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Mes Univers
7 novembre 2016

Ne vous y trompez pas :

X1Avant de me replonger dans la rédaction de mon ouvrage sur les Origines idéologiques et ésotériques du Nazisme – en espérant en terminer un morceau dont je vois enfin le bout, après des semaines de travail -, je souhaiterai expliquer ceci. En effet, certaines personnes qui lisent mes textes les plus personnels – ceux évoquant mon parcours de vie spécifique – ne semblent pas avoir compris quels en sont les tenants et aboutissants.

 

Déjà, avant d'entrer de plein pied dans le vif du sujet, je désirerai spécifier qu'il est possible que ces récits – qui se décomposent en fait en trois parties : « Mémoires », « Souvenirs Fragmentaires » et « Ma Vérité » sont prochainement susceptibles d'être rassemblés à l'intérieur d'un mème ouvrage destiné à être publié. En effet, par l'intermédiaire de l'un de mes contacts Facebook, il apparaîtrait qu'un éditeur soit intéressé pour les éditer. Evidemment, il y a beaucoup de travail afin de rectifier ce qui a été rédigé sous l'impulsion ; sans relecture ni correction ; c'est rempli de répétitions, de longueurs, de lourdeurs, de fautes d’orthographe, de grammaire, etc. Comme je le dis souvent, j'ai écris ces 312 pages « à la volée ».

 

En ce qui concerne « Souvenirs fragmentaires » et « ma Vérité », c'est différent. Le premier est une longue série d'articles évoquant plusieurs épisodes, parmi les plus marquants et les plus éprouvants, de mon existence. Que ce soit physiquement, émotionnellement, sentimentalement, ou autre. Le second, est une longue lettre d'une quarantaine de pages, assez bien rédigée celle-là ; avec peu de fautes, de répétitions, etc. Le livre en préparation, je l'imagine, serait une synthèse de ces trois récits, afin qu'il détaille mon itinéraire de manière cohérente, sincère, honnête, et d'une lecture agréable. Mème si certains des passages qui y seront évoqués seront durs, bousculeront certaines sensibilités peu habituées à être confrontées à des situations meurtrissantes de ce genre. Des moments de vie terribles, traumatisants, humiliants, etc.

 

Mais, que voulez-vous, c'est ce que j'ai vécu ; et je ne peux pas changé les faits qui ont fait de moi l'homme que je suis aujourd'hui.

 

Ceci dit, je voudrais expliquer ceci : il y a des personnes qui se rendent régulièrement sur mon blog ; où je publie des extraits des articles rattachés aux plus de 350 pages de mes « Souvenirs fragmentaires ». Ils les lisent. D'ailleurs, si je les y partage, c'est dans ce but. Ils font ressurgir des pans particuliers de mon passé ; des moments qui m'ont presque détruits, conduits aux portes de la mort ou de la folie parfois. Des instants de souffrance intérieure que je ne souhaiterai pas à mon pire ennemi ; si j'en avais un. Ils relatent aussi mes ressentis à plusieurs périodes plus ou moins récentes. Car, vous le savez, pour ceux et celles qui me suivent depuis des mois ou des années, je suis quelqu'un d’extrêmement sensible par divers aspects de ma personnalité. Et si je suis fragile les concernant, c'est parce que c'est une conséquence de quelques périodes de mon histoire qui sont encore très sensible.

 

Bien entendu, tout cela est depuis longtemps derrière moi. Néanmoins, si le corps guérit assez facilement de ses blessures, le cœur, l'âme, l'esprit, la conscience, mettent énormément plus de temps. S'ils y parviennent véritablement et totalement. Puisque je pense que nous en gardons des séquelles tout le long de notre existence, même si celles-ci se transforment en lointains souvenirs qui n'ont plus d'effets sur nous à long terme. Pour autant, il en demeure toujours quelque chose. Ces épreuves, ensuite, c'est à nous d'en tirer des enseignements nous permettant d'évoluer dans un sens positif ou négatif. Et là, il n'y a que celui qui est le porteur de ses maux d'antan qui est susceptible de réagir dans un sens ou dans un autre.

 

Néanmoins, il est difficile, voire impossible, pour quelqu'un de l'extérieur, de se mettre à la place de celui ou celle qui a été au centre de tempêtes marquant sa vie au fer rouge à tout jamais. Chaque cas est différent. Et nous réagissons tous différemment en fonction des circonstances et des épreuves auxquelles nous sommes soumis. Cela dépend de notre personnalité, de notre capacité à encaisser les coups, de notre environnement culturel, social, éducatif, etc. Il y a tellement d'éléments qui entrent en ligne de compte que nul ne peut dire : « Moi, à ta place, j'aurai fait ceci. Moi, si j'avais vécu cela, j'aurai réagi de cette manière. J'aurai dit tels mots à cette personne ; j'aurai surmonté cette expérience en réagissant ainsi. ». Ou encore : « Telle technique est efficace pour vaincre ses démons. Tel enseignement va t'aider à alléger ton fardeau. ».

 

N'étant pas à la place de celui ou de celle qui a été confronté à ce qu'il y de pire, de plus effroyable à combattre – intérieurement ou extérieurement -, nul ne peut s'arroger le droit de déterminer quelles auraient été ses actions ou ses réactions en de tels moments. Les conseils, évidemment, sont toujours les bienvenus. Ils sont toujours intéressants à écouter. Ils peuvent ouvrir de nouvelles voies auxquelles n'aurait pas songé l'homme ou la femme écorché vif par les blessures qui constellent son âme. Il y a cependant un gouffre insondable entre la manière de les détailler, de les partager, de les révéler, et la manière dont les intègre, les entend, les perçoit, les comprend, les analyse, et les répercute, leur destinataire. Une fois encore, parce que nous sommes tous différents, en fonction des critères humains, sociaux, éducatifs, etc. qui sous-tendent chaque individu.

 

Pour ma part, j'ai toujours fait au mieux, en fonction de mes capacités, et des possibilités qui m'étaient données, afin de surmonter les épreuves auxquelles j'ai été confronté tout le long de ma vie. C'est d'ailleurs toujours le cas, à chaque fois qu'une inédite se présente à moi ; et met ma résistance physique ou mentale à rude épreuve. Je ne me suis jamais drogué, je ne me suis jamais adonné à la boisson. Je n'ai jamais joué de l'argent. Il y a longtemps, j'ai eu des dettes – achats compulsifs - ; mais, c'était il y a une quinzaine d'années, et je ne suis jamais retombé dans ces outrances. Par ailleurs, j'ai réussi à rembourser tout ce que je devais. Et aujourd'hui, je tiens mon budget en fonction de mes moyens financiers. J'ai donc tiré des enseignements positifs de cette expérience ; en jurant sur la tête de mon petit frère décédé que jamais je ne retomberai dans cette sorte d'excès.

 

Les conséquences de cette succession de blessures accumulées tout le long de mon parcours, ont été diverses et nombreuses. Je les ai assez énoncées dans mes « Mémoires » ou dans « Souvenirs Fragmentaires », par exemple. Or, et c'est là où je veux en venir, si je les ai décortiquées, analysées, rédigées, etc., ce n'est pas par désir d'autoflagellation, ou pour les ressasser en permanence. Au cours des années, j'ai effectué un énorme travail sur moi-même afin de les intégrer, de les comprendre, de les atténuer au maximum. Je n'en suis pas délivré ; qui peut l'être véritablement ? Mais j'ai, au mieux, réussi à les surmonter. J'ai réussi à trouver un équilibre personnel qui n'a pas été simple à mettre en place ; et qui demeure fragile dans certaines circonstances – qui, heureusement, se présentent à moi de moins en moins souvent.

 

Et ceux et celles qui s'imaginent qu'en relatant ces multiples épisodes par écrit me replonge dans ces périodes hallucinantes se trompent. Ils sont dans l'erreur. Si je les relate, c'est uniquement pour témoigner que cela peut advenir. Que, parfois, même ce que l'on croit impossible est pourtant véridique. Que les limites de la peur, de la violence – psychique surtout -, de la solitude, de la tristesse, de l'angoisse, de la trahison, de l'humiliation – tout ce à quoi j'ai du faire face – sont susceptibles d'être repoussées. Et que, même lorsqu'on suppose que tout est terminé, le destin – Dieu ? ; le hasard ? Peu importe le nom qu'on lui donne – s’évertue à vous rappeler que d'autres sortes de terreur et de tourments existent.

 

Ces articles, exposés, lorsqu'ils évoquent mon passé, n'ont que ce but. Non pas me lamenter sur mon « pauvre sort ». Il y a des gens qui subissent des sorts mille fois plus pénibles que le mien. Qui sont à la rue, qui meurent de faim, qui sont torturés, dans des pays en guerre, etc. Il y a toujours pire que soi. Ce n'est pas pour autant que je dois taire ce que j'ai vécu. Un simple témoignage de ce qu'a été mon existence. De ce qu'ont été mes sentiments, mes cauchemars, de ce qu'ont été mes blessures. Ni plus, ni moins.

 

Et si je suis toujours fragile par certaines parcelles de ma personnalité, je suis aussi fort par d'autres. Sinon, il y a longtemps que j'aurai baissé les bras. Il y a longtemps que je me serai abandonné à la facilité du désespoir, des excès transformant un homme ou une femme en loques humaines. Il y a longtemps que je serai devenu fou, ou que je serai mort. Mais non, j'ai poursuivi, malgré tout, ma route ; tant bien que mal. En me servant de mes capacités intellectuelles, de mes savoirs, de mes rêves, des buts que je désirais atteindre – en vain parfois. En croisant la route de personnes exceptionnelles, qui, du simple fait de leur existence, de la lumière que j'ai perçu en eux – alors qu'eux-mêmes se sentaient « ordinaires » - m'ont donné la force de continuer envers et contre tout. M'ont montré que je j'avais le droit d'avoir confiance en moi ; que je n'étais pas un moins que rien, comme longtemps on a voulu me le persuader. C'est tout cela, et une multitude d'autres choses que j'écris, lorsque je parle de moi.

 

D'autant, pour ceux et celles qui n'en sont pas informés parce qu'ils ne me connaissent que depuis peu, que quand je suis triste, que j'ai des états-d'âme, des événements qui me hantent, actuellement encore, cela ne dure jamais bien longtemps. Deux, trois jours, tout au plus, exceptionnellement plus. Ou alors, c'est qu'il s'est déroulé un fait particulièrement grave. Sinon, j'ai cette capacité à endurer, forgée au fil des épreuves de jadis, qui me permet de rebondir en toutes circonstances. Généralement, je relate ce que je ressens par écrit. Éventuellement, je le partage ici ou ailleurs. Les personnes qui me sont chères, ici ou ailleurs encore une fois, me montrent leur soutien, leur amitié, leur présence. Ils me conseillent – et je les suis ou pas en fonction de ce qui me semble adaptable à mon cas ou pas -, sans me forcer la main. Car, je suis libre de mes décisions et de mes jugements. Ceux et celles qui ont essayé de m'influencer s'en sont toujours mordu les doigts. Et je ne suis pas le suiveur d'un quelconque gourou et de ses enseignements, s'ils ne me paraissent pas adéquats.

 

Pour exemple, je rappellerai le nombre considérable de « fervents croyants » de toutes confessions qui ont essayé de me faire adhérer à leurs idées, après que j'ai publié un article décrivant ma philosophie vis-à-vis de la Religion. Chaque fois, les échanges avec ces « fous de Dieu » ont été virulents, nos désaccords profonds. Mais aucun d'eux ne m'a jamais fait plier à sa vision du monde, et de la place de l'Homme au sein de celui-ci. Je me forge mes propres réflexions à force de lectures, de recherches, de dialogues, d'introspections, de raisonnements, d'appels à mon intelligence ou à mes connaissances. Je suis sans arrêt en quête de nouveaux savoirs afin d'alimenter ce chemin. Je n'ai aucun a-priori ; mais je ne prends pas tout pour argent comptant. Seule ma propre opinion, au final, compte. Et ceux et celles qui ont cru qu'ils étaient susceptibles de m’entraîner dans leurs délires d'illuminés ont rapidement vu qu'ils n'y réussiraient pas. Et là, le masque tombait. Leur vrai visage, plein de haine, d'intolérance, de suffisance, de désir de soumettre l'autre à « leur Vérité » s'est révélé.

 

Donc, j'espère que ce que je viens de souligner est clair. Ce n'est pas parce que j'écris sur mon passé éprouvant que je suis malheureux, triste, que je suis une âme perdue ou égarée. Ce n'est pas parce que j'écris sur des périodes pénibles de mon existence que je ne suis pas maître de mes émotions, que je ne suis pas équilibré, heureux d'être la personne que je suis, fier du parcours que j'ai suivi. Que je n'ai pas trouvé une certaine forme de bonheur – car, là aussi, la vision du bonheur est différente en fonction de chaque individu. Et que je ne suis pas apte à poursuivre ce chemin de vie qui est le mien ; fait de rencontres, d'amitiés, de joies et de souffrances, de bonheurs et de malheurs, de victoires et de défaites, etc. Comme n'importe lequel d'entre nous...

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