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Mes Univers
4 avril 2016

Publier, mon rêve...

X3Je crois que pour un écrivain, il n'y a rien de pire que de ne pas être publié. Et encore plus, lorsque celui-ci commence à avoir une certaine notoriété via des médias « périphériques ». Je crois qu'il n'y a rien de pire également, pour un écrivain, de se sentir perdu au milieu d'une multitude d'autres qui ne considèrent cette vocation que comme un « à coté » ; qui ne le voient que comme un « passe-temps », et qui atteignent moins de personnes qu'ils ne l'espèrent. Mais qui, malgré tout, sont édités, diffusés, appuyés, accompagnés par des maisons d'éditions.

 

Combien de fois, ai-je constaté que celles-ci prenaient sous leur aile des auteurs sans envergure, sans imagination, sans talent ? Combien de fois ai-je remarqué ces « romanciers », « nouvellistes », ces « chroniqueurs » qui pullulent ici et ailleurs, dont les textes sont truffés de fautes d'orthographe, de grammaire, de longueurs, de répétitions, etc., et qui réussissent à se faire approcher par des maisons d'éditions ? Des dizaines de fois ? Des centaines de fois ? Probablement. Chaque jour, lorsque je parcours les murs qui défilent à l'orée du mien, ou quand je passe quelques minutes dans les différents groupes ou forums-Internet auxquels je suis affiliés, j'en croise régulièrement. Parfois même, je suis écœuré de me rendre compte à quel point la langue française est ainsi torturée, galvaudée, malmenée, par des personnes qui se prétendent « auteurs ». Et malheureusement, ce n'est pas l'apanage des réseaux sociaux ou des forums-Internet. Y compris à l'intérieur de nos quotidiens papier, de livres rédigés par des romanciers connus et reconnus, je tombe de temps en temps sur des « coquilles » et des « barbarismes » qui auraient de quoi faire hurler n'importe quel professeur de français un tant sois peu sérieux.

 

Et pourtant, parce que ce sont des noms qui « font vendre », nul n'y prête attention. Les correcteurs des grandes maisons d'éditions qui les diffusent, laissent passer ce qu'ils ne tolèrent pas pour un écrivain anonyme. Je dis cela, mais je suis loin d'être le seul à subir cette sorte de « diktat » de leur part. Quant à ceux et celles qui écrivent et qui sont publiés par de petites maisons d'édition, j'ai le regret d'avouer que le plus souvent, leurs récits sont, au mieux, passables, au pire, rebattus. Souvent ? Ils n'ont aucune originalité ; ils n'ont pas de profondeur ; leur empreinte stylistique est sans envergure. C'est affligeant.

 

Ils sont une poignée, parmi les myriades d'écrivains qui errent aux marges de cet univers, se voyant comme le prochain Bernard Werber, ou la future Françoise Chandernagore. Pour ma part, je n'ai pas cette ambition. J'ai peut-être un certain talent. Les textes que je publie ici et ailleurs peuvent être considérés comme intéressants, fascinants, riches d'enseignements et de questions philosophiques ou sociétales. Mes exposés historiques, théologiques, ou sur le devenir de l'Humanité peuvent interpeller, séduire, passionner. Ils peuvent aussi être l'objet de critiques, de désaccords, d'interrogations, de virulences ; ça arrive parfois. Cependant, je ne me sens pas l'âme d'une « star de la littérature ». Je demeure humble face à l'étendue de mon ignorance et de ma méconnaissance des choses et des hommes. Selon moi, ce n'est pas parce que je suis le détenteur d'une culture générale assez conséquente et diversifiée que je dois me prendre pour quelqu'un que je ne suis pas ; et, qui plus est, que je ne veux pas être. Si, parmi ceux et celles qui sont édités, beaucoup cherchent par leurs ouvrages, à être reconnus, à s'enrichir, à être acclamés, ce n'est pas mon cas. Moi, généralement, je préfère rester dans l'ombre.

 

Pourquoi ? Tout simplement parce que je n'ai aucun mérite. Je sais que beaucoup de gens, parmi ceux et celles qui sont parmi mes contacts, lecteurs et lectrices quotidiens, qui m'admirent pour mon « talent ». Or, comme je le répète souvent, j'écris comme je suis. J'écris avec mon âme, avec mon cœur, avec mes tripes, avec conviction. J'écris en fonction de ce que je sais – ou crois savoir -, en fonction de mes passions, de mes centres d’intérêts, des questionnements philosophiques, existentiels, etc. qui m'animent depuis des années. Je crée des récits qui me ressemblent ; des univers où je suis chez moi ; des lieux qui hantent mon esprit depuis des mois, des années, ou des décennies ; et qui prennent vie lorsque je les décris à l'aide des mots s'écoulant sans effort de mes doigts.

 

Depuis que je publie ici et ailleurs – tout d'abord avec réticence -, les gens qui me suivent sont de plus en plus nombreux. Il n'y a pas un jour où quelqu'un me demande d'être parmi ses contacts. Au point que je suis contraint d'en refuser deux sur trois. Tout d'abord, parce que parmi eux se glissent souvent des « arnaqueurs », des « profiteurs », des « escrocs ». Ensuite, parce que je suis très vigilant : il y en a qui sont des soi-disant éditeurs, mais qui, en fait, sont des auto-éditeurs qui sont là pour faire payer le prix fort à celui qui aimerait publier ce qu'il écrit. Internet est peuplé de chausses-trappes, de pièges, de vendeurs de rêves, sans scrupules. Et il est tellement simple, tellement aisé, de se laisser engluer dans leurs boniments si on y prend pas garde. Il y a deux ans de cela, moi-même, j'ai cru aux mirifiques promesses de l'un d'entre eux au sujet de mes deux longues nouvelles intitulées « le Manoir des Ombres ». Et finalement, mon investissement – heureusement très relatif – n'a pas été suivi d'effet. Si j'ai vendu une dizaine d'ouvrages, c'est le maximum… alors que lorsque je publie sur Facebook, ou sur des forums spécialisés en « écriture », c'est par dizaines ou centaines que les hommes et les femmes lisent ce que je produis.

 

Il y a là un paradoxe qui me meurtrit, et que je ne comprends pas. Depuis longtemps, y compris avant de faire mes armes sur Internet, et bien avant que ce média n'existe, nombreux ont été ceux et celles qui m'ont conseillé de publier. De mon coté, je n'ai jamais été réceptif à leurs arguments. Il faut avouer que je n'ai que rarement eu confiance ; que ce soit dans ce domaine, comme dans un autre. Mes contacts qui ont déjà parcouru des textes où je révèle certaines parcelles de mon existence passée le savent.

 

J'écris parce que j'aime écrire. Parce que c'est la manière qui m'est la plus aisée pour m'exprimer. Celle qui m'autorise à aller jusqu'aux tréfonds de ma pensée, de mes réflexions, de ma personnalité, de mes capacités intellectuelles. Aussi, parce que les images qui s'entrechoquent continuellement dans mon esprit, parce que les imaginaires que j'ai élaboré depuis des années ou des décennies, ont la possibilité de se libérer, de grandir, de se développer au-delà de toutes proportions. Il n'y a rien de plus beau, de plus intense, de plus extatique à mes yeux – si ce n'est le sexe – que de pouvoir ériger des monuments de cette sorte.

 

Tandis que je rédige cet exposé, je suis assis devant mon ordinateur. Mes doigts fébriles pianotent mon clavier avec dextérité. Un feu quasi-électrique parcourt ma main, mon bras, au fur et à mesure que j'inscris les lettres les unes derrière les autres. En même temps, je sais que dans le disque dur de mon ordinateur, que dans les classeurs où j'ai rangé les notes issues de myriades de livres que j'ai jadis dévoré à la Bibliothèque Nationale, se trouvent des milliers de pages de textes. Pour certaines, je les ai publiées ici et ailleurs. Pour d'autres, elles sont inédites, et il est peu probable que je les partage un jour avec quiconque.

 

A ce propos, j'ouvre rapidement une petite parenthèse : hier soir, j'ai terminé le dernier livre de John Grisham. Pour ceux et celles qui ne savent pas qui c'est, il s'agit d'un auteur de thrillers juridiques que j'apprécie énormément. A part un ou deux de ses ouvrages qui n'avaient aucun rapport avec ce thème, je les ai tous dévorés. Or, lorsque j'ai entamé son plus récent titre, la forme stylistique employée ressemblait énormément à la mienne. Je ne sais pas pourquoi. J'en ai été extrêmement surpris ; une sorte d'effet-miroir assez étrange. Et évidemment, j'attends déjà son prochain livre avec impatience, même s'il ne sera disponible que d'ici un an. Fin de la parenthèse.

Actuellement, vous le savez, je suis en cours de rédaction d'un livre intitulé « les Origines obscures de l'Hitlérisme ». Ce travail me demande beaucoup d'énergie, de concentration, de réflexion, de recherches, de labeur, de relectures, etc. Mais, une fois encore, comme pour « Dieu et le Big Bang » par exemple, ou mes différentes « Réflexions Philosophiques », je doute que, si ce n'est ici ou sur les forums-Internet, ces pages sortent de l'anonymat. Est-ce un bien, est-ce un mal ? Je ne sais pas.

 

Ainsi que je l'exprimais au début, rares sont ceux et celles qui ont la chance d'être édités. Quand on sait – je l'ai appris récemment – qu'un Guillaume Musso, qui est un auteur que j'apprécie, au demeurant, n'écrit même pas ses livres !!! Il explique à ses « nègres » les grandes lignes des intrigues qu'il a imaginé. Il suit la progression de celle-ci au fur et à mesure que « son » livre avance. Une fois terminé, il en fait la promotion. Et il e tire gloire et fortune. Alors qu'il n'a pas passé un an – durée normale d'écriture d'un roman digne de ce nom – afin de le modeler. Quand je songe aux écrivains qui s'épuisent pendant des mois et plus, pour inventer une histoire originale, intéressante, innovante, etc., et dont les manuscrits sont jetés aux oubliettes parce que les noms de leurs auteurs sont inconnus !!! C'est se moquer du monde.

 

L'impression que cela me donne, et c'est là où je veux en venir en ce qui me concerne, c'est que si on a pas de contacts chez un ou des éditeurs, il y a pratiquement 100 % de chances que vous passiez inaperçu. Non pas parce que ce que vous écrivez n'est pas assez « bien » pour que cela puisse être publié. Pas du tout. Uniquement parce que vous n'avez pas les réseaux, les amis, les contacts, etc. qui vous permettent de franchir les multiples barrières dressées afin d'évacuer ceux qui se voient déjà en haut de l'affiche. Sur mille manuscrits expédiés chez un éditeur, combien sont lus ? Combien sont « découverts » ? Combien ont le privilège d'être mis en avant ? Sur mille ? Un ou deux, une demi-douzaine tout au plus !!!

 

Voilà la raison principale pour laquelle je ne publie pas sous forme de livre. Je n'ai aucun contact, aucun ami, aucune personne vers laquelle me tourner, et qui est dans ce milieu. Bien-sûr, il existe également de petits éditeurs, méconnus ou moins visibles. Mais eux également sont pris d'assaut et croulent sous les manuscrits. Il y a quelques temps, l'un d'eux m'avait dit être intéressé par mon « Manoir des Ombres » ; pas de nouvelles depuis. Hier, un de mes amis ici, m'a demandé pourquoi je ne publiais pas mes « Réflexions philosophiques ». Alors que celles-ci ont un estimable succès sur Facebook, et sur Internet plus généralement. A chaque fois que j'édite un exposé de cet ordre, il suscite beaucoup de réactions, de commentaires. Les demandes contact et d'explications supplémentaires sur « où on peut se procurer ce que j'écris » affluent. Grace aux sources dont je dispose, je sais que mes textes sont suivis, non seulement en France, mais aussi à l'étranger. Des milliers de lecteurs et lectrices, en comptant ceux et celles qui ne se font jamais connaître de moi ; qui lisent sans commenter, sans « liker ». Il est malgré tout vraisemblable que, dans l'état actuel de la situation, et malgré les encouragements, les espoirs de mes plus fervents admirateurs, rien de plus ne se produise.

 

Je ne peux pénétrer cette forteresse aux murs infranchissables, qu'est le milieu de l'édition. J'ai tenté de le percer à plusieurs reprises. Sans aucun résultat. Et je suis convaincu qu'aucune des maisons d'éditions que j'avais contacté, n'a lu le ou les manuscrits que je leur ai expédié. Il n'y a pas de raison que cela change de sitôt. Evidemment, mon vœu le plus cher est de réussir à franchir ces obstacles. J'aimerai tant vous faire ce plaisir, à vous lecteur, à vous lectrice : que vous puissiez, enfin, vous procurer mes textes dans la librairie la plus proche de chez vous ; ou sur Amazon ou la FNAC. Ce n'est même pas une question d'en tirer profit ou gloire. Financièrement, je vis correctement. Vous le savez, je ne sors que peu de chez moi du fait de mon handicap et de ma situation personnelle assez particulière. La notoriété que j'ai sur Facebook ou ailleurs me réjouit. Néanmoins, même si je n'avais pas un seul lecteur, ce fait ne m’empêcherait pas de continuer à écrire, comme je veux, ce que je veux, au rythme que je veux. Mon souhait serait juste que les gens qui apprécient mon style, mon univers, les réponses que j'apporte aux interrogations diverses et variées que je me pose, aient un accès plus aisé à mes publications. Juste cela. Rien de plus, rien de moins. Or, faute d'éditeur, c'est impossible...

 

Dominique

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