Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
30 novembre 2008

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1210 - 1213

Etats_Unis_1775Colonies de l’Angleterre, Amérique du Nord, seconde moitié du XVIIIème siècle :

En 1752, utilisant l’argent emprunté à Jeremiah Whateley, Peter Osborn ouvre un magasin dans l’église abandonnée de Dunwich.

Quelques mois plus tard, la petite fille de Jeremiah Whateley disparaît dans des circonstances mystérieuses. Une rencontre fortuite des deux frères qui se brouillent, entraîne une dispute bruyante devant le magasin d’Osborn. Jeremiah accuse Jacob d’être impliqué dans la disparition de sa fille et lui interdit dorénavant l’accès de la bibliothèque familiale. Trois semaines après, Jeremiah est tué dans un accident de chariot alors qu’il revient de chez son frère. Il venait de récupérer des livres que Jacob avait empruntés quand ses chevaux se sont inexplicablement emballés et ont renversés la voiture.

Après quelques autres semaines, Jacob propose un marché à la veuve de Jeremiah pour racheter la bibliothèque familiale. Il utilise l’or fabriqué dans le fourneau de la colline derrière sa maison. La veuve Whateley est, peu de temps après, déclarée incapable de gérer ses propres affaires et ce sont ses fils qui reprennent l’ensemble. Des rumeurs circulent selon lesquelles il y aurait des activités « surnaturelles » dans la ferme Whateley. Plusieurs noms de membres de la famille de Jacob et de Gabriel Bishop sont prononcés. Les Croyants se trouvent de bonnes raisons pour éviter tout contact avec les Whateley et avec les Bishop des collines. Jacob reçoit plusieurs visiteurs cette année là, dont Sermon Bishop d’Arkham, qui disparaît plus tard sur le chemin du retour. Et en 1753, Jacob Whateley meurt de sa mort naturelle, selon les déclarations de sa famille.

Dès 1754, la rivalité franco-britannique ne cesse de s’accentuer. La volonté d’expansion des colons, le long de la vallée de l’Ohio, se heurte à la détermination des Français qui, alliés à certaines tribus Indiennes, veulent protéger leur Empire. Dès 1750, des incidents éclatent. La guerre de Sept Ans, en 1756, permet aux troupes françaises, commandées par le général de Montcalm, de s’emparer de Fort William Henry et de menacer les colonies britanniques.

Par ailleurs, à peine les hostilités sont t’elles ouvertes que les Anglais, redoutant la trahison des Acadiens, décident de déporter ceux-ci loin du front, afin de les empêcher d’aider les Français. Contraints d’abandonner leurs villages, les Acadiens sont embarqués pour la france ou dispersés dans d’autres colonies de la nouvelle-Angleterre, de New Haven à la géorgie. Ils y vivent en exclus, rejetés par une population hostile. Quelques centaines échouent dans les bayous de la louisiane.

Puis, durant l’été 1757, l’inflexible Pitt arrive au pouvoir en Angleterre. Décidé à conserver l’Amérique du Nord, il entreprend un considérable effort de guerre. Au printemps 1758, la forteresse de Louisbourg tombe aux mains des Anglais ; mais les Français conservent l’avantage dans l’intérieur du Continent, grâce à l’aide efficace des Indiens.

Pitt renforce alors l’armée britannique et encourage les milices américaines : ainsi, plus de 10 000 colons combattent à coté des « Habits Rouges » à la bataille de Ticonderoga. L’échec des Anglais dans cette rencontre, face à Montcalm, ne les empêche pas de s’emparer de Fort Frontenac puis du Fort Duquesne. La prise de Québec pendant l’été 1759, durant laquelle Montcalm est mortellement blessé, marque la défaite des Français.

Le traité de Paris, signé la même année, consacre la fin de l’Empire Français d’Amérique et la puissance de l’Amérique anglaise. Et, les exilés Acadiens peuvent rentrer chez eux.

Mais, au-delà des Appalaches, qui séparent les colonies Anglaises du reste du Continent Nord-Américain, s’étend une terre riche. Maintenant que la paix est assurée, ces territoires ne demandent qu’à être mis en valeur par les pionniers. Pourtant, en Octobre 1763, une proclamation royale garantit la liberté des terres aux Indiens, interdit qu’on leur achète des parcelles et instaure une surveillance du commerce qui se fait avec eux. Les colons qui se sont avancés dans ce « jardin du Monde » doivent rejoindre l’Est et abandonner leurs champs et leurs maisons. Ces lois ne sont pas dictées par un sentiment philanthropique mais par la révolte de Pontiac, un chef Indien allié des Français, qui vient d’entamer une dernière lutte désespérée contre les Anglais. Ces derniers, en voulant ménager les tribus de la région, viennent, en réalité, de commencer à s’aliéner la confiance des colons.

Choses plus grave encore, la couronne augmente de manière excessive la pression fiscale sur les colonies pour essayer de rembourser les lourdes dettes qu’elle a contractées pendant la guerre contre les Français. De nouvelles mesures douanières sont prises, et la surveillance de la contrebande devient plus rigoureuse. Le « Sugar Act » de 1764 taxe fortement les mélasses étrangères et entrave ainsi l’importation du sucre. Or, l’échange de cette denrée contre des esclaves est un des piliers du commerce colonial, qui est donc frappé de plein fouet.

En 1765, la loi du timbre – ou « Stamp Act » -, instaure un droit fiscal systématique sur tous les écrits publics et les actes officiels. Au même moment, le « Currency Act » interdit aux colonies de battre leur propre monnaie, ce qui empêche les planteurs du Sud de continuer à avoir recours à des émissions monétaires pour rembourser leurs dettes. Ces deux dernières lois provoquent de vives contestations de la part des colons. Au-delà du simple aspect financier, si ces derniers reconnaissent à la couronne le droit d’instaurer des taxes douanières, ils lui contestent la possibilité légale de lever des impôts sans leur accord. Et comme les colons n’ont pas de représentants au Parlement et qu’ils prétendent aux mêmes droits que les Britanniques de la métropole, ils revendiquent pour leurs assemblées le droit de voter l’impôt.

L’avocat Patrick Henry devant l’Assemblée de Virginie, est le premier à défendre ce principe. La virginie est ensuite rejointe par la colonie du Massachusetts. Les opposants à la loi se regroupent dans l’organisation des « Fils de la liberté » et décident au cours de l’été 1765, le boycott de l’impôt. A cela s’ajoute le nationalisme économique que professent les marchands de Boston, dont le cri de ralliement devient : « Achetez Américain ». 

Un journaliste estime alors que les nouveaux droits douaniers ont « fait réfléchir les gens en six mois plus qu’ils ne l’ont fait leur vie durant », et Benjamin Franklin, les taxes d’avoir été conçues pour le profit des marchands Anglais « qui vivent comme des princes au prix de la sueur de notre front ». Injustice et oppression, voilà ce dont les colons s’estiment désormais victimes. Les pamphlets, les journaux locaux et les couplets vengeurs qu’on chante dans les tavernes et sous les murs des autorités anglaises, tout cela exprime la nouvelle haine de l’Anglais, « l’ennemi de la patrie ». On agresse les percepteurs, on brûle les maisons, et Londres parle d’actes de « barbares ».

Pourtant, Londres recule. Grâce aux talents de diplomate de Benjamin Franklin, et surtout parce que le Parlement s’inquiète de la gravité de la situation, le Stamp Act est abrogé en 1766. Mais ce qui est devenu l’essentiel pour les colons, à savoir le droit pour eux d’accepter ou de refuser l’impôt, ne leur est pas accordé. Comme la couronne a reculé une fois, lé détermination des Américains reste désormais inébranlable.

De fait, les insurgés connaissent les pensées politiques de John Locke et de Montesquieu, la révolution Anglaise est présente dans leurs esprits et, peu à peu, commence à naître la conviction que l’Amérique est un Etat souverain. Déjà, les colons n’ont plus l’impression de faire partie du corps politique anglais.

Pour certains, la violence devient légitime parce que la politique anglaise est illégale. Sil les juristes et les intellectuels attaquent encore la couronne à coups de pétitions et d’articles de journaux, le peuple, lui, passe à la révolte brutale. A Boston, en 1770, une manifestation de jeunes gens est violemment réprimée. Le « massacre de Boston » enflamme l’opinion, déjà indignée par les nouveaux droits de douane qui lui ont été imposés en 1767. Contre l’Angleterre, ce « vieil Etat pourri », se dresse, disent les plus exaltés, la « glorieuse vertu publique d’un pays naissant » ; on se dit prêt à donner sa vie pour la patrie de la liberté.

L’Angleterre, par une décision imprudente, vient jeter encore de l’huile sur le feu. La compagnie Anglaise des Indes Orientales a besoin de liquidités, et la couronne l’autorise à écouler à vil prix ses stocks de thé en Amérique. Or, cette mesure signifie la ruine à courte échéance pour les importateurs américains. La réplique est immédiate. Au mois de Décembre 1773, trois navires chargés de thé relâchent dans la baie de Boston ; des colons, déguisés en Indiens, montent à bord et, sans hésiter, envoient par le fonds la totalité de la cargaison. La « Boston tea party » n’amuse pas les Anglais, et le gouvernement s’engage alors dans une politique répressive : il ferme le port de Boston et y envoie des troupes. Cet « acte de guerre contre la ville de Boston » est aussitôt assimilé à une ouverture officielle des hostilités.

En 1774, John Adams comprend que le moment est venu pour que naisse la nation américaine dont il rêve. Dans une série d’articles, il développe deux thèmes entièrement neufs pour ses compatriotes : les « libertés proprement américaines » et l’unité « indissociable » du Continent Nord Américain. Pour concrétiser cette unité, il appelle à la création d’une institution représentative de toutes les colonies. John Adams ne prêche pas dans le désert car, depuis 1772, de solides contacts se sont établis entre les colonies, des comités de correspondance en ont assuré la pérennité et, après la boston tea party, les Fils de la liberté lancent l’idée d’une réunion en congrès des membres de ces comités.

Les temps sont venus pour les colons de réaliser leur unité et, en Septembre 1774, un premier « Congrès Continental » se réunit à Philadelphie. « Je ne suis pas un Virginien mais un Américain » lance alors Patrick Henry à la tribune. Les mesures contre Boston sont dénoncées, même si certains espèrent encore qu’un compromis va éviter la guerre ouverte. Le Congrès se sépare sans avoir réellement tranché, mais rendez vous est pris pour un second Congrès, au moi de Mai 1775.

Cependant, le gouvernement Anglais ne veut pas négocier avec, dit il, cette « racaille d’Ecossais, d’Irlandais, de vagabonds étrangers et de descendants de forçats ». De leur coté, les colons s’organisent en milices et entreposent des armes. John Gage, le général anglais responsable du maintien de l’ordre dans le Massachusetts, décide alors de faire arrêter deux meneurs à Lexington. Mais les Fils de la liberté veillent : l’un d’eux, ayant eu connaissance du projet, s’empresse de prévenir les intéressés, et la milice locale se prépare à recevoir les soldats anglais.

Le 19 Avril 1775, une quarantaine de milicien affrontent les Anglais près de Lexington pour défendre un dépôt de munitions. C’est le premier choc entre les volontaires américains et les « habits rouges » anglais. Il y a sept morts parmi les « patriotes », mais les combats se poursuivent : le 10 Mai, une forteresse anglaise se rend à ceux qu’on appelle désormais les « Insurgents ». Le 11 Mai, les miliciens d’Innsmouth sont présents à la bataille de Bunker Hill. La rupture avec la grande-Bretagne est consommée : la guerre de l’Indépendance vient de commencer.

Entre-temps, un deuxième Congrès Continental s’est réuni à Philadelphie. A l’annonce de ces sanglants événements, il prend rapidement la décision de former une armée pour lutter contre la couronne britannique. La direction de cette armée Continentale est confiée le 15 Juin à un ancien colonel de l’armée royale, Georges Washington. Ce riche planteur est un ardent patriote, dévoué à la cause, et sa fortune le met à l’abri de toute corruption. Les partisans de l’indépendance sont donc maintenant majoritaires et la tournure des événements montre clairement qu’une entente avec la métropole n’est plus possible.

Le Congrès Continental demande aussi à une commission de préparer une déclaration qui va être publiée dans le Monde entier. Un jeune avocat, Thomas Jefferson, est chargé de la rédaction de ce texte qui, en faisant du souverain anglais un véritable despote, déclare les colonies affranchies de toute allégeance à la couronne. Le 4 Juillet 1776, la déclaration d’Indépendance est votée. Ce jour marque le début de l’Histoire des Etats-Unis.

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 545
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité