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Mes Univers
2 août 2016

Des hauts et des bas :

X1Avant de m'éclipser momentanément – demain est le jour de mon départ en vacances. Donc, je n'aurai pas le temps de publier grand-chose ; voire, rien du tout -, et de reprendre jeudi matin selon les horaires de mon lieu de villégiature, j'aimerai dire ceci :

 

Certains et certaines d'entre vous en sont peut-être informés : cela fait plus d'un an désormais que je gravite au sein de groupes plus ou moins rattachés à la Franc-Maçonnerie. J'avoue que c'est un milieu qui m'a toujours fasciné ; notamment parce que j'ai étudié son histoire, les mythes et les légendes qui gravitent autour de cette organisation, lorsque j'étais chercheur à la Bibliothèque Nationale. A cette époque, en effet, j'ai beaucoup lu à ce sujet. Comme tous les autres domaines de la Connaissance auxquels ma soif d'apprendre s'attaquait. Quel autre lieu que la Bibliothèque Nationale pouvait autant m'ouvrir de portes sur la symbolique que cet « Ordre » porte en lui ; sur ses « Mystères », sur la « Philosophie » dont il est le détenteur. Sur l'idéal de sagesse, d'évolution, d'ouverture d'esprit, de réflexion basée sur la raison, l'intelligence, et le savoir, qu'il propose.

 

Depuis toujours, telle a été l'ambition qui a été la mienne : user de ma raison, de mon intelligence, de mon savoir, de ma capacité d'analyse, de mes capacités de réflexion en dehors de toute idéologie, de doctrine religieuse, ou de précepte partisan. De qui que soit, ou d'où qu'il vienne ; qu'il soit passé ou présent. Que ses intentions soient honorables, respectables, nimbés d'enseignements aux valeurs bénéfiques ou dangereuses. Peu importe à mes yeux. En tant qu'individu pleinement responsable de ses pensées, de ses actes, de ses imperfections, j'assume l'homme que j'ai été ou que je suis. J'ai des qualités et des défauts, des forces et des faiblesses ; j'ai connu des moments de gloire ou de déchéance, de rires ou de larmes, j'en passe. Comme tout un chacun. Je ne suis pas le seul en ce monde à avoir eu un parcours semé d’embûches, de violences, de dénigrements, de combats, etc.

 

Les personnes qui ont lu mon autobiographie partielle, ou les compléments à celle-ci que je publie actuellement par épisode sur mon blog, savent que mon existence, depuis ma plus tendre enfance, n'a pas été des plus simples et des plus faciles. J'en ai gardé maintes traces, qui sont autant de cicatrices que je porterai jusqu'à ma mort en moi. Elles sont autant ce qui me donne la force d'avancer, de tenter de m'améliorer, d'évoluer ; que la source de mes angoisses, de mes souffrances, de mes solitudes. Mais ne sommes nous pas tous une pièce à deux faces : l'une lumineuse, et l'autre sombre ? Tous ces aspects qui ont émaillé notre route nous ont construit, sont des fragments de notre personnalité, de notre individualité ; que nous le voulions ou non, que nous l'acceptions ou nous.

 

Chaque expérience, bénéfique ou néfaste, nous apporte quelque chose. C'est parfois douloureux, terrible. Ce sont de temps en temps des événements qui nous marquent au fer rouge à tout jamais. Ce sont aussi des rencontres, des passions, des rêves, des ambitions. Ce sont le plus souvent des événements anecdotiques qui ne nous malmènent pas, qui ne nous interpellent pas, qui ne nous bousculent pas. Cependant, chacun, à sa manière, nous permet d'emprunter un chemin spécifique qui ne ressemblera jamais à celui de notre voisin ou voisine.

 

Pour ma part – et même si cela interpelle ou choque certains ou certaines, ma vie est dans les livres. Comme disait hier dans un commentaire un de mes contacts, ceux-ci me servent de bouclier !!! Peut-être, oui, d'une façon ce n'est pas totalement faux. Comme l'écriture, qui est profondément ancrée en moi. J'avoue que sans ces deux piliers, je me sentirai nu, démuni. Quelques uns trouveront cela incompréhensible. Il y a tellement d'autres choses, diverses et variées, que la vie peut nous offrir. J'en suis conscient, et je suis convaincu de la pertinence de leur propos. Néanmoins, nous nous construisons tous différemment.

 

Nous trouvons notre équilibre, notre sérénité, un sens à notre existence, au travers de ce que nous croisons sur notre route. Est-ce un bien, est-ce un mal ? Tout cela n'est qu'une question d'opinion, de point de vue. Il y en a qui n'y trouveront pas ce qu'ils attendent de l'existence ; d'autres si. C'est pareil pour n'importe quel autre domaine. Que ce soit le sport, le milieu de l'entreprise, le dessin, la musique, la télévision, les ballades, etc. Il y a certains domaines, en fonction de notre éducation, de notre milieu socio-culturel, de ce en quoi nous croyons… ou pas, de notre entourage, de nos rencontres, j'en passe, c'est ce qui est à la base de ce que nous sommes, et de ce que nous apportons aux autres, autant qu'ils nous apportent. Personnellement, je pense qu'il n'y a pas à avoir de jugement, de condamnation… ou de bénédiction vis-à-vis de cela. Tous ces aspects sont différents ; et en tant que tels, on ne peut pas les comparer à ce qui ne peut leur être comparé.

 

Par certains cotés, je n'ai pas honte de le dire – je n'en tire ni gloire ni amertume -, je suis fragile, sensible, perdu, démuni. Par d'autres, nul ne peut me faire plier, reculer. Je me bats corps et âme avec force et sans faiblesse. Là aussi, qui que nous sommes, où que nous nous trouvions, malgré nos différences, nous nous ressemblons sur ce point précis.

 

Et alors, où est le problème ? En est-ce un, déjà ? Personnellement, je ne le crois pas. Ce n'est pas parce que nous ne sommes pas d'accord sur des thèmes, sur des façons de voir la vie, la place de chacun dans ce monde ; ce n'est pas parce que nos convictions sont différentes, ce n'est parce que nos préoccupations, ce qui est essentiel pour nous est divergeant, que nous ne pouvons pas nous apprécier humainement parlant. Ce n'est pas parce que chacun pense détenir une parcelle de vérité, une sorte de sagesse, que celle des autres ne mérite pas le respect. Là aussi, en ce qui me concerne, c'est un point essentiel que l'expérience m'a appris ; souvent à mes dépends d'ailleurs. Je gage en outre, que c'est lorsque nous sommes confrontés à ce genre d'expérience éprouvante ou désagréable que nous sommes susceptibles de montrer notre véritable visage.

 

C'est toujours lorsque c'est difficile, que vous vous retrouvez seul face à des moments pénibles, ou face à des personnes qui s'en prennent à vous d'une manière ou d'une autre, que vous vous révélez véritablement. Et j'avoue que j'ai assez connu ce genre d'épreuve pour savoir comment réagir en de tels cas.

Ainsi donc, pour revenir sur ce que je désirais expliquer au départ, il se trouve que j'ai été « banni » d'un groupe à forte influence Maçonnique. Je m'attendais à ce style de sanction de la part de quelques uns de ses membres depuis une semaine environ. L'élément déclencheur en a été l'attentat commis contre ce prêtre de Saint-Étienne-du-Rouvray.

 

En effet, immédiatement après ce meurtre abominable – je tiens à le souligner -, les esprits s'y sont rapidement échauffés. Les exacerbations chrétiennes s'y sont dévoilées de la part de certains et de certaines. J'avoue que j'ai eu l'impression que plusieurs personnes étaient prêtes à repartir en « Croisade », ou à rétablir « l'Inquisition ». Aussitôt, je me suis élevé, au travers de trois articles, contre les amalgames susceptibles d'en émerger, contre une haine de l'Islam en France dans son ensemble, susceptible d'en ressortir. Qui plus est, à un moment où les trois religions se tendaient la main pour éviter ce genre d'exacerbation. Mal m'en a pris. Surtout avec le quatrième et dernier d'entre eux qui appuyait là où ça fait mal en étant à la fois comique, ironique, et satirique.

 

Bref, à partir de cet instant-là, j'étais devenu l'homme à abattre. Evidemment, mes détracteurs et contradicteurs affiliés à ce groupe se récrieront que je suis paranoïaque, que je me fais des idées, ou que je l'ai bien cherché. Quoiqu'il en soit, les faits sont là pour le prouver, j'en ai été chassé. Et ce matin encore, sur le mur d'un contact issu de ce groupe, auquel j'ai laissé un commentaire qui n'avait aucun rapport avec notre thème de discorde, ces mêmes personnes me sont tombées dessus à bras raccourci. Au point que j'ai proposé à ce contact de me retirer de ses amis, afin de ne pas lui apporter de soucis. Et afin que son mur personnel ne se transforme pas en champs de bataille.

 

Quoi en conclure. Un, que ce groupe affilié à la Franc-Maçonnerie est en fait un « repaire » de fervents chrétiens. Que ceux-ci sortent les griffes dès que l'on critique, que l'on bouscule, que l'on dissèque, les préceptes de leur Religion. Deux, que l'autodérision n'est pas leur fort. Trois, qu'ils peuvent éventuellement se transformer en fanatiques religieux aussi intégristes et belliqueux que les membres de Daesh et consort. Quatre, que le visage qu'ils ont montré à de quoi faire peur. La façade franc-maçonne dont ils se targuent, et dont les valeurs sont la raison, la connaissance, le questionnement, la recherche de la sagesse en dehors de toute influence idéologique ou dogmatique, ne fait pas partie de leurs préceptes.

 

C'est triste, c'est dommage, c'est même affligeant, pour des personnes issues de la mouvance franc-maçonne. Car celle-ci, d'après les statuts de cette organisation, a toujours eu pour but d'élever les débats au-dessus de toutes les querelles partisanes, de tous les dogmes, et de toutes les idéologies. La Franc-Maçonnerie est un regroupement de personnes cherchant à trouver des moyens d'atteindre la lumière de la Connaissance et de la Sagesse. Du moins, théoriquement ; puisque ce groupe m'a prouvé que ce n'était pas le cas.

 

D'accord, je suis un athée, et je me bats contre l'obscurantisme religieux. Parce la Religion – quelle que soit sa forme – est un sujet que j'ai longuement étudié, disséqué, analysé, en tant que chercheur. J'ai passé deux décennies sur ce thème, avec d'autres, pour remonter à ses origines, pour remonter le fil de son histoire, le pourquoi et le comment elle s'est constituée, puis propagée. J'ai essayé de partager mes savoirs et les conclusions de mes recherches par le biais d'articles, dans ce groupe ; comme dans d'autres d'ailleurs. Le dernier, satirique, paraît avoir été la goutte qui a fait déborder le vase. Néanmoins, au regard des centaines de personnes qui me lisent plus ou moins régulièrement, la petite dizaine de mes détracteurs ne pèsent pas bien lourd.

 

J'ai bien tenté, au début, de leur faire entendre mes arguments, de ramener le débat à la raison, au bon sens, à l'ouverture d'esprit, à la tolérance. Cela n'a pas réussi. Leur aveuglement, leur déchaînement, à mon encontre, ainsi qu'à l'encontre de ce que je pouvais déclarer, les a transformé en bêtes fauves. De fait, finalement, lorsque j'y réfléchis, je ne suis pas mécontent d'avoir été « éjecté » de ce groupe. Quand je m'y suis inscris, jamais je n'aurai imaginé que de tels comportements pouvaient être le fait de membres de la Franc-Maçonnerie, ou assimilés. Au moins, cette expérience m'aura appris cela : même chez des personnes dont la recherche spirituelle, intellectuelle, la quête de connaissance, le désir d'évolution et de sagesse, est la règle, peut se cacher la violence, l'intolérance, la haine, etc. les plus virulents.

 

En suis-je peiné, blessé, humilié, atteint ? En toute honnêteté et franchise, même pas. Cela n'en vaux même pas la peine. Déçu, évidemment, un peu. Mais pour le reste, je les plains plus qu'autre chose. C'est le seul sentiment que cet épisode malencontreux mérite. Les querelles de personnes sous couvert de religiosité, ne m’intéressent pas. J'assimile ce comportement à de la faiblesse. Je n'ai pas envie de souiller mon âme par une manière de fonctionner qui n'est pas la mienne. Et puis, comme me l'ont plusieurs fois répéter quelques uns de mes contacts, ce n'est pas quelques personnes qui m’empêcheront de réfléchir, de penser, de me questionner, de m'intéresser, d'apprendre, de découvrir, d'avancer. Ce ne sont pas quelques personnes qui me soumettront, qui me contraindront, qui me muselleront. Que ce soit ici ou ailleurs. C'est juste une expérience parmi d'autres tout le long de mon parcours personnel…

 

Et maintenant, je pars en vacances. Prochain contact : de mon lieu de villégiature...

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Commentaires
E
Je ne sais pas bien ce qu'est la franc-maçonnerie, mais je ne crois pas qu'on puisse se déclarer franc-maçon et se comporter de cette manière.
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