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26 mars 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 360 - 365

gr_ce_antiqueEn 585 avant notre Ere, un tremblement de terre effroyable ravage l’Egypte. Celui-ci détruit une grande partie de ses villes les plus pauvres. Tandis qu’au même moment, le peuple Peul commence à s’installer de façon plus ou moins anarchique au Sud du pays.

Au même moment, le Savant Pythagore séjourne quelques mois à Thèbes. Il y est instruit des Mystères détenus par les Egyptiens de l’Ancien Empire : ceux-ci ont possédé un Savoir Occulte très important, dont ils se sont servi pour dessiner des Pentagrammes Magiques désignant certaines Etoiles du Ciel.

Puis, de 571 à 561 avant J.C., le Sage Solon décide de visiter la contrée. Dans un premier temps, il rend visite au successeur d’Amasis – Psammétique II –, qui vient tout juste d’accéder au titre de Pharaon. Puis, il se rend aux abords de la grande Pyramide. Il constate que son angle septentrional se trouve à une distance de 15,75 kilomètres de la cité de Khem. Il visite ensuite la plupart des grands centres Religieux de la région. A Sais, il croise la route de plusieurs Prêtres de Neith, qu’il sait être la déesse de la lune, mais aussi, la protectrice des Sciences. Avec sa curiosité habituelle, il questionne leur Grand Clerc sur les choses de l’Ancien Temps. Ce dernier le conduit alors devant une statue de Neith, où il est écrit : « Je suis tout : le Présent, le Passé, et l’Avenir ». Il lui montre également une vieille colonne couverte de mystérieux signes. Il lui révèle que ce sont des Archives qui remontent à des milliers d’années. Il lui dit encore qu’elles évoquent l’existence d’un Continent englouti par les eaux il y a très longtemps, et qu’il s’est situé au-delà des Colonnes d’Hercule. Il lui répète certaines phrases de leurs textes : « Leurs villes furent englouties dans la mer » ; ou : « L’Ile sombra dans la mer, et disparut. ». Et il lui raconte que, depuis, le passage vers les Terres de l’Ouest, est coupé :

« Vous êtes tous jeunes par l’Esprit ; vous n’avez aucune Connaissance mûrie par l’âge. Mais nos Traditions sont les plus anciennes. Dans nos Temples, nous conservons depuis les Temps les plus reculés, une relation écrite de tous les Evénements importants, de toutes les réalisations magnifiques, qui sont venues à notre Connaissance, et de quelque pays qu’elle fut originaire. Alors que chez vous ou d’autres, l’Ecriture et les nécessités de la civilisation sont à peine florissantes, que le fléau périodique du Déluge s’abat, n’épargnant personne sauf les illettrés et les Barbares. De sorte que vous devez tout réapprendre, tels des enfants tant vous êtes dans l’ignorance de ce qui s’est passé dans notre partie du Monde, ou la votre, aux Temps Anciens. ».

Souchis déclare donc à Solon, que jadis, des hommes venus des Terres de l’Ouest ont envahi énormément de contrée autour du Bassin Méditerranéen. Ils ont pénétré jusqu’en Europe, en Asie, et en Afrique. Ils ont laissé le souvenir de leur passage en Egypte. Souchis lui décrit les hauts faits de ses aïeux Athéniens. En effet, ceux-ci ont fait face au danger que ces Etrangers aient représentés il y a 9000 ans. Il évoque leur descente jusqu’au Sahara, avant qu’il ne se transforme en désert. Il parle de ce territoire qui était administré par des Amazones – de redoutables femmes guerrières – avant que les Atlantes et les Athéniens ne s’affrontent sur leur sol. Il souligne que ce sont les Athéniens qui ont remporté la victoire finale. Avant de poursuivre :

« De cette époque lointaine, il nous reste des Formules Magiques inscrites dans la pierre ou sur des papyrus. Il nous reste aussi le Livre des Morts, qui décrit le voyage de l’Ame dans l’Au-delà, ainsi que ses rencontres avec les divinités, et les Rituels à employer devant elles. ».

A la suite de cette étrange entrevue avec les Prêtres de Sais, Solon marque : « J’ai consulté deux manuscrits qui déclarent qu’Osiris vivait en Atlantide il y a 20 000 ans. Il y était le Grand Maitre de la religion. Par la lecture de ces récits, j’ai donc pu emprunter les chemins de terre et d’eau qui mènent au Rostau. J’ai découvert que ce sont des voies importantes, qu’elles conduisent à la porte entre les Mondes, et qu’elles aboutissent finalement au Douat. ».   

Grèce, X – VIème siècle avant J.C. :

Au Xème siècle avant notre Ere, le Sanctuaire primitif de Delphes – où le dieu Apollon est censé pratiquer la divination par les Songes – dépend de la cité de Grisa. Et, à cette époque, la notoriété de cette divinité ne s’étend guère au-delà du centre de la péninsule Hellénique. 

Au VIIIème siècle avant J.C., les grands royaumes du monde Achéen – Mycènes, Tirynthe, etc. – ont disparus depuis près de trois cents ans. Les Grecs sont divisés en petites communautés qui occupent des territoires enserrés par un relief montagneux et toujours proche de la mer. C’est la « polis », Cité-Etat, dont les structures se mettent en place pendant cette période.

Les cités sont d’abord gouvernées par des rois qui sont à la fois chef de guerre et juge, et président aux sacrifices. La plupart des cités ont des dynasties royales, telles que les Erechtéides ou les Métondites. A Sparte, il y a conjointement deux dynasties royales, celle des Ajiades et celle des Eureypontides, à l’intérieur desquelles la royauté se transmet conjointement.

Les cités sont des communautés peu nombreuses, dominées par de grandes familles qui s’imposent par les liens du sang et le clientélisme. Les représentants de ces grandes familles se nomment eux mêmes « aristoi », « les meilleurs ». La puissance e cette catégorie sociale repose avant tout sur la possession du sol, unique source de richesse. Les aristoi font étalage de leur force guerrière, sont seuls à avoir le droit d’élever des chevaux sur leurs terres. Elle vie en totale autarcie car l’échange marchand n’existe pas. Comme dans la plupart des cités primitives, l’échange se fait selon la technique du don et du contre-don d’un bien – métaux, objets précieux, armures – suppose un don en retour. Les cadeaux doivent s’équilibrer, chaque aristocrate y est obligé, sous peine d’y perdre son prestige.

Aristocrates et paysans sont intégrés dans un système de tribus aux origines ethniques différentes. Il existe quatre tribus à Athènes : Géléontes, Aigicories, Argadeis, Hoplètes. Chaque tribu est elle même répartie en trois phratries placées sous la protection de Zeus et d’Athéna, communautés issues d’un Ancêtre commun, dieu ou héros, auquel la phratrie rend un culte privé. Ses membres se considèrent comme des Frères ; chaque année, lors de la fête des Apaturies, les nouveau-nés de la phratrie sont présentés à la communauté, qui les accepte par un vote.

Au sein des phratries, petits et grands propriétaires se retrouvent souvent ensemble, mais la cité reste dominée par les Eupatrides. Quant aux non propriétaires, aux artisans et aux commerçants, ils demeurent en marge de cette organisation.

La royauté des débuts de cette période cède donc vite le pas devant le gouvernement des « meilleurs », l’aristocratie. A Athènes, la cité est dirigée par trois magistrats, les « archontes », choisis parmi les Eupatrides. La première donne son nom à l’année en cours, la seconde conserve les fonctions religieuses, le troisième est le chef de l’armée. En quittant leur charge, les archontes rejoignent l’Aéropage, ou conseil, maître de la cité.

La cité est donc aux mains des grandes familles, mais les tensions sociales la font évoluer vers un partage plus démocratique du pouvoir. En effet, la société évolue et connaît une prospérité accrue. L’économie cesse d’être entièrement fondée sur le grand domaine ; le commerce et l’artisanat se développent et accroissent la population urbaine. Dans les campagnes, les tensions s’exacerbent entre les riches et les puissants propriétaires fonciers et les paysans pauvres. Mais la crise qui agite le monde paysan prend des formes diverses selon les cités : à Sparte, la solution est originale et donne une physionomie particulière à la cité.

Au VIIIème siècle avant J.C., également, dans les cités grecques qui bordent le rivage oriental de la mer Egée, à Milet en particulier, une vie intellectuelle intense se développe : mathématiciens, géomètres, philosophes, hommes de science et de sagesse enseignent et écrivent sur les Secrets de la nature, imposant une rationalité nouvelle.

En effet, Hésiode constate tout d’abord que la constellation des Pléiades disparaît tous les ans pendant 40 jours. Peu après, il écrit un grand poème théologique, la « Théogonie », où il raconte la généalogie des Dieux. Son autre œuvre majeure s’intitule « les Travaux et les Jours » : ce poème didactique lui est apparu grâce aux Muses, tandis qu’il faisait paître ses agneaux au pied de l’Hélicon. Elles lui ont inspiré des accents divins pour chanter la race des Bienheureux Immortels.

Ensuite, il recueille et couche par écrit certaines traditions orales de la grèce Antique. Pour elles, une Grande Année Divine s’étend sur 10 000 ans. Elle se décompose en quatre Eres. Quatre races d’hommes ont existées avant notre Age ; et chacune d’elles a été moins avancée que celle qui l’a précédée. Elles ont toutes été englouties par un Cataclysme géologique.

« La première période, dite « Age d’Or du Dieu de la lumière » débuta il y a 10200 ans. A cette époque, Orphée descendit aux Enfers pour tenter d’en soustraire sa femme, Eurydice. Ensuite, il instaura les Mystères de Dionysos et rétablit le temple du Dieu Suprême. Ce fut alors à ce moment là qu’apparut la « Race d’Or » des mortels vivant comme des Dieux. Ceux-ci habitaient une île magique située en face des terres extrêmes-occidentales, à cinq jours de navigation vers le Nord. Pourtant, personne ne l’atteignait par terre ou par mer. Et ce n’était qu’à des héros comme Orphée ou Hercule qu’il était donné d’en trouver la voie.

Leur contrée, au moins aussi grande que la sicile, se composait de trois ils distinctes, mais très proches les unes des autres. Elle était en outre protégée par d’épais brouillards et connaissait un climat modéré permettant à une végétation verdoyante de s’épanouir.

« L’Hyperborée », car tel était le nom de leur pays, possédait par ailleurs des cités fastueuses gouvernées par des princes issus du sang des Dieux. Sa capitale, Thulé, était la ville la plus prestigieuse du Monde.   

Les « Hyperboréens » échappaient aux atteintes du vent septentrional. Ils étaient libres, sans soucis, festoyant à leurs banquets perpétuels au milieu de chants et de danses. Leurs femmes étaient d’une beauté indicible. Quand ils mourraient, c’était comme si ils étaient gagnés par le sommeil. Cronos fut leur roi, celui qui s’assit au sommet de la pierre angulaire née avec la tradition Primordiale.

Avec le temps pourtant, et sur ordre de Zeus, le roi des Dieux, cette race d’hommes sombra dans les profondeurs de la terre. Cronos fut privé de sa virilité, puis pourfendu par Zeus. Ce dernier l’emprisonna en Hyperborée en y suspendant l’écoulement du temps. Cronos s’y endormit alors pour ne plus jamais se réveiller. Et ce fut le début d’un nouveau Cycle de l’Humanité.

Car, peu après, Borée, l’un des hommes chargés de surveiller le sommeil de Cronos, engendra douze cavales extraordinaires. Il donna naissance à des vierges hyperboréennes d’une nouvelle Race qui devinrent rapidement des femmes magiciennes, des prophétesses et des guérisseuses aux dons remarquables de clairvoyance. Borée les nomma « Boréades ». Et il leur donna pour tâche de garder le bois sacré de l’île. 

5200 ans plus tard, naquit l’Age d’Argent ; et fut engendrée la race humaine du même nom, dont l’intelligence était déjà moindre. 2000 ans après exista l’Age d’Airain, pendant lequel les hommes devinrent de forts guerriers se détruisant mutuellement. Après la fin de cette troisième race, à 1500 ans de là, survint l’Age de Bronze. Ce fut celui des Héros dont les aventures inspirèrent les poètes de l’Antiquité ; lesquels les décrivirent comme supérieurs à l’Humanité actuelle. Ils moururent, inondés et brûlés par la colère de Zeus. ».

L’Age de Fer – celui d’aujourd’hui – a débuté 1200 ans avant l’époque des Grecs actuels. C’est l’émergence de Mycènes qui en marque l’ascension. Les hommes de la race de Fer sont la création la plus récente des Dieux. Mais son déclin est déjà annoncé ; le courroux divin les frappera eux aussi.   

Les Grecs croient pendant longtemps que Latone est né en Hyperborée ; c’est pour cette raison qu’ils révèrent particulièrement son fils, Apollon. Pour eux, ce dernier est le « Protecteur des Portes de ce Monde ». Il est aussi le « Gardien des Terres Hyperboréennes » après que celles-ci aient subies le Cataclysme ayant englouti les ultimes membres de la civilisation Primordiale.

Un de leurs récits relate d’ailleurs qu’Apollon n’est arrivé en Grèce que très tardivement. La fable garde en effet le souvenir des obstacles qu’il rencontre pour s’installer à Délos et à Delphes. « Mais, une fois qu’il parvint à destination, les habitants des deux cités se mirent à chanter des hymnes en son honneur. Ils lui consacrèrent un grand terrain, au milieu duquel ils érigèrent un superbe temple de forme ronde. Ils remplirent ensuite l’édifice de riches offrandes ; des musiciens et des joueurs d’instruments y célébrèrent ses vertus et ses bienfaits. ».

Certains Grecs lui prêtent même toujours des relations mystérieuses avec le peuple hyperboréen. Selon eux, le dieu se rend encore régulièrement chez celui-ci en parcourant la terre sur une flèche d’or, sans prendre aucun repos au cours du voyage. Il y reste ensuite pendant les trois mois d’hiver, de l’Equinoxe au début des Pléiades ; au cours de cette période, il danse et joue de la lyre toutes les nuits en sa compagnie. Il se réjouit des honneurs que les gens lui rendent, puis revient finalement en Grèce en apportant avec lui un poème sur les Hyperboréens. Voici l’un d’entre eux :

« Il y a sur cette île un bois sacré de toute beauté, dédié au Soleil. Il y est aussi érigé un temple étrange de forme circulaire. Tous les ans, quand la lune et le Soleil retrouvent leurs positions d’antan, Apollon fait son entrée dans l’île. ». Ou : « Arrivé là, je vis un prodige grand et magnifique. Je distinguais les Portes du Ciel ouvertes, et il y en avait trois distinctes. ».

Lorsqu’il est à Délos, Apollon reçoit souvent d’énigmatiques offrandes. Elles sont acheminées via la scythie, Dodone, le golfe de Madiaque et l’Eubée ; et les textes les concernant déclarent qu’elles proviennent d’Hyperborée. Elles sont d’ailleurs toujours les prémices des fruits de ses habitants : « Au commencement, c’étaient deux ou trois vierges choisies, accompagnées par cent jeunes gens d’un courage et d’une vertu éprouvés. Mais, un jour, les lois de l’hospitalité ayant été violées dans la personne de ces pèlerines, on prit le parti de faire passer ces présents de main en main. Alors, par l’entremise des peuples qui se trouvaient sur le trajet qu’elles devaient suivre, on les amena depuis leur pays jusqu'à Délos. ».

C’est pour cette raison que, pendant des centaines d’années, les habitants de Délos, autant que ceux de Delphes, se présentent comme les descendants directs des Hyperboréens.

D’autres Grecs prétendent, quant à eux, que l’Hyperborée est la contrée où Prométhée est enchaîné à son rocher, et où séjournent Atlas et les vierges qui l’accompagnent dans son exil. Ils croient en outre qu’il s’agit là du pays de l’ambre – ce métal précieux qu’ils convoitent tant - ; et que l’orichalque que ses habitants y recueillent n’en n’est que sa forme la plus altérée.

D’autres encore pensent que le centre Atlantique d’Hyperborée n’est tout simplement que « l’Ile Blanche », plus connue sous le nom de « Leuké ». Pour ces derniers, c’est à cet endroit qu’est née l’antique Race Aryenne ; cette Race primitive qui est à la source de tous les peuples du Monde Connu. Dans les récits qu’ils écrivent à son sujet, ils racontent d’ailleurs comment elle s’est développée dans les régions heureuses de l’extrême Nord, au-delà du cercle polaire. « Mais, un jour, l’axe terrestre a brutalement dévié de sa position initiale, ce qui a entraîné un brusque changement de climat un peu partout sur la planète. Cette métamorphose subite de leur environnement a donc contraint les Aryens à émigrer vers le Sud. Ils se sont alors répandus sur les pourtours de la mer Méditerranée, et plus particulièrement en Grèce. ».

Au cours de cette période également, cérémonies religieuses avant d’être des épreuves sportives, les jeux panhelléniques concourent aussi à réunir les Grecs autour d’un même idéal. Héritiers d’une tradition minoenne, ils permettent l’expression des valeurs aristocratiques et exacerbent les sentiments individualistes. Les vainqueurs, récompensés par une simple couronne de feuillages, ne participent que pour l’honneur. Les jeux les plus célèbres sont ceux d’Olympie, commémorés tous les quatre ans au Nord-Ouest du Péloponnèse, en l’honneur de Zeus Olympien. D’autres jeux sont fondés sont fondés par la suite, ajoutant aux épreuves athlétiques des concours de musique et de poésie : jeux Isthmiques près de Corinthe en l’honneur de Poséidon, jeux Delphiques dédiés à Apollon. Il suffit pour y participer d’être Grec et non esclave. Pendant la période des Jeux, une trêve est proclamée, qui met fin aux guerres entre cités.

Au même moment, lorsqu’Homère rédige l’Iliade, cette épopée n’est pas encore fixée par l’écriture. Elle est récitée par des poètes, les « aèdes », qui puisent leurs thèmes et leurs formules dans le vieux fonds de Tradition Epique, pour composer leur chant, où l’improvisation joue un grand rôle. De fait, le choix des péripéties, le rôle des grands héros, le jeu des récits et de ses digressions sont autant de voies ouvertes à son imagination créatrice.

Homère commence son œuvre en décrivant la ceinture liquide qui entoure la terre. Pour lui, celle-ci a la forme d’un disque. Il la désigne d’ailleurs comme étant à l’Origine de Tout, même des dieux. Il déclare que cet Océan borde le pays fabuleux qui est caché aux confins du Monde : là où vivent les Hespérides – ces filles de la nuit, Gardiennes des Pommes d’Or - ; là où demeurent également les Noirs Ethiopicas, les minuscules Pygmées, et les Cimmériens privés de Soleil. Et il révèle enfin, qu’au-delà de cette contrée, se situe le Séjour des Morts.

Puis, il rédige ses textes proprement dit. Le premier, l’Iliade, est le poème de la guerre qui oppose les héros grecs et troyens devant les murs de Troie à cause d’une femme qu’ils se disputent : Hélène. Dans ce vaste cadre, l’Iliade raconte la colère d’Achille, le premier de tous les héros, offensé par Agamemnon, qui lui a volé sa captive, Briséis. Dans le camp Grec, des hommes, des combattants individualisés, venus de Troade pour guerroyer ; la plus grande figure de cette armée, c’est Achille, à la force et à la beauté irrésistibles. En face, les Troyens et leur champion, Hector. Comme chef de Troie, et surtout comme meurtrier de Patrocle, l’ami préféré entre tous. Hector est la cible d’Achille. D’ailleurs, toute l’Iliade prépare leur duel. Hector est le héros sans faille, le rempart de sa ville, le chef qui exhorte ses compagnons à se lancer contre les Grecs. S’il est humain, il est aussi héroïque : il est un guerrier qui accepte la mort. En ce sens, il peut être l’adversaire d’Achille. C’est parce qu’il a triomphé de Patrocle qu’Achille reprend les armes. Dès lors, sa seule raison de vivre est de tuer Hector. Et il s’y emploie.

Un épisode secondaire apparaît alors : à la mort d’Achille, les Grecs délibèrent pour savoir à qui ils vont remettre les armes du héros. Ils choisissent le plus rusé – Ulysse – contre le plus brave – Ajax -. Déçu et furieux, Ajax massacre le bétail de l’armée et se tue de sa propre épée.

Le second, l’Odyssée, lui, relate le retour des héros Grecs dans leurs foyers, et plus particulièrement le retour d’Ulysse. Pendant près de dix ans, Ulysse lutte pour quitter les contrées inhospitalières où sans cesse il échoue. En cherchant avec acharnement à fuit les Dieux ou des Déesses, monstres anthropophages, Ulysse veut retrouver les hommes. Car la mer est dangereuse, elle n’est pas faite pour l’homme : la traverser, c’est s’exposer aux tempêtes, aux monstres marins, à la désolation de l’immensité mouvante et stérile. Des mangeurs de lotus aux sirènes à la voix ensorcelante, des monstres cannibales comme le Cyclope, aux déesses amoureuses, telles Circé et Calypso, tout est inhumain. Ulysse perd tout, sauf le sens du retour. Athéna l’aide finalement et il retrouve Pénélope, et Ithaque, son royaume.

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