Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
5 juin 2016

Aveu complémentaire

 

X3

Tout d'abord, je souhaiterai remercier du plus profond du cœur et de l’âme tous ceux et toutes celles qui se sont manifestés à moi depuis hier, pour m'apporter leur soutien, pour me montrer leur amitié. Je ne pensais pas que vous seriez aussi nombreux à vous exprimer, à me tendre la main.

 

Sincèrement, vos mots me touchent énormément. Au point qu'une fois de plus, j'en ai presque les larmes aux yeux. Non pas de tristesse et de désespoir cette fois, mais de reconnaissance et de joie ; de savoir qu'il y a tant de personnes ici qui m'apprécient tel que je me montre ; avec franchise, sincérité, honnêteté ; y compris lorsque je pousse des coups de gueule, lorsque je souffre, lorsque je suis blessé. Du fond de ce que je suis, de ce que je porte en moi, je les remercie au-delà de ce que ces simples mots peuvent décrire les émotions qui me traversent alors que je les écris.

 

Hier soir, avant d'éteindre, après avoir lu trois heures, jusqu'aux environs d'une heure du matin, j'ai pris deux somnifère. Durant toute la journée, j'ai absorbé de légers calmants afin de me décontracter. En effet, je me suis senti tellement oppressé, tellement déchiré – aux limites de la torture mentale et physique susceptibles de conduire quelqu'un aux portes de la démence ; une fois de plus -, que je n'ai pas eu d'autre choix. J'étais une telle situation de stress, éprouvante nerveusement, psychologiquement, et moralement, que je n'ai pas trouvé d'autre solution afin de m'apaiser un peu. Et paradoxalement, le fait d’être plus serein grâce à ces médications, m'a permis de progresser un peu plus loin que d'habitude dans la rédaction de mon ouvrage sur les origines occultes du Nazisme.

 

Cette nuit, donc, contrairement à la précédente, j'ai bien dormi. Néanmoins, aujourd'hui, j'ai toujours les larmes aux yeux en permanence. Je me sens particulièrement seul, très épuisé. Comme vous le savez – en tout cas pour ceux et celles qui lisent mes textes parmi les plus personnels, je vis dans une petite ville. Il n'y a rien à y faire ; je n'y ai même pas d'amis. Et pourtant, Dieu sait que, depuis une douzaine d'années que j'y habite, j'ai cherché par tous les moyens possibles et imaginables à y rencontrer des gens avec lesquels je pouvais partager les mêmes centres d’intérêts, les même passions, les mêmes questionnements, etc. que je partage ici avec vous. Cette démarche incessante n'a été qu'une succession d'échecs et de désillusions. C'est une es principales raisons qui fait que je ne sors que très peu de mon domicile. D'un autre coté, il faut que vous sachiez qu'à cause de mon handicap, de ma maladie, je prends chaque jour des médicaments qui affaiblissent mon attention. De fait, je n'ai pas de moyen de locomotion – automobile - ; ce qui restreint d'autant mes possibilités de déplacement. Toutes mes démarches quotidiennes, administratives ou autres, je les effectue soit via internet, soit via le téléphone. Pour la nourriture, je commande mes courses via Internet, et mon aide-ménagère va me les chercher au supermarché une fois par mois. Le seul véritable contact avec l’extérieur, c'est grâce à Facebook et à la présence de ceux et celles qui m'y suivent, que je l'ai.

 

C'est pour cette autre raison que je rêve que ces liens que j'ai avec vous dépassent le simple cadre d'Internet ; sans envahir l'espace personnel de ceux et celles qui m'honorent de leur amitié, bien entendu. C'est pour cette raison que j'insiste souvent sur le fait que j'aimerai beaucoup pouvoir converser par téléphone, par Skype, rencontrer, les personnes qui me sont, ici, particulièrement chères. Sans aucun écho jusqu’à présent. Et pourtant, j'y donne toute mon énergie, toute ma bonne volonté, j'y met beaucoup d'espoirs – déçus.

 

Il se trouve qu'il y a peu, j'ai cru qu'une personne croisée ici il y a quelques temps, allait sortir du lot. Après avoir échangé sur Facebook, nous nous sommes envoyé des SMS, puis téléphoné. Au début, cela s'est bien passé. J'étais heureux, confiant, de nouveau plein d'entrain et épanoui. Nos liens se resserraient jour après jour. Puis, cette personne, comme cela s'est souvent produit au cours des années, tout le long de mon parcours personnel, a trahi ma confiance. Moi qui suis extrêmement sensible, que l'on peut blesser très aisément en ce qui concerne certains fragments de ma personnalité, je suis très affecté par la parole donnée ; que ce soit la mienne ou celle d'autrui. Cela touche à des émotions et des douleurs profondément enfouies en moi, et qui ressurgissent au moindre manquement à celle-ci.

 

Pour moi, le respect, la ponctualité, l'estime, réciproques, sont des valeurs qui sont des piliers essentiels de mon existence. Quitte à m'épuiser, quitte à prendre énormément de temps, d'énergie, etc., je tiens toujours mes engagements quoiqu'il m'en coûte. Je m'investis énormément, vous le voyez bien avec tous les textes que je rédige ici ; en plus de la rédaction de mon livre sur le Nazisme auquel je me consacre quotidiennement – sauf le Dimanche.

 

Malheureusement, très rares sont ceux et celles qui ont cette même attitude envers moi. Et cela remonte à mon enfance et mon adolescence. Ces périodes notamment, m'ont particulièrement marqué à ce propos. Elles ont laissé des empreintes gravées au fer rouge au fond de mon cœur et de mon âme. Elles ont accentué mon extrême sensibilité dans bien des aspects de ma personnalité. Or, cette personne dont je parlais plus haut – et bien que je l'ai prévenue de tout cela -, n'a pas tenu ses engagements. A chaque fois qu'elle me disait qu'elle allait me téléphoner dans les minutes qui viennent, elle ne le faisait pas. Elle ne me prévenait pas, s'excusait pas, rappelait pas. Ce n'est que des jours plus tard – et encore -, qu'elle se manifestait, en me jurant ses grands dieux qu'elle ne recommencerait pas. Comme je m'étais attaché à elle, au début, je lui ai pardonné ces incartades. Ce qui n’empêchait pas que chacune d'elle était comme un coup de poing qu'on me propulsait dans le ventre ; et qui me laissait KO, à terre. Pire encore, qui me renvoyait à cette période antérieure où nombre de gens autour de moi se comportait ainsi souvent à mon égard. Chacun de ses manquements, je le ressentais comme un manque de respect, d'amitié, et m'affaiblissait moralement, psychologiquement d'autant plus.

 

Jusqu’à hier et l'état de stress, de fatigue nerveuse et émotionnelle dont j'ai décris les symptômes dans mon texte « Aveu ». Et dont je subis encore les effets aujourd'hui ; et sûrement encore pour longtemps.

 

Les personnes qui me sont chères ici n'ont vraisemblablement pas conscience que les liens qui m'attachent à elles ont, à mes yeux, une extrême importance. Elles ne réalisent pas que si je cherche à les approcher, à nouer des relations avec elles en dehors de Facebook, par Skype, téléphone, voire en se rencontrant au sein de la réalité, c'est parce qu'elles comptent énormément pour moi. Elles s'imaginent sans doute que ce n'est qu'une lubie de ma part, qu'un caprice, et que ce n'est pas si notable. Qu'elles peuvent le zapper, le négliger ; que c'est sans conséquences. Mais chacun ou chacune qui se comporte ainsi avec moi, c'est comme s'il me donnait un coup de poing supplémentaire, comme s'il s'acharnait à m'abattre et à me fouler à terre.

 

Je le répète, je ne suis pas là pour envahir l'espace personnel de quiconque. Je ne suis pas là pour les gêner, pour les embêter, pour les bousculer. Je sais assez quelle valeur à le respect de l'existence d'autrui, pour lui infliger ce que je ne souhaite pas lui faire subir ce que je vis. Pour ma part, je m'investis beaucoup pour les gens que j'apprécie et que j'aime.

 

Un simple exemple : je sais que nombreuses sont les personnes qui attendent avec impatience mon ouvrage sur le Nazisme. J'y travaille jour après jour d’arrache-pied. Comme certainement rarement je m'y suis employé sur un texte. Evidemment, cela me plaît, me passionne, d'y mettre tout ce que je suis, tout ce que j'ai en moi, tout ce que j'ai appris sur ce thème au fil de mes lectures et de mes années de recherches personnelles à la Bibliothèque Nationale et ensuite ; jusqu’à en retirer des centaines de pages de notes que je continue régulièrement d'alimenter. Mais, si j'y consacre également autant d'énergie, c'est aussi parce que je désire respecter mes engagements auprès de ceux et de celles qui attendent après moi vis-à-vis de ce livre en gestation.

 

Je suis comme ça. Cela fait partie de ma personnalité, de mon caractère. Le respect de mes engagements, des émotions que j'éprouve à l'égard de certains et de certaines, est primordial. Les trahir, ce serait un peu comme me trahir moi-même. Ce serait comme si je ne me respectais pas moi-même. Comme si ce à quoi je me consacrais avec tout mon cœur, toute mon âme, tout mon esprit, toutes mes connaissances, était bon à jeter à la poubelle. C'est ce qui me maintien debout, au-delà de toutes les adversités, au-delà de toutes les blessures que l'on m'a, à de multiples occasions, infligé ici et ailleurs.

 

J'aime mon métier d'écrivain. J'aime partager, échanger, sur ces thèmes auxquels je réfléchis, sur lesquels je me questionne, sur lesquels je tente de progresser spirituellement, intellectuellement, moralement, etc. Sinon, je ne les publierai pas ici et ailleurs. Ils s'accumuleraient sur le disque dur de mon ordinateur sans que je n'en fasse profiter quiconque. Comme cela a été le cas durant de nombreuses années avant que je me plonge au sein de de monde virtuel qu'est Internet ; puis au sein de ce réseau social.

 

Je me demande parfois, avec amertume et avec regret, avec tristesse et désespoir, si la grande majorité des personnes qui me suivent et qui me lisent, n'attendent pas uniquement de moi mes textes, mes pensées transformées en réflexions philosophiques, mes coups de gueule, mes réactions sur l'actualité, sur certains aspects historiques, de la religion, du devenir de l'Humanité, qui sont, c'est vrai, mes sujets de prédilection. Imaginer que je ne suis bon qu'à cela ; qu'aucun autre lien n'enrichit ce que nous partageons ensemble, qu'aucune amitié véritable, concrète, en dehors de ce virtuel, ne peut en émerger, me fait terriblement souffrir. J'en pleure de désespoir, de tristesse, d'affliction, de temps en temps. Comme jadis, lorsque j'étais entouré de personnes parce qu'elles estimaient que j'étais un excellent maître du jeu pour les jeux de rôles, ce sont mes textes qui sont mis en avant.

 

Certes, j'en suis heureux et fier. J'apporte aux autres ainsi un peu de ce que je suis, de ce que j'ai dans mon cœur, dans mon esprit, dans mon âme, ce que sont mes connaissances ou un fragment de ma personnalité. Mais ne suis-je bon qu'à cela ? Ma contribution, le lien que je construis avec ceux et celles qui, à mes yeux, sont importants, ne se résume-t-il qu'à ce fragment de la personne que je suis. Il prend beaucoup de place dans mon existence, j'en conviens. Mais l'homme que je suis est loin de se résumer à cela. Je suis de chair et de sang, de sentiments et d'émotions, d'autres passions diverses et variées, d'autres centres d’intérêts dans maints domaines insoupçonnés. Des femmes m'attirent, des hommes me fascinent ; pour ce qu'ils ou elles sont, représentent, vivent, par leurs expériences, par leurs modes de vie, par leurs différences, etc. Je désirerai tant les rencontrer, les côtoyer, les apprécier au-delà de ce qu'ils ou elles montrent ici. J'ai beau tenter de frapper à leurs portes, j'ai beau essayer de me manifester à eux ou à elles ^pour leur dire : « Eh, vivons d'autres choses ; parce que nous sommes des humains qui avons tant à partager afin de nous enrichir mutuellement, donnons nous une chance de dépasser ce simple lien virtuel qui nous rassemble.. En vain.

 

Et, comme pour cette personne qui m'a blessé, qui m'a humilié, qui m'a trahie, qui m'a meurtri, qui m'a fait m'effondrer psychologiquement, émotionnellement, j'ai beau y mettre toutes mes forces, toutes mes convictions, tout ce que j'ai de meilleur en moi, je m'y épuise, je m'y détruis. J'ai le sentiment d’être perdu au sein d'une immensité obscure et silencieuse, d'où nul ne me tirera jamais. Pire, où on veut que je sois afin de ne pas déranger, afin de ne pas perturber, cette quotidienneté que je serai amené à bouleverser si jamais on osait m'accueillir en tant qu'invité au sein de sa réalité.

 

Ce n'est que mon ressenti actuel, évidemment. Mais, comme jadis avec ces personnes qui se sont comporté de la mème manière envers moi depuis mon adolescence, comme tous ceux et toutes celles qui se sont autrefois plu à me moquer, à me rejeter, à m'humilier, à me délaisser, à m'oublier, à m'abandonner, cette expérience récente fait remonter tout ce flot enfoui en moi.

 

Conclusion : il semble que je sois condamné à vivre replié sur moi-même, à partager avec vous mes textes ; ces textes que je publie quotidiennement, et reflétant mes questionnements sur la société, sur notre civilisation ; son passé, son présent, son avenir. Je suis condamné à écrire, à écrire, encore et toujours, sur ce qui me choque, m'émeut, me mets en colère ou me ravit, vis-à-vis de l'actualité, de la religion, du fanatisme, de l'intolérance, de la solitude, de la peur, de la violence, de la philosophie, de la littérature, de l'économie, des mystères de notre univers, de la politique, j'en passe. Je suis condamné à me plonger ensuite exclusivement dans la rédaction de mon ouvrage sur le Nazisme ; puisque je n'ai pas d'autre alternative. Que j'habite une ville où il n'y a rien qui puisse me tirer de l'état que je subis du fait de ma maladie et de mon handicap. Et que la seule porte de sortie à laquelle je me raccroche désespérément n'attend de moi que mes écrits.

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 547
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité