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Mes Univers
30 mars 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 380 - 385

japonJapon, X – VIème siècle avant J.C. :

Vers 720 avant notre Ere, les Shintoïstes divinisent de plus en plus les Forces de la nature. Dès lors, puisqu’ils ne peuvent les dominer, ils tentent de se les concilier. Ils leur donnent un nom, et désignent par le terme « Kami » tout ce qui leur apparaît Supérieur à l’Homme : le Soleil, la lune, les Rochers, les Montagnes, ou les Arbres. Ils appellent également Kami ce qui est à même de s’opposer à l’action de celui-ci : les Vents, les Animaux Sauvages, les Fleuves, ou les Mers. Et, peu à peu, ils comprennent que l’Univers entier est rempli de Puissances Incontrôlables, ou de Divinités capables de s’opposer à l’Homme.

Par ailleurs, ils découvrent que ces Kamis n’appartiennent pas à un Panthéon hiérarchisé. Ils se rendent en effet compte qu’ils sont la manifestation d’une Réalité Supérieure Indéfinissable. Ils réalisent qu’ils ont pour devoir de les associer à un Chiffre Symbolique : celui de « 800 Myriades ». Et, ils s’aperçoivent que la présence Divine qu’ils incarnent se trouve partout, mais surtout, qu’elle se cache dans des endroits, et sous des formes, les plus diverses et les plus inattendues. 

Ces Shintoïstes décident également d’écrire un Livre – le « Kojiki » ; ou « Notes sur les Faits Passés » - et d’y retranscrire leurs Mythes les plus anciens. Ils y inscrivent donc leurs Légendes qui parlent de la création du Monde :

« Au Commencement, la terre n’était qu’un grain de poussière perdu dans l’Espace. Rien n’existait Matériellement. Et seuls les Kamis Célestes régnaient sur cet Océan inhabité.

Or, un jour, les Kamis Célestes décidèrent de solidifier la terre, et d’y cultiver leur Puissance. Ils choisirent donc deux d’entre eux : Izaagni – ou, « l’Homme » - et Izanami – ou, « la femme ». Ceux-ci commencèrent par faire virevolter les Mers. Ensuite, ils plongèrent une Lance dans l’Eau. Ils créèrent des îles à partir de l’Ecume dégouttant de l’arme. Ils modelèrent tout ce que ces dernières pouvaient contenir : Arbres, Montagnes, Provinces, et Animaux. Ils firent en sorte de préserver tous les Etres Vivants des dangers qui pouvaient les guetter à la surface du sol. Et, enfin, ils acceptèrent de s’unir l’un à l’autre, et d’enfanter.

Izanami engendra ainsi le Kami du Feu. Mais, lors de sa mise au monde, son Fils lui infligea de telles brûlures, qu’elle succomba très vite à ses blessures. Izaagni la suivit alors jusqu’au Royaume des Morts. Il la supplia de revenir avec lui. Lors de leur conversation, Izanami conjura son mari de ne pas la regarder. Il ne put pourtant pas résister, la contempla, et s’épouvanta de voir Izanami putréfiée, mangée par les vers, et sans cesse agressée par une multitude de Démons. Et il réalisa qu’il ne pourrait pas la ramener au Pays des Vivants. 

Hélas, sur le chemin du retour, Izaagni se rendit compte que lui aussi avait été souillé par la mort. Il alla donc se laver, et se débarrassa des immondices qui le maculaient. Et, de ces derniers sortirent de nouveaux Kamis, tels qu’Amaterasu – ou, « le Soleil ». ». 

Ils traitent également l’Histoire selon laquelle, à un moment donné, Izanami fut chassée de son propre Royaume : « Izanami fuit le Takama No Hara – ou, « Haute Plaine Céleste » ; ou bien, « Pays de la nuit Eternelle ». Elle se réfugia au-delà des Mers, au Ne Ko Kuri – ou, « Pays des Ancêtres ». Peu à peu, elle le fit prospérer. Elle se rendit compte que ses habitants espéraient depuis longtemps l’arrivée d’une Héroïne. Elle apprit que, déjà par le passé, une divinité nommée Sukunabikona était arrivée chez eux. Elle découvrit que cette dernière avait été habillée de plumes d’oiseaux, et qu’elle était parvenue jusqu'à eux par bateau. Et, enfin, il lui fut révélé qu’elle était venue aider leur premier Empereur à fonder leur Civilisation, et qu’elle était repartie. Et, de fait, Izanami fit de même : bientôt, elle regagna le Takama No Hara.

Lorsque le Fils de la déesse du Soleil Amaterasu, Sosanoo, fut informé qu’Izanami revenait, il se barricada chez lui, et ne voulut plus jamais en sortir. L’Oracle Hitokomushi fut autorisé à s’installer au sommet du Mont Katsugari. Et, quand elle finit par le rencontrer, Izanami lui demanda de surveiller en son nom le Pic de Kipu et le Pic de Voshiro voisins. ».   

Puis, les Shintoïstes se mettent ensuite à évoquer les Kamis qui ont succédé à Izanami et à Izaagni : « Un jour, Susanawo se rendit à Izumo. Il délivra cette Province d’un horrible Serpent à huit tètes qui la ravageait. Et, pour ce faire, il détruisit le Pont qui rattachait le Ciel et la terre. ». Ou : « Un autre jour, le dieu du Soleil du Matin Wokahiru Me, tomba amoureux de sa sœur : la déesse de la lune Tsuki-Yumi. ». Ou encore : « Ozuzu combattit le dieu Hitokonushi, et, après un long affrontement, il parvint à le vaincre. ». Ou, enfin : « Sukunabikonn appartenait à un Peuple nostalgique de son ancien Pays. C’est pour cette raison que par la suite, celui-ci fut considéré en tant que divinité de « l’Au-delà de la mer ». ».

Les Clercs en profitent dès lors pour décrire ce Royaume des Morts censé se trouver, à la fois, au Ciel et sur la terre. Ils expliquent que les Volcans sont des lieux de Transition entre les deux Mondes, et que les Manifestations Surnaturelles y sont fréquentes. Ils rappellent que, par exemple, les Monts Koya, Asamy, Osure, et Tate, sont des Portes permettant d’accéder aux Limbes. Ils soulignent que c’est en les traversant, que les Ames acquièrent la capacité de devenir des Kamis. Ils déclarent que c’est peu après que ces jeunes Kamis ont la possibilité de s’entretenir avec le Souverain des Huit Enfers, Emma, et que c’est lui qui décide, selon la gravité de leurs crimes passés, où ils vont séjourner pour le restant de l’Eternité. Ils affirment encore que c’est le Protecteur des Chemins et des Carrefours, Jizo, qui les défend devant Emma. Ils annoncent que, parfois, pour prouver leur repentir, le Seigneur des Enfers leur confie des missions bien particulières. Celui-ci leur donne alors l’autorisation de quitter les Abysses, de se rendre dans certains villages, et d’y observer les comportements des gens. Et, enfin, ils donnent un certain nombre de conseils :   

« Attache une corde de paille à l’entrée de ta Maison afin d’établir une sorte de barrière contre toutes les Influences Maléfiques. Par ailleurs, il te faut chasser les Mauvais Esprits qui cherchent à entrer chez toi le Jour de l’Entrée du Cheval dans le Ciel Zodiacal. Tu as pour obligation de visiter tous les Temples de ta ville et d’y effectuer des Offrandes le Jour précédant l’Equinoxe de Printemps. Il est de ton devoir de contempler la lune et de chanter des Hymnes, la nuit suivant l’Equinoxe d’Automne. Et tu ne dois jamais oublier qu’il te faut régulièrement faire des Sacrifices afin d’apaiser les Esprits, car, même les plus gentils possèdent une part de violence en eux. ».   

Le prince Jimmu Tennô Amateratsu, descendant de la déesse solaire,  naît à Kyûshû en 660 avant J.C. Il quitte sa région en 667 avant notre Ere pour conquérir le Japon oriental. Il monte sur le trône après avoir vaincu le royaume Yamato. C’est à partir de cette date qu’est fondé l’Empire japonais. Le nouvel Empereur meurt en 585 avant J.C. 

Vers 550 avant notre Ere, certaines Légendes commencent à rapporter que les îles du Pacifique se sont formées au lendemain du reflux d’un grand Déluge. Parallélement, plusieurs Monastères Shinto se mettent à contester la prééminence des Congrégations Shintoïstes. Et ceux-ci essayent de promouvoir leur propre vision de ce qu’est la moralité.

          

Amérique Centrale, X – IIIème Siècle avant J.C. :

Dans les régions de Tabasco et de Veracruz s’étend un territoire inhospitalier délimité par les eaux de l’Atlantique et des contreforts montagneux. Les rives du rio Chiquito est le lieu de naissance de la civilisation Olmèque.

Pratiquant la culture sur brûlis, la chasse et la pèche, les premiers Olmèques du Tabasco et du Veracruz mènent la vie semi-nomade qu’autorise une nature exubérante. Le lacis étroit des lagunes et des rios fournissent par ailleurs un réseau de communications bien commode. Les petites communautés sont organisées en villages. La croissance démographique et l’accumulation de richesses favorisent l’essor de certains d’entre eux, qui évoluent en centres plus importants, presque des villes. Apparaissent alors les cités d’Oxtotitlan, de Monte Alban dans la vallée d’Oaxaca, ou de Juxtlahuaca. A l’apogée de leur Civilisation, leur capitale, San Lorenzo compte un millier d’habitants. Mais la ville est abandonnée vers 900 avant J.C. pour un autre emplacement, La venta, située sur une île du Tonala, au carrefour d’un autre réseau navigable.

Les sites se trouvent toujours dans des zones faciles à protéger qu’il est facile de défendre en cas de conflits. L’orientation des villes suit les points cardinaux ; les bâtisseurs Olmèques sont de bons astronomes. Certains travaux de terrassement nécessitent en outre d’immenses efforts. Des cours permettant de grands rassemblements, des canaux d’adduction d’eau en pierre, des terrains pour le jeu de balle y sont construits.

Tous ces aménagements sont le fait d’une société organisée, avec des esclaves, des paysans, des artisans et une classe dominante avec des rois. L’armée est importante, le clergé influent ; ils adorent des dieux ténébreux symbolisés par des jaguars ou des serpents. Et érigent des totems représentant leur Grand Ancêtre Mythique et protecteur détenteur d’une énergie surnaturelle, venu d’au-delà des mers pour les civiliser. 

Les Olmèques commercent avec les zones riches en obsidienne, dont ils ont besoin pour la fabrication de leurs outils et de leurs objets cérémoniels, et qu’ils ne trouvent pas sur la cote orientale où ils sont établis. Ils sont en contact avec d’autres Civilisations sud-américaines, telles que Valvidia en Equateur ou Hormiga        en Colombie. Ils échangent avec elles des objets manufacturés, partagent avec elles leurs connaissances astronomiques, ou leur transmettent leurs savoirs. Mais, à son tour, La venta est délaissée vers 400 avant J.C.. Malgré un rayonnement considérable, la civilisation Olmèque s’éteint et les nombreux centres de la région disparaissent.

Lors de cette période, la civilisation Olmèque voit fleurir d’innombrables sculptures. Inintelligibles et menaçantes, elles représentent les Géants aux traits négroïdes qui leur ont servi de modèles pour raconter l’Evolution humaine au cours des différents épisodes de l’Age précédent. Les Olmèques les considèrent d’ailleurs comme des reliques séculaires investies d’immenses pouvoirs spirituels dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Ils voient en elles leurs substituts empreints de leur magie. Ils leur rappellent en outre les Géants barbus porteurs de Civilisation qui ont fuit le déclin de leur Race au moment de l’engloutissement de leur Continent.

Une autre Légende Olmèque explique même que Teotihuacan a été érigée en leur honneur, afin qu’ils puissent redevenir les Dieux puissants qu’ils avaient jadis été. 

Afrique Noire, VIème siècle avant J.C. :

Comment, se demandent les hommes d’Orient, pénétrer en Afrique ? D’une part, le Sahara, est dans une phase de désertification avancée. D’autre part, les moyens de navigation ne permettent pas aux marins de s’aventurer trop loin sur les océans dangereux. Les peuples du Nord du Continent décrivent donc approximativement le Sud, ou l’imaginent : beaucoup pensent en effet que le Sud de l’Asie et celui de l’Afrique se touchent, emprisonnant ainsi l’océan Indien. Et il faut la hardiesse de quelques individus isolés et les visées expansionnistes de certains souverains pour que l’Afrique commence à dévoiler ses secrets.

Fondée au IXème siècle avant J.C., et désormais colonie de la ville Phénicienne de Tyr, Carthage agit vite  comme une puissance indépendante. Elle fonde tout un réseau de comptoirs et de colonies qui lui donne la suprématie commerciale : à Malte, en Sicile, en Sardaigne, aux Baléares et en Espagne, sans parler de l’Afrique elle même où ses possessions ne cessent de s’étendre à l’intérieur des terres. Elle s’impose aussi aux peuples d’Afrique du Nord, Numides et Maures. Les Berbères de la région sont ses alliés et lui fournissent des mercenaires.

Comme Tyr, la ville est gouvernée par une monarchie héréditaire. A partir du VIème siècle avant J.C. en effet, Carthage est gouvernée par les descendants de Magon ; ils font alliance avec les Etrusques et avec Rome. Mais elle se heurte vite aux ambitions des colonies de la grande Grèce, qu’elle bat en 535 avant J.C. à Alalia, mais par qui elle est vaincue en 480 avant notre Ere à Himère par le tyran de Syracuse Gélon. Les ambitions carthaginoises se tournent alors vers l’Afrique, et la cité créée une colonie en Libye. La cité va aussi jusqu’en Grande Bretagne.

Au milieu du VIème siècle avant notre Ere qu’un navigateur Carthaginois dénommé Hannon effectue le long des cotes de l’Afrique occidentale un voyage d’exploration. Hannon franchit les Colonnes d’Hercule et longe le rivage occidental de l’Afrique. Les premières étapes se déroulent comme prévu. Dans un premier temps, il aperçoit quelques ruines éparses de la cité de Cerné au milieu des dunes de sable qu’il croise ; il note leur existence dans son journal de voyage. Puis, ayant besoin de guides et d’interprètes, il recrute des nomades Lixites.

Les populations que rencontre ensuite le navigateur ont un mode de vie qui, d’après lui, les écarte de l’humanité civilisée. Tels sont les Troglodytes des montagnes, ou encore ces hommes sauvages vêtus de peaux de bêtes qui lapident les voyageurs. Puis, les Ethiopiens à la langue inintelligible. Les paysages sont bientôt vides de présence humaine. Les explorateurs débarquent sur une île boisée et déserte. Mais, la nuit venue, un vacarme démoniaque éclate : pris de panique, ceux-ci s’enfuient aussitôt. Ultime étape, l’île des Gorilles, Humanité sauvage et velue où les femmes prédominent. Ces dernières se battent à coups de griffes, brouillant la frontière entre l’Homme et la bête. De guerriers, les Carthaginois deviennent donc chasseurs, abattent deux femmes et les écorchent comme du gibier. Puis, finalement, pensant être arrivés aux confins de l’Humanité, ils décident de revenir en Méditerranée. 

Carthage engendre dès lors une population d’excellents commerciaux n’hésitant pas à se rendre dans ces « terres inconnues » pour y pratiquer de fructueux échanges. Leur mode de négociation est peu commun : après avoir étalé divers articles sur la grève, les marchands carthaginois remontent sur leurs navires d’où ils signalent leur présence par une colonne de fumée. Aussitôt, les Africains se rendent sur la rive, examinent les marchandises proposées et déposent sur le sable l’or qu’ils estiment nécessaire au paiement de la cargaison. Puis ils repartent. De nouveau, les carthaginois débarquent sur la plage : si la masse d’or laissée par les acheteurs leur convient, ils repartent chez eux sans tarder ; sinon, ils regagnent leurs bateaux et attendent que les Africains rajoutent de l’or. La transaction se fait toujours en toute honnêteté pour chacune des deux parties.

A l’Est, le commerce intense de l’océan Indien permet de drainer de l’intérieur des terres vers la cote, puis vers l’Orient, des cornes de rhinocéros, de l’écaille de tortue, des aromates, des parfums, de l’huile de palme, et le précieux ivoire.

Le dieu tutélaire de la ville est depuis longtemps Baal, dieu redoutable qui exige des sacrifices humains, notamment des enfants que l’on brûle vifs. Au milieu du Vème siècle, une réforme religieuse intervient qui lui associe la déesse Tanit. Aux cotés de ce couple divin, les Carthaginois adoptent d’autres divinités propres à l’aire Phénicienne, comme Eshmum ou Rashap, ainsi que des divinités Grecques comme Déméter et Koré.

Sans connaissance précise sur le sujet, les Egyptiens appellent les Africains du Vème siècle avant notre Ere « Ethiopiens », « Libyens » ou encore « Nubiens », et élaborent de nombreux Mythes les concernant : ces hommes sont des Géants à la peau couleur d’ébène, d’une force incroyable. Ils possèdent une fontaine d’huile qui leur permet de vivre plus que centenaires, et ils attachent leurs prisonniers avec des chaînes en or massif. Ils parlent souvent d’une vaste île d’où ils sont originaires ; celle-ci a jadis existée à l’Ouest du Continent avant d’être submergée par la furie des flots au cours d’un formidable Cataclysme. Une Légende courant le long du fleuve Gao prétend même qu’autrefois, la contrée a été peuplée de Géants qui se sont un jour installés aux confins du Congo et de l’Afrique orientale pour y bâtir une nouvelle Civilisation. Tandis que les populations du Tchad gardent le souvenir d’une race d’hommes très grands et très intelligents s’étant établis aux alentours de Méroé à une époque très reculée dans le temps.

L’accroissement progressif des échanges commerciaux entre des peuples de plus en plus éloignés témoignent de la prospérité africaine et contribuent à entretenir le Mythe de la puissance de l’Afrique. L’Egypte pharaonique rapporte de « l’ancien pays de Pount » des métaux précieux, des huiles parfumées, des peaux et des fourrures. Les Carthaginois, les Phéniciens et les Romains importent l’or, l’encens et les plumes d’autruche, les esclaves forts et puissants, magnifiques gladiateurs, ainsi que les animaux indispensables aux jeux du cirque.

D’autre part, les peuples d’Afrique tissent entre eux des liens nombreux, multiplient les échanges. Certains sont sédentaires : un peu partout des cités rayonnent, aussi bien des ports que des villes intérieures. Grâce à des chevaux ou à des ânes chargés d’outres, d’autres traversent le Sahara ou se rendent jusqu’aux confins du Continent. Ainsi, les Peuls se déplacent depuis l’Egypte jusqu’en Afrique occidentale ; venus d’une région située entre le Tchad et le fleuve Niger, les Bantous s’épanouissent bien sur tout le Continent.

L’Afrique est alors le creuset de Civilisations prodigieuses. A l’Est, les puissants Koushites dominent l’Egypte pharaonique pendant toute cette époque. ; Puis, chassés par les Assyriens, ils déplacent leur capitale vers Méroé, au Sud, bâtissent des villes et des temples, mettent en place une économie forte et développent leur art. A l’Ouest, la civilisation de « Nok » s’épanouit.

La splendeur des Civilisations Africaines doit beaucoup à la maîtrise de la métallurgie, à la richesse et au pouvoir que celle-ci leur confère. Car, en Afrique, la vraie richesse n’est pas l’or, commun car abondant, mais bien le fer, puissant et efficace : il permet la fabrication non seulement d’outils solides et précis, mais aussi d’armes très résistantes.

L’Afrique apparaît comme une terre de Magie où, grâce à quelque sortilège, le sable poussé par rafales du vent étouffe l’herbe peu à peu, où le fer, sous l’emprise des flammes, se transforme en armes invincibles. La terre, l’air, le feu ; ces trois composantes omniprésentes du grand Continent soulignent pourtant cruellement l’absence d’une richesse que l’Afrique ne possédera jamais : l’eau. 

Un Mythe du Congo de cette époque raconte que très longtemps avant l’apparition de l’Homme sur la terre, le Soleil a un jour rencontré la lune. Il lui a lancé de la boue pour la rendre moins brillante que lui. Leur confrontation a alors engendrée une grande inondation. Une autre Légende, d’Ethiopie celle là, explique que du temps de Rokoroko, He Tau est tombé sur la terre du haut du Ciel. Les hommes se sont exclamés de pouvoir contempler ce prodige de leurs propres yeux. He Tau a ensuite attendu une certaine heure avant de s’en retourner vers le firmament. C’est après cet événement incroyable que le souverain Rokoroko s’est donné un nouveau nom : Rani Topa. 

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