux ne se trouvent pas dans les mêmes régions. L’étain des îles Britanniques, appelées « îles Cassitérides » - îles de l’Etain – par les Grecs, circule dans une bonne partie de l’Europe, ainsi que l’ambre, résine fossile, qui se répand de la baltique jusqu’en Languedoc, voire jusqu'à Mycènes. Les métaux précieux, le sel, les perles de verre, etc., font l’objet d’autres circuits encore, et le commerce à longue distance fournit alors en étain les régions qui en sont dépourvues.

La métallurgie permet de fabriquer de nouveaux objets, en particulier les épées issues des anciens poignards. « L’Art de la guerre » s’en trouve transformé : l’épée permet un combat moins rapproché, plus meurtrier et suscite des parades, armes défensives, cuirasses, jambières, casques, qu’autorisent la malléabilité et la robustesse du nouvel alliage. La course aux armements est lancée, elle ne s’arrêtera plus. Les objets en bronze eux mêmes voyagent sur de longues distances, bien qu’ils restent très précieux.

Cette évolution s’accentue encore vers 1200 avant notre Ere. L’armement se perfectionne et des forteresses de plus en plus imposantes sont construites. Le territoire se diversifie : ce n’est plus seulement une juxtaposition de villages modestes faits de petites maisons de bois et de terre, mais des bourgs plus imposants dominant une pyramide de villages, de hameaux et de fermes. Outre les forteresses campées sur des hauteurs peu accessibles, des refuges plus obscurs apparaissent : villages tassés dans les marécages et les presqu’îles des bords des lacs, grottes où se cachent les populations le temps d’un raid.

Vers 1150 avant J.C., les populations Transylvaines voient soudainement des tribus venues de l’Est de l’Europe déferler sur elles. Des Illyriens, des Thraces, des Cimmériens, et des Scythes se mettent à faire régner la terreur dans toute la région ; tandis que des Daces et des Celtes s’établissent aux frontières de la péninsule.

Ainsi, des clans Thraces s’installent en Bulgarie, ainsi que dans certaines contrées avoisinantes – Nord du Danube et Asie Mineure. Ceux-ci marquent peu à peu leurs nouveaux territoires de leur influence : ils font en effet en sorte que leur roi y exerce des fonctions Religieuses autant que Temporelles. Ils décident que leur Souverain doit désormais être le dépositaire des Rites et des Cultes qui se transmettent habituellement de Clerc à fils de Clerc. Mais, aussi, ils font naître plusieurs Croyances concernant la vie après la mort ; ils élèvent des Nécropoles et des Dolmens gigantesques ; et ils entreprennent de maintenir d’étroites relations avec les grandes Civilisations du Proche-Orient et de la grèce. 

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