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Mes Univers
22 février 2012

Le Crépuscule des Demi-Dieux, Récit

1Une fois la nuit tombée, Norbert Lalisse et Mahaubert accompagnent les Personnages jusqu'à la seconde porte du couloir. Ils frappent discrètement sur son panneau de bois. Une voix, de l’autre coté, leur dit d’entrer. Ils l’ouvrent, et se glissent au cœur d’une nouvelle salle. Il s’agit d’une autre chambre, décorée avec un peu plus de soin que celle qu’ils viennent de quitter. Ils y discernent un grand lit a baldaquin aux couvertures rapiécées. Des rideaux pendent aux fenêtres, et quelques étagères remplies de bibelots sont accrochées aux murs ici et là. Dans un coin, est installée une table, ainsi qu’une commode. Plus loin, se trouve une cheminée au centre de laquelle flambe un feu de bois. Assis derrière la table, en train d’écrire des lettres, se trouve le comte de Lamoricière. Non loin de lui, assis dans des fauteuils, discutent entre eux Olème Brasset, le comte de la Hotte, Marie-Caroline de la Hotte. Lorsque les Personnages et leurs compagnons entrent dans les lieux, celui-ci se lève, les rejoint, leur fait signe de s’asseoir sur un autre canapé existant à l’autre bout de la salle. Lui préfère rester debout pour faire face à tout le monde ; tandis que Mahaubert et Norbert Lalisse s’assoient à leur tour.

Le comte de Lamoricière leur expose immédiatement, et sans préambule, les faits que lui ont rapportés Anselme Constant et Olème Brasset un peu plus tôt dans la journée ; Anselme Constant, précise-t-il, qui était en piteux état, et qui, ensuite, est décédé de ses multiple blessures. D’après les informations que celui-ci lui a fourni avant de décéder, donc, les combats que ses livrent ses troupes, aux soldats du Monseigneur de Beaujeu entrent dans leur phase décisive. Pour le moment, ses hommes sont parvenu, tant bien que mal, à contenir les régiments de l’évêque de Cahors en dehors de la ville ; ou, au pire, sur les remparts de celle-ci. Mais cette situation pourrait ne durer plus très longtemps. Dans la matinée, les portes de Montauban ont été sur le point de céder, et il s’en est fallu d’un cheveu pour que leurs ennemis ne pénètrent définitivement leurs défenses. Maintenant, ce lieu est de nouveau sous son contrôle. Malgré tout, ses forces déclinent, et de plus en plus vite. Le moral de ses soldats est en berne, et si les renforts qu’il a fait appeler, et qui se trouvent à une demi-journée de marche de là n’arrivent pas dans les plus brefs délais, il ne pourra pas contenir la poussée de Monseigneur de Beaujeu beaucoup plus longtemps. O, il est absolument vital qu’il parte pour Toulouse avec son armée, en compagnie des Personnages et des Reliques, d’ici deux jours.

D’autre part, enchaine-t-il, Anselme Constant l’a informé que Laurent, le bouquiniste des « Livres de l’Erudit », a poursuivi ses investigations en ce qui concerne les mystères entourant les Cubes. Et celui-ci a découvert qu’ils sont liés à une Confrérie secrète de Sorciers. Celle-ci semble avoir survécu de génération en génération depuis le Vème siècle de notre Ere. Il semble qu’actuellement, ses membres se soient établis dans le Sud-ouest. Les principales cités où ils sont installés sont : Toulouse, Perpignan et Luchon. Ils possèdent également une enclave assez importante à Bordeaux depuis le milieu du XIIIème siècle. Et il apparaît en outre que c’est à Toulouse que les Reliques – Cubes – leur ont été dérobé à cette époque lors des préparatifs de l’une de leurs Cérémonies Rituelles ; ils leur ont été subtilisé par quelqu’un d’exterieur à leur Ordre.

Le comte de Lamoricière poursuit en disant : Ce n’est que quelques années plus tard, vers la fin du XIIIème siècle, que les Cubes refont parler d’eux. La rumeur les prétend à Paris, puis à Bordeaux. Ensuite, ils disparaissent de nouveau, avant qu’on ne prétende qu’ils aient été dans les mains de Thibaut de Frontenac – le duc de Fousquières -, il y a quelques temps de cela. Mais, de multiples morts mystérieuses entourent leur réapparition à Bordeaux à ce moment là.

Il termine en disant que, pour l’instant, c’est tout ce qu’il a pu apprendre à leur sujet en si peu de temps. Et qu’a son avis, ces renseignements posent plus de questions qu’elles n’en résolvent. 

Une fois son exposé terminé, le comte de Lamoricière donne la parole à Olème Brasset, qui, à son tour, expose ce qu’il sait des événements qui se déroulent en ce moment même à Montauban. Il confirme évidemment qu’Anselme Constant est mort peu après avoir fourni ces informations au comte de Lamoricière ; ce qu’il déplore, car c’était un ami qui lui était très cher. Il dit que l’un de ses espions lui a appris, il y a quelques minutes à peine – il se tourne alors vers le comte de Lamoricière – que les troupes de celui-ci qui étaient cantonnées depuis au moins deux semaines, à une demi-journée de marche de la ville, sont enfin arrivées. Elles sont actuellement en train de refouler une partie des troupes de Monseigneur de Beaujeu au-delà du Tarn. Une autre partie de celles-ci tente encore, en vain, de forcer les portes de la Cité, mais en vain. Une autre encore essaye de se maintenir sur ses remparts, mais ne tiendra plus très longtemps face aux forces armées qui leur font désormais face. Il semble donc que Montauban soit désormais définitivement passée du coté de la Fronde, de Condé, et des Protestants.

Olème Brasset dit encore que, toujours d’après ses espions, d’autres combats se déroulent en ce moment même un peu partout dans la région. Cela fait deux jours qu’ils ont débuté, et les plus important de ceux-ci se situent aux alentours de Caussade et de Gaillac. En effet, plusieurs milices Catholiques se sont retranchées à l’intérieur de ces deux bourgs, et il est très difficile de les en déloger. Malgré tout, pour leur plus grande part, Montauban et sa région sont sous contrôle. D’autant que, d’après les communiqués qu’il vient tout juste de recevoir il y a moins d’une dizaine de minutes, plusieurs groupes de villageois armés sont, à cet instant même, en train de prendre le chemin de Montauban afin de se joindre à l’armée du comte de Lamoricière. Ils souhaitent en effet participer à la Fronde et se rendre à Toulouse en sa compagnie.

Le comte de Lamoricière reprend alors la parole afin de se féliciter de toutes ces bonnes nouvelles ; mais aussi, pour remercier tous les participants de cette réunion de leur concours. Il dit ensuite que, dans ce cas, il va pouvoir laisser un régiment de soldats assez important à Montauban. Celui-ci pourra assurer sa défense au cas où une nouvelle armée Catholique et favorable à Mazarin tenterait de reprendre l’avantage en son absence. Il désigne le comte de la Hotte comme son commandant en chef. Puis, il se tourne vers Mahaubert, Norbert Lalisse et les Personnages, en avouant qu’il aimerait maintenant s’entretenir avec eux seuls ; puisqu’il s’agit d’affaires dont ils sont les uniques commanditaires.

Une fois que les autres participants ont quitté la pièce, il reprend et s’interroge sur les informations qu’Anselme Constant a détaillées à Olème Brasset. Il explique que celles-ci vont effectivement lui être très utiles lorsqu’ils auront tous atteint Toulouse. Mais, également, qu’elles vont lui servir vis-à-vis des négociations qu’il mène actuellement auprès des membres de la Confrérie à laquelle il appartient, et dont son lieu de réunion habituel se trouve à Bordeaux. Car, effectivement, ce que Laurent a appris est exact, il existe bien un Ordre qui était en possession des Reliques – Cubes – depuis longtemps. Et lui même en fait parti, du moins pour sa branche établie à Bordeaux. Il est encore vrai que ces Reliques avait été dérobé au Supérieur de sa Confrérie, Thibaut de Frontenac, depuis le XIIIème siècle, et que celui-ci venait tout juste de se les réapproprier, avant que Mahaubert, Norbert Lalisse et leurs compagnons ne les lui dérobe de nouveau.  

Le comte de Lamoricière fixe alors Mahaubert et Norbert Lalisse quelques secondes avec intensité ; comme s’il attendait une intervention ou une réponse de leur part. Mais ceux-ci restent silencieux. Grace à leurs pouvoirs vampiriques, les Personnages peuvent profiter de l’occasion pour tenter de sonder mentalement leurs deux compagnons. Ils se rendent donc compte que les deux vampires en savent plus qu’ils ne veulent bien l’avouer. Mais, ils s’aperçoivent également qu’une barrière mentale infranchissable protège leurs pensées. Le comte de Lamoricière reprend donc en disant qu’avant de quitter Montauban, il doit récupérer des documents que des amis a lui protègent. Et il demande à Olème Brasset et aux Personnages de se rendre chez les Hommes-Chats afin de les y récupérer. Car, insiste t’il, ces documents sont vitaux pour la suite de leur Quête. Avec les Cubes, et le Charme que les Hommes-Chats détiennent, ils sont une partie de la Clef qui leur permettra de retrouver ce qui est caché depuis des siècles à Toulouse. Il ne peut pas partir sans eux ; et les Personnages et leurs compagnons non plus.

Tout ceci, martèle t’il, est extrêmement important pour la Race Vampirique. Peu importe le Clan, l’Ordre, ou le lieu auquel se rattache chacun des participants à cette Quête. Peu importe les Guerres Fratricides qui existent depuis des Générations, auxquelles ils peuvent être confrontés, les Reliques qu’ils doivent emmener dans les Catacombes de Toulouse, le Charme qu’ils doivent utiliser là bas, les Documents qui doivent leur indiquer la route à suivre, sont plus cruciaux que leurs différends. Les Hommes-Chats, ou « Gardiens », explique t’il, sont liés aux vampires, et les Documents ou informations qu’ils protègent en son nom semblent le prouver d’une manière mystérieuse que ni lui, ni les autres membres de sa Confrérie à Bordeaux, ni le Grand Maitre de celle-ci – le duc de Fousquières Thibaut de Frontenac – n’ont encore réussit à élucider. Il s’agit en effet d’une énigme complexe remontant aux temps les plus anciens, et ce n’est uniquement qu’a Toulouse – au cœur de ses catacombes – que lui, l’un de leurs membres les plus éminents, pourra y voir plus clair à l’aide du Charme et de diverses autres choses.  

Le comte de Lamoricière ordonne également à Olème Brasset d’accompagner les Personnages dans leur expédition sous les remparts de la cité. Il lui enjoint donc de récupérer le Charme que les Hommes-Chats ont préparé à son intention. Il lui commande de recouvrer les parchemins qui sont sous leur protection. Pendant ce temps, fait-il, lui et ses autres lieutenants vont rejoindre le campement de son armée. Celui-ci étant situé dans les bois aux abords de Montauban, il va y préparer le départ de ses troupes en direction de Toulouse. Il souhaite qu’Olème Brasset et les Personnages l’y retrouvent dans les plus brefs délais, et qu’ils n’aient pas de difficultés à accomplir cette mission de confiance particulièrement importante. Enfin, il remet un laissez-passer à Olème Brasset, afin qu’ils puissent pénétrer à l’intérieur du campement sans problèmes.

Alors que le comte de Lamoricière s’apprête à poursuivre, soudain, l’écho de cris se fait entendre. Ils proviennent de la salle commune de l’auberge ; ils sont rapidement suivis par des échos de combats. Des bruits de pas précipités se dirigent bientôt dans la direction de la salle où ils se trouvent. La porte s’ouvre brutalement, et un groupe de miliciens portant les couleurs des Catholiques de la ville y pénètrent. Le Père Alban les accompagne, et leur hurle de ne pas faire de quartiers. Toutes les personnes qui sont dans cette pièce, y compris le comte de Lamoricière, sont des hérétiques, et il en va de la sauvegarde de leur âme de les éliminer. Le Père Alban a le visage déformé par la rage lorsqu’il prononce ces mots. Et, une fois qu’il a terminé sa harangue, il se jette lui même sur le comte de Lamoricière, un poignard à la main, pour tenter de le tuer.

De fait, c’est la mêlée générale. Chacun se bat ou se défend du mieux qu’il le peut ; y compris les Personnages. Le Père Alban essaye de neutraliser le comte de Lamoricière, avec, semble t’il, l’intention de le kidnapper. Norbert Lalisse et Mahaubert repoussent son agresseur du mieux qu’ils le peuvent, mais celui-ci revient sans cesse à la charge. Heureusement, au bout de quelques instants, plusieurs gardes du corps du comte apparaissent à la porte, se joignent au comte et aux Personnages. Et, bientôt, les forces en présence s’équilibrent. Toutefois, le comte de Lamoricière ordonne à Olème Brasset et aux Personnages de sauter par la fenêtre afin d’accomplir leur mission immédiatement. Il n’y a pas une minute à perdre. Pendant que lui, Mahaubert, Norbert Lalisse, et ses soldats s’occupent de ces Catholiques en furie, et suivent ensuite le plan qu’ils ont mis ensemble au point. Tandis qu’Olème Brasset brise la vitre et franchit l’ouverture, très vite suivi par les Personnages, il leur donne rendez vous à l’endroit convenu.

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