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1 avril 2010

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux : Pages 1790 - 1792

USA_aujourd_huiA partir du printemps 1967, les événements du Vietnam sont largement relatés par la presse, et les actes de barbarie qui y sont perpétrés contribuent à retourner l’opinion américaine. Bien que la majeure partie de la population accepte la guerre, le Congrès se montre de plus en plus réticent pour des causes budgétaires. De leur coté, des intellectuels et des journalistes dénoncent un conflit qui leur paraît injuste et immoral. Certains soulignent les menaces que l’impérialisme fait peser sur la paix du Monde, d’autres ajoutent que le coût du conflit interdit de réaliser des programmes sociaux. La contestation atteint également les campus universitaires, même si la conscription touche d’abord assez peu les étudiants. Des millions de jeunes obtiennent des sursis, environ 500 000 désertent et se réfugient au Mexique ou au Canada.

De plus, la télévision ayant pénétré tous les foyers, l’information n’est pas censurée. Sur leurs écrans en couleur, les Américains voient chaque soir voler en éclats le pays qu’ils sont censés secourir. Les chanteurs protestent avec leur musique contre les injustices. Joan Baez et Bob Dylan, puis, avec eux, la majorité des stars du rock voient dans le conflit du Vietnam un symbole de la violence des nations occidentales. Joan Baez dénonce le militarisme ; dans « Slissed », Paul Simon prône le pacifisme. « Unknown Soldiers » des Doors, « Machine Gun » de Jimi Hendrix ou « Lost in the flood » de Bruce Spirngsteen évoquent toutes une cause perdue. Popularisées par la radio et par la télévision, ces chansons sont reprises par le public dans des concerts, mais aussi au cours de manifestations. Et ce sont elles que les boys écoutent à Saigon et dans les bases militaires.  Pour la majorité d’entre eux, l’offensive du « Têt » montre non seulement que la fin de la guerre n’est pas en vue, mais encore que Johnson les a trompés : la débauche de vies humaines et d’argent est clairement inutile.

Un « front intérieur », une nouvelle gauche se dessine, mélange hétéroclite de pacifistes, de maoïstes et d’humanistes. Profitant de cet élan, le SDS ou « Students for a Democratic Society », un mouvement socialiste lancé par le jeune Tom Hayden, élargit son audience dans les universités. La contestation s’étend aux classes moyennes et défavorisées, les plus touchées par le conflit. En effet, la conscription est très discréminatoires. Les Noirs, les « Chicanos » - originaires du Mexique – sont mobilisés en masse, tout comme les petits employés et les ouvriers, qui subissent la majorité des pertes au combat. Un sentiment d’injustice naît à l’égard d’une élite « planquée », qui décide de la guerre mais n’y envoie pas ses fils. Confronté à l’inquiétude de l’opinion publique, le président Johnson annonce le 31 Mars 1968, en pleine année électorale, l’arrêt des bombardements sur le Vietnam du Nord. Conscient de son échec, il renonce également à se représenter. Des négociations s’ouvrent à Paris. Mais cela ne suffit pas à sauver les démocrates : en Novembre 1968, le républicain Richard Nixon remporte les élections présidentielles.

En 1968 encore, des films, ainsi que l’actif « American Indian Movement », contribuent à raviver le sens des identités Indiennes et à dénoncer les injustices et les spoliations. Les chefs Sioux Russel Means et Dennis Bank organisent des actions spectaculaires pour sensibiliser le public : occupation de l’île d’Alcatraz, saccage du Bureau des Affaires Indiennes à Washington, et surtout, siège de Wounded Knee.

D’autres Indiens comme les Navajos choisissent une voie plus légaliste pour obtenir une certaine autonomie et tirer profit des ressources de leurs territoires.

En Septembre 1968, plusieurs scientifiques reprennent le livre de l’aventurier Richard E. Byrd pour l’étudier minutieusement. Ils se demandent alors si celui-ci n’aurait pas trouvé, par hasard, une dépression qui s’enfoncerait très profondément dans les entrailles de la planète. L’un d’eux se pose même la question de savoir si cette dernière ne traverserait pas le globe d’un pôle à l’autre, et ne serait pas le résultat d’un Cataclysme incroyable – peut-être celui ayant anéanti l’Hyperborée -. Il s’interroge en outre si il serait possible que ses survivants ne se soient pas enfouis sous la terre afin d’échapper aux conséquences imprévisibles de la terrible catastrophe. 

Lorsqu’il entre à la maison Blanche en Novembre 1968, Richard Nixon déclare : « Il faut terminer la guerre et gagner la paix. ». Avec l’aide d’un professeur de Harvard, Henry Kissinger, nommé conseiller pour la sécurité nationale, il décide d’une nouvelle stratégie, qui prend le contre-pied de celle de son prédécesseur. Sur la scène internationale, il lance une grande offensive diplomatique qui assouplit les relations entre les Etats-Unis et les deux alliés du Vietnam, la chine et l’U.R.S.S. Il reconnaît la république Populaire de Chine et s’y rend en visite l’année suivante. Avec Moscou, il négocie des accords sur la production et l’emploi des armes atomiques. Dans le même temps, il entreprend de « vietnamiser » la guerre en équipant l’armée Sud-vietnamienne, pour pouvoir dégager progressivement les troupes américaines. 

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