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Mes Univers
19 mai 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 595 - 600

chineVers 55, l’Empereur décide de bâtir deux nouvelles Cités. Il nomme tout d’abord la première « Hao », et la seconde « Feng ». Il ordonne leur édification sur les rives du Feng, qui est lui même un affluent de la wei. Il demande à ses futurs habitants de se souvenir que si il les fait élever à cet endroit, c’est pour ne pas oublier que c’est de cette Contrée que les Zhou sont partis à la conquête de l’Empire Shang ; mais aussi, que c’est de là qu’ils ont conservé le Pouvoir d’une main de fer jusqu’en 771 avant notre Ere.

Puis, quelques mois plus tard, l’Empereur exige que deux Temples inédits soient créés dans la province du Shaanxi : l’un dans la cité de Chengdu, et nommé « Wanfo », et l’autre dans l’agglomération de Chionglaixain, et appelé « Dafo ».

En 60, la calligraphie se développe. les chinois inventent le pinceau souple, puis le papier. Rapidement, ils gravent des sceaux personnels et officiels et reproduisent des textes sur feuilles à partir de stèles de pierre, gravées en creux puis encrées. Cette invention amène par ailleurs les intellectuels du pays à créer une particulière qui dépasse la simple fonction de communication pour devenir un véritable art en soi. Et les amateurs voient bientôt en elle le plus noble des beaux-arts ; lequel est rangé en deux catégories : aux formes « régulières » ou « cursives ». 

Puis, dès 65, une communauté bouddhique s’établit à Pengcheng, un centre commerçant du Nord du Jiangsu. Et dès lors, la pénétration de cette philosophie religieuse d’origine Indienne emprunte les habituelles voies commerciales : la chaîne d’oasis reliant le bassin de l’Amou-Daria au Gansu, les routes maritimes de l’océan Indien et des mers de Chine du Sud. Mais la voie de terre est certainement la plus empruntée.

Dans le domaine chinois, le Bouddhisme doit s’adapter à une Civilisation très différente de la civilisation Indienne. Il est d’abord associé au Taoïsme pour diverses raisons : les traducteurs des premiers textes indiens arrivés en Chine utilisent la terminologie taoïste pour rendre les notions bouddhiques en chinois. Répondant à certaines aspirations de la société, le bouddhisme constitue donc l’un des piliers fondamentaux du monde Chinois. De plus, en 85, il est prêt à atteindre les oasis du Tarim, en Asie centrale.

En 89, à la mort de l’Empereur Chong Di, lui succède sur le trône Ho-Ti Mais, en 94, c’est Guangwu Di qui prend sa place. Celui-ci a aussitôt pour souci d’établir la paix intérieure ; et il est épaulé par des généraux valeureux, dont Ban Chao est le plus brillant.

Car, ce dernier sait allier génie militaire et science diplomatique pour rendre à la chine le contrôle des oasis du Tarim. Puis, il atteint Kachgar. Et devenu gouverneur général des Han en Asie centrale, il s’installe à Kucha. Il pénètre en Transoxiane et, encouragé par la faiblesse momentanée des Parthes, tente d’envoyer vers le Da Qin – l’Empire Romain – un ambassadeur qui est obligé de s’arrêter à la méditerranée.

En 100, le premier dictionnaire, le « Shuowen jiezi », est composé. Il comprend 9353 articles. Tandis que l’eunuque Cai Lun invente le papier, par le mélange de déchets de bourre de soie imbibés d’eau et de vieux chiffons de chanvre ou de pulpe de mûrier. 

Asie, Ier siècle :

En 40, au Vietnam, les sœurs Trung appellent au soulèvement du peuple contre la tyrannie du gouverneur chinois Su Ding. Car, depuis longtemps, les gouverneurs chinois sont incapables de se concilier la noblesse vietnamienne et d’assurer la bonne marche de l’économie.

Su Ding tente alors d’écraser la rébellion dans l’œuf et fait assassiner Thi-Sach, l’un des seigneurs les plus influents du pays. L’insurrection éclate avec violence. Les sœurs Trung, dont l’aînée est la veuve du noble assassiné pousse Su Ding à la fuite. L’aristocratie et le peuple se joignent aux deux sœurs qui se proclament reines. Mais l’occupation chinoise a miné les assises économiques, sociales et politiques du pays ; en 41, le général chinois Ma Yuan réduit l’insurrection. Les révoltés essuient deux défaites consécutives, et les deux sœurs se noient dans le Hat Giang en 43.

L’année 45 voit de profonds changements. L’Asie du Sud-Est commerce avec la chine et l’Inde, dont elle adopte les valeurs : le Bouddhisme et l’Hindouisme, la conception du pouvoir royal et des lois, certains principes architecturaux. Le Sud de la péninsule est marqué par l’Inde : le sanskrit s’y répand et exerce un rôle important dans l’élaboration des langues locales.

Vers 50 après J.C., un aventurier de Kaundinya, brahmane indien, réussit à s’imposer parmi les habitants du delta du Mékong. Il fonde la dynastie des « rois de la montagne » en souvenir du mont Mérou qui, pour les Hindous est le point de rencontre du Ciel et de la terre. Trois siècles plus tard, alors que les Indo-Scythes sont expulsés des rives du Gange, l’un de leurs chefs se fait reconnaître roi du « Funan », nom chinois de ce territoire, par l’Empereur de Chine. L’Indianisation du pays connaît alors son apogée.

Les cités commerçantes qu’il fait construire sont toutes reliées à un port. Les maisons sont érigées sur pilotis de bois et couvertes de tuiles. L’influence de ce territoire se fait alors bientôt ressentir jusqu’au Nord de l’Indochine et se trouve en concurrence avec celle de la chine. Les principautés locales doivent verser des tributs aux souverains chinois autant qu’aux rois du Funan.

Puis, quelques années plus tard, les armées Han pénètrent jusque dans le bassin du Fleuve Rouge et en annexent les territoires. Cependant, les populations se rebellent contre la tyrannie du gouverneur chinois Su Ding. Les insurgés, menés par deux femmes, les sœurs Trung, agissant au nom d’une noblesse indigène bafouée par le pouvoir chinois, soulèvent plusieurs provinces de l’ancien royaume du Nam-Viêt. Leur victoire oblige Su Ding à se réfugier en Chine. Avec l’appui du peuple et de l’aristocratie, les sœurs Trung se font proclamer Reines. Toutefois, les chinois ne tardent pas à réagir : le général Ma Yuan est envoyé pour soumettre à nouveau le pays. Cette fois, les révoltés sont défaits.

Afrique Noire, IIème siècle :

Les descendants des Noirs néolithiques sahariens laissent, autour du village de Nok, d’innombrables traces de l’art négro-africain : des centaines de figurines en terre cuite représentant des hommes ou des animaux. Particulièrement expressives, ces sculptures témoignent d’une maîtrise technique déjà très ancienne.

En étroite liaison avec ces figurines, se dessinent des foyers métallurgiques, dont la présence reste mystérieuse. De plus, à la technique particulièrement évoluée des statuettes répondent une expression artistique hautement sophistiquée, préfiguration des représentations plastiques des décennies suivantes.

Perse, IIème siècle :

En 130, à la mort du roi Osroès, son frère Vologèse II lui succède. Pacifique, il ouvre une ère de détente avec les Romains.

Puis, les Parthes s’efforcent d’helléniser leur pays. Ils infléchissent l’évolution de cette région où Grèce et Orient se font face. Il en résulte un art gréco-iranien florissant. Et avec la montée de dynasties de plus en plus conquérantes, l’art Parthe s’affirme :

Ainsi, l’Architecture : qu’il s’agisse du palais d’Assur ou de Hatra, chacun d’eux s’ordonne autour d’une grande cour, et les façades qui la bordent sont dotées, chacune d’un « iwan », déterminant un vaste espace libre voûté. En sculpture, la rupture est encore plus franche : les statues grandeur nature représentant des rois, des princesses ou des dignitaires en costume de parade, la main droite levée en signe d’accueil, sont totalement nouvelles.   

Palestine, IIème siècle :

Vers 115, Rabbi Siméon Bar Yé Dai renoue avec la chaîne Initiatique et Kabbalistique Hébraïque. Il s’impose dès lors vite comme le détenteur de l’ancienne Mystique Juive. On croit qu’il cache soigneusement les Objets Sacrés qui ont été ôtés du Temple en 70. Et il se bientôt appeler : « Prince des Kabbalistes ».

Au cours de ses recherches Esotériques, Siméon Bar Yé Dai écrit beaucoup. Il rédige plusieurs parchemins énigmatiques concernant l’existence d’un manteau Magique ; celui-ci serait utilisé lors de certaines cérémonies Kabbalistiques. Il y explique qu’il aurait été confectionné avec la peau d’un cerf sacrifié. Il y dit qu’il porterait des Mots issus de la torah, ainsi que plusieurs des noms de Dieu écrits avec de l’encre spéciale. Et il y révèle qu’il conférerait une puissance Occulte irrésistible à celui qui s’en coifferait.

En 132, c’est Hadrien qui doit faire face à un nouveau soulèvement général de la judée. Mais celui-ci ne lui laisse pas l’occasion de se développer. Rapidement, il écrase la contrée sous le poids de ses armées. Il rebaptise Jérusalem « Aclia Capitolina ». Il interdit aux Hébreux d’y pénétrer. Et il ne les autorise à s’y rendre – au Mur des Lamentations -, qu’à l’occasion du jour anniversaire de la destruction du Temple par Titus.

Mais, à la mort d’Hadrien, son successeur – Antonin le Pieux -, révise e jugement de l’Empire à l’égard des Juifs. Il accepte qu’ils puissent ouvrir de nouvelles écoles – des « geshiva – dans le Nord de la palestine. Il leur autorise la création d’un « sanhédrin » académique. Il leur offre l’opportunité de rassembler leurs Lois, leurs Enseignements, et leurs commentaires en ce qui concerne leurs Traditions Orales, dans un Livre nommé « Mishnah ». Et il espère en faire des instruments permettant désormais d’unifier tous les israélites du pays sous sa bannière.

C’est pour cette raison qu’à partir de cette date, une grande effervescence intellectuelle se propage partout : toutes les sectes Juives se mettent à étudier de plus en plus ouvertement la torah et le Mishnah.

Puis, à partir de 150, les Intellectuels et les Initiés Juifs commencent à s’intéresser aux grands courants Théosophiques et Gnostiques qui traversent l’Orient. Ils se mettent à les étudier activement à l’intérieur de leurs Ecoles Kabbalistiques. Ils réinterprètent les données de la torah. Ils s’ouvrent à des nouvelles voies Mystiques en tentant d’atteindre des Réalités différentes de la leur. Ils usent de la connaissance ou de la vision pour intensifier leurs expériences extatiques. Et ils découvrent d’innombrables concepts fondamentaux liés à Dieu sur lesquels baser leur foi.

C’est par l’intermédiaire de ces pratiques qu’ils sont à même de s’interroger sur la nature du Dieu Vivant. Ils comprennent en effet grâce à leurs manipulations que celui-ci se manifeste toujours à eux avec ses attributs divins. Ils se disent que ces derniers sont aussi intégrés aux multiples dimensions du Monde ; qu’ils transcendent l’Univers. Puis, ils réalisent qu’ils se situent à plusieurs niveaux de Réalité en même temps. 

« C’est pour cette raison, écrit alors l’un d’eux, que nous devons en permanence améliorer notre Connaissance. Celle-ci va, un jour, nous ouvrir les Portes du Monde Divin. De fait, les instruments qui vont nous permettre d’y parvenir sont des Livres comme la torah, mais aussi les symboles cachés au cœur des Lettres qui forment leurs textes. Il faut en effet savoir que la torah – ou d’autres -, ne sont pas uniquement des ouvrages composés de Mots et de Phrases, mais également des manifestations concrètes de la sagesse Divine. Dès lors, aucun langage humain ne peut exprimer intégralement leur sens. Les commandements qu’ils contiennent littéralement, sont des expressions adaptées à l’entendement humain. Et lorsque nous les auront comprises dans leur globalité, nous pourrons participer de façon effective à la réalisation de l’Harmonie Cosmique. 

Quant au langage Hébraïque qui en est le support, il reflète la spiritualité de l’Univers. Les Lettres qui l’assemblent sont les éléments de la création. La compréhension de leurs Lois internes permet l’interprétation analogique des Livres, de leur sainteté, ainsi que de leur Exotérisme. Et si l’on en excepte les deux ramifications Occultes qui s’en détournent, ils sont à la base de toutes leurs Vérités. ».

D’autres Initiés, eux, rédigent des manuscrits Kabbalistiques en s’appuyant sur le Mishra. Johannan ben Zakkai, Ben Zoma, R. Aqiba ou R. Meir rassemblent des fragments de Savoir Antique afin d’aller encore plus loin dans leur compréhension des Livres Sacrés. Ils les compilent à l’intérieur de recueils qu’ils nomment « Tosfta ». Ils en retranscrivent certains au cœur de libellés ayant pour sujet le « Monde du Trône ». Ils précisent que ce dernier lieu est une manifestation de la gloire Divine ; que c’est à cet endroit que se trouvent les différentes hiérarchies d’Anges et d’Archontes.

Mais la forme littéraire qu’ils emploient le plus souvent pour décrire les voyages de l’Ame lors de son parcours Céleste, ce sont les récits Apocalyptiques. Ils y développent des spéculations cosmologiques. Ils y marquent des formules issues du Mishra. Ils y exposent des thèses concernant la structure et le nombre réel de Cieux. Deux d’entre eux, « les Ecrits de Ma’ase Bereshit » - ou « l’œuvre de la création » - et le « Shi’ur Qoma » - ou « Mesure du Corps » - décrivent l’apparence corporelle que la divinité revêt lors de sa théophanie sur le Trône. Ils expliquent l’immensité de ses « mesures », l’expression symbolique de sa transcendance, ainsi que son ensemble de représentations numériques. Et ils déterminent, enfin, les figures du « Melatron », cet Ange Céleste ayant métamorphosé Hénoch après son enlèvement.   

En 156, le Chrétien Montan commence sa prédication. Annonçant le retour du Christ, prêchant l’ascétisme et le martyre, il conteste violemment les hiérarchies de l’Etat Romain et de l’Eglise Chrétienne, accusé de pactiser avec lui. Le « montanisme » constitue dès lors la première hérésie de la religion Chrétienne.

Vers 165, la palestine se peuple peu à peu de paysans Grecs. Les Juifs, eux, sont coupés du Temple. Les fidèles se replient alors sur la synagogue, lieu de rassemblement et de prière. S’appliquant à parfaire la loi, un nouveau Judaïsme se développe sous l’égide de l’Ecole Pharisienne. C’est de cette réflexion étroitement centrée sur les textes que naît une nouvelle interprétation et une nouvelle codification de la loi hébraïque.

Vers 180, la plupart des Initiés vivant en Palestine émigrent à Babylone ; et leurs Ecoles Kabbalistiques ferment les unes après les autres. De nouvelles sont inaugurées dans la cité mésopotamienne. Les thèmes qui y sont Enseignés à leurs élèves sont les mêmes. Certains Maîtres y professent d’ailleurs toujours le symbolisme issu de leurs Livres aux Mystères du Char Divin. Et la seule chose qu’ils changent, c’est la terminologie de quelques Mots : le voyage Céleste  étant désormais identifié comme la descente vers le « Merkaba ».

Leurs Maîtres rajoutent par ailleurs plusieurs idées néo-platoniciennes et néo-pythagoriciennes à la littérature Apocalyptique à laquelle ils se réfèrent. Ils le font apparaître dans leur symbolique des Nombres, et dans leurs prises en considération de critères physionomiques et moraux. Ils écrivent à leur sujet des traités comme le « Grand Heykhalot » et le « Petit Heykhalot ». Ils y décrivent des palais ou des demeures Célestes. Ils y inscrivent des techniques incantatoires qui se fondent sur les vertus extatiques de quelques formes liturgiques. Et, dans un chapitre appelé « Sefer Yesira », ils y consignent des indications cosmologiques considérant les 22 Lettres de l’Alphabet Hébraïque comme des éléments capables d’influencer la réalité en Bien ou en Mal.   

Egypte, IIème siècle :

Vers 120, l’art du portrait se manifeste principalement dans la région du Fayoum, à l’Ouest du Nil. Ces portraits servent à perpétuer le souvenir des défunts. Ces visages, tantôt réalistes, tantôt fortement stylisés, témoignent d’influences diverses. Et le traitement des yeux, auxquels la fixité des pupilles et le trait noir qui les cerne donnent une intensité particulière, se retrouve bientôt dans l’art Grec.

Vers 150, le cartographe Ptolémée fréquente longtemps la bibliothèque d’Alexandrie. En effet, il sait qu’elle contient la plus importante collection de manuscrits de l’Antiquité. Il se désole quand il apprend qu’une bonne partie de celles-ci ont pourtant été détruites dans un incendie, près de deux siècles plus tôt. Mais, en consultant plusieurs de leurs ouvrages archivés, il se rend compte que deux ou trois semblent avoir été écrit dans la nuit des Temps. Or, c’est grâce à ces derniers que, peu à peu, il établit son propre planisphère géographique.

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