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Mes Univers
3 mai 2016

autobiographie, pages 137 à 139 / 314

X1Très vite, nos parties de jeux de rôles se sont centrées chez l’un de ces nouveaux compagnons. Le Dimanche après-midi généralement ; comme ce sera le cas chez celui qui, depuis, est devenu mon meilleur ami et qui m’a fait découvrir le jeu de rôles « Vampire, la Mascarade ». Mais contrairement à ce dernier, issu d’une famille dans les « normes », ce précédent était totalement différent. J’arrivais chez lui aux alentours de 14h environs. Lui et ses copains venaient me chercher à la gare la plus proche de chez lui. Comme je le faisais lorsque lui et ses comparses venaient me rendre visite chez moi. Généralement, il n’avait pas encore mangé. Donc, nous profitions de cet interlude pour discuter, écouter un peu de musique « hard rock ». Puis, nous sortions un moment en ville. Et ce n’est qu’au retour, vers 16h, que nous jouions deux à trois heures. Alors que lorsqu’ils venaient au domicile de mes parents, ainsi que je l’ai indiqué précédemment, nos soirées duraient toute la nuit, jusqu’à l’aube. Ou, quand je rencontrais les membres du groupe issu des pages de Casus Belli, nous nous réunissions le samedi après-midi généralement.

 

Malgré tout, le groupe qui m’a le plus marqué au cours de ces années de fin de lycée ; avant le summum de l’époque « Bibliothèque Nationale » - s’est dévoilé à moi un peu plus tard. C’est une fois encore grâce à Casus Belli que je l’ai connu.

 

En fait, il s’agissait d’une association de joueurs de jeux de rôles qui tenait une assemblée hebdomadaire dans la maison des associations de la ville la plus proche de la mienne. Encore une fois, j’ai un peu hésité avant de la contacter. Ma timidité, mon handicap, le regard que je posais sur moi-même, m’a freiné. Puis, finalement, je me suis lancé : je me suis rendu à l’adresse de cette maison des associations. Les membres de cette association s’y réunissaient tous les vendredis soirs à partir de 21h. C’est ma mère qui m’y a conduit la première fois. Elle tenait à se renseigner sur le déroulement de ces réunions. Leur président nous a expliqué qu’elles duraient toute la nuit, jusque vers 5h du matin environs. Elle s’est assurée que quelqu’un puisse me ramener chez moi en voiture ; car il y avait tout de même deux à trois kilomètres de marche – voire davantage – pour rejoindre le pavillon où nous habitions alors. Et entre les deux lieux, c’était un dédale d’avenues, de ruelles, de places. La nuit, rentrer à pied, n’était pas très rassurant, bien qu’à l’époque, il y avait moins de danger dans les rues de la région parisienne qu’aujourd’hui. En outre, par la suite, il m’est arrivé plusieurs fois de rentrer chez mes parents à pied en les empruntant. J’avais fini par connaître le chemin par cœur. Et si leur topographie n’a pas changé – je ne sais pas, je n’y suis jamais retourné -, je crois que je pourrais refaire le trajet les yeux fermés.

 

En tout état de cause, pour cette première occasion, j’ai été extrêmement intimidé. La plupart des jeunes gens de cette association étaient plus âgés que moi. Certains avaient bien que la vingtaine, alors que je ne devais avoir qu’aux alentours de seize ans. Je me rappelle que cette fois-là, ils ont joué à un jeu que je ne connaissais pas, et qui s’appelait « Civilization ». La partie s’est terminée vers 7 heures du matin, et c’est le président de cette association qui m’a raccompagné chez moi.

 

Je me suis aussitôt couché et ai dormi jusque vers midi. Ce n’était pas dans mes habitudes. Je découchais rarement. Je ne rentrais jamais à des heures aussi tardives. C’est mon père qui m’a réveillé vers midi. Il a estimé qu’il était tard, assez tard pour que je me décide enfin à sortir de mon lit. Tout d’abord, il a essayé de me secouer. Gentiment, puis, un peu plus brusquement. J’ai râlé, je n’ai pas voulu bougé. J’étais groggy de sommeil, de fatigue. En désespoir de cause, il s’est emparé du verre d’eau qui reposait sur ma table de chevet, et m’a déversé son contenu sur la figure.

 

Evidemment, j’ai immédiatement bondi hors de mon lit. J’ai été réveillé d’un seul coup. Et j’ai rejoint ma famille pour prendre part au déjeuner du midi.

 

A partir de ce jour-là, j’y suis retourné tous les vendredis soirs pendant environs deux ans. Vers la fin, j’ai proposé au premier compagnon de jeux de rôles que j’ai croisé grâce à Casus Belli, de m’accompagner. J’ai cependant eu, le plus souvent, pour principe, de ne pas mélanger entre eux les groupes que je fréquentais. A l’époque de la Bibliothèque Nationale, bien que j’aie participé à beaucoup plus de groupes de jeux de rôles qu’à ce moment-là, c’est une règle à laquelle j’ai rarement dérogé. Il y a eu quelques exceptions, bien entendu. Notamment lorsqu’après le départ de mes parents de la région parisienne, et que j’ai été seul dans leur grande maison vide en attendant qu’ils lui trouvent un acquéreur. Cette situation a durée presque deux ans, entre 1991 et 1992. C’est après cette période que mon père m’a fait emménager dans l’appartement du 19ème arrondissement. Une fois, j’y ai donc réuni toutes les personnes que je connaissais, et issues des différents milieux rolistiques auxquels j’étais affilié. C’était à l’occasion de mon anniversaire. La maison n’en n’est pas ressortie indemne, vu l’état de saleté qui en a résulté. J’étais jeune alors, insouciant et inconscient. Ce n’est pas la seule bêtise que j’ai faite lors de cette période, je dois bien l’avouer. J’y reviendrais peut-être une autre fois.

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