A propos d'hier

Je vais tenter d'écrire le plus brièvement possible ma pensée quant aux retombées des deux textes que j'ai publié hier ici et ailleurs. Le premier concernait ce que je pense de l'Euro de football ; cet écran de fumée que l'on nous impose afin de divertir le peuple, et afin qu'il ne manifeste plus sa grogne face à une situation de plus en plus tendue en France à bien des égards. Le second, évoquait brièvement l'attentat d'hier à Orlando contre un endroit fréquenté par la communauté homosexuelle de cette ville, et revendiquée par Daesh.

Dans l'un comme dans l'autre des cas, il faut bien se rendre à l'évidence : l'intolérance et le barbarisme de ceux qui se rattachent à ce genre de comportement est des plus abjects. On se rend dès lors compte à quel point l'être humain peut se fourvoyer dans la fange et la grossièreté, la monstruosité et les instincts les plus bas dont il est doté. Quelle honte ; oui, quelle honte, de se comporter comme des animaux retournés à l'état sauvage. Avant que l'étincelle d'intelligence dont notre espèce est, soi-disant animée, se soit éveillée. Disparue, la raison, la notion de pensée et de culture, de civilisation, ainsi que les valeurs auxquelles nous sommes normalement si attachées. A voir les réactions de certains et de certaines, je me demande d'ailleurs si ces derniers y sont véritablement attachés.

En effet, vous le savez maintenant certainement à peu près tous et toutes, je suis en train de rédiger un ouvrage sur les origines ésotériques de l'idéologie Nazie. Non pas pour la glorifier, l'encenser et revendiquer comme miennes celle-ci, alors qu'elle a conduit à la Seconde Guerre Mondiale et au génocide de six millions de juifs en Europe. Or, un commentaire concernant ce thème m'a expliqué que si Hitler avait été malheureux et avait agi ainsi, c'était de la faute des juifs qui détenaient tous les leviers liés à l'argent, à la finance, etc. au sortir de la Première Guerre Mondiale. Comme quoi, le genre de rappel lié aux sources idéologiques du Nazisme est apparemment toujours d'actualité. Puisque certains ont oublié les horreurs qu'il a engendré, qu'ils manipulent l'Histoire afin de la réécrire selon des dogmes niant la réalité des faits. Cela rejoint d'ailleurs, lorsqu'on y pense, Daesh et les terroristes de l’État Islamique, qui ne savent que porter mort, terreur, souffrance, et désespoir aux quatre coins du monde. Ils ne sont qu'intolérance, que condamnation de la différence, que désir de soumettre celui ou celle qui ne croit pas comme lui ; ou, s'il n'y parvient pas, le tuer afin de le faire taire.

Je ne suis pas homosexuel – je ne l'ai jamais été, et je ne le serai jamais, j'aime trop les femmes pour cela. Mais je n'accepte pas que l'on s'attaque à la communauté Gay. Ce n'est pas parce qu'ils – ou elles – ont une sexualité différente qu'ils doivent être considérés comme des animaux. D'ailleurs, quand on se replonge dans certaines périodes de l'Histoire – antique notamment -, on sait que c'était un état communément admis. Ainsi, sous l'Empire Romain, il était naturel qu'un jeune homme soit initié sexuellement par son tuteur. Il n'y avait rien de répréhensible à cela, bien au contraire, c'était vivement encouragé. Qui sait qu'un ou deux rois de France, d'Angleterre, ont eu cette sorte de penchant. Même les animaux, les chiens notamment, ont des tendances homosexuelles. Alors, ceux et celles qui réprouvent cela parce que c'est contraire à leur vision de la morale, à leur façon de voir la société, ont des œillères. Ils sont sclérosés par des idéologies religieuses – quelle que soit leur religion d'ailleurs – qui dit qu'un home et une femme, voilà la seule loi qui vaux ; parce que c'est celle qui permet à notre espèce de se perpétuer.

C'est une vision aveugle de la multiplicité de ce qu'est l'Homme. Désirer le soumettre parce qu'ils ne sont pas dans les « normes » va à l'encontre de ce que la nature nous démontre chaque jour. Je dirai même davantage, en me plaçant du coté du Croyant. Si Dieu a permis cette « déviance » pour reprendre les termes de ces être incapables d'accepter cette différence, c'est qu'il n'y voit aucune objection. Quant à ceux qui se réfèrent aux enseignements religieux, comme ceux-ci ont été rédigés par des hommes, grâce à une intelligence et des connaissances humaines limitées – qui n'ont aucun rapport ni avec les volontés, l'intelligence, les savoirs, etc. du divin -, et pour des hommes, à mes yeux, ils n'ont aucune valeur. Je ne souhaite d'ailleurs pas me relancer dans ce débat. Ceux et celles qui me suivent régulièrement ont lu mes nombreux textes concernant les multiples réflexions que j'ai décrites concernant la Religion. J'invite donc ceux et celles qui désireraient me dicter leurs arguments, à lire ces textes avant de me les asséner.

Je défendrai toujours la cause des proscrits, des minorités, de ceux et celles que l'on persécute pour ce qu'ils sont, pour ce qu'ils représentent, pour leurs idées, pour leurs spécificités. Je suis pour la liberté d'agir, de conscience, y compris lorsque nous ne sommes pas d'accord les uns avec les autres. Car c'est aussi cela la tolérance : accepter que son contradicteur à ses arguments, qu'ils sont valables, même s'ils ne correspondent pas aux nôtres. Et que ce n'est pas parce que notre contradicteur les mets en avant que l'on doit se sentir insulté, humilié, ou imaginer que celui-ci nous manque de respect.

Quant à ce qui s'est passé en marge du match entre l'Angleterre et la Russie à Marseille Dimanche soir, là aussi, il s'agit d'une certaine forme de racisme. Un peuple contre un autre peuple. Je me faisais la remarque ce matin ; n'avez-vous pas remarqué la forme d'un stade. Elle rappelle énormément la forme des arènes romaines à l'intérieur desquelles se battaient les gladiateurs de jadis. Quand on y réfléchit un peu, cela en dit long sur la signification de ces constructions. Comme jadis, un lieu dans et autour duquel on peut laisser éclater sa soif de sang, sa violence intérieure, son désir de laisser parler ses instincts les plus bas et les plus vindicatifs. Une autre forme de combat, qui déborde désormais souvent en dehors de ces arènes d'un nouveau genre ; où celui qui ne porte pas le même maillot, qui n'est pas de la même équipe, est l'ennemi à abattre, à détruire. Cela renvoie à ce que j'ai dit plus haut vis-à-vis de Daesh : l'autre, toujours l'autre. Toujours celui qui est différent ; celui qui n'est pas comme nous ; qui fait peur, qu'il faut abattre, éliminer. Cela en dit long sur les fondations de notre civilisation ; qui se craquelle facilement lorsque l'individu est noyé au milieu de la masse, et que ce celle-ci se transforme en horde déchaînée. Les Nazis avaient bien utilisé se système pour endoctriner le peuple allemand lors de leurs grands-messes à Nuremberg. Les Islamistes se cachent derrière la religion pour se métamorphoser en fanatiques désirant renverser ce qui ne correspond pas à leur vision de l'Homme ou du monde.

Pour ma part, je n'adhère pas à ce système, et je n'y adhérerai jamais. J'ai d'autres objectifs et d'autres valeurs que de ressembler à ces robots tous semblables, identiques à faire peur ; cela me donne des sueurs froides dans le dos, à vrai dire. Et jamais je ne m'y plierai, que ce soit idéologiquement, religieusement – Islam, Christianisme, Judaïque, etc. -, sportivement, ou de quelque autre façon que ce soit. Je tiens trop à mon individualité pour cela. Si l'immense majorité d'entre vous désire faire partie de cette masse décrite ci-dessus, tant mieux pour vous si cela vous convient. Mais pas moi, et je n'ai pas peur de le clamer haut et fort, et de le revendiquer…