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Mes Univers
8 octobre 2016

Ma vision de la Philosophie

X1Il y a une chose qui m'irrite particulièrement, et à laquelle je viens, une fois de plus, d'être confronté en ce début d'après-midi.

 

Alors que j’apprêtais à me plonger dans la rédaction des prochaines pages de mon ouvrage sur les origines du Nazisme, dans l'un des groupes où je publie mes articles, textes, extraits de nouvelles, poèmes, etc., il y a un individu qui m'y a laissé un commentaire acerbe. Comme quoi, ce que j'y avais écrit dans mon récit poétique « Amer constat » publié il y a quelques jours, n'était que – pour reprendre son expression – de « la masturbation pseudo-intellectuelle ». Cet homme, expliquant avec une emphase teintée d'orgueil de son parcours personnel, et de mépris vis-à-vis du mien, soulignait qu'il s'agissait-là de son opinion. Et que des solutions concernant l'état de notre civilisation post-industrielle, d'hyper-capitalisme conduisant l'Humanité dans le mur, étaient susceptibles 'être mises en œuvre.

 

Ai-je jamais dit, dans la plupart des articles que je rédige sur ces thèmes, qu'aucune solution n'existait. Je ne cesse de le répéter à longueur de réflexions à tendances philosophiques sur le devenir de l'Homme, que je publie ici et ailleurs. Cet individu, comme quelques autres qui se manifestent à moi de temps en temps, partent du principe qu'un seul de mes écrits reflète la globalité de ma pensée. Non seulement cela, mais, qui plus est, ils jugent parce qu'ils se considèrent comme supérieurement informés dans le domaine évoqué. Cet homme, en effet, m'a fait remarqué qu'il avait un long cursus en philosophie derrière lui. Comme si cela lui donnait une légitimité pour s'arroger en professeur dont les dires étaient à graver dans le marbre. Surtout, en se basant sur un bref fragment de ce que j'écris à longueur de temps. Surtout, lorsque ce fragment ne souligne qu'un mince aspect d'un sujet beaucoup plus vaste et beaucoup plus complexe.

 

En outre, ce texte à tendance philosophique – un des premiers que j'ai écrit il y a trois ou quatre ans sur ce thème ; sur le coin d'une table, en un quart d'heure – se situe à une période où j'étais plus porté vers la rédaction poétique, que vers la philosophie. Il s'agissait là de l'un de mes premiers essais en la matière, alors que je commençais à peine de diffuser ma forme de pensée sur Internet, et sur Facebook en particulier. Comment cet homme pouvait-il le savoir ? M'a t-il interrogé sur ce que j'avais voulu y transmettre ? M'a t-il questionné sur le fond de son propos ? Non, il a uniquement rédigé un commentaire acerbe exprimant son opinion teintée de fierté d'appartenir à une élite intellectuelle s'arrogeant le droit de décrire ce qui est bon ou mauvais.

 

Qui plus est, vite fait, je suis allé faire un tour sur son mur où rien d'extraordinaire n'est publié. Y compris dans dans le domaine de la Philosophie, dont il se dit être. Il y a beaucoup de reprises d'articles écrits par d'autres sur l'anti-capitalisme, tendance ultra-gauche. Je n'ai, personnellement, rien contre ce courant politique. Parmi les idées qu'elle défend, parfois, il y a même de bonnes choses. Néanmoins, pour ce qui concerne ses travaux personnels, ses réflexions philosophiques issues de ses propres recherches, aucune trace. Donc, j'estime humblement que ce monsieur n'a de leçon à donner à quiconque, et à moi notamment.

 

Il s'est d'ailleurs vite défilé, et a poursuivi sa diatribe à mon égard sous un autre angle, lorsqu'il s'est aperçu qu'il ne m'impressionnait pas. Au bout de deux ou trois échanges de commentaires, il a tout simplement souligné qu'il ne souhaitait pas poursuivre ce débat « sophique » - ou « aux concepts faux et sans valeurs », pour ceux et celles qui ne connaissent pas ce terme n'étant pas usuellement utilisé. Comme quoi, cela prouve bien que cet individu semble demeurer arc-bouté sur ses certitudes et ses a-priori. Il semble persuadé qu'il détient la « vérité » qui ne peut être remise en cause ; tout cela parce que son emploi, ses études, font de lui, un spécialiste en philosophie.

 

Or, de mon point de vue, la Philosophie est un domaine qui, justement, ne se base pas sur les certitudes et les a-priori. Si mes années d'investigations sur le sujet, comme sur la Genèse et l'Histoire des Civilisations, sur la Genèse et l'Histoire des Religions, etc. m'a fait réaliser, c'est qu'aucune vision du Monde, de l'Homme, de l'Univers, c'est qu'aucune idéologie, c'est qu'aucune philosophie, c'est qu'aucune pensée religieuse, ou autre, n'est éternelle ; et ne détient la vérité absolue, inébranlable, éternelle. Lorsqu'on se plonge au sein de ces notions, on se rend compte – enfin, c'est mon cas, et c'est ainsi que je le conçois ; donc, il s'agit de mon opinion – que la philosophie emprunte d'innombrables courants divers et variés. Elle s'appuie sur des thèmes, sur des façons de voir les choses hétéroclites ; à un point difficilement descriptible en quelques mots. Beaucoup de variantes, beaucoup de points de vue, lui sont rattachés. En fonction de l'angle par lequel on s'attaque à un thème en particulier, peut en découler différentes manières d'envisager les choses.

 

L'apprentissage de la philosophie, est surtout l'apprentissage de penser par soi-même. L'apprentissage de la réflexion, tout en découvrant de quelle manière ont pensé ceux qui nous ont précédé. C'est pour cela que lire les philosophes de jadis, y compris ceux de l'Antiquité, est précieux. C'est parce qu'ils ont mis sur papier leur propre vision de l'Homme, du Monde, de l'Univers. Exprimaient t-ils la vérité ? Non ? Bien-sûr que non !!! Ils exprimaient leur vérité. Ils utilisaient les connaissances qui étaient à leur disposition, et qui se reflétaient dans leur manière d'envisager ce à quoi ils étaient confrontés. Pour autant, c'est davantage leur vision qui est alors explorée, disséquée, plutôt que le fait qu'il s'agisse d'une vérité absolue, inébranlable. Car il y a autant de façon d'interpréter leurs pensées – d'alors – qu'il y a de philosophes. Puisque chacun y apporte sa touche personnelle, ce qu'il en déduit. C'est un exercice mental qui doit conduire celui qui emprunte ce chemin à réfléchir par lui-même.

 

Il peut être d'accord u ne pas être d'accord avec ce qu'il apprend, avec ce qu'il lit. Le plus important, c'est qu'il s'imprègne de ces différentes visions afin de construire la sienne propre.

 

Cet homme qui m'a si brièvement interpellé ne m'a ni impressionné, ni « cloué le bec ». Il m'a irrité, sur le moment. Par son dédain et son air supérieur. Parce que justement, aussi, la philosophie conduit à l'humilité. Enfin, c'est ainsi que je le conçois. Comme je l'ai déjà répété à maintes reprises, si mes recherches en Université à à la Bibliothèque Nationale et ensuite, m'ont appris une leçon, c'est bien celle-ci : j'ai lu des milliers de livres – davantage -, je les décortiqué, exploré, annoté. Je les ai analysé, comparé les textes qu'ils cachaient à d'autres. Au final, j'ai réalisé qu'à chaque fois que je creusais les savoirs qui étaient à ma disposition, j'ouvrais de nouvelles portes. Des chemins inédits s'offraient à mon regard, à ma curiosité. J'avais le désir de les suivre. Et de temps en temps, c'est ce que je faisais, avec passion, fascination, émerveillement. Toutefois, ils étaient si nombreux que jamais je ne pourrais les parcourir tous au cours de ma vie ; ou même de mille ou un million de vies. Qu'en fait, je n'étais qu'un microbe qui s'attaquait à l'Himalaya. Et que la seule certitude que je pouvais en tirer était que je n'étais qu'un grain de poussière au milieu de cet océan de connaissance.

 

Est-ce pour autant qu'il ne faut pas désirer s'ouvrir à la pensée, à la connaissance, et au final, à la philosophie ? Qu'il faut se décourager face à l'immensité intellectuelle et savante qui se dresse devant soi ? Bien au contraire !!! C'est essentiel, voire vital, chacun à sa façon, chacun avec ses propres capacités, chacun avec ses propres possibilités, de s'y employer. C'est la meilleure méthode pour s'ouvrir aux autres, pour s'ouvrir au monde, et au reste ; quel que soit le thème abordé. C'est grâce à ce cheminement que l'on sort des ténèbres pour tenter d'atteindre un peu de la lumière dont nous sommes issus. C'est de cette manière que nous apprenons la tolérance, que la diversité est nécessaire, que nous évoluons. C'est ainsi que nous nous éloignons de l'ignorance et des certitudes qu'elle engendre.

 

Un mécanisme de pensée sur lequel les religions se sont toujours appuyées pour soumettre l'Homme à leurs doctrines ; plutôt que de l'inciter à réfléchir par lui-même. Car, dans ce cas, il n'aurait plus besoin du divin, et de ses lois, il n'aurait plus peur de ce qui lui est inconnu, différent, et qui est vecteur de peur, pour progresser. Or, c'est sur cette mécanique que se construit le rapport à la Religion. Seul Dieu sait tout ; seuls ses préceptes, ses enseignements, sont susceptibles de me dire ce que je dois savoir. En dehors d'eux rien n'existe ; rien ne doit exister.

 

On en voit le résultat, aujourd'hui comme hier, en Occident comme en Orient. Parce que les Religions, au contraire de la philosophie, ne demandent pas qu'on réfléchisse par soi-même. Elles exigent une entière soumission à ce qu'elles prétendent être l'unique vérité. La philosophie, par contre, tel n'est pas son but, comme je l'ai décrit plus haut. Sauf, comme dans le cas de l'individu qui m'a interpellé, où elle vous amène à imaginer que seul vous savez – par votre parcours, par vos expériences – quels déductions doivent être mises en avant.

 

A chaque fois que j'écris un texte – je le précise assez souvent -, je ne fais qu'exprimer ce qu'est ma philosophie. Au vu de ce que j'ai appris, de ce que j'ai lu, de mes expériences de vie, de mes rencontres, de mes échanges, de mes épreuves, etc. Tout ceci n'appartient qu'à moi, et à moi seul. On peut – on doit – ne pas être d'accord avec moi. Chacun en tire les enseignements et les conclusions qu'il souhaite. Chacun suit son propre itinéraire, est confronté à ses propres expériences ou épreuves. Je partage ceci parce que je suppose, modestement, offrir ainsi un peu de ce que je suis aux autres. Et ces échanges alimentent ainsi ma propre réflexion, ma propre évolution dans tous les domaines que j'aborde. Et vice-versa. En tout cas, c'est ce que je souhaite.

 

Je ne prétends pas être un « Philosophe ». Je suis juste moi, ni plus ni moins. C'est l'essentiel il me semble. Je ne suis pas là pour délivrer de message existentiel. Je ne détiens aucune vérité sacrée, immuable, inattaquable. Je réponds aux arguments de ceux et celles qui m'interpellent, par mes propres arguments. Dans le respect, la concorde, avec honnêteté, franchise, et sincérité.

 

Par contre, je m’élèverai constamment contre ceux et celles qui croient détenir « la » vérité. Qui s'imaginent que leur parole a plus de valeur que la mienne ou que celle de n'importe qui d'autre. Même le plus humble, même celui qui n'est pas doté de « culture », dont le niveau social est modeste, etc. peut avoir des choses à dire, est susceptible d'instruire le « savant ». Nul n'a à s'arroger une « supériorité » de quelque nature que ce soit, parce que son parcours est censé être celui d'une élite. Car, c'est en fonctionnant ainsi que l'on se met des œillères que l'on ne veut – ou ne peut – plus retirer. C'est en fonctionnant ainsi que l'on se prend pour le nombril du monde. Avec toutes les dérives qui en découlent. Et je me battrai de toutes mes forces contre cela ; que ce soit lorsque je suis personnellement visé, ou lorsque ce sont d'autres qui sont vus par ces personnes comme des « inférieurs » devant laisser parler ceux qui « savent » ; mais qui en fait n'ont tiré aucune sagesse de leur philosophie...

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