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Mes Univers
31 mars 2015

Chapitre Un, Première Partie

 

AChapitre Un :

 

 

Cela peut vous paraître étrange, ça fait plusieurs minutes que je suis assis sans bouger à ma table de travail. Autour de moi, l'obscurité est presque totale. Ma veilleuse est allumée, bien que le Soleil n'ait pas entamé son déclin. Mes grimoires en grec ancien, en latin, en hébreu ou en sumérien, annotés, sont disséminés autour de moi. Il n'y a aucun bruit, si ce n'est celui de ma respiration. Le calme règne en maître depuis des heures. Dans ma tète, des centaines de pensées disparates se bousculent. Des images surgies de mon passé se télescopent. J'aimerais les ralentir, les immobiliser. Hélas, je ne parviens à en retenir aucune.

Je ferme les yeux. J'essaye de me concentrer. Mais c'est impossible. Les clichés virevoltent avec virulence. Ils s’agglomèrent pour se transformer en un kaléidoscope de couleurs indéfinissables. Je plisse mon front ridé afin de les chasser de mon esprit. C'est difficile. Mon âme épuisée par des décennies d'études est à cours de ressources. Je déplace de quelques millimètres mes doigts au bord de la feuille de papier posée devant moi. Le mouvement est imperceptible. Il disperse d'emblée les circonvolutions éphémères qui encombrent mon âme. Ma main s'empare, presque sans que j'aie à le lui ordonner, de la plume d'oie présente non loin de là. Je trempe sa pointe dans l'encrier de cristal situé à une demi-douzaine de centimètres d'elle. Mes yeux l'observent un instant. Je souris en reconnaissant le lutin ailé au regard d'ambre dont les coudes s'appuient nonchalamment sur ses pourtours. Ses minuscules mains soutiennent sa figure aux traits ironiques ; ses membres sont agiles, son corps gracieux est moucheté de salissures mauves et brunes. Lorsque je retire ma plume, une goutte noire s'en détache et va maculer la table. Elle rejoint les centaines d'autres particules d'encre la parsemant. Je vérifie que ma lampe délaye assez de clarté. Je me penche sur mon in-octavo vierge. Puis, je commence à écrire.

Le sillon se métamorphose en lettre. La lettre devient mot. Le mot se transforme en phrase. Chacun de mes tracés est immédiatement suivi d'un éclat doré ; mais il se dilue abruptement. Et tandis que s'impriment mes locutions, je me dis qu'il y a longtemps que j'aurais dû entamer ce Mémoire.

Par où débuter ? Telle est la question qui me tourmente. Ça fait des années que, pareil au ressac de l'océan, elle revient régulièrement m'oppresser. Je n'en n'ai toujours pas trouvé la réponse. Et pourtant…

Est-ce le jour de ma naissance ? J'en doute, car alors que j'étais âgé d'une huitaine d'années – c'est à dire deux ans avant le début de cette histoire -, ma mère m’a raconté ce qui est advenu. Comment l’Hôpital Sainte-Anne, ainsi que le quartier Sainte-Gènes, ont été plongé dans l'obscurité ! De quelle manière, de l’Hôtel de Ville au Marché des Capucins, et de l'église Saint-Eloi au Palais de Justice, la fureur des éléments a pris des proportions titanesques ! « Un gros orage s'est déchaîné sur toute la ville m'a avoué ma mère cette fois là. Il a plu à verse et les grondements du tonnerre ont résonné jusque dans la salle d'accouchement. Aux fenêtres, le ciel a été d'un noir d'encre. J'y ai surpris deux ou trois fois les dragons-nains nichant d'habitude à cette heure du jour au sommet de la plus haute tour de la Cathédrale. Des éclairs ont zébré le firmament. Leurs luminescences ont effacé brièvement les contours des bâtiments adjacents à la maternité. Un vent violent s'est engouffré dans les ruelles de notre arrondissement. Il a, paraît-il, arraché énormément d'arbres et poubelles mal arrimés au sol. Les caves de plusieurs pavillons aux abords de la Porte de Bourgogne ont même été inondées.

Mais c'est tout ce que je peux relater, a t-elle renchéri. J'ai été, la plupart du temps, absorbée par les contractions attenantes à ta venue au monde. Et, au final, je me suis évanouie. Ce sont les infirmières qui m'ont ensuite décris le climat quasi-apocalyptique qui a régné dans la salle de travail ; le va et viens incessant des internes et des sages-femmes ; les geignements des bébés dans la nursery après qu'une vitre y ait été pulvérisée, heureusement sans qu'il n'y ait de blessé. Je suis désolée de ne pouvoir te renseigner davantage. ».

En évoquant mes premières années d'école peut-être ? Je rêverais de les gommer de ma mémoire. Cela en vaut-il vraiment la peine ? Si c'est pour relater les brimades dont j'ai fait l'objet, pourquoi les décrire ? Si c'est pour évoquer les rejets, les moqueries, les mises à l'écart que j'ai subi parce que j'étais différent des autres, je n'en vois pas l’intérêt. Cependant, je me dois de les sonder brièvement.

Combien de fois m'a t-on méprisé parce que ma peau était plus pâle que celle de mes camarades ? Combien de fois ai-je été rejeté des groupes auxquels mes collègues étaient conviés parce que mes oreilles étaient légèrement plus fuselées que les leurs ? Bien-sûr, on m'a assuré que les veinules bleuâtres se dévoilant sur mes joues, rampant sur mon cou, et écumant mes pectoraux n'y étaient pour rien. Évidemment, on m'a juré sur les mille Dieux Majeurs d'Austrasia que j'étais autant respecté que ceux dont les vaisseaux sanguins n'étaient pas aussi identifiables. Or, à chaque fois que, au cours de cette période, j'ai eu le malheur de croiser les plus vindicatifs de mes compagnons, ils se sont ri de moi. Ils ont galvaudé les centaines de veinules visibles courant le long de mes bras. Ils ont grimacé en considérant celles qui masquaient presque entièrement la peau parcheminée de mes mains. Ils ont ironisé à propos de la taille exagérée de mes phalanges. Ils ont persiflé en remarquant leur flexibilité hors normes. Ils ont raillé la myriade de minuscules de vaisseaux sanguins se précipitant à leurs extrémités. Ils ont brocardé mes ongles d'une demi-douzaine de centimètres particulièrement tranchants.

De fait, ma scolarité à Notre-Dame n'a pas été des plus aisées. Quand j'y repense aujourd'hui, j'ai plus l'impression qu'il s'est agi d'un cauchemar, plutôt que d'une phase d'apprentissage. Je ne dis pas que l'enseignement y étant prodigué n'était pas bon. Loin de moi de critiquer les instituteurs qui m'ont inculqué leurs Savoirs. Ils ont fait de leur mieux, j'en suis convaincu. Malgré tout, sauf à la fin, elles n'ont pas été les plus heureuses de ma vie.

Mes parents, de leur coté, n'ont pas jugé utile de s'interroger sur les vexations que j'y ai subi. Leurs carrières les ont entièrement accaparés. Même quand, un Jeudi soir, je suis revenu à la maison la face couverte ecchymoses violacées, le nez en sang, et ma veste de cuir déchirée, ils n'ont rien vu. Comment l'auraient-ils pu ? Ce n'est qu'aux alentours de vingt-trois heures qu'ils ont poussé la porte de l'appartement de la rue Nicot – il a disparu -, et qu'ils se sont affalés sur le canapé du salon à moitié saouls. Ils venaient de fêter au restaurant la signature d'un contrat avec des Enchanteurs d'Aix-en-Provence. Et ils avaient totalement oublié ma présence. Ce n'est qu'au milieu de la nuit que ma mère s'est rendu compte de mon existence. Il y avait belle lurette que j'avais pris ma douche, que je m'étais changé, que j'avais dîné en toisant le journal télévisé, et que je m'étais réfugié dans ma chambre. Lorsqu'elle a entrebâillé la porte de celle-ci, c'est à peine si j'ai ouvert un œil, avant de replonger dans les bras de Morphée.

C'est Maitre Anthelme, mon troisième instituteur en cinq ans, qui a réalisé que je n'étais pas à ma place à Notre-Dame. J'étais alors en CM2, et mes notes étaient mauvaises. Mes déboires avec mes camarades allaient en s'accentuant. Et il ne me restait plus que quelques mois avant l'examen transitoire destiné à avaliser mon admission au collège.

Maitre Anthelme était un homme chétif ; ses yeux perçants et sa figure sévère jaugeaient chacun de ses élèves comme si leur personnalité n'avait aucun secret pour lui. Il était invariablement vêtu d'une blouse blanche maculée d'une multitude de tâches. Un sourire carnassier aux lèvres, il en imposait. Très vite après son arrivée à Notre-Dame, une sorte d'intuition l'a prévenue que quelque chose n'allait pas avec moi.

Il a dès lors convoqué mes parents à plusieurs reprises. Mais ceux-ci ne se sont jamais déplacés. Il a insisté, laissant des messages de plus en plus impatients sur le répondeur du portable de ma mère. « Nous sommes débordés en ce moment, s'était excusé celle-ci lorsqu'il avait finalement réussi à la contacter trois semaines avant mon examen. Les Elfiens émigrés depuis peu dans les Territoires récemment conquis en Amérique du Nord investissent dans la région. Du fait de la crise, ils concurrencent férocement les Chinois, les Saoudiens ou les Qatari. Ils font appel à des Conjurateurs pour transformer l'or qu'ils extraient sur la Frontière entre la Virginie, la Pennsylvanie et les Contrées Extérieures en euros. Puis, ils achètent à tour de bras les immeubles du centre-ville, ou les demeures cossues de Gradignan, de Pessac et de Blanquefort. Ils s'intéressent même aux vignes du Bordelais qui ont en général la cote auprès des Noriques et des Valÿriens. Vous comprenez que je ne peux pas être partout. Si je rate de telles opportunités, je…

- Madame, j'entends vos difficultés. Votre agenda est surchargé. Mais là n'est pas la question. Je veux vous parler de votre fils… de Nathanÿel. L'enfant de dix ans qui porte votre nom ?

- Oui, je sais qui est Nathanÿel. Vous me prenez pour une idiote, ou quoi ? Avait-elle répliqué sèchement. Je ne suis peut-être pas très assidue en ce qui concerne son bulletin trimestriel. Mais je n'ignore pas qui est mon fils. Il s'est mal comporté à l'école ? Il a été impoli avec vous ? Il vous a frappé ? » Au fur et à mesure de son énumération, son ton s'était durci. « J'espère qu'il n'a pas fait de bêtises?

- Pas du tout, au contraire, l'avait-il rassuré. Le fait est que c'est un garçon solitaire, extrêmement réservé. Il est constamment distrait. Et ses notes excèdent rarement neuf ou dix de moyenne.

- Ah bon ? » Le timbre saccadé de ma mère s'était adouci. « J'avoue que je ne me focalise pas sur son bulletin scolaire. Je me contente de le signer lorsque c'est nécessaire. Son père n'y jette mème pas un œil, c'est dire ! Néanmoins, je ne tolère pas l'indiscipline. Mon mari et moi l'avons éduqué dans le respect des règles. Nous lui avons expliqué qu'il était indispensable d'honorer ses aînés ; de dire « bonjour », « merci », au revoir », de se tenir correctement à table lors des repas de famille, etc. Je ne saisis dès lors pas le but de votre coup de fil ?

- Que Nathanÿel n'ai pas de meilleures notes ne vous interpelle pas ? Qu'il soit si isolé ne vous questionne pas ?

- Oh…, c'est qu'il est sauvage, avait-elle riposté. Son apparence y est certainement pour quelque chose, je ne le nie pas. Les Valÿriens, les Azteÿcts, ou les Nephlÿms ont beau pulluler dans les rues de nombreuses municipalités du royaume, celui qui se singularise sera forcément malmené par les autres membres de sa propre Race.

- Madame, votre fils me préoccupe. Si vous, vous n'avez pas beaucoup de temps à lui consacrer, votre mari s'en émeut peut-être ? Que pense t'il des bulletins scolaires de son fils ? Qu'il soit excessivement introverti ne le choque pas ?

- Spencer ? S'était-elle écriée en gloussant. A part sa société de conseil en recrutement, rien ne le touche. Le croiriez-vous ? Lui, si humble, si insignifiant – tel père, tel fils, me rétorquerez-vous -, capable d'analyser la personnalité d'un inconnu, juste en conversant avec lui quelques minutes ? C'est incroyable, hein ? Et pourtant, si je ne l'avais pas eu à mes cotés le mois dernier ? S'il n'avait pas tout de suite évalué la fiabilité du Conjurateur toulousain m'ayant mis en rapport avec cette firme Elfienne de Pennsylvanie, je n'aurai pas décroché le plus gros contrat immobilier du semestre. Mes collègues en sont malades. Et vous savez ce à quoi œuvre Spencer à cette seconde ? Il collabore avec une multinationale Hindoue qui délocalise actuellement son siège social en Allemagne. Il n'a pas moins de quatre-cents-cinquante personnes à recruter pour monsieur Danesh – un lointain descendant de Maharadjah à ce qu'il m'a affirmé. Évidemment, il est secondé par le bras droit de ce PDG. Mais après ça, que l'on ne me jure pas que les États-Unis d'Europe n'attirent pas les investisseurs étrangers !

- Madame, s'il vous plaît. Je vais devoir bientôt rallier ma classe. Si nous pouvions revenir à l'objet de mon appel ? ». Alors que la voix de mon instituteur était d'habitude ferme et déterminée – dès qu'il entrait dans la salle de cours, plus aucun de mes camarades ne se manifestait ; les grimaces ou les railleries dont j'étais mitraillé se dissipaient ; l'attention de chacun était concentrée sur lui -, là, elle avait été suppliante. « Écoutez moi, l'avenir de Nathanÿel en dépend.

- Vous exagérez, avait-elle protesté énergiquement. Ce n'est pas parce que mon fils a des notes légèrement en-dessous de la moyenne que vous êtes obligé de vous alarmer. C'est un enfant a l'intelligence très peu développée, voila tout, s'était-elle obstinée. Il y a des années que mon mari et moi l'avons compris. Il fera carrière en assemblant des modules électroniques pour aéromobiles. Avec la maigre paye qu'il aura, il logera dans l'une de ces immenses tours HLM du quartier des Chartrons. Il cohabitera avec des Golems d'acier, des revendeurs de « Mirage bleu », des ouvriers de la « Trouée ». Il rencontrera éventuellement une femme possédant une parcelle de Don, et que sa famille aura appris à haïr. Il lui fera trois mômes. C'est tout ce que je vois pour lui. » Le reproche et l'amertume avaient été à peine voilés « Et ne comptez ni sur moi ni sur Spencer pour intervenir auprès de nos relations pour lui trouver un meilleur emploi quand il sera en âge de gagner son pain. Le monde est impitoyable. Les épreuves à surmonter y sont nombreuses. Pour devenir un homme, il devra s'y confronter seul.

- C'est comme ça que vous imaginez l'avenir de votre fils, avait alors susurré maître Anthelme. » Son élocution s'était épaissie. Un léger accent Norique avait émergé. « Vous vous trompez, madame. Nathanÿel est, au contraire, un garçon très intelligent. A la fois astucieux et perspicace, il est doué d'une sagacité et d'une lucidité peu courantes. J'en ai personnellement fait l'expérience il y a quelques jours. C'est assez impressionnant. Et je vous assure que son intelligence n'est pas en cause.

- Alors, pourquoi ses bulletins trimestriels sont-ils aussi catastrophiques ?

- Premièrement, s'était insurgé mon instituteur, je ne les considère pas comme tels. Il est vrai qu'ils ne dépassent pas la moyenne. Mais je ne suis pas inquiet. Deuxièmement, ce n'est pas parce que ses notes sont relativement basses que Nathanÿel est quelqu'un qui n'a pas de capacités. Il en a, et elles sont considérables, j'en ai la preuve. J'estime simplement qu'il n'est pas à sa place à Notre-Dame.

- Je ne doute pas de votre sincérité. Cependant, j'ai du mal à vous croire. Et selon vous, où serait-il à sa place ? » Le ton de ma mère, où la colère avait soudainement reparu, s'était de nouveau durci. « Vous accusez-nous de négligence envers notre fils ? Mon mari et moi avons été très scrupuleux vis-à-vis de son éducation depuis qu'il est en age d’être scolarisé. Si nous l'avons inscrit à Notre-Dame, malgré les contributions annuelles très élevées, c'est que nous nous soucions de lui. Nous n'y pouvons rien s'il n'a pas les aptitudes essentielles pour devenir cadre supérieur, chef d'entreprise ou haut administrateur! Ainsi que je vous l'ai signifié, il sera, dans le meilleur des cas, ouvrier. Dans le pire, il ira grossir la dizaine de millions de chômeurs qui assèchent le budget du royaume. C'est consternant, c'est malheureux. Mais il n'est pas le seul à avoir son futur tracé alors qu'il n'a que dix ans…

- Je ne vous accuse de rien. Ni de maltraitance ni de négligence. Je croise assez de gamins roués de coups par leurs parents, ne mangeant pas à leur faim, violés parfois, pour vous certifier que Nathanÿel n'entre pas dans ces catégories. Je ne vous accuse pas non plus de négligence. Je ne vous connais pas, ni vous, ni votre mari. Je ne me permettrais pas de vous juger. Toutefois, je fréquente votre enfant depuis assez longtemps pour en être persuadé. Et puisqu'un exemple est plus révélateur qu'un discours interminable, voici ce que j'ai observé à son propos depuis mon entrée en fonction :

Vous ne le savez probablement pas, mais chaque jour, durant les pauses, Nathanÿel ne se joint jamais à ses camarades. A l'heure de Midi, au réfectoire, il déjeune seul. Communément, il s'installe à la table la plus proche de la porte accédant au préau. Sans échanger un mot avec quiconque, le nez dans son assiette, il mange en cinq minutes. Il avale ses aliments sans aucun plaisir. Je suis maintes fois passé près de lui sans qu'il ne me remarque. Or, je suis tout de même l'adulte qu'il côtoie le plus quotidiennement. Après cela, il sort précipitamment de la cantine ; comme si une banshee était à ses trousses. Il cale son cartable contre le mur du préau faisant face à la salle des professeurs. Il en extrait un livre. J'ai relevé qu'il s'agit souvent d'ouvrages assez volumineux. Il s'assied sur son porte-documents. Puis, il s'absorbe dans son récit.

Quand, à mon tour, au terme de mon repas, je me dirige vers la salle des professeurs pour y préparer mes cours de l'après-midi, il s'y trouve toujours. J'ai le sentiment que, pour lui, à cet instant précis, la réalité n'existe plus. Et je ne sais pas pourquoi, à chaque fois que je parcours les lieux, un trouble s'empare de moi ! Plus je m'approche de lui, plus il s'intensifie. Et plus je m'éloigne de lui, plus il diminue. Ce qui ne se produit pas en classe.

- Vous vous moquez de moi, a froidement coupé ma mère. Si c'est pour me débiter des élucubrations pareilles, je vous préviens…

- Pas du tout, madame... Je peux poursuivre ?


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Commentaires
T
Il y a un peu de toi dans Nathanÿel ?
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