Je rêve d'un monde...

Je rêve d'un monde où je ne me sentirai pas abandonné. Je rêve d'un monde où les amis, les connaissances, les personnes qui sont importantes à mes yeux, ne seraient pas que virtuelles. Je rêve d'un monde où ceux et celles que je côtoie ici quotidiennement, je pourrai les rencontrer régulièrement ; je pourrai déjeuner ou dîner avec eux ou avec elles ; nous pourrions avoir de longues discussions ensemble pour que j'aie l'impression d'exister en leur compagnie véritablement.
Je rêve d'un monde où, dans le regard de mes proches, ce que je dis, ce que je pense, ce que j'espère, ce en quoi je crois, ou ce que je suis, ne serai pas insignifiant. Je rêve d'un monde où ils seraient présents à chaque fois que je souffre, que j'ai peur, que j'ai besoin d'eux, tout simplement.
Je rêve d'un monde où je ne serai pas considéré par certains ou certaines comme une bête curieuse, comme un importun. Je rêve d'un monde où les femmes aux cotés desquelles je souhaiterai être - même juste amicalement - accepteraient de prendre ma main. Je rêve d'un monde où j'aurai le droit, le privilège, de les approcher, de leur parler, de leur avouer mes multiples vérités ; en toute franchise, en totale sincérité. Je rêve d'un monde où le fait de leur dire que je les trouve belles, attirantes, sensuelles, fascinantes, ne serait pas un outrage et une cause de leurs silences. Je rêve d'un monde où j'aurai l'opportunité de me promener dans les rues, d'aller au restaurant, d'aller au cinéma, de découvrir leur vie quotidienne, leurs ambitions, leurs bonheurs et leurs malheurs, leurs joies et leurs peines, réellement. Je rêve d'un monde où je serai le bienvenu dans leur univers ; où je ne serai pas à, sans cesse, attendre un regard, un geste, de leur part, avant de replonger dans l'ombre misérablement. 
Je rêve d'un monde où, pour toutes ces raisons, et pour bien d'autres encore, le Soleil brillerait continuellement. Ou je pourrai m'épanouir pleinement. Ou je pourrai partager ce que je suis, ce que j'ai dans mon esprit, dans mon âme, dans mon cœur, et dans mon corps, guéri de mes blessures d'enfant;
Mais ce monde existe t-il vraiment ? Je ne le sais pas, sincèrement. Peut-être, éventuellement ; mais au sein d'une autre vie sûrement. Il n'y a qu'en cherchant ailleurs cet autre monde que je le découvrirai éventuellement...
Dominique