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Mes Univers
7 avril 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 410 - 415

1Egypte, Vème – IVème  siècle avant J.C. :

Les Perses achèvent en 522 avant J.C. la conquête du Double-Pays. Désormais, l’Egypte ne connaît plus l’indépendance, sauf durant une brève période entre 404 et 341 avant J.C.

Les dynasties qui se succèdent sur le trône, de la 27ème  à la 29ème dynastie, n’ont à leur tète que des souverains fantoches, d’origine Perse, ou au service des Perses. Ils gouvernent le pays d’une main de fer, malgré les révoltes endémiques durement réprimées. Les égyptiens doivent payer 700 talents annuels de tribut à l’occupant, qui s’octroie, en outre, pour son entretien, le produit des pêcheries de Fayoum. Les égyptiens qui ne sont plus les sujets d’une province de l’Empire Achémide, chantent leur ancienne Civilisation. Et ils ne se résignent pas à la domination Perse.

Mais, si l’Egypte se replie sur elle même et considère toujours l’occupant comme un étranger, les contacts sont nombreux entre les deux Civilisations : fonctionnaires et soldats perses affluent en Egypte et des égyptiens quittent le pays pour combattre dans les rangs perses. Les médecins du Nil, très réputés, soignent de nobles malades à la cour Perse, les artistes égyptiens décorent les palais royaux. Et ainsi, la civilisation Egyptienne survit t’elle, malgré l’anéantissement de sa puissance impériale.

Or, au début de la 30ème dynastie, au cours du règne de Sheshonq III, des Magiciens, des Nécromanciens, des Astrologues, des Oracles, et des Chiromanciens, se réfugient dans les Temples érigés par leurs aïeux. Ils y guettent les dévots qui ont pris l’habitude de dormir, au moins une nuit, entre les murs de ces édifices Sacrés. Et ils conseillent ceux qui désirent être visités par les divinités durant leur sommeil.

Puis, en 397 avant J.C., au cours de ses nombreux voyages autour de la méditerranée, Platon vit 13 ans à Memphis. Il y rencontre plusieurs Mages qui l’Initient à certains de leurs Mystères. Il descend jusqu’à Thèbes – la ville du Soleil -, puis à Sais, où il séjourne plusieurs mois afin d’en apprendre davantage. Là, il découvre avec stupéfaction que les Prêtres de Neith qui y habitent ont jadis communiqué à Solon ce qu’ils savent sur l’Atlantide. Il apprend qu’ils lui ont révélé l’histoire de cette étrange île située au-delà des Colonnes d’Hercule. Il est informé de l’Empire qu’elle dominé 9000 ans auparavant. Il est informé du fait que Solon a lu quelques papyrus et quelques inscriptions énigmatiques à son propos. Il est mis au courant de la manière dont les Athéniens ont repoussé ses armées venues de l’Ouest. Puis, finalement, il les quitte, et revient en Grèce, ébloui par ce qui lui a été révélé à Sais.

De fait, aussitôt arrivé, il se met à écrire deux commentaires sur le sujet : la « Timée » et « Critias ». Dans la timée, il déclare que les Ames humaines sont des Etoiles qui retournent aux Etoiles quand elles ont terminé leur temps de Vie sur Terre. Il marque également : « Il y a plusieurs centaines d’années, Solon effectua un voyage en Egypte. A Saïs, la ville très antique du Delta du Nil, il rencontra de fin lettrés qui étaient des prêtres de la déesse Neith. Avec sa curiosité habituelle, il les questionna sur les choses de l’Ancien Temps. Et, un vieux clerc lui apprit les hauts faits de ses aïeux Athéniens, qui repoussèrent des envahisseurs venus de l’Ouest ; ainsi que de la tragique histoire de l’Atlantide :

Un jour, les dieux de l’Olympe décidèrent de se partager les terres habitées. Ils en firent des lots, petits ou grands. Et Poséidon reçut l’île de l’Atlantide en partage.

Celle-ci possédait alors une plaine située près de la mer ; et, vers son milieu, apparaissait la plus fertile des steppes. Cinquante stades plus loin, et toujours vers le milieu de l’île, se distinguait une montagne plus élevée. Et là demeurait, avec son épouse Leucippe, l’un des hommes que Terre avait autrefois engendré : Evenor. 

Ceux-ci n’avaient d’autre enfant qu’une fille nubile, nommée Clito. Poséidon s’en éprit aussitôt. Il commença par isoler et clore de toutes parts la colline qu’elle habitait. Il creusa alentours un triple fossé, qu’il remplit d’eau, et qu’il enserra de deux remparts ; rendant ainsi les lieux inaccessibles. Car, à l’époque, on ne connaissait, ni les vaisseaux, ni l’art de naviguer. Puis, en sa qualité de dieu, il embellit aisément l’île en y établissant des Temples et des Cérémonies Sacrificielles. Il y fit couler deux sources – l’une chaude, l’autre froide -, tira des aliments variés et abondants du sein de la terre. Et, finalement, il s’unit à elle.

Alors, bientôt, Clito donna naissance à dix jumeaux. Et Poséidon dut donc partager son territoire en dix portions. Il offrit la demeure de Clito, avec la riche et vaste campagne qui l’entourait, à son aîné : Atlas. C’est de lui que l’île entière, ainsi que la mer Atlantique qui l’entoure, ont tiré leur nom. Il établit Atlas souverain de tous ses frères. Et, au-dessous de lui, il fit chacun de ses autres enfants, monarque d’un grand pays et de nombreuses populations. C’est pour cette raison que le frère jumeau d’Atlas, Gadirique – ou, « Eumèle » en Grec -, hérita de l’extrémité de l’île ; celle qui était la plus proche des Colonnes d’Hercule. Et il lui légua le patronyme de « Gadire ».

Les dix rois, dans les provinces qui leur furent confiées, et dans les villes où étaient érigés leurs palais, possédaient tout pouvoir sur les hommes, ainsi que sur la plupart des lois. Et ils infligeaient des peines de mort au gré de leur volonté. Quant au gouvernement général et aux rapports des monarques entre eux, les ordres de Poséidon étaient leur règle.

Ces ordres leurs étaient transmis grâce à une loi Suprême. Ils étaient gravés sur une colonne d’orichalque élevée au milieu de l’île. Et les dix rois se réunissaient régulièrement autour de cette dernière, successivement la cinquième et la sixième année, afin de discuter entre eux des affaires publiques : ils recherchaient ainsi si quelque infraction à la loi avait été commise. Puis, ils portaient leurs jugements.

A la mort de Clito, les dix rois élevèrent un Sanctuaire en son honneur ; mais aussi, en l’honneur de Poséidon : le Temple lui même, eut un stade de longueur, trois arpents de largeur, et une hauteur proportionnée. Ses parois extérieures furent bâties en argent, sauf aux extrémités ; car celles-ci furent conçues en or, en argent, et en orichalque. Ils recouvrirent ses murs intérieurs, ses colonnes, et ses pavés, d’ivoire. Dans ses salles, ils installèrent des statues d’or offertes par des particuliers. Dans son vestibule, ils déposèrent une sculpture représentant Poséidon debout sur son char, conduisant six coursiers ailés ; elle était si grande qu’elle touchait sa voûte. Autour d’elle, ils disséminèrent cent Néréides assises sur des dauphins. Ils les encadrèrent de tranchées arrosées l’Hiver par les pluies de Zeus. Et, finalement, ils cernèrent le bâtiment de murailles d’or. 

Depuis lors, chaque année, c’est là qu’on venait des dix provinces de l’Empire, offrir à Clito et à Poséidon les prémices des fruits de la terre. Car, désormais, l’île recelait de fabuleuses richesses. Ses mines renfermaient de l’or, du cuivre, du fer, et de l’orichalque ; ce métal dont l’éclat rivalise avec celui du feu. Elle possédait des cités magnifiques, dotées de toutes les conquêtes de l’urbanisme. Et elle exerçait son pouvoir sur les îles de l’océan, ainsi que sur celles de la méditerranée ; de l’Egypte à la tyrrhénie. »

Et, plus loin, parlant par la bouche du prêtre qui s’était adressé à Solon : « Or, à un moment donné, ce vaste Empire, réunissant toutes ses forces, entreprit d’asservir notre pays, le votre, et tous les peuples habitant de ce coté du détroit. Malgré tout, votre ville, ô, Solon, fit éclater devant tous sa vaillance et sa puissance. A la tète des Hellènes et des Amazones de Myrina d’abord, puis seule après la défection de ses alliés, elle brava les plus grands périls. Elle triompha des envahisseurs. Elle dressa des trophées. Elle préserva de la servitude les peuples qui n’étaient pas encore asservis. Et, pour les autres, situés comme nous, en deçà des Colonnes d’Hercule, elle leur rendit à tous la liberté.

C’est ainsi que les Atlantes furent rejetés dans leur contrée, et que le Athéniens s’y installèrent pour l’occuper. Mais, voyant cela, les dieux laissèrent éclater leur courroux. Car Zeus, qui gouverne selon les lois de la justice, dont les regards discernent le Bien et le Mal, s’aperçut de la décadence morale, de la dépravation, de ces conquérants naguère si généreux. Il se rendit compte que l’avarice et l’égoïsme avaient pris le dessus. Et il décida de les châtier afin de les ramener sur le chemin de la vertu et de la sagesse. ».

Encore plus loin : « Une fois revenu à Athènes, Solon rédigea des notes, puis mourut. Or, Critias l’Ancien – le neveu de Solon – prit connaissance de cette histoire ; soit, grâce aux textes de son oncle, soit, de la bouche d’un intermédiaire. Lorsqu’il atteignit l’âge canonique de 90 ans, il raconta l’épopée de l’Atlantide à son petit fils – Critias le Jeune -, qui, à ce moment là, était un enfant d’une dizaine d’années. Et, finalement, quand ce dernier fut devenu adulte, il rassembla ses souvenirs et en fit profiter son propre neveu. ».

Et enfin, Platon révèle : « Ma Timée est un ouvrage mi Scientifique, mi Philosophique. Il traite de l’Origine du Monde. C’est d’ailleurs pour cette raison que mon dialogue débute avec le Mythe de l’Atlantide ; et qu’il se poursuit avec des textes historiques Egyptiens et Athéniens.

Par contre, lorsque j’écrirai le Critias, j’entrerai dans le vif du sujet : en effet, tout mon récit traitera en détail des Atlantes, de leur île, de leurs Colonies, de leur destruction ; mais aussi, des Grecs contemporains qui stoppèrent l’invasion de cet Empire Atlantique en Méditerranée. ».   

Plus tard, le Mage Appolonius de Tyne, lui aussi, part d’Egypte et voyage jusqu’au cœur de l’Inde : il veut y découvrir la chaîne d’or du célèbre Hearchas. Appolonius a en effet appris dans les documents qu’il a consulté avant son départ, que c’est grâce à elle qu’Hearchas pouvait Connaître les Arcanes de la nature et le mouvement des Cieux.

Puis, lorsqu’il revient en Orient, Appolonius de Tyne passe par Babylone, la chaldée, l’Assyrie, la phénicie, l’Arabie, et s’arrête quelques mois dans son pays. Il gagne ensuite l’Ethiopie où, là, il rencontre des « Gymnophystes » qui lui montrent une « Table du Soleil ».

En 360 avant notre Ere, c’est Nectanebo II qui monte sur le trône d’Egypte. Il règne sur le pays jusqu’en 343 avant J.C., année où Atarxerxès III Okhos de Perse envahit la contrée. Il y soumet ses cités les unes après les autres, et renverse Nectanebo II. Tandis qu’en 331 avant notre Ere, à son tour, Alexandre le Grand s’empare de l’Egypte, fonde sa capitale Alexandrie, et y fait ériger son tombeau.

Grèce, Vème siècle avant J.C. :

L’expansionnisme de l’Empire Perse Achéménide  met à bat le nouvel équilibre politique de la grèce. Bientôt, Cyrus tente de s’emparer des cités de Scythie au Nord ; il n’y parvient pas. Puis, vers 492 avant J.C., c’est au tour de Darios de s’en prendre à elles. Celui-ci achève de rétablir la puissance Perse en Thrace et en Macédoine. Contrôlant le détroit de l’Hellespont, où se rejoignent l’Asie et l’Europe, l’Empire Perse représente désormais une menace pour la liberté de tous les Grecs.

C’est à partir de Milet, cette cité grecque d’Asie Mineure sous domination Perse et gouvernée par le tyran Aristogas, que les événements se mettent à évoluer. Dès lors, des aristocrates de Naxos, chassés de leur cité par leurs adversaires, sollicitent l’aide de ce dernier afin de reconquérir leur pouvoir. Par l’intermédiaire de son oncle Histiée, proche du Grand Roi Perse, Aristagoras persuade Darios d’intervenir. L’expédition se solde par un cuisant échec, mettant Aristagoras dans une situation délicate face à Darios. Pour se protéger de la colère du Roi, Aristagoras appelle toutes les cités grecques d’Asie à entrer en révolte et se tourne vers la grèce d’Europe pour demander une aide militaire. Il n’obtient que celle d’Athènes, qui dépêche vingt trières, auxquelles se joignent cinq vaisseaux d’Erétrie. C’est peu, mais Athènes est alors elle même en guerre contre sa voisine, Egine. Les troupes grecques débarquent sur les cotes de l’Asie Mineure et marchent sur Sardes, qu’elles incendient. Mais elles sont bientôt contraintes par la cavalerie perse à un rembarquement précipité. La destruction de Sardes provoque un profond émoi parmi les populations, remettant en cause la puissance du Grand Roi. Darios réagit aussitôt : les Perses défont l’armée ennemie à Ladé et prennent les cités Ioniennes l’une après l’autre. Milet, foyer de l’insurrection est mise à sac, et sa population déportée en Mésopotamie. A part cette punition exemplaire, les Perses restent modérés dans leur répression contre les cités grecques d’Asie Mineure. Toutefois, Darios ne pardonne pas à Athènes d’avoir prêté main forte aux révoltés.

Pourtant, tous les Athéniens ne sont pas hostiles  à Darios. Certains faits et choix politiques témoignent d’une division fortement marquée entre les opposants et les partisans des Perses. Lorsque le tyran Hippias est contraint à l’exil, bien qu’il soit Athénien, Darios lui offre l’hospitalité. Les rapports entre Clisthène, qui succède au tyran, et le roi de Perse, ne sont pas belliqueux. D’autres grandes familles prennent position dans cette bataille politique. Les Pisistratides, favorables aux Perses, voient l’un des leurs, Hipparque, élu magistrat de la cité. En revanche, trois ans plus tard, cette fonction est occupée par Thémistocle, issu de la famille des Lycomides, hostile à Darios ; d’ailleurs comme pour marquer clairement son refus d’un rapprochement quelconque avec l’ennemi juré, Thémistocle fait consolider les fortifications qui protègent Athènes.

Peu à peu, chaque parti trouve son porte-parole. Revenant à Athènes après un long exil, haï aussi bien des Pisistrades que des Alcméonides, Miltiade rassemble autour de lui tous ceux qui refusent l’alliance avec les Perses. De son coté, l’ancien tyran Hippias, représente les espérances des Athéniens favorables à Darios. De nombreuses cités sont ainsi divisées. C’est pourquoi, en 490 avant J.C., l’amiral Perse Datis entreprend une expédition contre les Cyclades et en Eubée pour obtenir sous la menace l’alliance des cités grecques et installer des régimes vassaux.

Au début du mois de septembre 490 avant J.C., des soldats perses débarquent sur les plages de Marathon, à une quarantaine de kilomètres d’Athènes. Miltiade arrache alors à l’assemblée athénienne la décision de marcher au-devant des Perses et de demander de toute urgence l’aide de Sparte et de Platée. Les Spartiates étant retenus par des fêtes religieuses, ce sont les hoplites athéniens et platéens qui seuls, et avec courage, barrent la route aux Perses. Toutefois, la bataille n’éclate pas aussitôt, chacun restant sur la défensive. Pour provoquer les événements, Datis décide de faire rembarquer ses hommes, dans le but d’aborder Athènes directement par la mer. C’est alors que Miltiade, un des stratèges à la tète des troupes athéniennes, lance enfin l’ordre d’attaquer. La charge des hoplites a raison des archers perses, qui restent bloqués dans leurs bateaux. Heureux de leur victoire, les Grecs dépêchent alors à Athènes l’un des leurs, le fantassin Philippidès, pour annoncer la bonne nouvelle. Les hoplites se mettent eux mêmes en route rapidement, redoutant que les Perses n’exécutent leur projet de débarquement. Quand Datis arrive en vue d’Athènes, chacun est prêt à défendre la cité farouchement : jugeant inutile d’insister, l’amiral remet la voile. Si la bataille a été brève, la victoire n’en n’est pas moins éclatante pour les Athéniens : elle garantit leur liberté et les préserve à jamais d’Hippias. Commence alors pour Athènes une époque florissante.

La cité, désormais, n’a plus à craindre de voir régner un tyran : les Perses vont devoir attendre dix ans avant de renouveler leur attaque. De plus, d’abondants gisements de plomb et d’argent, découverts en Attique, dans les entrailles du mont Laurion, promettent un enrichissement rapide. Thémistocle convainc les athéniens de consacrer une part de ces revenus à la construction de 200 trières. Ce choix d’une défense maritime entraîne des conséquences sociales : pour mouvoir cette flotte, il faut de nombreux rameurs. On recrute ces hommes parmi les plus pauvres, qui, de ce fait, peuvent prétendre à jouer un rôle politique. Les hoplites, paysans propriétaires en armes, ne sont plus les seuls à se battre : dorénavant, ils partagent avec d’autres l’honneur de défendre l’Attique.

Lorsque Darios meurt, en 486 avant J.C., son fils Xerxès hérite d’un Empire en révolte. Après avoir rétabli la situation, Xerxès cède aux pressions de son entourage et entreprend une nouvelle expédition contre les Grecs à la fin des années 480 avant notre Ere.

Celle-ci est d’une toute autre ampleur que la première. Ce sont des dizaines de milliers de soldats qui s’apprêtent à écraser Athènes. Menés avec une aisance inégalable par des équipages composés tout à la fois des Perses, des Phéniciens et des Grecs d’Asie, 1200 bateaux transportent la formidable armée de l’autre coté de l’Hellespont. Aussitôt, la peur s’empare des cités et l’avance des ennemis ouvre une grave crise dans le monde Grec. Thessaliens et Béotiens, les premiers exposés, choisissent de s’incliner. Les Athéniens s’en remettent à la pythie de l’Oracle de Delphes, qui leur recommande de placer toute leur confiance en leur flotte de trières. C’est ce qu’ils font, fermement décidés de résister aux armées de Xerxès. Leur détermination implacable redonne du courage aux autres Grecs : à l’été 481 avant J.C., trente cités environs, résolues à se battre, se réunissent sur l’île de Corinthe et concluent une alliance. Même Sparte qui redoute autant une victoire d’Athènes qu’une victoire des Perses, adhère à la ligue : c’est à elle d’ailleurs qu’est confié le commandement des opérations.

Face à la puissance de l’armée ennemie, le meilleur atout des Grecs est une parfaite connaissance du relief accidenté de leur pays, de ses cotes déchiquetées cachant des baies étroites. Ils décident de se défendre au Sud de la thessalie, au défilé des Thermopyles. Tandis que Léonidas, un des rois de Sparte, s’y installe avec 7000 hommes, les trières bloquent le canal d’Oeros, au Nord de l’Eubée, pour protéger l’Attique. Pendant ce temps, les Perses cherchent à coordonner leur attaque sur terre et sur mer. Mais, ainsi que l’ont prévu les Grecs, leur flotte ne peut franchir le cap Artémision, où une terrible tempête endommage les bateaux. Sur terre, la situation est moins favorable aux Grecs : une trahison permet aux Perses de contourner le défilé des Thermopyles et de surprendre Léonidas par l’arrière. Celui-ci renvoie le gros de ses troupes et se sacrifie, avec ses 300 spartiates.

L’armée perse, commandée par le général Mardonios, progresse vers le Sud, pillant les cités, massacrant les populations, incendiant tout sur son passage, y compris les sanctuaires. Les Perses tiennent enfin leur revanche. Ivre de son triomphe, Mardonios fait raser l’Acropole, vengeant du même coup la ville de Sardes détruite par l’incendie de 498 avant J.C. Les Péloponnésiens se replient derrière l’isthme tandis que les Athéniens, qui ont abandonné l’Attique et se sont réfugiés sur leurs navires, s’apprêtent à résister. Ils obtiennent que le gros des forces navales soit concentré dans l’étroite baie de Salamine, où leur infériorité numérique ne peut leur nuire : en effet, le manque d’espace empêchera la flotte perse de se déployer dans sa totalité. Thémistocle attire alors les bateaux du Grand Roi à Salamine, en persuadant celui-ci que les Grecs, affaiblis, sont sur le point de se disperser.

Parvenus dans l’étroit goulet, les Perses comprennent, trop tard, le piège qui leur a été tendu : les Grecs sont là, sur des trières se touchant flanc à flanc, encerclant bientôt les bateaux ennemis. Pour les Perses, c’est un désastre, auquel Xerxès assiste, impuissant, depuis la colline qui domine le site. Cette fois, la victoire est navale : la pythie de Delphes avait vu juste.

Les Perses, sous la conduite de Mardonios, résistent cependant encore. Malgré leur victoire à Salamine, Spartiates et Athéniens restent sur leurs gardes. Après avoir construit un mur de défense sur l’isthme, 10000 hoplites spartiates rejoignent les athéniens à Eleusis : ensemble, ils marchent sur Platée, où les Perses les attendent. Les hoplites se défendent avec un courage et une parfaite connaissance de la guerre qui ont déjà fait leurs preuves. Aussi, malgré leur petit nombre – 40 000 Grecs contre 300 000 Perses -, remportent-ils la victoire en septembre 479 avant J.C. Dans le même temps, la flotte athénienne met à la voile vers Délos, puis vers Samos, pour atteindre enfin le cap Mycale, où elle détruit le reste des vaisseaux perses. Importantes par le nombre de combattants, les guerres médiques permettent aux Athéniens de constituer autour d’eux une alliance rassemblant de nombreuses cités grecques. De fait, elles assoient la puissance d’Athènes, ouvrant pour la cité un demi-siècle d’apogée.

Pour la défense commune, chaque cité, liée par serment dans la ligue de Délos, contribue à la sécurité commune, soit en versant de l’argent, soit en fournissant un effort de défense. Très rapidement, le péril ayant disparu, les cités se contentent de payer un tribut, et Athènes seule se charge de la défense en renforçant sa flotte : ainsi que constitue l’hégémonie athénienne en Mer Egée. Sparte, dont les forces terrestres ont été déterminantes, se replie, quant à elle, sur le Péloponnèse.

En 478 avant J.C., un Mythe des Origines fait soudainement son apparition en Grèce ; et il dit ceci :

« Eurynommée, la déesse de Toutes Choses, émerge du Chaos, puis se dirige vers le Midi en dansant sur les vagues. Elle sépare ensuite la mer et le Ciel. Elle s’empare du Vent du Nord, le frotte entre ses mains, et le pétrit de telle sorte qu’en surgisse le Serpent Ophion.

Or, une fois créé, celui-ci s’unit à la déesse. Un œuf est engendré. Sur la demande d’Eurynommée, Ophion s’enroule sept fois autour dudit œuf, qui finit par se briser. C’est alors que naissent la terre et les autres choses de l’Univers.

Les deux Créateurs s’installent alors sur le mont Olympe. Mais l’harmonie de leur ménage se détériore rapidement car chacun d’eux prétend qu’il est le seul inventeur du Monde. La déesse, devenue irascible, écrase donc la tète d’Ophion de son talon. Ce dernier en réchappe de justesse. Et c’est ainsi qu’il va se terrer en Enfer, où il se cache depuis lors. ».

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