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Mes Univers
8 mars 2016

autobiographie, pages 33 à 35 / 312

X1Car ce n'était pas parce que j'étais un lecteur insatiable que j'étais capable de deviner si tel ou tel ouvrage allait me plaire. La seule expérience en ce domaine, je la devais à mes parents. Ils me conseillaient sur ce qui leur semblait être intéressant ou enrichissant. Ils prenaient garde à ce que ce soit des romans des mon age ; voire légèrement plus développés. Mais comme mon niveau de lecture était excellent depuis que j'avais commencé à savoir lire, cela n'avait pour moi aucune importance. Je ne voyais aucune différence. Et je m'y plongeais avec le même engouement que s'il avait été d'un abord aisé. Le principal était que je passe des heures exaltantes et épanouissantes en sa compagnie. Je n'exigeais rien de plus. Mon père et ma mère, de leur coté, désiraient uniquement m'encourager dans cette voie. Et, pour une fois, mon père s'investissait autant que ma mère pour m'épauler à ce sujet.

Par contre, seul, je me sentais perdu. Incapable de définir quel type de livre serait susceptible de me transporter, j'ai eu l'impression de me tenir aux extrémités d'un précipice sur le point de m'avaler. Ce n'était pourtant pas la première fois que je me retrouvais dans une telle situation. Mais j'avais davantage d'aisance avec le rayon jouet qu'avec le rayon littérature. Et puis, d'habitude, il y avait toujours une grande personne à mes cotés pour me guider.

D'autant que mes parents étant eux aussi de grands lecteurs – autant l'un que l'autre -, il a été fréquent qu'ils séjournent plus ou moins longuement dans des librairies. C'était rare, puisque mon père sortait rarement avec nous. Mais quand c'était le cas et que nous nous promenions dans les rues commerçantes de Paris, et notamment le long du Boulevard Saint-Michel ou le long du Boulevard Saint-Germain réputés pour leurs innombrables librairies, ils ne manquaient pas d'y faire des haltes. De fait, comme je les accompagnais, ils m'en offraient en même temps qu'ils s'en achetaient.

C'est alors que j'étais prêt à baisser les bras et à attendre bien sagement que ma mère et mes grands-parents viennent me chercher en déambulant sans but à proximité de là, qu'une petite section du linéaire a attiré mon attention. Au début, j'ai cru que ce n'était rien : des livres parmi tant d'autres dont les tranches étaient plus colorées. Curieux, je me suis penché vers eux. Progressivement, j'ai eu l'impression que j'avais des hallucinations. Mais non ! Je ne m'étais pas trompé. Et tandis que mes yeux se sont ouverts démesurément d'étonnement, j'ai déchiffré : « Un livre dont VOUS êtes le Héros ».

Non, ce n'était pas possible ! Je ne pouvais y croire. Il existait d'autres titres que « le Sorcier de la Montagne de Feu » édités par Folio-Junior.

Je me suis immédiatement jeté sur eux. J'ai remarqué qu'ils étaient au nombre de six. Ce sera désormais le plus souvent le cas : à chaque fois que de nouveaux tomes seront édités, ils le seront par demi-douzaine ; rarement moins, rarement plus. J'ai dévoré leurs intitulés ainsi que leurs sommaires. J'ai vu que les imaginaires auxquels ils se référaient étaient divers et variés. Mais la plupart concentraient leurs aventures au sein de mondes d'Héroic-Fantasy ressemblant de près ou de loin à celui du « Seigneur des Anneaux ». Or, je dois humblement confesser qu'à cette époque, je ne m'étais pas imprégné de cet ouvrage fondateur. J'avais peut-être visionné sur le magnétoscope de mon père le dessin-animé tiré de la première partie de celui-ci, mais je n'en suis pas sûr. Et pour tout avouer, ce dernier ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable. Ce dessin animé, que j'ai revu deux ou trois fois depuis, est mal construit malgré l'intention louable de son réalisateur. A mon humble avis, cela a été une gageure de le porter à l'écran à la fin des années 1970. Car c'est en 1979 qu'il y a été projeté. Et d'après les informations que j'ai eu en ma possession par la suite, il était prévu qu'une seconde partie soit mise en chantier. Cela n'a jamais été le cas, jusqu’à ce que Peter Jackson et son incroyable fresque en trois volets – un des chefs-d’œuvre du Septième Art à placer aux cotés des « Dix Commandements », de « Ben-Hur », de « Autant en Emporte le Vent », de « Lawrence d'Arabie », de « Titanic » ou de « la Liste de Schindler » selon moi – le transforme en véritable Mythe au début des années 2000.

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