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Mes Univers
18 juillet 2016

autobiographie, pages 290 à 292 / 312

X3Pour autant, quand j'étais chez mes parents, je ne sortais pratiquement pas de chez eux. Comme c'est encore le cas à l'heure actuelle, toutes mes journées étaient consacrées à l'écriture, à mes recherches aussi. Je me rappelle y avoir lu, pour la première fois, « le Journal de la France », relatant les événements les plus marquants de l'Histoire de France, de la Révolution Française à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Et ce, que ce soit dans des domaines aussi variés que la politique, la guerre, la science, les faits de société, et bien d'autres choses encore. Je me revois encore, allongé sur le canapé du bureau de leur demeure, ces fascicules entassés à coté de moi. Combien d'après-midi ai-je passé à les lire avec ferveur ? Je ne sais pas. Pour moi, ils étaient aussi passionnants que le plus trépident des thrillers. Et je ne m'en suis jamais lassé. Ils ont suscité ma curiosité sur maints sujets qu'ils abordaient. Ce qui, ensuite, m'a donné l'occasion d'en approfondir beaucoup. Quant à mes recherches personnelles concernant les mythes et légendes du monde entier et des civilisations d'autrefois, c'est grâce à d'autres volumes que je m'y suis consacré avec délectation. Mes parents possédaient une série de livres consacrés – comme le nom de ceux-ci l'indiquent – à l'archéologie. Ils avaient en effet pour titre « Archéo ». Et ils se penchaient sur les sites les plus importants étudiés par les spécialistes. Chaque volume était consacré à un continent. Il y en avait un pour le Proche-Orient et le Moyen-Orient, un pour l'Asie, un pour l'Europe, un pour l'Amérique du Sud, etc. Je les ai compulsé avec minuties, et ai pris de nombreuses pages de notes manuscrites.

Je n'ai pas pu étudier tous ces livres en une seule fois. Donc, à chaque fois que je revenais chez mes parents en vacances, je les rouvrais à la page où je m'étais arrêté. J'enlevais le marque-page que j'y avais déposé. Et je poursuivais mes investigations extrêmement poussées. Elles sont venues compléter celles que je poursuivais à la Bibliothèque Nationale, à la Bibliothèque Sainte-Geneviève, où sur mon lieu de travail lorsque j'avais un peu de temps libre.

De fait, quand je me suis installé à Laval, je n'y possédais aucun ami. J'ai emménagé dans un petit appartement situé non loin de la gare. Établi sur deux étages, il se trouvait non loin de l'Université qui lui était affiliée. Je m'y suis rendu toute une année scolaire en 1997 afin d'y passer le DAEU ; l'équivalent du Bac que je ne détenais pas. Je rappelle au passage que j'avais raté mon BEP Administration Commerciale et Comptable que j'avais été contraint de suivre. Et j'avoue que ne pas avoir de diplôme valorisant, alors que j'étais doté d'une culture générale phénoménale, laissait un vide en moi. Ce n'est que par ce moyen que j'ai réussi à le combler.

Lorsque j'ai emménagé à Laval également, cela faisait un certain temps que je ne détenais plus d'ordinateur personnel. Vers 1993 ou 1994, lorsque j'allais chez mes parents, j'ai bien tenté de commencer à écrire des nouvelles avec la machine à écrire qu'ils avaient. Mais je me suis vite découragé. Parce qu'écrire par ce moyen n'est pas très pratique. D'autant que lorsque je pianote sur le clavier, je suis assez rapide. Parfois, je fais des fautes de frappe qui m'obligent à revenir en arrière et à corriger. Or, avec une machine à écrire, c'est très difficile. Il est nécessaire du mettre du « Blanco », de reprendre la phrase afin de l'arranger. Avec un ordinateur, c'est beaucoup moins contraignant et beaucoup plus rapide et efficace. Puis, quand on veux rectifier ses propos, il n'y a rien de plus aisé.

De fait, il m'a fallu attendre 1997 avant de pouvoir commencer à remettre au propre mes notes issues de mes recherches à la Bibliothèque Nationale. Car c'est à la fin de l'année 1996, pour Noël, qu'à ma grande surprise, mon père m'a offert un ordinateur flambant neuf. Il en avait certainement assez que je vienne chez mes parents, uniquement afin de passer des heures et des heures sur le sien. Ou que je lui emprunte son premier ordinateur portable régulièrement.

Ainsi, tant que je n'ai pas eu d'ordinateur quotidiennement à ma disposition – entre le début et la fin de l'année 1996 -, Laval a été une sorte de prison pour moi. Je m'y ennuyais à mourir. Dès le matin, après avoir pris mon petit-déjeuner, m’être lavé et habillé, je n'avais rien à faire. Je passais la quasi-totalité de mes journées à lire romans ou biographies historiques. Evidemment, j'ai tout de suite cherché quels endroits de la ville pourraient m’intéresser. Il y existait une boutique de jeux de rôles. Mais, durant cette période, jamais je n'ai osé en franchir le seuil. J'étais trop intimidé par ce changement récent d'environnement. Et je gardais en mémoire les magasins consacrés à ce genre de hobby que j'avais laissé derrière moi à Paris. J'étais aussi triste d'avoir dû quitter mes amis de jeux de rôles liés aux différents groupes que je fréquentais dans la capitale. Et je pense que je n'avais alors pas le courage de recommencer à tisser un réseau lié au monde du jeu de rôles à ce moment-là. Cela n'allait venir qu'un peu plus tard.

J'ai aussi visité la Bibliothèque Municipale de la ville. Mais, après avoir arpenté en long et en large les couloirs et les salles de lecture de la Bibliothèque Nationale, je m'y suis rapidement senti à l'étroit. Je ne dis pas que je n'appréciais pas cet édifice. Ce n'est pas vrai, puisqu'au début de l'année 1997, j'ai suivi une formation de remise à niveau dans les compétences administratives commerciales et comptables liées à mon BEP raté. Et, pour le terminer, il m'a fallu me procurer un stage. Tout naturellement, c'est à la Bibliothèque municipale de Laval que j'ai postulé. Ma demande a été acceptée, et j'y ai travaillé un mois durant.

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