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14 juillet 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 775 - 780

asie_du_sud_estAsie du Sud-Est, IXème siècle :

En 802, le roi du Cambodge Jayavarman II  unit l’ensemble des Peuples Khmers.  En 825, il fonde au moins quatre villes dotées de Temples et de Palais au Nord de Tonlésap. Ensuite, il érige une Cité qu’il appelle « Mahendrapura » - ou, « la ville sur le Mont du Grand Indra » - au 30 km du lac de Phnom Kulen. Il déclare que le choix de ce lieu pour établir sa Capitale est hautement Symbolique. Il dit qu’il entend y recréer le Mont Méru – qui est la demeure d’Indra, le Roi des Dieux. Il prétend également qu’il veut y matérialiser la montagne Sacrée Kailasa – ou, « la montagne de Siva ». Et, enfin, il explique qu’il souhaite y représenter « l’Axe autour duquel se meut l’Univers ». 

De fait, Jayavarman II considère bientôt sa nouvelle Métropole comme le Centre de son Royaume. Tout près de son Temple-montagne à gradins, il y édifie un « Linga » - ce qui signifie : « le Phallus de Siva ». Au sommet du plateau de Kulen, il y construit un Sanctuaire consacré à Al Yun. Il y édifie une Pagode en grès accompagnée de 37 Tours Symbolisant les Cieux, les Mondes, et les Astres. Il transforme ses environs en Forèt Labyrinthique de Pierres Levées. Il l’entoure de murailles extérieures sculptées de fresques montrant des visages Brahmaniques tournés vers les quatre Points Cardinaux. Il y ancre des plaques de Bronze sur lesquelles il fait marquer : « Rien ne peut donner une image plus saisissante de l’Univers que cet endroit. ». Et, il permet à un de ses Scribes de la décrire dans un de ses ouvrages ainsi :

Au tracé ancien, s’ajoutaient quelque seize kilomètres de murailles de pierres. Elles étaient percées de cinq portes gigantesques. On accédait à elles par l’intermédiaire de ponts flanqués, de part et d’autres, de 27 statues colossales. Et, non loin d’elles, était dressé  ce qui demeurait le plus étrange de tous les édifices : un Bayou. Celui-ci était entouré par 200 visages de pierres. Et il s’accompagnait de faces aux regards énigmatiques auxquels nul ne parvenait à se soustraire. Elle était également flanquée d’une Pyramide évoquant le Mont Mérou. Cette dernière était d’ailleurs érigée face aux quatre Points Cardinaux. Son Temple était censé matérialiser la course du Soleil tout le long de l’Année : il montrait de cette manière ce que devait ètre la demeure des Dieux. Et, enfin, elle était assorti d’une Statue « Lingua » - ou, « Statue ancrée au Cœur du plus Grand des Sanctuaires ». ».   

 

Puis, en 880, le Fils de Jayavarman II, Indravarman Ier, enrichit à son tour Mahendrapura. Mais, en même temps, il décide de changer son nom. Il lui donne alors celui « d’Angkor ». Il y fait bâtir d’innombrables statues de Cobras et de Nagas. A proximité d’elle, il fait creuser le lac d’Indra, l’alimente en eau par l’intermédiaire de la rivière Roluos. Et, enfin, il y complexifie ses canaux d’irrigation destinés aux rizières alentours. 

Par ailleurs, en accord avec les membres de sa Cour, Indravarman Ier titre ses Ancêtres : « Rois-Dieux ». Au cours d’un discours, il justifie sa décision en prouvant que leurs travaux ont été de véritables Œuvres d’Art. Il s’appuie sur les sentiments Religieux et Philosophiques de ses subordonnés, et leur démontre que la cité a pour obligation d’incarner les « Mandalas » formant la structure de l’Univers. Il insiste sur le fait que la société qu’il y administre a pour devoir de personnifier la hiérarchie Cosmique. Il détaille l’idée selon laquelle celle-ci a pour charge de sauvegarder l’Equilibre et l’Harmonie Célestes. Il rappelle également que les Divinités ont suivi ces mêmes Lois à l’Aube des Ages, et ont su, de fait, Organiser le Monde, créant là des Forêts Tropicales et des Marécages, ailleurs des Temples, des Palais, des Canaux, des Bassins, ou des Rizières. Et, enfin, il dit que les Habitants de son Royaume doivent se souvenir qu’ils sont les membres du Peuple le plus Riche et le plus Puissant de l’Asie du Sud-Est.   

En 889, Yasovarman 1er succède à Jayavarman II. Dès lors, il aménage Angkor selon ses goûts : au centre du lac d’Indra, il érige un Sanctuaire destiné à honorer ses Ancêtres. Il exige que ce Temple Montagne, qu’il nomme « Phnom Bakhen » reproduise en son cœur le Centre de jonction entre le Ciel et la terre. Il demande qu’il soit encadré de terrasses aux bordures habillées de douces images stylisées. Et il décide d’élever une seconde Cité – Yasodharapura - à quelques kilomètres de sa Capitale.

Japon, IXème siècle :

En 805, le moine Dengyo Daishi fonde l’une des plus importantes Sectes Bouddhiques : la secte Tendaï.

En 815, la maison des Fujiwara est toute puissante. Elle possède des biens fonciers répartis dans tout l’archipel Bientôt, une habile politique d’alliance matrimoniale la rapproche de l’Empereur. Elle exerce rapidement un total ascendant sur la maison Impériale, et contrôle toutes les affaires de l’Etat. En 857, Fujiwara no-Yushifusa reçoit le titre de grand chancelier d’Empire, sous le règne de l’Empereur Montoku. Et, à partir de ce jour, les Fujiwara sont nommés « sessho » - ou, « régent d’Empereur mineur » -, puis « Kampaku » - ou, « régent après leur majorité ».

Dominant de fait les Empereurs et le gouvernement central, jamais les Fujiwara ne tentent d’usurper le trône. Les Empereurs et les Impératrices, fort sages, consacrent leur temps à des activités philanthropiques. Nombre d’entre eux deviennent de grands lettrés, comme l’Empereur Saga, ou bien, de fervents bouddhistes ; comme son épouse, l’Impératrice Danrin. 

Amérique du Sud, IXème siècle :

Depuis près de mille ans se développe une brillante Civilisation au Sud du lac Titicaca, au cœur des Andes. Tianhuanaco est pourtant à cette époque son centre cérémoniel le plus prestigieux ; il est construit avec de gros blocs de pierre taillés. Mais, la capitale de cet immense Empire qui est en train de s’étendre à tout le Pérou, est la ville de Huari ; à partir de laquelle se diffusent la culture et l’artisanat - orfèvrerie, céramique et tissage.

Afrique Noire, Xème siècle :

En 900, la cuvette Congolaise initialement occupée par les Pygmées, voit l’arrivée des Bantous occidentaux, dont le noyau primitif est la culture de Nok, au centre du Nigeria. De fait, les Bantous, qui connaissent la métallurgie, l’introduisent dans le pays. Et le minerai de fer latéritique, dont la fusion ne nécessite pas de fortes températures, ils le réduisent grâce à des méthodes simples et ingénieuses.

C’est cette maîtrise du fer qui permet aux Bantous du Congo d’améliorer leurs ressources : la fabrication d’armes et d’outils en fer leur apporte une supériorité sur les ethnies autochtones, qu’ils peuvent ainsi facilement dominer.

En 905, la ville de Koumbi-Saleh, au Ghana, est édifiée en plaine, et la ville comporte de nombreuses maisons construites en pierre et bois d’acacia. Y existe aussi de belles résidences, de larges avenues, de petites ruelles. Elle comporte également plusieurs monuments, dont douze mosquées. Aux alentours se trouvent plusieurs puits d’eau potable, près desquels les habitants entretiennent de petits jardins potagers. Dans le château entouré de dépendances réside l’Empereur et sa cour, composée de ministres, de hauts dignitaires et de la noblesse. 

Arabie, Xème siècle :

En 901, venu des Indes, le jeu d’échecs se répand partout au sein de l’Empire. Parallèlement, quelques mois plus tard, Abu Abdallâh soulève les Berbères contre l’Emir. Et, il amplifie l’agitation parmi les tribus Karmates en 903.

L’Etat rustémide de Tahert dure jusqu’en 911. Puis, un autre mouvement de contestation et d’affirmation identitaire, le chiisme, prend la relève. Les Kharidjites se réfugient alors au Mzab, au cœur du désert algérien, où ils fondent la « Pentapole » : El-Ateuf, ou « le Tournant », Bou Noura, ou « la lumineuse », Béni Isguen, ou « la ville Sainte », Melika, ou « la reine » et Ghardaïa, ou « la falaise », considérée comme un chef d’œuvre d’architecture et d’urbanisme.

Un peu plus tard, les sultans, « Buwayhides », une dynastie Persane fondée par Buwayh, apparaissent à leur tour. Les trois fils de ce dernier, ainsi que leurs successeurs directs, règnent de fait, sinon de droit, sur l’Empire Abbasside. Abul Hussein est par ailleurs le premier à occuper Bagdad, où le calife, tout en conservant son titre, lui remet la réalité du pouvoir en le nommant al-Mu’izz al Dawla – ou « le Glorificateur de l’Etat ». Tandis que les califes al-Qadir et al-Qa’im s’efforcent de redonner du lustre à la dynastie Abbasside, le déclin des Buwayhides commence ; et ils sont bientôt définitivement éliminés par les Seldjoukides venus de Turquie.

En 950, une nouvelle doctrine musulmane apparaît : le Soufisme vient du mot « suf », la laine de la robe portée par les « soufis » - ou « mystiques » -, ou encore, de « safa » - ou, la « pureté ». Le fondement du Soufisme repose non pas sur la charia, la loi islamique, mais sur le « Hakika » - ou la « Vérité », ou encore « Connaissance de Dieu » - que l’on atteint par la méditation sous la direction d’un cheikh. La doctrine s’affirme au cours de cette période, avec Al-Halladj, puis Ibn al-Arabi. 

En 955, est écrit par Ferdousi un poème intitulé « Chah-Namè » - ou « le Livre des Rois » -. Celui-ci relate l’histoire de l’Iran ancien jusqu'à l’invasion Arabe, décrit la lutte contre l’Asie Centrale et annonce la victoire iranienne. Les récits historiques se mêlent aux épisodes héroïques et aux leçons morales et religieuses. Le poème raconte les luttes meurtrières entre les fils du roi légendaire Feridun :

« Iradj a hérité de l’Iran prospère, mais ses frères, qui n’ont eu que le Touran en Asie Centrale, veulent lui reprendre son bien. ». La tradition de l’épopée nationale continue après Ferdousi, dont le poème, souvent recopié, traduit en Arabe, est toujours orné de riches miniatures.

Empire Byzantin, Xème siècle :

En 911, Oleg, le prince de Kiev, se présente devant Constantinople, et obtient des Byzantins un traité de commerce qui est bientôt renouvelé et élargi.

Constantin VII n’a que sept ans quand, à la mort de Léon VI, en 913, il accède au trône. Mais il est « porphyrogénète ». Il a malgré tout le soutien du Patriarche, et le chef de la flotte impériale, l’énergique Romain Lécapène, un Arménien lui aussi, le protège.

Celui-ci lui fait épouser sa fille et devient ainsi « père de l’Empereur », puis « coempereur ». Ce n’est qu’au bout de 33 ans de règne fictif que son gendre exerce lui même le pouvoir, jusqu'à sa mort en 959. Son fils, Romain II lui succède. Puis, après la mort prématurée de ce dernier, ses petits-fils, Basile II et Constantin VIII sont couronnés Empereurs. Mais, jusqu'à leur majorité, le pouvoir revient d’abord au vieux général Nicéphore Phokas, mari de leur mère, l’Impératrice Théophano. Celui-ci accomplit de véritables exploits en Orient avec la prise de Mopsueste, de Tarse et d’Hériapolis ; le 29 Octobre 969, ses armées entrent dans la ville d’Antioche. En même temps, il adapte aussi le recrutement de l’armée au développement de la cavalerie cuirassée, durcit la politique de protection de la petite paysannerie et interdit la fondation de nouveaux monastères. Pourtant, sincèrement épris d’idéal monastique, il rêve de rejoindre le moine Athanase l’Athonite à Lavras, sur le mont Athos, monastère dont il a financé la construction.

Après sa mort, c’est l’amant de l’Impératrice Théophano, Jean Tzimiskès, un général Arménien, qui lui succède.

A cette époque, le moine modèle, pour le monachisme oriental, demeure l’ermite. Dans un Empire qui a abandonné ses déserts aux Arabes, la fuite du Monde pousse les aspirants à la sainteté vers les montagnes. La quête se porte d’abord vers les environs de Constantinople : le mont Kyminas et l’Olympe de Bithynie, au Nord de Brousse.

Le succès du monachisme après la fin de l’iconoclasme entraîne une popularité excessive de l’Olympe de Bithynie. Les aspirants ascètes découvrent alors la presqu’île la plus orientale et la plus escarpée de Chalcidique, l’Athos, désertée par ses habitants. Les ermitages s’y multiplient au tournant des IXème et Xème siècles, et les ascètes se dotent d’un début d’organisation commune, autour du « prôtos » - « premier » - installé à Karyès. L’arrivée du moine Athanase, initié au monachisme au mont Kyminas par Michel Maléinos, oncle de Nicéphore Phokas, bouleverse la situation. Athanase fonde en effet, à l’extrémité de la péninsule, une laure, compromis entre érémitisme et cénobitisme : les moines, isolés dans leur cellule toute la semaine se rassemblent pour les repas et l’office le samedi et le dimanche. Athanase, richement doté par Nicéphore Phokas, fait creuser la montagne pour amener l’eau nécessaire à l’irrigation des jardins de Lavras. Son influence se traduit par la fondation en quelques années d’une dizaine de laures.

Egypte, Xème siècle :

En 935, une dynastie locale, les Ikhchidides, s’empare du pouvoir et renverse en Egypte un nouvelle fois celle des Abbassides. Elle y reste un peu plus de trente ans, période à l’issue de laquelle, en 969, elle est elle même remplacée par les Fatimides qui déferlent au Maghreb.

Car, le fondateur de cette nouvelle dynastie, Ubayd Allah al-Mahdi, âgé d’une quarantaine d’années lorsque les troupes d’al-Muktafi assiègent sa ville natale, réussit à s’enfuir, en 903, avant qu’elle ne soit mise à sac. Tandis que des troupes Arabes prennent Taormina et achèvent la conquête de l’île de Sicile ; et que l’année d’après, ils s’emparent de Thessalonique.

Ubayd Allah al-Mahdi, qui descend d’Ali – quatrième calife de l’Islam, et époux de Fatima, la fille du Prophète Mahomet – par Ismail, fils de l’imam Djaafar, se considère donc comme le guide de la secte ismaélienne.

Avant de disparaître pour quelques temps pour échapper à la répression exercée par les souverains Abbassides, Ubayd Allah dépêche au Maghreb un missionnaire – da’i – du nom de Abu Abdallâh, chargé de convertir la population et de préparer l’avenir : la reconquête de l’Egypte.

Au Maghreb, la da’i gagne le soutien d’une tribu berbère, les Kutama, en entretenant le mystère autour de la personne d’Ubayd Allah. Il établit une subtile distinction entre l’imam permanent « occulté », ou Ismail, disparu depuis 760, et l’imam « dépositaire » - Ubayd Allah -, qui a été investi par le précédent, et dont il est à la fois le « Voile », la « Représentation » et la « Parole dans le Siècle ».

Grâce aux Kutama, le da’i conquiert l’Ifriqiya. En 909, il en chasse les Ahrabides, qui y règnent depuis l’an 800 : la dynastie des Fatimides – du nom de la fille du Prophète – voit le jour.

Ubayd Allah al-Mahdi, qui s’est caché à Sidjilmasa, dans le Tafilalet – au Sahara Marocain -, réapparaît en 910 et se fait nommer calife à Kairouan. Puis, il étend sa domination de la tripolitaine aux confins du royaume des Idrissides, au Maroc, fondé en 788. Afin de repartir à la reconquête de la sicile, il construit une flotte. Ses corsaires attaquent et pillent successivement les cotes d’Italie, de Provence, de Corse et de Sardaigne, avant d’occuper Gènes.

Une fois son pouvoir consolidé, Ubayd Allah fonde Mahdia, à mi-chemin de Susa et de Sfax, à la fois nouvelle capitale et place forte, et s’y installe en 921. Ensuite il tente, sans succès, de conquérir l’Egypte. Son rêve n’est réalisé qu’en 969, par le quatrième calife Fatimide, al-Mu’izz.

En Egypte, le pouvoir est assumé depuis 946 par un eunuque abyssin, Kafur, tuteur des enfants de Muhammad ibn Turhdj. Hédoniste et mécène, Kafur attire à la cour des poètes et des musiciens. Mais il laisse à sa mort, en 968, un pays désorganisé et très affaibli par la famine.

Mu’izz li-Din-Allah, dit « le Glorificateur de la religion de Dieu », lui, monte sur le trône d’Arabie en 953. Il reprend aussitôt le rêve oriental d’Ubayd, la fertile vallée du Nil étant désormais devenue une proie facile. En 969, al-Mu’izz dépêche donc son meilleur général, le Sicilien Abou Hassan Jawar, qui ne rencontre aucune résistance. L’ordre est rétabli et le calife fonde une nouvelle capitale, qu’il souhaite appeler Mansuriyah – ou « la victorieuse ». Or, à la cérémonie de fondation, un corbeau apparaît inopinément à l’heure de l’ascendant de la planète Mars, Qahir al-Falak ; enclin au mysticisme et croyant à l’astrologie comme tous les Fatimides, al-Mu’izz voit un signe positif du ciel. Et lorsqu’en 973 il s’installe dans sa capitale, construite dans un temps record de deux ans, il la baptise du nom d’al-Qahira – ou le Caire, « la triomphante » -.

Parmi les monuments érigés à cette date, la mosquée d’al-Azhar – ou « la splendide » - devient une des premières universités Arabes. Elle demeure pour longtemps le centre théologique le plus prestigieux du monde Musulman. Les bibliothèques du Caire, riches de manuscrits précieux, attirent les savants les plus réputés : le physicien Ibn Haitham fait un long séjour dans la ville ; il donne le premier une formule concrète sur les lois de l’optique. L’astronome Ibn Yunus y établit ses « Tables hakimites », du nom du calife Al-Hakam ; ces dernières sont à la base des calculs qui divisent l’année en 365 jours, 5 heures, 49 minutes et 16 secondes.

Al-Biruni, astronome, mathématicien et médecin, est l’une des autres figures les plus emblématiques de la science arabe. Il est en effet l’inventeur de l’astrolabe – instrument de navigation servant à déterminer la hauteur des astres au-dessus de l’horizon -.

D’autres encore, adoptent le zéro – ou « As-Sifr », « le vide » - en même temps que les neuf signes numériques, de 1 à 9. C’est le moine Gerbert d’Aurillac, en mission en Orient, qui découvre les chiffres arabes et les introduit en Occident.

Dans le domaine littéraire, les souverains Fatimides se penchent sur le passé pré-islamique de l’Egypte et encouragent la tradition populaire du conte. Véritable creuset de diverses traditions – romaine, copte, maghrébine – l’Egypte Fatimide engendre un art composite original qui, à son tour, influence l’Orient, le Maghreb et l’Andalousie. Ibn Sina, ou Avicenne – qui influence fortement la pensée philosophique orientale, puis occidentale – en est le meilleur exemple.

Ce dernier commence en effet sa vie de cour après avoir guéri le prince de Boukhara, puis il est nommé vizir du sultan buwayhide Chams al-Dawla, à Hamadhan. Après la mort de ce dernier, il passe au service du Kurde Ala al-Dawla, à Ispahan. Puis, de retour à Hamadhan, après avoir été incarcéré à Fardajan, et sentant ses forces décliner, il fait tapisser sa chambre d’étoffes blanches et récite le Coran qu’il connaît par cœur, en attendant la mort.

De leur coté, les Ismaéliens, appelés aussi « duo-décimains », reconnaissent sept imams, à partir d’Ali et ses deux fils, Hasan et Husayn. Le dernier imam, Ismail, le fils de Djaafar, disparaît, à l’âge de sept ans, dans les souterrains de Samarra. Imam « occulté », il demeure mystérieusement présent parmi les fidèles et va réapparaître comme « Mahdi », ou « Guide Suprême », à la fin des temps, pour restaurer la justice dans le monde.

Le Chiisme Ismaélien donne bientôt naissance à plusieurs sectes auxquelles appartiennent notamment les Qarmates, en Orient, et les Fatimides au Maghreb et en Egypte.

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