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Mes Univers
23 juin 2016

L'art d'écrire

X3J'aimerai dire ceci aux quelques personnes qui trouvent mes textes – trop – long. Puisqu'il semble que je doive, une fois de plus, souligner ce point particulier.

 

Comme la grande majorité d'entre vous le sait, je suis écrivain. Écrire est, non seulement, mon métier, mais également ma vocation et ma passion. Comme lire, comme manger, comme boire, comme dormir, etc., je ne pourrai m'en passer. C'est une nécessité vitale pour moi ; un besoin irrépressible. De fait, lorsque je publie des textes, ici ou ailleurs, je ne planifie pas par avance le nombre de paragraphes ou de pages dont celui-ci va être constitué. Généralement, j'écris en fonction de ce que j'ai à dire, en fonction des idées ou des réflexions que je souhaite mettre sur papier, puis partager. J'élabore ma pensée, les notions que je désire décrire, les sujets qu'il me semble importants d'aborder ou d'approfondir.

 

Je sais parfaitement qu'énormément de personnes considèrent Facebook comme un réseau social où l'art de l'écrit n'a qu'une place minime. Un ou deux paragraphes, tout au plus ; quelques images ou vidéos attractives ; un reflet du quotidien, ou un lieu de détente, d'humour, constitué de petits riens éphémères et sans consistance. Un endroit où, éventuellement, on pose des questions sur l'actualité, sur les thèmes qui nous tiennent à cœur, sur les difficultés que tout un chacun traverse, etc. Et c'est naturel. Il s'agit surtout d'une sorte de « journal intime ». Mais contrairement à ce dernier qui est destiné à demeurer caché, secret, et auquel seul son rédacteur a accès, celui-ci est ouvert à tout le monde.

 

Pour ma part, outre cet aspect, je considère également Facebook comme un site d'échanges, de dialogues, de rencontres, de partages, intellectuels, philosophiques, où la connaissance et le savoir sont susceptibles d'être débattus. Dans cette optique donc, les textes que j'y diffuse expriment ceux-ci dans tous les domaines qui m'intéressent, me passionnent, me fascinent, m'interrogent, m'émeuvent. J'y souligne mes combats contre l'obscurantisme – d'où qu'il vienne ; mais en particulier religieux -, contre l’intolérance, contre la violence, contre la haine, contre la discrimination, contre l'inculture, contre la propension des « puissants » à se sentir supérieurs aux autres, etc. Il y a tant de combats à mener pour tenter de rendre notre monde un peu meilleur. Et c'est avec mes mots, en partageant mes textes, que je le conduis.

 

D'un autre coté, les thèmes que j'aborde sont toujours relativement complexes à décrire, à approfondir, à creuser. Ce n'est pas en quelques phrases qu'on peut les appréhender. Il est, chaque fois, nécessaire, de décrypter l'ensemble des modèles sous lesquels il nous apparaît. C'est pour cette raison que, pour certains et certaines, il semble que mes textes soient « trop » longs.

Dans ce cas, donc, je leur conseille de ne plus les lire et de passer à autre chose de moins difficile à suivre que ceux-ci. Je suis sûr qu'ils trouveront des sujets d’intérêt pour lesquels ils n'auront pas besoin de trop réfléchir, ailleurs. Je ne leur en veux pas. Je les comprends, même. Avec le travail, avec la famille, avec le quotidien, avec les problèmes habituels auxquels l'existence les confronte, ils n'ont pas le désir de se « prendre la tète » sur un réseau social comme celui-ci.

 

Pour ma part, ce n'est pas mon opinion. Chacun le sait, je suis en pleine phase de rédaction d'un livre sur les origines idéologiques du Nazisme. J'en parle assez souvent. J'en ai même diffusé deux ou trois extraits ici et ailleurs. C'est un travail ardu, difficile, épuisant nerveusement, psychologiquement, moralement. Il exige énormément de concentration, de réflexion, de recherches. Et comme n'importe quel travail, il demande beaucoup de celui qui le fait. Oh, je suis parfaitement conscient que, parmi nombre de gens qui ont un emploi « normal », il y en a pour dire qu'être écrivain n'est pas un véritable emploi à proprement parler : on est chez soi ; nos horaires sont ceux que nous choisissons ; il n'y a pas de vraie contrainte, j'en passe. J'ai déjà entendu ce genre d'arguments une multitude de fois, y compris au sein de ma famille. J'invite donc ceux et celles qui pensent cela à s'y consacrer six jours sur sept, sept à huit heures par jours ; sans vacances, y compris lorsque l'on part de chez soi – j'ai, dans ce cas, mon ordinateur portable toujours avec moi pour poursuivre la rédaction de mes écrits -, y compris les jours fériés. Car, pour ceux et celles qui ne le savent pas, écrire nécessite constance. Si on n'est pas plongé en permanence dans le texte auquel on est enchaîné, si on le néglige davantage qu'un ou deux jours, il nous échappe. Le fil du récit se perd ; et on n'est plus en phase avec lui. Dès lors, il est bon à mettre à la poubelle. Et à chercher l'inspiration ailleurs pour en débuter un autre. En tout cas, c'est ainsi que je fonctionne…

 

Bref, tout cela pour expliquer que mes textes sont longs parce que j'éprouve la nécessité de décortiquer ma pensée, mes analyses, mes réflexions, mes recherches, aussi loin que je peux les mener. Si je n'écrivais pas de cette manière, j'aurai l'impression de trahir le lecteur qui prend le temps de suivre les lignes que je lui offre. Ce serait comme si je ne lui montrais pas là où je veux en venir avec ce que je souhaite lui dire. J'aurai le sentiment que je ne lui aurai pas révéler le chemin par lequel mon intellect, mon raisonnement, mes connaissances, sont passés, pour en arriver au pensées qui sont les miennes. Et comme je suis quelqu'un d’honnête, de franc, de sincère – du moins, je l'espère -, je ne peux me résoudre à n'écrire que la moitié de ce que mon âme ou mon esprit recèlent. C'est ainsi.

 

Pour finir, un jour, peut-être – je ne sais pas vraiment quand -, je reprendrai l'ensemble des « Brèves Philosophiques » constituées de l'ensemble des textes tels que ceux que j'ai publié ces derniers jours sur le thème de la Religion. Son fichier, comme pour les autres genres que j'aborde dans les différents domaines que mes récits touchent, représentent plusieurs centaines de pages. Voire, des milliers, en ce qui concerne « De Deiteus Mythica ». Le jour où je me pencherai à nouveau sur eux en vue d'une future publication chez un éditeur, il est évident que je les corrigerai.

 

Car, lorsque je les livre ici, c'est sous leur forme originelle : à 99 % sans avoir été relus, corrigés, sans en avoir ôté les lourdeurs, les répétitions, les fautes de grammaire ou d'orthographe. Ce n'est pas par fainéantise ou parce que je n'en discerne pas les défauts. C'est juste qu'à ce propos, je préfère concentrer mon attention sur le livre sur le Nazisme que je suis en train de rédiger. Comme « le Manoir des Ombres » avant lui, je le relis des dizaines de fois afin d'en enlever les coquilles, les imperfections, ou autres.

 

Ceux et celles qui ont lu le « Manoir des Ombres » peuvent éventuellement mesurer le niveau d’exigence qui est le mien en ce qui concerne l'emploi de la langue française. J'estime que celle-ci est l'une des plus belles, des plus riches, et des plus diversifiées, langue du monde. Elle doit être respectée. D'ailleurs, à ce propos, lorsque je lis la prose de certains ou certaines de mes confrères qui publient ici, je suis parfois malheureux et consternée de voir comment elle est maltraitée. Néanmoins, c'est un autre débat.

 

Ce que je voulais expliquer surtout, avec cette digression, c'est que, lorsque je publierai mes « Brèves Philosophiques » sous forme d'ouvrage vendu dans le commerce, j'en retirerai les lourdeurs, longueurs, phrases ou paragraphes inutiles ou sans objet, etc. Mais, pour le moment, je n'en n'ai pas trop temps de m'y consacrer.Et j'espère que mes lecteurs et lectrices le comprennent et me pardonnent. Pour les autres, ceux et celles donc, qui les trouvent démesurément longs, j'espère que cette mise au point les aura éclairé. D'autant que, pour conclure, la critique est aisée, mais l'art est difficile, comme disais le poète. Il est facile de souligner les déficiences de ce que je publie ici. Mais j'aimerai bien savoir, parmi ceux et celles qui s'y emploient, combien mettent autant d'ardeur, de passion, d'énergie, consacrent autant de temps – c'est à dire, la plus grande partie de leur journée, quasiment chaque jour de l'année - , afin d'alimenter leur création littéraire ?

 

Maintenant, tranquillement, paisiblement, sereinement, je me replonge avec ferveur dans la poursuite de la rédaction de mon livre. Mes pensées les plus tendres et les plus affectueuses accompagnent en permanence ceux et celles qui prennent du temps et du plaisir pour me suivre, pour me lire, pour commenter mes textes, pour en débattre, pour échanger et partager tout ce qui nous unit ici…

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