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Mes Univers
31 mars 2010

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1789 - 1790

USA_aujourd_huiEn Juillet 1963, à New York, la première Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement cherche à prendre en compte les inégalités des échanges entre le tiers monde et les pays développés. Mais l’Occident montre peu d’enthousiasme. Il apparaît vite que le Nord entend cantonner la discussion aux questions énergétiques. Le Sud, en revanche, souhaite une appréhension globale de ses problèmes, qui considère son endettement, la fluctuation des cours des matières premières, les barrières douanières et l’aide au développement.

Mi 1963 également, une jeune psychologue diplômée de Berkeley, Betty Friedan, publie « la femme Mystifiée » : elle y dénonce l’hypocrisie d’une société fondée sur l’égalité des sexes mais où les relations sont faites d’inégalités permanentes. Un peu plus tard, elle crée un groupe de pression, le « National Organization for women » - ou « NOW » - dont le sigle signifie « maintenant ». Les adhérentes, recrutées dans la classe moyenne, exigent une totale égalité des droits. Journaux, livres et programmes universitaires contribuent à la fondation et au développement d’un nouveau mouvement, plus radical, le « Women Liberation Movement », dit familièrement « Women Lib ».

Toujours en 1963, les récits concernant la guerre du Vietnam empruntent toutes les formes de littérature : de la bande dessinée caricaturale, où le Viêt-Cong « Charlie » grimace sous un faciès odieux, au plaidoyer pacifiste.

De même, « Catch 22 » de Joseph Heller, prend les militaires pour cible, tandis qu’un peu plus tard, « Staughterhouse », de Kurt Vonnegut, analyse le drame humain du conflit vietnamien. Norman Mailer, lui, tente d’expliquer la guerre, et parfois, de l’excuser, dans « Pourquoi nous sommes au Vietnam » et « les Armées de la nuit ». 

Encore en 1963, le budget américain connaît un déficit permanent, causé par les flottements de l’économie, les ambitions sociales du président et l’intervention militaire au Vietnam. Les démocrates essuient des échecs législatifs et Kennedy voit baisser sa popularité de 80 à 59 % en Novembre 1963. Songeant à se représenter en 1964, il entame une tournée du pays. Mais il est assassiné le 22 Novembre 1963 à Dallas, dans des conditions très mystérieuses : le meurtrier présumé, Lee Harvey Oswald, est abattu à son tour le lendemain. Le rapport de la commission Warren estime que celui-ci a agi seul, malgré de nombreux détails inexpliqués, si bien que certains évoquent, mais sans preuves décisives, un véritable complot.

Le vice-président Lyndon Johnson lui succède sans délai, conformément à la constitution. Il est tout le contraire de Kennedy : issu d’une famille texane très modeste, il a gravi tous les échelons du parti démocrate depuis ses débuts personnels avec Roosevelt. « Animal politique », ce « Machiavel  en chapeau Stetson » s’avère un excellent médiateur, doué d’une grande énergie et d’une vitalité dont il n’a pu faire preuve dans l’ombre de Kennedy. Il continue la voie tracée par ce dernier, qui n’a pas eu le temps de concrétiser certaines propositions, et déclare « une guerre sans merci à la misère » en Janvier 1964. Facilement élu contre le républicain Goldwater au mois de Novembre et conforté par ce succès, il lance le mot d’ordre de la « grande société », lutte à la fois contre la misère et la discrimination raciale.

Ce démocrate plutôt conservateur signe la loi sur les droits civiques le 2 Juillet 1964 ; en Août, « l’Economic Opportunity Act » accorde un budget d’un milliard de dollars à une administration, « l’Office Economic Opportunity » pour créer des programmes d’apprentissage et des services sociaux. En 1965, le Congrès adopte le « Medicare » et le « Medicaid » qui instaure les bases d’un système national de santé ; ainsi, le « Welfare State » offre des allocations de chômage, des prestations en nature pour les familles nombreuses et la quasi gratuité des soins médicaux aux personnes âgées et indigentes.

En 1965, l’université de Berkeley apparaît comme un foyer de révolte : les étudiants critiquent les interventions de leur pays au Vietnam ou à Saint-Domingue, combattent la ségrégation raciale et accueillent avec sympathie les mouvements de guérilla en Amérique latine.

Le 16 Mars 1966, la capsule « Gemini VIII » et la fusée « Agena » réussissent le premier arrimage dans l’espace, ouvrant ainsi la voie à des ravitaillements en plein vol, et donc à des missions longues et complexes.

A partir de Mai 1966, la croissance américaine est très modeste. Après l’embellie, la productivité du pays tend être rattrapée par celle des autres nations. L’excédent commercial diminue ; l’inflation s’aggrave et le dollar voit son prestige décliner face au Mark. Cependant, les compagnies américaines continuent de contrôler une importante partie de l’industrie au Canada et en Europe. Les Etats-Unis demeurent la première puissance agricole mondiale et leur supériorité technologique reste indéniable. En outre, ils savent imposer « l’American way of life » à une partie de l’Occident.

En Juin 1966, la culture de masse et celle de l’élite sont sur le point de se rejoindre. Loin des recherches d’avant garde, le peintre américain Roy Lichtenstein transpose dans ses toiles l’univers de la bande dessinée. Chaque œuvre prétend restituer, démesurément grossis, les couleurs et les personnages d’une seule image de ces « comics » dont les Américains sont si friands. Avec minutie et en gros plan, l’artiste peint les détails des situations les plus convenues, des visages les plus stéréotypés, allant jusqu'à restituer les petits points de la trame d’imprimerie qui caractérise les illustrations des quotidiens.

Début 1967, la vedette du dernier film de Stanley Kubrick n’est pas son acteur principal, Keir Dullea, mais un ordinateur. Après avoir, dans « Docteur Follamour », dénoncé le danger nucléaire, le cinéaste s’interroge sur les limites du pouvoir des machines.

Ayant rencontré un étrange monolithe noir, qui, depuis l’Aube de l’Humanité, accroit l’agressivité de ceux qui le croisent, l’ordinateur de bord d’un vaisseau spatial prend le contrôle de l’équipage.

Avec l’aide et les conseils de techniciens de la « NASA », Stanley Kubrick réalise donc un film qui est tout à la fois un documentaire très précis et une œuvre de science fiction novatrice, destinée à un public adulte.

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