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Mes Univers
3 mars 2016

Un chemin...

X1J'avoue que le jour où tu sera enfin en face de moi, je serai l'homme le plus heureux du monde. Ce jour-là, je sais pertinemment que je n'oserai pas t'approcher. Je serai tétanisé sur place. Je serai subjugué par ta beauté, ton charme, ta sensualité, ta féminité. Je ne pourrais détourner mes yeux de ta personne, tellement j'aurai du mal à croire que tu enfin là.

Ce jour-là, j'aurai tant à te dire ; et pourtant, je sais que, sur l'instant, je serai incapable de prononcer un seul mot, de déclamer une seule parole. A l'intérieur de mon esprit, les sons, les phrases, les expression que je souhaiterai te révéler, seront enchaînées à mon âme. Je serai prisonnier de mes émotions, des sentiments exacerbés que tu suscites en moi. Mon visage sera figé par l'effroi et la ferveur ; par la passion et la terreur. J'aurai l'impression que si je fais un geste, tu disparaîtra, et je serai immédiatement renvoyé dans l'obscurité, la solitude et le silence. Je serai impressionné par l'aura de feu qui émane de toi ; par cette luminescence qui m'attire tant, mais que je pourrai toucher tant que je ne me serai pas uni physiquement à toi. Je serai bousculé, submergé par des fragments de songes dans lesquels tu étais ma déesse.

Puis, peut-être, au bout d'un instant, d'un long moment à t'admirer – une éternité, à l'échelle de mes rêves les plus absolus -, je me réveillerai. Je quitterai cet état de transe où tout t'es dédié. Je garderai précieusement au fond de ma mémoire chacun de tes traits, chacune de tes courbes, la manière dont ton regard se pose sur moi, l'éclat de tes lèvres, le rosé de tes joues, le reflet du Soleil nimbant ta chevelure irisée. Tu ne comprendras certainement pas pourquoi je demeure là, sans bouger.

Mais sache, qu'aux tréfonds de mon âme et de mon cœur, ce sera comme si le sol s’apprêtait à se dérober sous mes pas. Ce sera comme si, en me mouvant, j'effacerai ce divin enchantement. Or, en aucune manière, je souhaiterai qu'il s'arrête. Plutôt mourir que le dissoudre au sein de cette quotidienneté qui me tue parce que tu n'y es pas. Plutôt périr de soif ou de faim, plutôt expirer en proie aux plus cauchemardesques tourments que l'Humanité ait inventée, que d'imaginer que tu t'efface de mon existence.

Tout ce que je désirerai alors, c'est que tu ai l'audace de venir vers moi. C'est que tu n'ait pas peur de prendre ma main, de me frôler de tes doigts, de tes lèvres écarlates. C'est que tu me rassures en me disant que toi, tu ne m'abandonnera pas. C'est que tu ne repousse pas l'ardeur de mes sentiments à ton égard. C'est que tu ne t'effraie pas de cette fascination, de cette passion, de cette adoration, que tu exalte en moi, malgré toi. C'est que tu m'autorise à me perdre dans ton regard. C'est que tu me conduise dans le seul endroit où je serai heureux jusqu’au terme de mon passage sur cette Terre : au sein de cet univers qui n'appartient qu'à toi, au-delà de cette frontière où tu es chez toi. Pour que je puisse, en ta compagnie, me laisser aller à révéler ce qui sommeille depuis toujours en moi. Pour que je t'offre tout ce qui est à moi ; tout ce qui est moi. Pour que je puisse t'aimer pour la personne que tu es, ni plus, ni moins, tout simplement…

 

Dominique

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