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Mes Univers
22 août 2016

Ma mère, mes états d'âme, et moi, seconde partie :

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En outre, ce que ma mère n'a jamais compris, c'est que chacun des textes que je publie ici ou ailleurs - celui-ci également -, n'est qu'un témoignage. Il s'agit de témoignages soulignant certains aspects de ma personnalité, de mon passé, de mes ambitions, de mes sentiments, de mes désirs, etc. Il s'agit aussi de témoignages relatant d'infimes fragments de mon existence, et de la manière dont je les ai vécu au moment où ils se sont déroulé, ainsi que les conséquences qu'ils ont eu sur ce qui en a découlé jusqu’à aujourd'hui parfois.

 

Depuis mon adolescence, je n'ai jamais cessé d'écrire. Autant par plaisir que par besoin.

 

Par plaisir, lorsque mon imagination sans limites, lorsque mes connaissances livresques dans tel ou tel domaine, me donnent l'occasion de créer des récits fantastiques teintés d'Histoire, de Mythes, de Légendes. Lorsqu'ils me permettent d'inventer des histoires fantastiques où, comme je l'écris "le Mythe rejoint l'Histoire, il y a un instant magique où la Réalité n'existe plus que pour être emportée par le Souffle d'une Légendaire Épopée". Cette phrase, à elle seule, résume parfaitement les multiples Savoirs, Imaginaires, perceptions, fragments de ma personnalité, de mes expériences passées ou présentes, les innombrables sources littéraires ou cinématographiques, qui sont les miennes. Elle évoque comment je les enrichit jour après jour par de nouveaux apports, par l'intermédiaire d’œuvres qui m'ont particulièrement et profondément marquées.

 

Par besoin, parce que n'ayant en face de moi que peu - ou pas - de personnes qui se préoccupent de ce que je ressens, de mes peurs et mes angoisses les plus noires et les plus profondes, de mes cicatrices visibles ou invisibles, actuelles ou passées, j'ai très vite éprouvé le besoin vital de les décrire, de les disséquer, de tenter de les comprendre ou de les appréhender, de les apprivoiser, de cette manière. Et plus les épreuves se sont accumulées, plus les souffrances, les étapes de mon existence, ont été dures, ont laissé leur empreinte sure mon corps et dans mon esprit, plus ce besoin s'est accentué. Et aujourd'hui, plus qu'hier, c'est devenu un une nécessité aussi fondamentale que le fait de manger, de dormir, ou de boire par exemple.

 

Hélas pour moi, bien que ma mère ait fait beaucoup d'efforts au fil des ans pour essayer de me comprendre, de m'accepter tel que je suis, elle a toujours énormément de difficultés pour appréhender cette extrême sensibilité qui est la mienne. Ce besoin impérieux de me réfugier dans un monde qui n'appartient qu'à moi, où je puisse m'exprimer librement, sans être jugé, regardé comme un homme différent qui a du mal à s'intégrer dans la quotidienneté dont je me sens prisonnier le plus souvent lorsque je me retrouve en famille. Je sais que les membres de ma famille n'en sont pas conscients, que c'est une façon de fonctionner qui les dépasse. Et cette incompréhension, ce fossé, me fait énormément souffrir. Alors que j'aimerai partager tout ce que je suis, tout ce que je sais, tout ce que j'aime, tout ce que je révèle dans mes textes notamment, je me sens souvent isolé, incompris.

 

Cela n'a rien à voir avec l'amour qu'ils ont pour moi, ou que moi j'ai pour eux. Car, je ne sais pas si elle le sait, si elle le ressent, si elle en a conscience aussi fondamentalement que je souhaiterai lui transmettre par mes mots, mais je l'aime du plus profond de mon cœur et de mon âme. Je serai perdu, je me sentirai abandonné. On m'arracherait l'autre morceau de mon cœur qui est morte avec le décès de mon petit frère Aymeric. Tout ce que j'aimerai, c'est qu'elle soit autant fière de moi qu'elle l'est pour l'ensemble des autres membres de notre famille ; ou, en tout cas, qu'elle le montre. C'est que ma famille réalise tous les efforts que je tente d'effectuer au quotidien pour essayer de les satisfaire au mieux de mes capacités et de mes possibilités. Alors, même si je ne me considère pas comme le plus malheureux du monde, loin de là, cette fracture, essentielle, enracinée au plus profond de ma personnalité, me ronge, et me détruit parfois. Le fait qu'il faut en permanence cacher ses "états d'âme", ses souffrances, ses peurs, accentue ce sentiment de solitude. Il accentue aussi ce besoin de me réfugier derrière mon ordinateur. 

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