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Mes Univers
1 septembre 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 991 - 994

saint_empire_romain_germaniqueC’est à partir de ce moment là que le Roi du Monde manœuvre par l’intermédiaire de la totalité de ses émissaires en Europe. Ceux-ci tentent en effet, en son nom, d’aider le nouvel Empereur, à établir une double hégémonie entre la papauté et le Saint Empire, entre les Hasbourgs et le Vatican. Ils essayent de créer, sous la tutelle de celui-ci, un pouvoir Temporel rattaché à un pouvoir Spirituel s’étendant sur la totalité de l’Occident, Ils espèrent pouvoir de ce fait préparer le Continent aux grands bouleversements dont il va bientôt être l’objet.

Pourtant, tout ne se déroule pas aussi aisément : l’élection de Charles au trône du Saint Empire Romain Germanique fait craindre aux Espagnols qu’il ne les délaisse. Lorsqu’il part visiter l’Allemagne, une révolte éclate en Espagne, fomentée par les nobles et les villes sous l’impulsion d’un capitaine de Tolède, Juan de Padilla, et de son épouse : cette insurrection, dite « des comuneros », est matée en 1522, et les libertés des villes sont réduites.

Les conquêtes entreprises à l’Est par Soliman le Magnifique, sur le trône de l’Empire Ottoman à partir de 1521, suscitent chez le nouvel Empereur d’Allemagne le désir d’organiser une croisade contre les Turcs. Mais la réalité politique lui impose d’autres urgences. En Allemagne, Charles Quint, considéré comme un étranger – sauf dans ses Etats héréditaires d’Autriche -, entre en conflit avec Luther, qui incarne les aspirations du peuple allemand. L’Empereur fait mettre le réformateur au ban de l’Empire, par la diète réunie à Worms en 1521, et ordonne la destruction de ses ouvrages. Son grand rival, François Ier, attise alors les divisions.

Tout oppose Charles Quint et François Ier, à commencer par leurs conceptions politiques. Charles Quint rêve d’une paix « érasmienne », qui unirait tous les royaumes soudés par la foi chrétienne – cette vision d’allégeances européennes, enracinée dans une conception médiévale de la couronne, devenant, avec la conquête du Nouveau Monde, vision de « Monarchie Universelle ». François Ier, quant à lui, s’emploie à consolider le royaume français, en le dotant de frontières sûres, et à établir les fondements d’un Etat national moderne.

A ces divergences de vues politiques viennent s’ajouter des rivalités territoriales : la bourgogne et le Milanais restent un perpétuel sujet de dissension. François Ier, qui a été désireux de renouveler, dix ans plus tard, les exploits de Marignan, est battu à Pavie, le 24 Février 1525. Il voit sa cavalerie décimée par les arquebusiers impériaux, et, mal conseillé par l’amiral Bonnivet – tué dans la bataille -, il ne parvient pas à rassembler ses troupes, qui se font battre séparément. Fait prisonnier, le roi de France signe, en 1526, le traité de Madrid : il doit céder la bourgogne en échange de sa délivrance. Mais, sitôt libéré, il renie son engagement, au motif qu’il lui a été extorqué.

En même temps, le pouvoir croissant de l’Empereur commence à inquiéter. Avec la france, le pape Clément VII – 1523 – 1534 – rassemble autour de lui les Etats de Florence, Venise, Milan, ainsi que l’Angleterre : c’est la ligue de Cognac. En riposte, le connétable de Bourbon et son armée, ralliés à Charles Quint, déferlent sur l’Italie. Le 6 Mai 1527, les lansquenets du connétable entrent dans Rome, qui est mise à sac. Des religieuses sont violées, des prélats promenés dans la ville sur des ânes, des reliques et des ornements ecclésiastiques sont piétinés, les églises dévastées. Le 6 Juin, Clément VII capitule : il est enfermé au château de Saint-Ange, en attendant sa rançon.

Ce terrible pillage indigne la chrétienté et provoque une nouvelle intervention française en Lombardie et en direction de Naples. Mais celle-ci s’achève sur un échec, sanctionné par le traité de Cambrai – ou « Paix des Dames » - : François Ier abandonne ses droits sur l’Italie ; Charles Quint renonce à la bourgogne et le pape s’engage à le couronner Empereur. Consécration solennelle : le 22 Février 1530, Clément VII pose sur le front du Hasbourg la couronne d’Italie, puis, le lendemain, celle du Saint Empire Germanique.

En 1534, François Ier poursuit la lutte en s’alliant aux princes luthériens allemands, unis contre l’Empereur dans la ligue de Smalkalde. Charles Quint saccage alors la provence, mais la moitié de son armée succombe à des épidémies. Il doit signer la trêve de Nice – Juin 1538 -, puis celle d’Aigues-Mortes – Juillet 1538 -, qui ouvre une paix de dix ans ; la france conserve le Bugey, la bresse et une partie du Piémont, tandis que le Saint Empire garde le Milanais et l’autre partie du Piémont. Afin d’arrêter l’avance ottomane le  nouveau pape,  Paul III, veut réconcilier les deux souverains. Mais François Ier n’a pas renoncé à l’Italie. Profitant des ennuis de Charles Quint avec les princes allemands, il relance les hostilités : vainqueur à Cérisoles, dans le Piémont – 14 Avril 1544 -, il ne peut cependant empêcher les armées impériales d’envahir la champagne jusqu'à Epinay.

Pendant ce temps, les Turcs, qui ne cessent de progresser, ont pris Belgrade en 1521, menacé Vienne en 1529, ainsi que la bohème et la hongrie, où règne Ferdinand 1er, le frère de Charles Quint. Les barbaresques musulmans multiplient les raids sur les côtes italiennes et espagnoles. L’Empereur décide donc d’en finir avec le Turc Khayr al-Din, dit Barberousse, qui, après avoir créé l’Etat d’Alger, a pris Tunis. A la tète d’une expédition de plus de 430 navires, forte de 8000 Italiens et de 7000 Allemands qui combattent aux cotés des troupes impériales, l’Empereur prend la goulette et Tunis. Barberousse se réfugie à Constantinople. Le pape Paul III accueille Charles Quint à Rome avec faste. Mais, après la prise de Tunis, 360 navires impériaux, pris dans la tempête, échouent sur les côtes d’Algérie.

Pourtant, le 25 Octobre 1555, au château de Bruxelles, Charles Quint renonce au trône d’Espagne et à l’Empire. En présence de la cour, l’Empereur, vêtu de noir et s’appuyant sur l’épaule de Guillaume d’Orange, le chef de la noblesse des Pays-Bas, abdique. Parce que sa mission l’épuise, il a décidé de confier « la monarchie et la charge de l’Eglise de Dieu » à son fils Philippe. Il attribue ensuite le titre impérial de l’Allemagne à son frère, Ferdinand.

En 1556, l’ex-Empereur se retire dans un couvent, avec l’impression amère de n pas avoir pu concilier les intérêts des différentes parties de son immense Empire. Il meurt deux ans plus tard, à l’âge de 58 ans.

Italie, première moitié du XVIème siècle :

A la fin du XVème siècle, à l’époque où Léonard de Vinci habite Florence, la ville est un havre pour beaucoup d’Occultistes et de Magiciens influents. Les Médicis, la famille régnante, est fascinée par les sujets Hermétiques. Casimo l’Ancien et son petit fils Laurent le Magnifique ont encouragé leurs travaux Esotériques ; ils ont même patronné une grande synthèse des diverses notions Occultes existantes.

Léonard de Vinci sait par exemple qu’au cours de son règne, Casimo l’Ancien a envoyé des émissaires un peu partout en Europe, en quête d’un ouvrage attribué à Hermès Trimegiste : le  « Corpus Hermeticum ». Puis, une fois retrouvé, il a financé Marsile Ficin, afin qu’il en établisse la traduction en latin. Tandis que de son coté, Laurent le Magnifique a aidé Pic de Mirandole à introduire la kabbale et ses Rites Initiatiques au cœur de la péninsule Italienne.

Peu à peu, Léonard de Vinci devient un homme de plus en plus paradoxal. Solitaire, il est  pourtant bientôt – tout en restant Franc-Maçon – l’âme d’un autre groupe organisé : « le Prieuré de Sion » ; cette Confrérie existe depuis des siècles et compte des individus et des Familles parmi les plus influents d’Occident. Dédaigneux des diseurs de bonne aventure, il se paye les services d’Astrologues et d’Alchimistes. Végétarien et ami des bêtes, il éprouve un amour très modéré des humains ; il dissèque d’ailleurs des cadavres de façon obsessionnelle et assiste aux exécutions avec l’œil d’un anatomiste. Enfin, penseur profond, il est également féru d’Enigmes, de supercheries et de mystifications. Des pans entiers des Savoirs picturaux de Léonard de Vinci évoquent ainsi des Rites sinistres et des pratiques Magiques. Mais, en même temps, ils ouvrent à la connaissance ; nombre de ses tableaux incorporent en effet ses Symboles les plus précieux.

Pour ce faire, Léonard de Vinci peint souvent plusieurs fois le même sujet. Et dans toutes ses toiles, il inclut des représentations qui permettent une compréhension plus profonde de l’œuvre entière. De plus, à chaque fois, le positionnement des motifs sur la toile est exposé en fonction de sa relation avec le Nombre d’Or. En voici quelques échantillons :

En 1478, pour « la vierge aux Rochers », il existe deux versions. La première lui est commandée par une Organisation connue sous le nom de « Fraternité de l’Immaculée Conception ». Elle porte sur une figure unique qui doit constituer le panneau central d’un triptyque ; et celui-ci est destiné à l’autel de la chapelle de l’église San Francesco Grand, à Milan. Son contrat avec elle précise d’ailleurs le thème de l’œuvre : un  épisode de la fuite en Egypte, au cours duquel Joseph et Marie trouvent refuge dans une caverne. Ils y rencontrent Jean-Baptiste, enfant protégé par l’Archange Uriel.    

En 1481, dans « l’Adoration des Mages », ces derniers ne sont que deux, et non trois comme dans les Ecritures. L’Encens et la myrrhe font bien partie des offrandes, mais pas l’or. Pourtant, l’or est non seulement symbole de richesse, mais encore de royauté ; celle-ci semble donc être refusée à Jésus.

En 1485 enfin, dans « la cène », il montre un Jésus – qu’il appelle « le Rédempteur » - regardant de manière contemplative vers le bas et légèrement vers la gauche. Ses mains sont posées sur la table, comme s’il présentait un cadeau au spectateur. Mais il n’y a pas de vin devant lui ; d’ailleurs, c’est à peine s’il y en a sur la table. A coté de lui, Saint-Jean est représenté par une femme qui paraît menacée ; sa main est tendue sur son cou incliné avec grâce. Le Rédempteur semble alors aussi inquiété par un index dressé devant son visage. Et l’ensemble formé par Jésus et cette femme – en dessinant à eux deux un grand « M » - ont l’air inconscient de ces dangers.

Enfin, en 1488, il peint le portrait de l’un des disciples de Saint-Thaddeus ; mais celui-ci possède ses propres traits.

Par contre, dans le domaine des mécaniques, même s’il a parfaitement connaissance des dessins et des traités de Valturio ou de Francisco di Giogio, ses prédécesseurs, Léonard de Vinci pense de façon indépendante. Il se fie à ses expériences et à ses observations, convaincu que des considérations mathématiques doivent déterminer l’enchaînement des idées. Ses préoccupations demeurent celles d’un ingénieur, d’un constructeur, et non d’un savant : il lui manque des instruments de mesure et un langage adéquat. En mécanique, il s’intéresse toute sa vie à la machine volante. Il observe oiseaux et chauve-souris, étudie leur envergure, leur inclinaison, leur position par rapport au vent, comprend que c’est la résistance de l’air qui maintient un corps en vol.

Dès 1489, il imagine plusieurs modèles de machines à voler, où un homme couché met en mouvement les ailes par l’action de ses pieds et un jeu compliqué de roues et de courroies.

Les « Carnets » de Léonard sont remplis de milliers d’ébauches de machines nouvelles, dans tous les domaines – optique, sciences militaires – travaux hydrauliques, biologie, anatomie - : pompes, grues, machines à filer, excavatrices, chars couverts, bombardes et catapultes.

En 1490, Michel-Ange, né à Capresse, possède tous les dons : sculpteur, peintre, architecte, ingénieur et poète, il incarne dans sa personne et dans son art, le type même de l’humaniste chrétien qui, vouant un culte à la beauté, magnifie le génie et la sensibilité humaine.

Michel-Ange commence part travailler à Florence. Il y écoute les prédications de Savonarole et y réalise, outre la « Pieta », le grand « David » de marbre, avec une science remarquable de l’anatomie. Le pape Jules II l’appelle à Rome pour sculpter son mausolée, mais l’imposant projet est suspendu l’année suivante. Cependant, en 1508, Jules II fait à nouveau appel à lui pour le décor de la voûte de la chapelle Sixtine : il s’agit d’une fresque gigantesque. Mais c’est l’époque où Raphaël devient le peintre officiel de la papauté, et Michel-Ange préfère retourner à Florence. Il ne revient à Rome que tardivement, et y exécute pour le nouveau pape, Paul III, le « Jugement Dernier ».

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