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Mes Univers
27 août 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 977 - 980

am_rique_centraleAu cours du règne de Pachacutec, la construction des temples, ainsi que le culte rendu, sont des actes politiques autant que religieux puisqu’ils sont un moyen de rendre hommage à l’Inca descendant e l’astre solaire. Le dieu du Tonnerre, des Eclairs et de la pluie, Inti Illapa, est également vénéré. Les prêtres sacrifient aux divinités des lamas ou des cochons d’Inde. Les sacrifices humains sont réservés à des occasions exceptionnelles, comme lorsqu’un Inca succède à un autre. Parallèlement à ce culte officiel, les Incas conservent les traditions religieuses locales des Civilisations précédentes et assimilent le culte des Ancêtres de toutes les ethnies de l’Empire. Ces Ancêtres, sous le nom de « Huacas », ont tous leur place dans les sanctuaires et le panthéon inca de Cuzco. Une Huaca désigne un endroit consacré où reposent les momies des Ancêtres des groupes familiaux et des ayllus. L’importance des ces Huacas est telle qu’elles figurent aussi sur l’immense réseau de lignes imaginaires qui quadrillent l’Empire pour servir de repères astronomiques sous le nom de « ceques ».

L’un des dieux les plus importants du panthéon Inca est Viracocha. Les Mythes expliquent que Viracocha est venu du pays de l’Aurore, au-delà du grand Océan de l’Ouest. Le Dieu – un Géant barbu -, ainsi que plusieurs de ses camarades ont débarqué chez les Incas. Arrivés de derrière l’horizon de la mer en des temps obscurs, ils ont restauré la civilisation après un grand dérangement des éléments.

Car, les Incas croient qu’avant eux, en des temps géologiques très reculés, a existée une terrible période au cours de laquelle la planète a été plongée dans les ténèbres. Au début, le soleil a mystérieusement disparu. Puis, le Ciel s’est mis à faire la guerre à la terre et les Cordillères se sont séparé les unes des autres. Seuls une femme et son compagnon ont échappé au Cataclysme. La femme, dont le nom est Hyutus, et l’homme nommé Manco Capac ont survécu à l’Ere suivante. Au cours de cette période, ils ont engendré de nombreux enfants ; lesquels se sont ensuite propagés sur Terre. C’est d’eux qu’est née la race Inca.

Toutes les traditions de l’époque de Manco Capac possèdent un récit circonstancié des événements qui ont conduit à cette catastrophe :

« Le Créateur décide de bâtir l’Univers. D’abord, il créé le Ciel et la terre. Il engendre le Soleil, la lune et les Etoiles. Il façonne les hommes qui doivent y habiter et sculpte de grandes figures de pierre représentant des Géants ; puis il leur donne vie.

Dans un premier temps, tout va pour le mieux. Mais, au bout d’un moment, les Géants commencent à s’entredéchirer. Ils refusent en outre de travailler pour le Créateur. Pour ce terrible crime, celui-ci décide donc de les anéantir. Certains d’entre eux sont de nouveau transformés en statues. Les autres – le plus grand nombre – sont tués au cours d’un grand Déluge.

Pendant cette inondation, les eaux montent peu à peu au-dessus des pics montagneux. La race des Géants est noyée et toutes les choses de la création périssent ; pratiquement aucun être vivant ne survit.

Car en effet, le Créateur veut repeupler la terre d’êtres humains plus conformes à son idéal. Donc, seuls un homme et une femme prenant place dans un coffre subsistent. Bientôt, les eaux refluent. Et, traversant la mer, Viracocha et son épouse, arrivent aux abords du lac Titicaca. Ils s’installent sur le site de Tianhuanaco, où l’on peut voir encore aujourd’hui les ruines d’anciens et de très étranges édifices. Ils croissent et fondent de nouveaux peuples et de nouvelles nations. Ils vont ensuite à Cuzco pour en faire de même. Et ainsi, l’Humanité recommence à croître et à se multiplier.

Malheureusement, la civilisation de l’Altiplano ne retrouve plus le degré de développement qu’elle a précédemment atteint. Elle sombre dans la décadence complète et définitive. ».

Un autre récit révèle : « Viracocha est le grand dieu qui domine tout et enseigne aux hommes les lois fondamentales de l’Humanité. Il est dit qu’il a jadis visité le pays Inca avec un certain nombre de ses compagnons ; ils avaient tous l’aspect de Géants barbus. Il est dit aussi que Viracocha a informé les habitants de la région, que lui et ses Frères avaient quitté de très grandes îles de la mer australe, chassés du royaume du Couchant par un seigneur Indien Géant comme eux. « Alors, a t’il expliqué, nous avons navigué plusieurs jours à la rame et à la voile. Mais des vents violents nous ont jetés sur cette cote. ». ».

Ce Mythe Inca rappelle en outre que : « Viracocha et ses amis ne possédaient pas d’armes quand ils ont abordé les rivages. Malgré tout, ils pouvaient lancer d’énormes pierres sur leurs ennemis, et savaient fabriquer des massues. Les nouveaux venus avaient par ailleurs montré plusieurs îles proches du Continent aux Incas ; et notamment celle où ils s’étaient arrêtés avant d’arriver aux frontières du pays Inca ; car ceux-ci avaient retrouvé les puits que les Géants avaient creusé pour prendre de l’eau dans les pierres quand ils les avaient amené sur place. Ils avaient ensuite découvert des cendres dans le sable. ».

Un autre encore dit que : « Coïncidant avec le dernier grand dérangement des océans, des « Viracochas » - de mystérieux étrangers barbus – sont arrivés au Pérou. Grâce à leurs connaissances ancestrales, ils y ont restauré la civilisation du passé. Et, pendant des années, ils ont enseigné aux tribus disparates du pays tout ce qu’il faut savoir pour former une société organisée. Pour les aider dans cette démarche, ils ont même bâti un port aux quais très étendus sur les rivages du lac Titicaca. Ils l’ont désigné sous le célèbre nom de : « Teotihuacan ». 

Les années qui ont suivies sa fondation, la ville a pourtant subi de terribles destructions. Le niveau de eaux s’est élevé, a débordé, tandis que plusieurs grands volcans de la région sont entrés en éruption au même moment. Ensuite, une partie des eaux du Titicaca se sont retirées vers le Nord ; sur leur passage, elles ont causé la rupture de nombreuses digues. La gigantesque coulée boueuse a tout envahi. Un peu plus tard, il y a eu des soubresauts de la croûte terrestre. Et, inexorablement, la profondeur et la superficie du lac ont diminués. C’est lorsque ces calamités se sont calmées que les habitants de la cité se sont aperçus que les Viracochas ont disparu avec elles.

Une période de tranquillité a succédée à ces bouleversements. Pourtant, au gré des siècles suivants, les rives du Titicaca ont continué à reculer. La ville s’est bientôt retrouvée séparée des eaux. Dans le même temps, le climat de la province a empiré. Il est devenu beaucoup plus froid, moins propice à l’agriculture qu’auparavant. Des plantes aussi courantes que le maïs ne pouvait plus venir à maturité alors que ces dernières ont toujours joué un rôle vital dans la vie économique des hommes de la région. Seules les pommes de terre naines ont eu la capacité de sortir du sol.

En conséquence, la civilisation de Teotihuacan n’a jamais pu revenir au niveau qu’elle a possédé auparavant. Au contraire, elle est retournée à un état pratiquement sauvage et barbare.

Malgré tout, les populations de Teotihuacan ont un temps tenté de résister au déclin. Désespérées, elles ont rassemblé leurs traditions ancestrales dans des codex liturgiques. Puis, lorsqu’elles ont finalement décidé de migrer massivement vers des lieux où la lutte pour la vie n’était pas aussi ardue, elles les ont emmenés avec elles.

Après cela, les hommes ont commencé à honorer les Viracochas. Peu à peu, ils les ont considérés comme des Dieux parce qu’ils ont tenté de faire revivre les Lois et les cultes de leurs aïeux. Les pendentifs les représentant avec l’idole Pumata est devenu pour les survivants de ce peuple traumatisé, l’un de leurs symboles le plus puissant. ».

Les Incas possèdent aussi une curieuse Légende prophétisant la fin du Cinquième Monde ; qu’ils croient proche. Elle explique que leurs ancêtres de l’Ere des Viracochas l’ont prophétisée. Ceux-ci, semble t’ils, ont calculé le moment exact où un autre grand dérangement de la terre allait mettre un terme au Cinquième Soleil. Ce nouvel Apocalypse allait débuter par une éclipse de Soleil au-dessus du lac Titicaca.

Une Tradition différente mentionne l’existence de mystérieux souterrains foisonnant un peu partout dans la région. L’un d’eux, « la chaussée des Incas », long de centaines de kilomètres a, paraît t’il, une entrée à Lima, passe par Cuzco, Tianhuanaco, et débouche dans le désert d’Atacanca.

L’Empire de Pachacutec trouve sa cohésion dans la personne de son souverain : le « Sapa Inca ». Celui-ci consolide son autorité en se proclamant descendant d’Inti, le Soleil, et en faisant du culte solaire une religion d’Etat. C’est lui qui confère son unité à l’Empire en étant intégré dans le panthéon des nombreuses divinités des populations soumises. Le faste, ainsi qu’un rituel très cérémonieux, qui souligne le moindre de ses gestes, parachèvent l’image de sa puissance. Le Sapa Inca est honoré à l’égal d’un Dieu. Pour limiter les problèmes de lignée et conserver la pureté de sa caste, il doit épouser une de ses Sœurs, la « Coya ». Tout ce qu’il touche, devenu tabou, est enfermé dans des coffres, avant d’être brûlé. Le front ceint du « mascapaicha », bandeau à franges écarlates emblème du pouvoir, paré de bijoux et vêtu de tissus précieux, il se déplace dans une litière ornée d’or et d’argent et tapissée de plumes d’oiseaux exotiques. On ne l’aborde qu’en se prosternant, pieds nus et le regard baissé.

Comme il n’y a pas de règles succession, la mort du Sapa Inca suscite de sanglants conflits, et son successeur doit prouver sa légitimité par la force. A sa mort, le Sapa Inca est embaumé, et ses descendants masculins, s’ils ne lui succèdent pas, veillent sur sa momie tout en continuant à entretenir une cour. Ils conservent également les terres et les possessions de leur ancêtre. Comme il faut toujours plus de territoires aux nouveaux souverains ainsi frustrés, cette disposition contribue sans cesse à alimenter l’expansionnisme Inca tout en multipliant le nombre de lignages. Les grands dignitaires sont choisis dans cette caste de privilégiés, mais certains guerriers ou alliés peuvent être anoblis afin de favoriser la cohésion de l’Empire.

Le roi est assisté par un conseil de quatre membres, les « apus », représentant les quartiers de l’Empire et chargés de leur administration. Au-dessous des Apus se trouvent les gouverneurs de province, qui appartiennent aussi à l’ethnie Inca. Ils peuvent être couverts de faveurs par les souverains, mais ils ne reçoivent pas de terres à titre privé : la propriété du sol est collective, ce qui évite la formation d’une aristocratie foncière.

Favorisée par cette forte centralisation, la cohésion de l’Empire Inca est également renforcée par les déplacements de colons déracinés. Ainsi, certaines ethnies peu « sûres » sont installées dans des régions fortement imprégnées de Civilisation Inca. A l’inverse, des groupes loyaux sont dirigés vers des terres lointaines où ils cultivent notamment du maïs et de la coca, plantes associées au prestige de l’Inca. Par ailleurs, certains sujets sont « offerts » en récompense à des chefs locaux ou à des nobles de la cour, qui les emploient pour leur service ; mais ce ne sont pas des esclaves puisqu’ils peuvent aux mêmes posséder terres et biens.

Bâtie autour d’une place centrale où se déroulent les fêtes les plus importantes, Cuzco, la capitale, est le centre de l’univers inca, en miniature. Elle est divisée entre la « ville basse » et la « ville haute », distinction correspondant à l’organisation spatiale des unités familiales et territoriales qui structurent tout l’espace andin. De même, la ville, d’où partent les quatre grandes routes qui desservent le pays, reprend danses quartiers la partition de l’Empire en quatre sections. Ces routes particulièrement bien structurées, facilitent les relations avec les territoires lointains. Un temple du Soleil est construit en son centre. L’enceinte abrite des sanctuaires, des dépendances et un jardin extraordinaire où du maïs, des fleurs, des lamas et des bergers sont façonnés dans un or enrichi de pierreries qui représentent le Soleil. Ce temple renferme différentes représentations des forces célestes, ainsi que les momies des différents Empereurs qui, somptueusement ornés, sont installés sur des trônes d’or. La répartition des richesses de la ville, quant à elle, profite dès lors pour un tiers à l’Etat, pour un deuxième tiers aux Dieux, et pour un troisième aux populations.

Les villages bâtis dans les Andes jusqu'à 4000 mètres de hauteur sont habités par des familles élargies appelées « ayllus » et placée chacune sous l’autorité d’un chef, le « curaca », qui est un descendant des ancêtres divinisés. Il gère la distribution des terres, chaque famille devant cultiver des parcelles sur les différents étages écologiques de la montagne. Il s’occupe également de la répartition des travaux collectifs, par exemple de l’entretien des indispensables canaux d’irrigation. Appartenir à un ayllu signifie être engagé dans un réseau complexe d’obligations et de solidarités. Chaque ayllu doit pouvoir fournir à tout moment des travailleurs pour la garde des troupeaux d’alpagas ou de lamas, la production de tissus ou de l’entretien des bâtiments. Périodiquement, tous les hommes adultes, c’est à dire chefs de famille, sont de corvée pour une période allant de trois mois à un an. Ils doivent non seulement fournir du travail pour le curaca, mais aussi pour l’Empereur et le dieu-soleil, qui possèdent des terres et des troupeaux sur tout le territoire inca. En contrepartie de leurs efforts, ceux qui accomplissent la corvée reçoivent nourriture, logement et habillement, outils et protection. 

L’empire Inca s’étend désormais du Rio Grande dans l’actuelle Colombie, jusqu’au Rio Maule dans l’actuel Chili central. Son souverain absolu, dit de droit divin – le Sapa Inca – s’appuie sur une armée puissante et une hiérarchie stricte. De nouvelles cités, telles que Machu Picchu – forteresse à cheval sur une crête vertigineuse des Andes – sont érigées sur son ordre.

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