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Mes Univers
3 novembre 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1157 - 1160

am_rique_du_nord__coloniesColonies de la france, Amérique du Nord, première moitié du XVIIIème siècle :

En 1700, la nouvelle-France compte moins de 10 000 colons, et ce peuplement insuffisant explique le type d’agriculture mis en place. Les habitants, qui vivent sur les rives du Saint-Laurent, n’éprouvent pas le besoin de déboiser. Les champs s’étalent perpendiculairement au grand fleuve, et le reste du pays continue à être occupé par la forêt et habité par les tribus indiennes.

Car, depuis les froides régions des Grands Lacs, les Français s’aventurent peu à peu vers les terres du Mississipi. Au Sud du lac Michigan, ils entrent en contact avec les Sioux, puis ils descendent jusqu'à l’embouchure du fleuve, dans le golfe du Mexique. D’autre part, en 1699, Le Moyne d’Iberville créé la louisiane dans le delta du Mississipi. En 1717, la nouvelle-Orléans est fondée, et les excellentes terres du haut Mississipi servent de grenier à blé à la jeune colonie, qui souffre cependant de son isolement.

Mais c’est sous la régence que la louisiane commence son expansion économique. John Law, financier Ecossais de Philippe d’Orléans, crée la compagnie du Mississipi, qui, grâce à une propagande habile, réussit à convaincre un certain nombre de colons de s’installer sur place. Mais il faut attendre 1730 pour que commence à se développer timidement une agriculture fondée sur le tabac et le coton.

C’est aussi à cette époque que le colon Antoine Le Page du Pratz rencontre pour la première fois des Natchez en explorant le Mississipi. Il s’aperçoit alors que leur société est très différente des autres communautés indiennes. Ils sont divisés en deux classes, les nobles et le peuple, et sont dirigés par un prince qui porte le nom de « Soleil ».

La rigidité de cette hiérarchie est compensée par une coutume qui veut que les nobles et le Soleil choisissent une épouse parmi les gens du peuple. Cet assouplissement des barrières sociales contribue ainsi à la stabilité du peuple du Soleil quand du Pratz séjourne chez eux.

Colonies de l’Angleterre, Amérique du Nord, première moitié du XVIIIème siècle :

En 1700, si l’Angleterre s’intéresse à l’Amérique bien plus tard que l’Espagne ou que la france, elle parvient rapidement à combler son retard ; elle supplante les Suédois puis les Hollandais, et les Français sont peu à peu menacés. Parallèlement, les immigrants ne cessent d’affluer. Parmi eux, des huguenots fuyant la france après la révocation de l’Edit de Nantes, des commerçants écossais, des artisans allemands ou encore des domestiques, qui ont tous soif de liberté et de richesses. Il ne faut pas non plus oublier les bagnards, qui débarquent les chaînes aux pieds.

Car,  estimée à 250 000  personnes,  la  population s’élève bientôt à 1 695 000, mais cette croissance extraordinaire repose essentiellement sur l’accroissement naturel. En Amérique, les mariages ont lieu plus tôt, le taux de natalité est fort élevé, alors que la mortalité baisse.

La « soif de terres » conduit les colons à s’installer à la campagne ; les villes, elles, sont de taille réduite, et de gros bourgs essaiment ici et là sur la façade atlantique. En revanche, dans l’intérieur, au voisinage des Appalaches, le peuplement reste très clairsemé ; la « Frontière » accueille une population pauvre et instable – proche du monde Indien -, toujours repoussée vers l’Ouest. Cette hétérogénéité de peuplement incite les communautés ethniques à se regrouper, les mal-aimés de la colonisation – catholiques ou juifs – s’organisant alors pour survivre. La méfiance règne à l’égard de ceux qui se comportent comme des étrangers, d’où les efforts d’anglicisation des nouveaux venus.

A cette époque en effet, l’Amérique se prépare à un double destin économique. Au Nord du Potomac, le climat est rigoureux, mais d’excellentes terres donnent naissance à une riche polyculture : blé, avoine, seigle, légumes et maïs poussent dans de petites exploitations agricoles ; le sarrasin sert à la nourriture quotidienne, et l’orge à la fabrication de la bière. Enfin, bœufs, vaches laitières, moutons et cochons apportent l’essentiel de l’alimentation carnée. A cette époque, l’Américain consomme déjà plus de viande et de laitage que l’Européen. Les surplus agricoles dégagés sont vendus aux Antilles, le bois part pour l’Angleterre. Les navires des Bostoniens descendent même jusqu’aux côtes occidentales de l’Afrique, vendent leurs produits et reviennent avec des esclaves noirs.

Au Sud, le tabac et le riz, parfois la vigne, en attendant la venue du coton, fournissent la majorité des richesses, mais exigent une main d’œuvre abondante. Pourtant, les engagés Blancs ou Indiens refusent ce travail éprouvant et sous payé. Les Noirs de Gambie, du Sénégal, de Guinée et du Congo fournissent d’excellents travailleurs. La population servile passe de 27 000 personnes à près de 50 000 ; dont 90 % dans les colonies du Sud. Et, malgré des lois draconiennes et une répression d’une terrible férocité, la majorité blanche ne cesse de redouter des soulèvements. Régulièrement, conspirations, incendies et actes de vandalisme manifestent la soif de liberté des esclaves ; certains d’entre eux parviennent à fuir chez les Indiens de l’intérieur ou à se réfugier en Pennsylvanie.

La vie économique s’organise autour de ces grands domaines de Virginie, des Carolines, du Maryland ou de Géorgie, dont le dynamisme permet au commerce américain de croître : ce dernier repose sur l’exportation, vers l’Angleterre, du tabac, mais également sur celle des produits de la pèche – pèche à la baleine et à la morue, à Terre-Neuve. L’économie des colonies n’est pas seulement fondée sur l’agriculture : il existe aussi une puissante industrie navale, à Norfolk et à Baltimore. A Boston et à Philadelphie, des ouvriers qualifiés travaillent pour l’exportation.

Mais l’inégalité des revenus s’accroît au fur et à mesure que se développe, dans les colonies du Sud, une économie capitaliste. Autour des grandes plantations survit une population de petits Blancs, et, sur la frontière, ceux qui n’ont pas eu accès aux meilleures terres, accaparées par les planteurs – sorte d’aristocratie financière et politique-, connaissent une extrême pauvreté. Dans la région de New York et en Pennsylvanie, le prix élevé des loyers crée de fortes tensions. Dans les villes, la paupérisation guette les artisans et les petits boutiquiers. L’insatisfaction se traduit par des poussées de violence contre les possédants, des grèves, du banditisme, mais aussi par une aspiration à une meilleure répartition des richesses et des responsabilités politiques.

Or, le mouvement du « Grand Réveil » manifeste l’opposition entre une culture de l’élite et une culture populaire. Des rassemblements exaltés ont lieu à l’annonce du prêche de certains pasteurs qui condamnent le luxe et la vie facile, et sapent l’autorité du clergé et des gouvernants. Le « Grand Réveil » relance surtout le messianisme de la frontière, idée selon laquelle « le soleil de la sainteté se lèvera à l’Ouest ».

En 1703, à Dunwich, Absalom Whateley, aidé par son assistant, John Bishop, et ses deux fils, Jeremiah et Jacob, utilise avec succès l’alchimie pour créer de l’or à partir de matériaux quelconques. Le procédé s’avère difficile.

En 1704, à l’aide des livres de son père, Jacob Whateley réussit sa première expérience de magie, en invoquant un Esprit au sommet de Wizard’s Hill.

En 1705, Jeremiah Whateley construit la première scierie de Dunwich. Et l’année suivante, John Bishop bâtit la maison Bishop.

En 1708, des rumeurs prétendent que les membres du culte de Kingsport ne restent pas morts. On affirme avoir vu le pasteur congrégationniste Tobias Crabbe, décédé depuis longtemps, dans le cimetière de Central Hill.

Début 1709, la famille Whateley ouvre le premier moulin à foulon à Dunwich, construit avec l’aide de Lucas Frye. Quelques mois plus tard, à la suite de ses expériences, Jacob change subitement. Il rompt avec les Croyants et sa famille. Quelques autres Croyants quittent également le culte et commencent à étudier avec lui.

En 1712, sous la direction d’Absalom Whateley, une verrerie est construite à Dunwich. Jacob Whateley se sent oppressé par l’arrivée massive de colons venus dans la cité pour travailler dans les moulins et quitte le village, construisant sa maison au pied de Sentinel Hill. Pendant ce temps, Ebenezer Place s’installe à l’Ouest de la région.

Un an plus tard, Georges Sumpter tue une panthère qui a massacré des troupeaux de la commune.

En 1722, John Bishop construit une maison aux abords de Dunwich, qui va bientôt devenir la maison communale.

Quelques semaines plus tard, Absalom Whateley meurt en léguant la plupart de ses biens, dont sa bibliothèque et le secret de la fabrication de l’or, à son fils aîné, Jeremiah. Jacob, mécontent, demande à son frère de partager avec lui le secret de l’or mais Jeremiah, averti par son père à son sujet, refuse. Il accepte cependant de lui donner un traitement annuel et lui autorise un accès illimité à la bibliothèque. Jeremiah trouve les moulins bien plus profitables et ne tente donc jamais de fabriquer de l’or. Il donne sa part à Jacob grâce aux profits qu’il tire de ses entreprises.

Le 21 et 22 Décembre de la même année, soupçonnant une réunion de sorcières, le maître Eben Hall de Kingsport mène un contingent de volontaires dans un raid contre l’église congrégationniste. Près de 36 personnes sont arrêtées et enfermées sous les accusations de pillage de tombes et tenue de réunions illégales. Les activités du culte de Kingsport semblent toucher à leur fin.

En 1731, Eben Hall, alors inspecteur des douanes pour le port de Kingsport, tente de prendre pied sur « l’Hellene » afin de perquisitionner. Douglas Corben, le propriétaire et commandant du navire, est soupçonné d’appartenir au vieux culte de Kingsport. Corben refuse de s’exécuter. Après une brève bataille, son bateau coule près de l’extrémité Nord du Récif de Jersey. Il n’y a pas de survivants.

En 1734, Abner Ezéchiel Hoag, résident de Kingsport et capitaine au long cours, revient des îles Carolines avec des transcriptions des récits de certains indigènes de Ponape. Ils sont bientôt publiés sous le titre « les Ecrits de Ponape ».

En 1742, le cimetière de Dunwich est mis en place, remplaçant celui, « bondé », de Meeting House Hill. En 1743, la première Congrégation de Dunwich est formée par les familles des ouvriers des moulins. Tous les Dimanches, des réunions ont lieu dans la maison de Jebel Blair.

En 1745, les Prescott et les Dunlock arrivent dans la vallée de Dunwich et s’installent à l’Ouest du village. Ils trouvent les gens de la commune secrets, suspicieux et ne se mêlent pas beaucoup à eux.

En 1746, John Bishop, patriarche de la famille Bishop, malgré sa recherche sans répit de l’Immortalité, meurt de mort naturelle. Il laisse sa propriété à son fils aîné, Isaiah, et le secret de la fabrication de l’or à son autre fils, Gabriel. Gabriel est un suivant de Jacob Whateley et, juste après le départ du village de ce dernier, il construit une maison à 2 kilomètres de la ferme isolée de son initiateur. Les fonds étant réunis, la construction de l’église congrégationniste peut commencer.

En 1747, le révérend Abijah Hoadley, arrivé depuis peu à l’église congrégationniste de Dunwich, prêche contre les trop connus grondements des collines, les appelant « le travail du Démon ». Peu de temps après son sermon, il disparaît, enlevé, sous les yeux de sa femme et de ses enfants, par des hommes encapuchonnés. Aucune trace de Hoadley  n’est jamais retrouvée et sa famille, peu après, retourne à Boston. La congrégation, découragée, se disperse dans la foulée.

En 1748, un nouveau moulin à blé, plus grand, est construit par la famille Whateley à l’entrée de Dunwich.

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