Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
7 août 2009

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1465 - 1467

arabieA la veille de la première Guerre Mondiale, l’équilibre de la région reste précaire. La population palestinienne arabe, en majorité musulmane, avec une forte minorité chrétienne et druze, voit la petite communauté juive – 24 000 personnes – quadrupler : en effet, las des persécutions, voire des pogroms subis en Roumanie, en Autriche-Hongrie, et surtout dans l’Empire Russe, les ashkénazes – Juifs originaires d’Allemagne ainsi que d’Europe Centrale ou Orientale – cherchent refuge en Terre Sainte.

Mais, la guerre modifie radicalement le statut de la palestine, devenue pièce maîtresse de l’échiquier proche-oriental. Soucieuse de ses intérêts pétroliers, l’Angleterre soutient, par l’intermédiaire de Lawrence d’Arabie, la révolte Arabe contre les Turcs – alliés des Empires Centraux – et promet de créer un royaume de la mer Rouge à la méditerranée, englobant la palestine, et qui serait confié au prestigieux Husayn ibn Ali, cheikh de la mecque. Dès lors, Lawrence et ses Bédouins s’emparent du port d’Aqaba, participent à la conquête de la palestine et entrent dans Damas.

Promesse fallacieuse, car l’accord Sykes-Picot de 1916 attribue l’Irak et la palestine au Royaume-Uni et la syrie à la france. De plus, la déclaration Balfour – secrétaire du Foreign Office – de 1917 prévoit la création d’un « foyer national Juif » sur le sol palestinien : les dirigeants sionistes s’appuient sur ce texte pour proposer un partage de la palestine lors des conférences de la paix, suggérant l’annexion du Sud Liban, de la syrie et d’une large zone à l’Est du Jourdain. Les premiers heurts entre Juifs et Arabes poussent les Alliés à rejeter ce projet, qui va à l’encontre de l’accord Sykes-Picot ; l’administration de la palestine est finalement confiée au Royaume-Uni, en tant que mandat de la société des Nations. 

En 1917 également, l’un des principaux officiers de lord Allenby – le colonel Meinerrtzhagen, pénètre par hasard dans une grotte des environs de Makelpa. Il y effectue quelques sondages, espérant trouver là des renseignements relatifs à l’ensevelissement des corps de Jacob et d’Abraham. Mais il n’y découvre rien.

Les Arabes, indignés d’apprendre que des accords ont été décidés à leur insu, réagissent avec la même amertume lorsque l’émir Faysal, qui a participé à la prise de Damas en 1918 avec les Anglais, doit renoncer au trône de la syrie – à cause de l’opposition française – et se contenter d’être roi d’Irak. Quelques années plus tard, son frère Abdulhah devient émir de Transjordanie, sous mandat britannique ; leur père Husayn, cheikh de la mecque et roi du Hedjaz est chassé en 1924 par Ibn Séoud, qui se proclame roi d’Arabie « séoudite ».

La tutelle française en Syrie est acceptée grâce au tact du général Weygand, mais la politique partisane de son successeur, le général Maurice Sarrail provoque une révolte des Druzes en 1925. La france doit alors diviser pour régner : en 1926, elle crée une République libanaise à majorité maronite, détachée de la syrie, et dote cette dernière d’une Constitution.

De leur coté, devenus les protecteurs de la palestine, les Anglais héritent du même coup des rivalités entre Juifs et Arabes. La reprise de l’immigration des premiers suscite l’inquiétude et la colère des seconds, encore sept fois plus nombreux. Européens d’origine, repliés sur eux mêmes, les Juifs ignorent délibérément les Arabes.

Secrétaire d’Etat aux Colonies, Winston Churchill décide alors que la palestine ne sera pas transformée en foyer national juif, mais qu’elle doit abriter la communauté juive et lui reconnaître un droit au développement : position très ambiguë qui ne rassure pas les Arabes, malgré les clauses de sauvegarde de leur langue et de leur culture. De plus, un gouvernement autonome doit être établi. 

Le vaste territoire bordant les deux rives du Jourdain est découpé : la partie à l’Est du fleuve devient l’Etat de Transjordanie, confié à l’émir Hachémite Abdulhah, fils de Husayn.

En 1927, l’Archéologue J. Garstang explore les environs de la cité d’Ashkelon. C’est là que lui situe le site de l’ancienne Ascalon. Or, il met rapidement au jour quelques murets datant de l’époque Romaine.

Puis, trois mois plus tard, Edward Robinson – qui supervise des missions scientifiques très importantes pour le compte du British Muséum -, le rejoint, et parvient à y identifier des vestiges Bibliques. Il y exhume des « flèches de Lilith ». Il s’agit de petites météorites tétraédriques que couleur noire appelées ainsi dans le Talmud. Et il se souvient avoir jadis lu dans un ouvrage Kabbalistique, que Lilith a aussi été la sœur et la compagne de Samael, et qu’elle a longtemps symbolisé la « Nuit » pour les Juifs.

En 1929, plusieurs Archéologues de l’Université de Pennsylvanie étudient les vestiges de la cité de Beth Sheam. Ils s’aperçoivent bientôt que la ville a longtemps été le siège d’une garnison Egyptienne. Ils distinguent en son centre des Temples imitant ceux de la vallée du Nil. Ils constatent qu’elle a survécu à la conquête Assyrienne du VIIIème siècle avant J.C. Et ils relèvent des traces d’occupation du site remontant à la moitié du 1er millénaire avant notre Ere.

Puis, quelques mois plus tard, ces mêmes Archéologues se rendent à Tell Abou Hawan. De son coté, une autre expédition s’intéresse au site proche de Balata. Ses membres découvrent que le lieu a été habité dès l’époque Néolithique, qu’il a atteint son apogée au Bronze Moyen, et que son Sanctuaire le plus impressionnant a été érigé vers 1800 avant notre Ere ; alors que la région était dominée par les Hyksos. Ils supposent en outre que c’est là que la bible dit que Jésus est venu à la rencontre des Samaritains.

En 1930, W. F. Bade examine les restes de l’ancienne Tell el Nasheb. Il croit tout d’abord reconnaître en elles les vestiges de la cité Biblique de Mizpah. Puis, il comprend que son occupation remonte au moins à la séparation du royaume d’Israël en deux entités autonomes, au Xème siècle avant J.C.

En 1930 également, une équipe dirigée par Judith Marquet Krause, et accompagnée par l’Archéologue John Garstang, campe plusieurs mois à 15 kilomètres au Nord-Ouest de Jérusalem. Elle examine les ruines de El Tell el Ai. Elle effectue de nombreuses investigations sur place, ainsi qu’à Khibert Kagan. Et ses membres se demandent bientôt si ces deux lieux ne sont pas désignés dans la bible lorsque Josué s’est dirigé vers la terre Promise ?

En 1931, l’exploration scientifique de la palestine s’intensifie : la « British School of Archéology of Jérusalem » organise des missions un peu partout sur son territoire. Celle-ci envoie en effet Mac Allister, S. Duncan et J.W. Crowford le parcourir en tous sens. Quelques mois plus tard, J. Garstang explore Jéricho. Petrie, qui est plus au Sud, ouvre plusieurs chantiers. W.F. Allbright creuse autour de Tell Beit Mirsin. Il y détermine qu’il s’agit là de l’emplacement de l’antique Guhea, et le siège de la résidence du roi Saul. Il réalise encore que Guhea s’est trouvée au croisement de deux routes importantes vers 1500 avant J.C. Et son assistant I. Kellog met en évidence les cicatrices qu’ont laissées les destructions et les abandons consécutifs aux vicissitudes guerrières, à l’intérieur de la cité d’Hazor. 

Puis, en 1932, sir H. Welcome, sir Charles Marston et J.L. Stakey explorent les contrées situées au Sud de Jérusalem et à l’Est du mont Hébron. A Tell el Doweir, ils identifient la métropole de Lakish. Ils l’explorent, confirment qu’elle a été assiégée et conquise par Sennachérib en 701 avant notre Ere ; mais aussi, qu’elle a été détruite par Nabuchodonosor en 588 avant J.C. Au même moment, Samarie est étudiée par une délégation anglo-américaine sous les ordres de K.M. Kingon ; tandis que H. Goodman exhume les fondations de Karkish, de son « Quête Temple » et de ses nécropoles souterraines.

Loin de marquer le pas, l’immigration juive s’accroît, surtout après l’arrivée au pouvoir d’Hitler en Allemagne. La palestine accueille 30 000 immigrants en 1933, le double en 1935. Les Juifs passent ainsi de 174 000 en 1933 à 335 000 quatre ans plus tard ; leur insertion est facilitée par l’Agence juive, créée à Zurich et spécialisée dans le rachat des terres palestiniennes.

Après de nouveaux heurts, les Arabes, exaspérés, adoptent peu à peu un nationalisme agressif et exalté, phénomène qui gagne tout le Proche-Orient. Ils créent un haut Comité Arabe pour la palestine, puis se révoltent en 1936. Les Anglais matent sévèrement ce mouvement, mais envisagent pour la première fois le partage de la palestine entre Juifs, Arabes et Lieux Saints. Les premiers soutiennent la proposition ; les seconds y sont hostiles, car leur Etat n’aurait aucun débouché sur la méditerranée. 

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 450
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité