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Mes Univers
27 septembre 2016

Interpellations littéraires :

X1J'avoue qu'aujourd'hui, je suis un peu triste et désabusé. Je ne sais plus quoi penser, en vérité. En effet, il y a presque trois semaines de cela, sur l'insistance persistante de beaucoup de lecteurs et lectrices qui me suivent plus ou moins régulièrement, et qui me réclamaient de lire mon ouvrage en cours de rédaction « les Origines idéologiques et ésotériques du Nazisme », j'ai ouvert une page exclusivement consacrée à celui-ci.

 

Je dois souligner que j'ai longuement hésité avant de le faire. Il s'agit, je dois le rappeler, d'un traité historique. Ce n'est ni un roman, ni une « grosse » nouvelle, ni autre chose. Les éléments en ma possession pour l'élaborer sont constitués de centaines de pages de notes datant – pour une part – de l'époque où j'étais chercheur à la Bibliothèque Nationale en plus de l'emploi d'aide-bibliothécaire que j'y occupais. Elles sont – d'autre part – également issues de mes innombrables lectures, examens, explorations de cette période se déroulant, en gros, durant la première moitié du XXe siècle. Car la genèse de l'idéologie nazie dont Hitler est le vecteur qui l'a matérialisée, n'est pas seulement la monstruosité ayant abouti à la Shoah et à la Seconde Guerre Mondiale. C'est le résultat d'un long processus dont les racines sont profondément enfouies dans l'Histoire de l'Occident depuis près de deux millénaires. C'est d'ailleurs pour cette raison que , pour débuter cet ouvrage, j'ai entrepris de rédiger un bref résumé de l'histoire de l'antisémitisme en Europe. Puisque ce rejet du judaïsme est partiellement à l'origine de l'idéologie hitlérienne.

 

Ensuite, j'ai écrit un bref résumé sur le contexte socio-politique de la fin du XIXe siècle en Allemagne ; et un peu plus largement dans certains domaine. En effet, Hitler est né lors de cette époque, et la construction de ce qu'il deviendra par la suite a été influencée par cette époque. Il ne faut pas le négliger. D'autres facteurs viennent ensuite, que je détaillerai tout le long de mon ouvrage.

 

Enfin, les neuf-dixième du livre se concentreront sur le parcours d'Hitler, sur les personnes et les événements auxquels il a été confronté au cours de sa jeunesse, de son état de jeune adulte. C'est là que se trouvent beaucoup de réponses aux questions sur le « comment » et le « pourquoi » de l'idéologie qu'il a matérialisé une fois au pouvoir ; entre 1933 et 1945. C'est aussi là que les rencontres qu'il a faites, les idées auxquelles il a adhéré, les groupes plus ou moins « ésotériques » et d'Extrème-Droite qu'il a fréquenté au sortir de la Grande Guerre, ont joué un rôle prépondérant.

 

Ce qui m'attriste et me pose question, surtout, c'est que pendant des mois, de nombreuses personnes se sont enquises de la progression de l'écriture de ce manuscrit. Souvent, certains et certaines me demandaient quand-est-ce que celui-ci serait disponible ? Après avoir hésité pendant des mois, j'ai pris sur moi de créer une page pour y publier l'avancée de mes travaux. Au début, je ne le souhaitais pas, parce que c'est « mon bébé ». C'est un travail énorme, qui demande beaucoup de concentration, d'énergie, de réflexion, de lectures, de rectifications, d'explorations historiques, etc. Et comme je suis quelqu'un de méticuleux, de perfectionniste lorsque je m’attelle à une œuvre de cette ampleur, d'habitude, je préfère que les gens n'en voient que le résultat définitivement terminé. C'est ainsi que j'ai procédé pour l'écriture du « Manoir des Ombres », qui va être publié sous forme de livre, avec le titre de « Chroniques des Semi-Immortels », et susceptible d’être acheté en librairie, à la Fnac, sur Amazon, ou ailleurs. J'ai attendu que le manuscrit soit totalement terminé avant de le partager sur Internet.

 

Mais, cette fois-ci, vu l'insistance de mes lecteurs et lectrices, j'ai pris sur moi de partager, avant de l'avoir conclu, les premières pages de ce livre sur le Nazisme. J'y ai même ajouté un lien pour les personnes qui souhaitaient le pré-commander, après leur lecture de celles-ci.

 

Je ne suis pas naïf ou inconscient. Je sais très bien comment fonctionnent les réseaux sociaux tels que celui où je partage ce texte. Les textes, les images, les vidéos, se succèdent à un rythme frénétique. Un récit aussitôt publié, est aussitôt remplacé par un autre, plus récent de quelques secondes. Et bientôt, il tombe dans l'oubli et l'anonymat. Tout est instantané, précipité, condensé, approximatif. D'un autre coté, la grande majorité des gens n'ont que peu de temps à consacrer à la lecture et au partage d'exposés plus riches, plus longs, plus développés qu'au-delà d'une demi-douzaine de lignes. Après, à leurs yeux, cela devient rébarbatif, cela vampirise leur temps et leur énergie. Alors qu'ils ont consacré la plus grande part de ces derniers à la gestion de leur métier, de leur emploi, de leur famille, de leurs activités. Et c'est naturel, normal, humain. Je ne leur en fais pas le reproche, vu que je suis souvent dans la même situation.

 

Mon métier est d'écrire. C'est un véritable métier. Il demande temps, énergie, concentration. Il impose des sacrifices, des choix difficiles, cruels parfois. Il est vecteur de stress, de fatigue – autant psychique, que nerveuse ou physique. Comme n'importe quel autre emploi. On s'imagine souvent que le métier d'écrivain – d'historien dans ce cas précis – est facile : on est chez soi, on a le temps, on travaille quand on veut, où on veut. Si un jour, on n'a pas le désir d'écrire, ce n'est pas bien grave ; on reprendra le lendemain. Cela semble simple et facile d'aligner des mots les uns derrière les autres, de décrire des situation, des événements, des personnages. Rien de véritablement contraignant ou exténuant.

 

Oui, a-priori, c'est cool, c'est simple, c'est facile. Or, en fait, le plus souvent, on est seul devant son ordinateur, sept jours sur sept, 365 jours par an. Sauf un ou deux jours de repos exceptionnellement. Et en ce qui me concerne, je m'accorde chaque Dimanche afin de me changer les idées, de visionner des films le plus souvent. Néanmoins, durant ces pauses, il n'est pas rare que je m'endorme à moitié, tellement les six jours précédents m'ont exténués. Car, je passe environ sept heures par jours concentré en permanence, le nez dans mes notes. Je passe sept heures par jour à réfléchir, à étudier mes notes, à examiner des textes, à lire et relire plusieurs fois d'affilée ce que j'ai déjà écrit. Parce qu'il est essentiel que ce que je marque soit vérifié, revérifié, approfondi, détaillé à la loupe, sans commettre la moindre erreur. En outre, il faut des phrases parfaitement construites, sans fautes d’orthographe, de grammaire, sans répétitions – ou le moins possible -, sans lourdeurs, etc. Et cela, chaque jour.

 

Bref, tout cela pour souligner qu'écrire est plus un sacerdoce qu'une activité légère et sans difficultés. Il n'y a pas de vacances. L'esprit est en permanence sollicité. C'est un travail solitaire, où l'on ne voit pratiquement jamais personne, parce que chaque jour est concentré sur l'écriture, sur le suivi du texte.

 

Si je souligne ces faits, c'est parce que, que ce soit « Chroniques des Semi-Immortels » ou « les Origines idéologiques et ésotériques du Nazisme », ou d'autres articles abordant des sujets divers et variés ici, j'y prends évidemment un énorme plaisir. Sinon, il y a longtemps que serai passé à autre chose de moins lourd, de moins contraignant, de moins épuisant. C'est aussi parce que je désire publier sous forme de livre ce que j'écris. Mes « Chroniques des Semi-Immortels » seront bientôt disponibles. En ce qui concerne mon manuscrit sur le Nazisme, des éditeurs sont peut-être déjà intéressés. Quant à mes articles rassemblés dans « Dieu et le Big Bang et autres Introspections sur le Devenir de l'Humanité », mon éditeur est en train d'y regarder de plus près. Par ailleurs, je sors à l'imprimante – 15 pages par jour -, l'ensemble des 500 pages dont il est constitué pour en avoir un résultat papier sous la main. Je n'évoque même pas « De Deiteus Mythica » dont je partage sur Facebook deux des 1800 pages de ce texte, quotidiennement ; puisqu'il semble passionner énormément de gens.

 

Alors, j'ai envoyé une invitation à l'ensemble de mes contacts Facebook, dans le but de rejoindre la page spécifique à mon livre sur le Nazisme. Un certain nombre y ont déjà adhéré. Néanmoins, la majorité des ces derniers n'y ont pas prêté attention ; alors que ce sont ceux-là même qui m'ont pressé avec insistance pour savoir quand-est-ce qu'il serait édité. J'ai ajouté un lien pour le pré-commander, imaginant que ces mêmes personnes manifesteraient ainsi leur intérêt à son sujet. Le vide total. Hier, j'ai écrit un texte évoquant la publication prochaine des « Chroniques des Semi-Immortels », dans le même but. Encore le vide.

 

Evidemment, je ne cherche pas à ce que l'ensemble de mes contacts se précipitent ventre à terre pour acheter ou pré-commander ces ouvrages. Ce serait irréalisable, ce serait manquer de modestie. Or, tel n'est pas mon but. Nous sommes dans un monde où la concurrence fait rage dans le domaine de la lecture et de l'achat de livre ; comme dans n'importe quel autre. Les gens viennent sur Facebook pour se détendre, pour se changer les idées. Quelques-uns m'ont assez reproché la longueur de mes textes en mettant en avant cette vision. Toutefois, pour ceux et celles qui désirent vraiment se pencher sur ce que je leur propose, j'aimerai, dans la mesure de leurs possibilités, qu'ils se manifestent sur les pages que j'ouvre pour eux. Celle évoquant mon livre sur le Nazisme, en cours de rédaction, en est le meilleur exemple. Je le fais pour eux. Car, moi, qu'ils y prêtent attention ou pas, cela ne m’empêchera pas de le poursuivre ; puis, le jour venu, de le faire publier. Cependant, je sais que beaucoup de gens, ici et ailleurs, apprécient mes textes, mes exposés, mes traités, mes poèmes, mes nouvelles, etc. Si je les partage en exclusivité par le biais de ce média, avant de les éditer ailleurs, c'est justement pour cette raison.

 

Et j'avoue lorsque je songe à tout ce que je viens de relater ci-dessus : tant d'efforts, tant d'énergie, tant de demandes de la part de mes lecteurs et lectrices, tant de fatigue, tant de concentration, etc. pour se rendre compte, qu'une fois arrivé au bout du chemin, ces mêmes personnes s'en détournent plus ou moins, me rend triste ; me décourage aussi.

 

Ce n'est pas pour autant que je vais arrêter d'écrire, de partager, de confectionner des textes semblables à ceux que je propose depuis toujours ici. C'est juste que, de temps en temps, je m'interroge sur qui je suis, ce que j'offre, sur l'échange qui en résulte, et si mes travaux ne sont pas parfois, pour certains, qu'une distraction ; au regard de l'investissement fourni journellement de ma part...

 

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