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Mes Univers
8 avril 2016

De l'eau sur Mars...

X1Pour ceux et celles qui suivent mes textes depuis assez longtemps – et qui, malgré leur longueur, les lisent jusqu'au bout -, vous savez que mes centres d’intérêts sont nombreux, divers et variés. Quelques-uns ou quelques-unes sont peut-être au courant que, parmi eux, les sciences liées à la connaissance de notre Univers sont parmi celles qui me captivent le plus. Dans ce contexte, hier, j'ai appris une information dont j'espérais – sans l'attendre véritablement – la publication avec impatience. Parallèlement, je dois avouer que mon instinct – mon intellect plutôt – me l'affirmait depuis au minimum une dizaine d'années. Mais sans preuve irréfutable telle que celle diffusée hier, je n'avais pas le droit de m'y attarder. Mes réflexions personnelles devaient passer outre celle-ci tant qu'elle n'était pas prouvée, vérifiée, et validée.

Je sais que pour nombre de personnes ici-bas, cette information « anodine » n'a aucune incidence sur le cours de leur vie. Je sais qu'il ne s'agit pas d'un sujet qui les préoccupe ; c'est tellement loin de leur quotidien et de leurs tracas journaliers. A première vue, en effet. Et pourtant, cette information pourrait avoir des conséquences incalculables et insoupçonnées à plus ou moins longue échéance pour l'avenir de l'Humanité.

Elle est cependant, à n'en pas douter, un pas supplémentaire sur le chemin qui mène l'Homme de l'état d'enfant à l'état d'adulte.

Peut-être l'avez vous entendu à la radio, lu dans vos journaux, vu aux actualités télévisées, mais il est désormais avéré qu'il y a de l'eau sur Mars. Je sais, cela peut paraître anodin, sans intérêt. Or, je vous assure que ce n'est pas le cas, loin de là. Car si de l'eau, sous forme liquide ou solide existe sur cette planète, c'est qu'elle existe ailleurs aussi dans des systèmes solaires extérieurs au notre. C'est encore que cette eau dissimule éventuellement la « Vie » en son sein. Oh, ne vous imaginez pas de gentils petits-hommes verts ou de vilains extra-terrestres tels que le cinéma ou la littérature de Science-Fiction les décrivent. Non, cette Vie serait uniquement constituée de micro-organismes ou de cellules primitives microscopiques. Les mêmes, ou apparentées, à celles qui ont permis à la Vie d'éclore sur notre planète il y a 3,5 milliards d'années environ. Et ce, après bien des modifications de leur environnement originel. D'un autre coté, même si elle n'y existe pas actuellement, peut-être a-t-elle existé par le passé ; et des traces y résident-elles toujours. Ou, dans le pire des cas, si elle n'y a, à aucun moment éclos, le fait que de l'eau s'y propage sous une forme ou une autre est un véritable gage d'espoir pour notre espèce.

La planète Mars est, à peu de choses près, la sœur jumelle de la Terre. Elle est, certes, plus petite ; elle ne possède pas d'atmosphère respirable. Et aujourd'hui, elle est inhabitable, elle possède un climat hostile, il y fait très froid la nuit, et sa température n'est guère tolérable pour un être humain le jour. Malgré tout, c'est l'une des seules planètes « solides » de notre Système Solaire. Des planètes comme Vénus ou Jupiter sont essentiellement gazeuses. Mars, elle, il y a 3,5 milliards d'années également, ressemblait beaucoup à la Terre. Ce n'est qu'ensuite, consécutivement à des bouleversements géologiques, climatiques, et autres, qui lui sont propres, que son destin a été modifié. C'est pour toutes ces raisons, d'ailleurs, qu'astronomes, qu'astrophysiciens, que climatologues, ou que spécialistes des exoplanètes s'y intéressent tant. Mais, du fait qu'elle ressemble énormément à la Terre sur bien des points, elle a beaucoup à nous apprendre quant à sa naissance, son évolution, ce qui les apparente et les différencie ; et surtout sur une question essentielle s'il en est : pour quelle raison l'une a permis à la Vie d'éclore dans des conditions idéales pour la voir proliférer, tandis que l'autre a décliné pour se transformer en lieu stérile et impropre à sa profusion.

Il s'agit là d'une interrogation essentielle. En y répondant, l'Homme sera un jour, peut-être, susceptible d'appréhender son environnement davantage qu'il ne le fait aujourd'hui. En comprenant pourquoi une planète peut s'éteindre, alors qu'une autre est capable d'engendrer la Vie, il réalisera que son environnement est beaucoup plus fragile et délicat qu'il ne le croit. Il aura conscience – trop tard certainement -, que les plus petits bouleversements peuvent entraîner des perturbations et des modifications dévastatrices pour l'ensemble de l’écosystème. Quelques degrés de plus ou quelques degrés de moins, une catastrophe climatique ou géologique majeure dont la source est à première vue anodine, sont à chaque fois à l'origine de bouleversements globaux.

Ainsi, il y a 65 millions d'années, un météore géant qui s'est abîmé dans le Golfe du Mexique a conduit à un nouvel Age Glaciaire et à l'extinction des dinosaures. Durant des centaines d'années, les particules émises à la suite de l'explosion ayant suivi la chute d'un astéroïde de près d'un kilomètre de diamètre, ont caché le Soleil et ont plongé le globe dans la pénombre. Tous les animaux pesant plus de vingt kilos ont disparu. Parmi ceux qui ne se sont pas éteint, il y avait un marsupial ressemblant à un rat ou à un castor. C'est de lui que descendent tous les mammifères vivant actuellement – et notamment l'hominidé.

Qu'est ce qui s'est passé pour qu'à un moment donné son parcours diffère de celui de la Terre ; alors que toutes les conditions étaient réunies pour qu'elle évolue de la même manière qu'elle. La découverte d'eau dans les profondeurs de son sol pourra nous apporter un début de réponse. Plus important encore, si de l'eau s'y trouve, c'est que de l'eau, sous une forme ou sous une autre, peut être apparue sur une autre planète tellurique de notre Système Solaire ; ou sur l'un de leurs satellites. A mon avis, ceci est peu probable, mais pas à rejeter entièrement. J'irai même encore plus loin : si de l'eau y existe, c'est qu'elle existe aussi forcément sur d'autres planètes en dehors de notre Système Solaire. Il est prouvé depuis quelques années que des planètes telluriques tournent autour d'étoiles ayant le même volume et le même age que notre Soleil. Éparpillées aux quatre coins de la Voie Lactée et des milliards de milliards de galaxies, il y a en a des plus petites ou des plus grosses ; qui sont impropres à l'apparition de l'eau ou de la Vie. Mais nous savons aussi qu'un certain nombre, de taille équivalente, ont été découvertes.

Or, cette eau martienne ouvre des perspectives vertigineuses. Si il y en a là, il est plus que probable que certaines de ces planètes en possèdent également. Quand on sait que, selon les statistiques, moins d'un pour cent des Systèmes Stellaires de notre seule Voie Lactée ont des chances de cacher des planètes semblables à la Terre, cela nous laisse malgré tout un million de possibilités. Et si, sur ce million, un pour cent a de l'eau sur son sol, cela revient a une dizaine de milliers. Et sur ce dizaine de milliers, encore un pour cent capables d'engendrer la vie, cela fait, au final, une centaine susceptibles de détenir des espèces vivantes. Et ceci, rien que pour la Voie Lactée. Alors que l'Univers compte des milliards de milliards de galaxies.

Aujourd'hui, notre planète est à bout de souffle. En 2050, nous serons plus de neuf milliards. La pollution, les changements climatiques, la rarification des matières premières, l'extinction de races animales entières, la désertification ou la montée des océans vont entraîner des bouleversements globaux comme il s'en est déjà produit par le passé. Plus haut, je parlais de l'extinction des dinosaures. Mais sans aller si loin, la dernière glaciation ayant vu l'Homme de Néanderthal s'éteindre pour laisser l'Homo Sapiens Sapiens (nous) dominer est un exemple des plus frappants. Et ceci n'a été la conséquences de l'un des bouleversements mineurs que le Globe a maintes fois connu au cours de son existence. La grande différence avec ces derniers auxquels l'espèce humaine a tant bien que mal survécu depuis trois millions d'années, c'est que cette « sixième extinction », comme elle est déjà appelée, n'est pas liée à la Nature. Elle est l’œuvre exclusive de l'Homme. Et nous n'en sommes qu'aux prémisses. Elle va s'amplifier au cours des prochaines décennies. La Terre qui entrera dans le 22ème siècle – celle de nos petits-enfants – n'aura rien à voir avec celle dont nous étions les locataire à la venue au monde de notre génération. Et si nous voulons voir nos petits-enfants affronter le mieux possible les épreuves qui les attendent, il est vital de regarder vers le ciel. Il est essentiel de laisser nos querelles intestines et futiles de coté. Il est nécessaire de nous concentrer sur ce qui est encore faisable afin que l'Humanité survive aux cataclysmes qu'elle a enfanté.

De fait, ce n'est qu'en cherchant ailleurs « une porte de sortie » qu'elle aura une chance de réussir à contrecarrer son extinction programmée. D'autant que, lorsqu'on y pense, cette aventure humaine est une opportunité incroyable. L'invention et la multiplication de nouvelles technologies nous rendant capables d'aller plus loin que la proche banlieue de la Terre est pourvoyeuse d'emplois, de développements économiques sans précédents. Plutôt que de s'en tenir aux schémas sociaux, aux modèles industriels habituels – surannés et fatigués -, c'est un nouveau souffle que l'on peux donner à notre Civilisation en perte de repères. Au lieu de se concentrer sur nos idéaux et nos rêves mesquins, égoïstes et sans avenir, n'est-il pas temps de rebondir ?

Dans les années cinquante et soixante, la Guerre Froide a eu une conséquence inattendue : l'affrontement larvé entre l'Est et l'Ouest a lancé la course à la conquête spatiale. Lequel des deux supergrands serait le premier a envoyer un homme dans l'espace, a poser le pied sur la Lune ? Grace à ce combat titanesque, des technologies inédites comme l'informatique, la robotique, entre autres, sont apparues. Cinquante ans plus tard, nous ne pouvons plus nous passer de celles-ci. « Un petit pas pour l'Homme ; un pas de Géant pour l'Humanité. ». Quand Neil Amstrong a prononcé cette phrase – apocryphe, c'est désormais un fait établi -, il ne savait pas à quel point c'était vrai. Et pas uniquement en se déplaçant de quelques mètres sur le sol lunaire.

La découverte d'eau sur Mars est aussi importante. Parce qu'elle rend exploitable les ressources de cette planète. Parce qu'elle rend l'établissement d'une colonie sur son sol plus aisée. Parce qu'elle rend vraisemblable la naissance de la Vie en un lieu où, jusqu'alors, on s'imaginait que c'était impossible. Parce que si il y a de l'eau là, c'est qu'il y a forcément de l'eau ailleurs dans la Galaxie et dans l'Univers. Parce que la Vie a pu alors apparaître dans des dizaines de milliers – davantage – d'endroits à travers le Cosmos. Et que si c'est le cas, non seulement l'une des grandes questions que l'Humanité se pose depuis l'Aube des Ages pourra, un jour, avoir éventuellement une réponse : « Sommes nous seuls ? ». Mais, qu'en plus, en essaimant notre espèce sur Mars, - ainsi que l'expédition prévue par la NASA entre 2030 et 2050 en est le commencement - puis, ensuite, au-delà de notre Système Solaire d'ici quelques centaines d'années, celle-ci n'est pas définitivement condamnée ! Plus encore, pas condamnée, mais probablement sur le point d'entrer dans l'Age adulte en laissant ce qui la divisait derrière elle...

Comment une information aussi insignifiante pour nos préoccupations quotidiennes est pourtant capable de les métamorphoser de fond en comble dans un futur pas si lointain que cela. Que d'horizons vertigineux et exaltants en perspectives...

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