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18 mai 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 590 - 595

angleterreAngleterre, Ier siècle :

En 10, en Grande-Bretagne, la tribu des Catoucllauni part en guerre contre le clan des Tribonanes. Elle le vainc assez rapidement ; elle occupe dès lors la région de Camulodunum. Son chef – Tasciouanus – s’empare de sa cité principale. Après sa mort, son fils Corbelin transforme celle-ci en capitale du plus fameux royaume du Sud de l’Angleterre. Le nouveau monarque apprend que l’importante ville de Cavilla Atrebatum a été envahie par les Atrebates. Et il décide de les en chasser, et de s’y fixer.   

En 40 également, l’Empereur Tibère entretient depuis longtemps d’excellentes relations avec les peuples de Grande-Bretagne. Mais, deux ans plus tard, avec l’arrivée au pouvoir de Claude, la situation change. En effet, celui-ci considère désormais que leur politique dans le Sud de l’île est trop agressive, et aimerait renforcer la sécurité de la gaule Continentale. D’autant plus que des rapports de ses commandants le préviennent que Caracturus et Togodomnus – les fils de Cunobalin – commencent à menacer ses alliés – tels que Vérica et ses mines. Et il décide d’y envoyer une de ses armées pour éviter qu’une guerre civile n’y éclate.

Ainsi, en 43, les Légions de Claude débarquent en Angleterre. Commandées par Plautius, elles s’emparent tout d’abord de Camulodonum. Elles s’en prennent ensuite à l’agglomération de Cavilla Atrebatum ; puis, l’offrent au Souverain client de Rome, Cogidubnus. Sous les ordres de Ciralis, elles réduisent les Brigantes du Nord de l’Angleterre ; et sous ceux de Frotin, les Silures du Pays de Galles. Plus tard encore, elles fondent le bourg de Londinium. Elles s’avancent à l’intérieur de toutes les contrées se trouvant au Sud des fleuves Humber et Sevron. A l’issue de la bataille de Medway, elles transforment celles-ci en une seule et unique Province Romaine. Elles y détruisent en partie le site Sacré de Stonehenge. Car elles craignent qu’ils puissent éventuellement servir de siège à des réunions politiques, de point de départ d’une révolte. Et elles font en sorte qu’il ne soit plus en mesure d’être utilisé en tant que lieu de Culte.      

En 50, Claude décide de fonder une nouvelle Colonie à proximité de l’ancienne cité de Conobelin : celle de Claudia Vitrincensis. Puis, il déclare celle-ci capitale militaire et administrative de la totalité de la province. Il agrandit les établissements installés au centre de la ville de Londinium. Il conclut des traités avec les populations Celtes qui l’entourent. Et il persuade les Ireniens, pour que leur contrée devienne un Etat client de Rome.

Puis, en 55, il accorde au roi des Catovillauni – Tacioranus -, le droit de fonder une cité, Veralamium. Tout en lui octroyant la possibilité de conquérir Camulodunum et ses environs, s’il consent à se mettre aussitôt sous la tutelle de Rome.

Or, peu à peu – et surtout à partir de 60 -, les Romains ont un comportement de plus en plus arrogant vis à vis des populations locales. Souvent, ils humilient leurs alliés en public. Un jour, sans prévenir ceux-ci, ils tentent – sans succès – de prendre pied sur l’île Sacrée de Mona. Quelques uns abusent de la reine des Ireniens Boudicca ; ainsi que de ses filles. Et c’est ainsi que ce peuple commence à se révolter contre ses agresseurs : conduit par sa Souveraine, il forme une armée. Il attaque les cités Romaines de Camulodunum, de Londinium, et de Veralamium ; qui sont incendiées. Il rétablit le culte du dieu Guerrier Camulos Il s’empare de la ville de Cambodurium. Et, finalement, il y détruit son Temple destiné à honorer l’Empereur Claude.

Toutefois, dès 61, Claude expédie l’élite de ses Légions sur l’île, et 10 000 de ses meilleurs soldats débarquent bientôt sur ses plages. Ceux-ci entament alors une campagne de répression contre les Ireniens. Ils défont ensuite les 8000 d’entre eux qui sont toujours insoumis. Ils s’emparent de Camulodunum. Ils en font un avant poste dont la vocation est de protéger cette rive de la tamise. Puis, sur ordre du nouvel Empereur Trajan, ils reconstruisent Londinium. Trajan la déclare capitale de la province ; et en guise de pardon aux insurgés, il leur accorde le droit d’y élever un Sanctuaire Druidique.      

De fait, à partir de ce moment là, Londinium acquiert une importance commerciale primordiale. Elle met en place un réseau routier très élaboré lui permettant d’être en contact constant avec les villes situées sur la côte. Elle se met à coloniser la plupart des estuaires qui s’aperçoivent dans ses environs. Elle commence à bâtir des zones portuaires offrant la possibilité à ses navires, de traverser la manche, mais surtout, d’atteindre le Rhin, la seine, la loire, et la garonne. Et, elle envisage l’érection de petits Temples, et d’établissements thermaux.

En 65, les Brigantes habitent le Nord de la grande-Bretagne. Ils font partie d’une puissante fédération de clans ; ils en sont ses représentants les plus influents. Et ils sont toujours demeurés neutres et pacifiques à l’égard des Romains.

Or, depuis peu, leur reine Cartimandra est obligée de se montrer de plus en plus hostile à leur égard. En effet, de la même manière que son époux Venutios, il lui est désormais difficile de tolérer cette neutralité ; car ses sujets la poussent à rejeter la tutelle Impériale. Même s’il lui paraît difficile de rompre définitivement avec les conquérants. Et, s’en rendant compte, en 70, les Brigantes l’accusent de lâcheté, puis, la destituent. 

Poursuivie, Cartimandra est alors contrainte de s’enfuir vers le Sud. Elle franchit la frontière qui sépare son royaume de l’Empire. Elle est sauvée par le Général Romain Frontinus. Celui-ci profite de la guerre civile qui règne chez les Brigantes, pour intervenir : il envahit leur contrée en 71. Jusqu’en 74, il les affronte à plusieurs reprises au cours de batailles particulièrement violentes. Progressivement, il parvient à contrôler la majeure partie de leur pays. Il y anéantit les derniers foyers de résistance. Et, finalement, il consolide l’organisation de ce qu’il considère comme une nouvelle Province Romaine ; tout en donnant l’occasion à Cartimandra de réintégrer ses fonctions.

Mais, Frontinus n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin : quelques mois plus tard, il prend la direction de l’Ouest. Il pénètre chez les Silures. Il conquiert la totalité du Pays de Galles. Il écrase le clan des Ovodices. Il songe un temps à débarquer en Irlande. En cours de route, il fonde les cités d’Isca, de Deva, et d’Aquine Sulis. A proximité de sources d’eau chaude, il érige des thermes. Il élève des Sanctuaires consacrés à la déesse Celte Romanisée Sulis/Minerve. Et c’est ainsi qu’il porte la frontière de l’Empire jusqu’en Calédonie.   

C’est pour cette raison que, dès 77, de nombreux Bretons décident d’émigrer en Armorique. Ils abandonnent ainsi derrière eux leurs lieux de culte consacrés à Diancecht – leur dieu Médecin -, et au fils de Brigit et de Dagda, Mac Od – leur dieu de la jeunesse. Et, lorsqu’ils arrivent de l’autre coté de la manche, ils changent leurs noms, pour celui de Grannos – et l’associent aussitôt aux sources thermales, et pour celui de Bélénnus le Flamboyant. 

En 82, Agricola achève la conquête du Nord de l’Angleterre : il franchit la ligne Clyde-Forth et envahit l’Ecosse. Et lors d’une violente bataille dans les monts Grampians, les guerriers Pictes, malgré leurs prouesses, sont mis en pièces par les soldats du gouverneur. 

En 85, à l’époque où les Romains s’installent plus ou moins définitivement à l’intérieur des terres des îles Britannique, ceux-ci modifient le nom d’un certain nombre de villes conquises. De fait, celui de la cité Celtique de « Lhyndon » - qui signifie « cité des Bois » -, se transforme en « Londinium ». D’ailleurs, c’est à cet endroit que quelques années plus tard, ils fondent un Temple dédié à Mithra et à ses Mystères.

En 95, la cité d’Aquae Sulis se transforme en important centre religieux : des Sanctuaires environnés d’établissements thermaux y sont érigés. Tandis que des agglomérations telles que Londinium, Camulodunum, Verulamium, Calleva Atrebatum, ou Eburacum, ne sont plus considérés comme des oppidums par les populations locales : elles passent en effet à l’état de villes.

Malgré tout, le calme qui règne à ce moment là en Grande-Bretagne, ne dure pas très longtemps : dès 98, les groupes ethniques vivant dans le Nord de l’Ile deviennent de plus en plus agressifs à l’égard des Romains. Et la situation s’envenime à tel point, qu’ils obligent le nouvel Empereur – Hadrien – à réduire l’extension territoriale de son Empire en Angleterre. Bientôt, celui-ci prend donc la décision de construire un mur entre le Sud et le Nord de l’île. Il l’étend du Solway Firth à l’embouchure de la tyne. Et il le consolide à l’aide de fortifications flanquées de garnisons de Légionnaires aguerris.

Parallèlement, la même année, un terrible incendie ravage la cité de Londinium. Et son Sanctuaire dédié à Mithra est détruit.

Inde, Ier siècle :

En 35, Kujula réalise l’unité des Yuezhi, un peuple indo-européen chassé du Tarim par les Huns, et fonde la dynastie Kushâna. Puis, en 48, Kujula meurt tandis que son Empire s’étend désormais au-delà de l’Indû-Kûsh. Dès lors, son successeur, Vîma, agrandit les possessions du royaume jusqu'à Mathura. 

De plus, c’est à la même époque que la route maritime entre l’Inde et l’Egypte devient une voie importante pour le commerce oriental, concurrençant ainsi les routes terrestres passant à travers l’Iran et l’Asie centrale.

En 51, c’est le célèbre Poète Valmaki qui est le premier, depuis un millénaire, à s’intéresser au Ramayana. De fait, il commence par se pencher sur les Textes disparates qui le composent. Il se met à étudier avec minutie les Récits qui ont été retranscrits au cours des siècles précédents par des auteurs anonymes. Il exploite un certain nombre de fonds Légendaires existant, selon lui, depuis le VIIème siècle avant notre Ere. Il traduit ceux-ci en Sanskrit, avant de les rassembler à l’intérieur de sept Livres. Il divise chacun de ces derniers en 24 000 strophes et en 650 Chants. Et, finalement, grâce à eux, il se rend compte que le Ramayana est basé sur une Réalité Historique Mythifiée datant du XVème siècle avant J.C. ; c’est à dire, de l’Epoque où les Aryens ont envahi et se sont installé dans la vallée de l’Indus.

Et il marque : « Rama eut un Destin Héroïque et Divin. Fils du roi d’Ayodhya, Dasaratha, il vécut toute sa jeunesse dans la cité de Koshala. Puis, devenu jeune homme, il remporta un concours au cours duquel il dut bander un arc Magique. De ce fait, il réussit à conquérir le cœur de la belle Sita. Malheureusement, il fut aussitôt écarté de la succession au trône : sa belle-mère intriguant contre lui, il fut en effet obligé d’abandonner son Royaume à son demi-frère Bharata, et dut s’exiler avec Sita.

Au cours de son errance, Rama affronta de nombreux Démons « Raksara ». Il combattit ensuite leur Souverain, un Dragon appelé Ravana, après que celui-ci ait enlevé Sita et l’ait emmené dans son Repaire de Lanka. Ce fut d’ailleurs pour cette raison que Rama s’allia avec le Roi des Singes Sugriva, qu’il réalisa plusieurs exploits pour lui ; chassant notamment ses ennemis de la ville de Kishkinda. Il parvint à localiser le lieu de détention de Sita grâce à son nouvel allié. En sa compagnie, il engagea une bataille décisive contre Ravana, et le vainquit. Il lui demanda ensuite de construire un pont afin de franchir le fleuve le séparant de Ceylan. Il atteignit la cité, y délivra Sita, mais lui fit subir une ordalie par le feu afin de la purifier ; puisqu’elle avait vécu un long moment chez un autre que son mari. Sita en sortit indemne, elle et son époux purent rentrer triomphalement à Ayodhya, et Rama put y reconquérir son trône. ». 

En 62, les Huns installés au Pakistan Septentrional depuis près de deux siècles, franchissent les frontières de la bactriane. Aussitôt, l’une des tribus les plus influentes – celle des « Kusana » - profite de la situation pour soumettre les autres Clans qui composent sa Population. Grâce à son autorité nouvellement établie, son chef Kujula – ou, autrement dit, « Kadphises » - parvient très vite à conquérir la totalité du territoire de la bactriane. Et, finalement, il réussit à renverser les Monarques Parthes qui le gouvernent.

En 70, après avoir fini de soumettre la bactriane, Kadphises II – le fils de Kadphises – pénètre dans la vallée de l’Indus. Il y vainc les Scythes et les Souverains néo-grecs qui se la partagent. Il poursuit son avancée et envahit l’Afghanistan. En quelques mois, il prend le contrôle de sa capitale, Sirkap. Et, là, il fonde la dynastie Royale des Kusana.

C’est à partir de ce moment là que Kadphises II décide de propager la doctrine Bouddhiste du Mahayana – qui a jusqu’alors uniquement prévalu en Inde du Nord – dans toutes les Provinces de son Empire. Ainsi, il lui permet de se diffuser au Tibet et en Mongolie. Il envoie des Missionnaires Bouddhistes en Chine et au Japon. Et il crée des Sanctuaires ornés de tableaux représentant des Démons Terrifiants, et dédiés aux « Chapeaux Jaunes », un peu partout sur son sol.

Puis, en 78, Kadphises II offre le trône de Bactriane à son fils Kanisha. Quelques mois plus tard, le Souverain décède, et il lui succède. Aussitôt, il fait en sorte d’installer son Administration à Sisurkh. Peu après, il décide d’étendre son emprise sur le Turkestan Oriental et toute la vallée du Gange, et y parvient. Il a ensuite la sagesse de maintenir de bonnes relations avec son nouveau voisin : Sandrakottos du Royaume de Palimbothra. Parallèlement, il encourage ses nouveaux sujets à se convertir au Bouddhisme Mahayanique ; sans toutefois le leur imposer. Il érige plusieurs Stupas et quelques Sanctuaires Bouddhiques dans les principales villes de la région ; c’est à dire, à Jamalpur, à Saptarisi, à Kankali, à Yasa, à Bhutesar, et à Katra. Il permet à d’autres Religions comme le Sivaïsme, d’exister dans son Pays. De ce fait, il autorise les Brahmanes – qui ont été en défaveur auprès des Souverains Maurya – d’être rétablis dans leurs fonctions Impériales. Il déclare la cité de Mathura, Ville Sacrée du Culte « Krisanaïte ». Et il lui donne l’occasion de se transformer en lieu de pèlerinage, tout en lui donnant le titre de « Centre Politique Majeur ».

Il exige également que le Sanskrit soit employé lors de la rédaction de n’importe quel document – officiel ou non officiel. Il encourage ainsi une véritable renaissance de la littérature Sacrée et Profane. Il appuie l’Art Ghandarien qui commence à se développer dans la vallée du Swat. Il consent d’ailleurs à ce qu’il se déploie dans des sites Sacrés comme Saidu Sharif, Panr, ou Butkara. Il concède que leurs Stupas de forme circulaire richement ornés de sculptures, entourent leurs 200 Monuments Bouddhiques. Mais, peu après, il ordonne à ce qu’ils soient intégrés aux Sanctuaires Mahayaniques. Et, il exige que des niches, des moulures représentant l’image anthropomorphique de Bouddha, des faux piliers, et des escaliers, y soient déployés.            

En 99, un art hellénisé se développe dans le Nord-Ouest de l’Empire Kusana. En effet, jusqu’alors, les artistes n’ont représenté les grands événements de la vie de Bouddha, que par des symboles. Mais, sous l’influence de l’art hellénisé de l’ancien domaine Séleucide, apparaît désormais un Bouddha aux traits occidentalisés, habillé d’un lourd manteau monastique très proche des étoffes grecques.

Deux techniques sont utilisées : la sculpture directe et l’art du stuc peint. Ce dernier se développe surtout là où sont les Temples en grand nombre, comme à Taxila, et dans les monastères que la générosité des zélateurs laïcs permet d’édifier. Plus au Sud, dans le domaine kusana, l’image anthropomorphique de Bouddha apparaît également dans un art où dominent, par contre, les caractères indiens. 

Chine, Ier siècle :

En 29 avant J.C., Liu Xiu, le descendant légitime des Han, triomphe des rebelles et des autres prétendants. Mais, parallèlement, la puissance des Wang redevient prépondérante avec Wang Mang. Et fort de l’appui des confucéens, celui-ci est nommé Empereur en 6.

En 9, Wang fonde la dynastie des Xin. Pour célébrer l’ascension de celle-ci au Trône, il fonde nombreux Sanctuaires. Il y élève plusieurs Edifices à l’intérieur desquels il souhaite officier au son de Musiques Cérémonielles, et, où il désire promulguer un certain nombre de Principes Vertueux.

Mais son règne est marqué par un grand nombre de rebellions contre sa tyrannie : en 18, les « Sourcils Rouges », des paysans de Shandong, se soulèvent, bientôt rejoints par les paysans d’autres provinces et les partisans de l’ancienne dynastie. Wang Mang ne peut réagir, et la guerre tourne à l’avantage de Liu Xiu, dont les troupes prennent Chang’an en 22. Wang Mang est tué dans les combats. Un moment, les princes de Han se disputent le pouvoir. Puis, en l’an 25, Liu triomphe définitivement, fonde la dynastie des Han postérieurs – ou, « Han de l’Est », avec Luo Yang pour capitale, et prend le nom de règne de Guangwu Di.

De fait, Guangwu Di transfère très vite le siège de son Pouvoir vers le Levant. Il s’installe à Luoyang avec toute sa Cour. Il étend bientôt le noyau de sa nouvelle Métropole jusque sur les vestiges proches d’une Ville beaucoup plus ancienne : Changzhou. En 27, il fait mentionner les batteries de pilon dans quelques uns de ses Textes officiels.  En 28, il ordonne de creuser une petite grotte artificielle sur les pentes du Mont Ling, et tout près de l’agglomération de Mancheng. Il demande que celle-ci soit accompagnée de bâtiments ornementaux. Il commande qu’y soit érigé un Tumulus. Au cœur de ce dernier, il exige que soit déposé un énorme cercueil, puis, cinq capules emboîtés les uns dans les autres. Il réclame qu’ils soient décorés de motifs polychromes tels que des nuages flottants stylisés, des thèmes animaliers et végétaux noirs, rouges, ou vermillon. Il veut qu’ils soient enrichis de peintures illustrant la cosmogonie et la philosophie Chinoises .Et, enfin, il explique que c’est à cet endroit qu’il ambitionne d’ètre inhumé en compagnie des principaux personnages de son Aristocratie.   

En 30, des raisons plus militaires qu’économiques poussent les Han vers l’Ouest : ils y recherchent à la fois des alliances contre les Barbares toujours prêts à ravager leurs frontières du Nord et de l’Ouest, et des chevaux rapides et résistants ; les chevaux du Ferghana, qui leur permettent de réagir avec efficacité contre ces mêmes Barbares.

La mission la plus célèbre est celle de Zhang Qian, ambassadeur de l’Empereur Han Wudi, chargé à ce titre d’aller conclure une alliance avec les Yuezhi contre les Xiongnu. Parti en 38 de la frontière occidentale du Gansu et se dirigeant vers le Sud-ouest, il traverse le Ferghana et entre dans le Koland ; puis il parvient en Bactriane vers 40 et y trouve des bambous et des vêtements du Sichuan, arrivés là par une voie du Sud. Il repart un an plus tard et rejoint la ville de Chang’an en 43, sans être parvenu cependant à réaliser l’alliance souhaitée.

Pourtant, de nombreuses caravanes s’organisent. Partant de Chang’an dans un but commercial, elles se rendent au Ferghana afin de se procurer des chevaux. Des expéditions marchandes se dirigent aussi vers le Sud-ouest pour trouver cette fameuse route du Sud dont Zhang Qian a fait mention à son retour. Mais aucune d’elles n’y parvient, car elles sont très souvent attaquées par les brigands tibétains qui vont revendre à leur profit sur les marchés asiatiques les étoffes et les bambous de la région de Sichuan.

Quelques années plus tard, malgré tout, le général chinois Ban Chao réussit à imposer une véritable « pax sinica » sur toute l’Asie centrale. Après avoir reconquis tous les oasis de Mongolie en 48, du bassin du Tarim jusqu'à Kashgar, il se donne pour mission de soumettre définitivement les Barbares de l’Ouest, en levant dans les royaumes alliés ou vaincus les troupes qui lui permettent de battre le contrées rebelles. Il progresse ainsi vers l’Ouest : après avoir conclu une alliance avec les Kusana et soumis toutes les oasis, il devient « gouverneur général des Han en Asie centrale » et réside alors à Kucha.

En 52, un Architecte ayant participé à la construction du Mausolée de Gang Wudi retourne à Mancheng. Ensuite, il se rend aux abords du Tumulus Impérial. Il tente de s’y introduire afin d’y dérober les Trésors qui y ont été installés. Et, ce n’est qu’au retour de son périple, qu’il ose marquer :

« L’entrée du Tombeau était barrée par des grilles scellées entre deux murs de brique. Nous les ôtâmes. Nous pénétrâmes avec stupéfaction à l’intérieur de deux extraordinaires Palais souterrains. Nous aperçûmes le Caveau du Prince Jin de Zhongshan, Liu Sheng. A ses cotés, nous notâmes la présence du sarcophage de la princesse Dou Wan ; son Epouse. Nous comprîmes que nous nous tenions devant les Cercueils de nos anciens Monarques. Nous nous rendîmes compte que ces derniers étaient enveloppés dans des suaires de jade. Puis, enfin, derrière eux, nous discernâmes deux galeries latérales. Et, nous y vîmes des maquettes de bois reproduisant le Palais Terrestre des défunts. ».

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