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Mes Univers
19 février 2010

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1718 - 1719

France_moderneLancé en 1978 par les P.T.T., le plan télématique français a pour objectif de substituer un annuaire électronique à l’annuaire en papier – très coûteux -, tout en autorisant l’accès de l’usager à des services d’information.

Ouvert, le réseau télématique national devient vite opérationnel avec l’accès au service de l’annuaire électronique, puis, au service du kiosque. Après la méfiance de la presse, qui, au début, voit dans le minitel un concurrent direct en raison des messages qu’il permet d’acheminer, l’engouement des Français pour ce nouvel outil de communication se confirme. Celui-ci tient à un certain nombre de facteurs : distribution gratuite et massive des terminaux, simplicité d’utilisation et très importante gamme de services disponibles. Le Minitel devient rapidement un instrument interactif en permettant par exemple de relier les usagers de la télévision avec ceux qui la font.

Le jouet le plus vendu en France en 1980 fait frémir les féministes. Cheveux longs, jambes interminables, garde robe glamour, la poupée Barbie est l’archétype de la séduction – elle n’est jamais plus belle qu’en robe de mariée. Barbie a un boy friend, Ken, et une petite sœur, Skipper.

Dans son monde de rêve, où le rose bonbon domine, vivent aussi deux chats, un chien et quatre chevaux. Sept cents millions de poupées sont vendues, ce qui représente plus de 50 % de la firme Mattel – 3ème fabricant mondial de jeux et de jouets -, laquelle exploite méthodiquement le filon en créant pour Barbie et ses amis des accessoires nouveaux et en entretenant la passion des petites filles par tout un réseau de clubs.

En 1980 également, face à la concurrence mondiale, les entreprises françaises souffrent de leur manque de spécialisation. Par ailleurs, bien qu’il diminue, leur endettement les pénalise encore très fortement. Malgré le soutien de l’Etat, des secteurs entiers – la construction navale, les machines outils, le textile – n’en finissent pas de sombrer. La sidérurgie, la construction automobile poursuivent une restructuration socialement coûteuse où les suppressions d’emplois succèdent aux fermetures de sites. Le chômage atteint un niveau particulièrement élevé ; on compte deux millions et demi de demandeurs d’emploi, soit entre 12 et 12,5 % de la population active. En outre, la durée moyenne d’inscription à l’Agence nationale pour l’emploi augmente et s’établit à 380 jours. Parallèlement, me recours au travail précaire – intérimaire, à temps partiel, à durée déterminée – connaît un essor considérable. Pour toute une frange de la population, une spirale impitoyable s’installe qui mène des emplois instables aux stages de réinsertion plus ou moins adaptés puis au chômage de longue durée. L’exclusion devient un phénomène sensible, en particulier dans les grandes villes, et l’on estime que plus de trois millions de Français vivent des situations de dénuement extrêmes en matière de logement, de nourriture ou de santé. Dans une France « à deux vitesses », la nouvelle pauvreté s’installe. 

Après l’élection de François Mitterrand à la présidence de la république, l’économie retrouve pourtant peu à peu le chemin de la croissance. Après l’échec relatif des efforts de relance du gouvernement Mauroy en 1981 – 1982, les socialistes opèrent un revirement complet. La politique de rigueur qu’ils mettent en œuvre bénéficie d’un large consensus. Contrôle du déficit budgétaire, taux d’intérêt élevé, désindexation des salaires qui n’augmentent plus avec le coût de la vie : le gouvernement poursuit un même objectif, la « désinflation compétitive », qui doit renforcer la position de la france dans les échanges internationaux. De plus de 10 % par an, le taux d’inflation est ainsi ramené entre 2 et 3 %.

Or, après leurs premiers succès, les socialistes subissent une érosion constante de leur popularité. Enlisés dans la guerre scolaire à propos du statut de l’enseignement privé en 1983 – 1984, déstabilisés par le fossé qui se creuse entre les illusions des débuts et la pratique gestionnaire qui prévaut désormais, atteints par la persistance de la crise et l’aggravation du chômage, ils perdent la majorité à l’Assemblée lors des élections législatives de Mars 1986. La montée en puissance de l’extrême droite n’assure qu’une courte victoire à la droite modérée. Refusant de démissionner comme certains commentateurs le demandent, François Mitterrand nomme à la tète du gouvernement le président du « Rassemblement pour la république » : Jacques Chirac. Une expérience inédite s’ouvre alors : celle d’une « cohabitation » entre un président socialiste et un Premier ministre R.P.R.

Matignon entend appliquer un programme largement inspiré de la vague néolibérale qui triomphe alors aux Etats-Unis avec Ronald Reagan et en Grande-Bretagne avec Margaret Thatcher. Dès l’automne, le ministre de l’Economie, Edouard Balladur, entreprend une série de privatisations. Les sociétés nationalisées par la gauche en 1981 – 1982 – Rhône-Poulenc, Paribas, Thomson… -, mais également celles qui l’ont été à la libération – comme la société Générale -, sont rendues au secteur privé. Pour favoriser l’activité et établir les conditions d’une concurrence saine, la réglementation administrative en matière économique et sociale est assouplie. Mais l’impact de ces mesures tarde à se faire sentir. Des mouvements sociaux spectaculaires, comme l’opposition des jeunes au projet de réforme de l’enseignement supérieur présenté à l’Automne 1986 par le Secrétaire d’Etat Alain Devaquet, fragilisent l’assise du Premier ministre. Dès l’Hiver 1987, l’élan réformateur du gouvernement est brisé. La gestion au jour le jour prédomine.

En 1987 également, certains scientifiques français se rendent finalement compte qu’il existe des dolmens et des menhirs éparpillés un peu partout sur la planète. Outre en Occident, aux Etats-Unis ou en Afrique du Nord, ils en retrouvent près de 400 au Japon, presque autant en Corée. Ils en mettent au jour de gigantesques, rassemblés en cercles, au Pérou ou en Polynésie, en Inde, en Abyssinie, en Crimée ou dans le Caucase. Ils en dégagent – en granit et sculptés – au Soudan ou en Ethiopie ; ces derniers ont apparemment servi pour des rites funéraires.

Toujours en 1987, les étrangers représentent 7 % de la population, auxquels s’ajoutent les Français issus d’une immigration récente. Les difficultés d’intégration que rencontrent ces communautés – notamment celle des Maghrébins – entraînent chez les uns des réactions racistes et chez les autres une tendance au repli, manifestations spectaculaires, quoique minoritaires.

Face à la montée des tensions, de nouvelles formes d’engagement émergent. Le mouvement S.O.S. Racisme accède en quelques mois à une immense popularité. « Touche pas à mon pote » devient le slogan de toute une génération.

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