Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
10 novembre 2016

Ce que j'ai à dire :

X1Je constate qu'une fois de plus, un de mes textes - « USA : le retour « choc » de la Droite conservatrice » pour ceux et celles qui l'auraient zappé – a suscité débat et polémique. De fait, si je n'ai pas à me justifier de mes opinions en matière de politique française ou internationale, je souhaiterai néanmoins apporter un certain nombre de précisions :

 

Il me semble – mais je me trompe peut-être – qu'Internet, ainsi que son extension que sont les réseaux sociaux, sont des espaces de liberté. Les derniers, d'une certaine manière. Même s'il ne faut pas se leurrer : tout ce qui est écrit, diffusé, partagé, commenté, etc. y est observé, décrypté, plus ou moins censuré, ou orienté. Comme n'importe quel autre média, la publicité, la concurrence, le pouvoir de l'argent, les gangrènent. On y côtoie, comme partout ailleurs, le pire comme le meilleur, le sublime comme le cauchemardesque, le vrai comme le faux, l'espoir comme la peur.. Parce que, comme n'importe quel moyen de transmission et de communication, il est à l'image des hommes et des femmes qui l'utilisent.

 

Je ne renie pas les mots que j'ai employé dans mon texte concernant l'élection de Donald Trump. J'ai mon opinion, je l'exprime, je la partage, je la diffuse. Ceux et celles qui me suivent plus ou moins régulièrement, son libres de lire mes articles – que ce soit sur ce thème, sur n'importe quel autre sur lequel je me penche – ou pas… S'il ne sont pas d'accord avec mes propos, qu'ils argumentent leurs avis au sein de leurs propres textes. Ainsi, ils pourront faire entendre leur voix ici et ailleurs ; et ainsi, échanger sur ce qui leur paraît « juste », « normal », « important ». Et dispenser leur propre « vérité », leurs « valeurs », j'en passe.

 

Il est facile et simple de critiquer. Il est beaucoup plus difficile de mettre à nu ce que l'on pense, ce que l'on ressent, ce que l'on croit – ou pas - ; de décrire ses convictions, sa philosophie, ce à quoi on adhère… ou pas. Chaque opinion, quel que soit le sujet, est respectable, et est à respecter ; même – et surtout – lorsqu'on est pas en accord avec elle. Car nous sommes tous différents. Culturellement, idéologiquement, religieusement, socialement, territorialement, nous sommes tous distincts. Cependant, paradoxalement, les mêmes émotions, les mêmes sentiments, les mêmes peurs, les mêmes espoirs, nous animent. Nous avons tous nos qualités et nos défauts, nos forces et nos faiblesses, nos personnalités et nos caractères, nos compatibilités ou nos paradoxes… C'est un fait.

 

Imaginer que nous sommes tous coulés dans le même moule, et que c'est là le but à atteindre ; que notre modèle de société et de civilisation est destiné à nous rendre tous semblables, est un leurre. Je dirai même que c'est un crime. Et pourtant, à chaque fois que je lis des commentaires teintés de colère, d'incompréhension, de mots orduriers, de menaces, à l'encontre de ce que j'échange sur mon « mur » ou dans les groupes auxquels je contribue, c'est immédiatement le premier discernement qui me vient à l'esprit. Comme si ne pas être en accord avec les autres – avec la majorité – était un délit aux yeux de certains et certaines. Comme si toute opinion contraire à la leur devait être muselée, interdite, réprouvée, jugée et condamnée.

 

Désolé de vous décevoir – en tout cas, pour les gens qui ne me connaissent pas depuis assez longtemps pour être au courant des multiples aspects de la personne que je suis -, mais je ne me suis jamais plié à ce genre de totalitarisme doctrinaire. Aujourd'hui encore, je ne m'y plie pas. Et je ne m'y plierai en aucune circonstances. Dussé-je, un jour, y laisser ma vie. La liberté est le bien le plus précieux que chaque homme est censé avoir. Dans beaucoup de pays à travers le monde, les hommes et les femmes en sont privés. Dans d'autres, ils combattent au péril de leur existence pour l'acquérir. En France, ainsi que dans la majorité des pays occidentaux, nous en sommes à peu près pourvus. Je ne renoncerai pas à celle-ci sous prétexte que des individus qui ne sont pas en accord avec ce que j'écris dans mes textes, s'insurgent.

 

Par ailleurs – et là, je parle directement à ces personnes qui fustigent mes propos -, je suis bien obligé de me répéter. Or, c'est un point vital à souligner. Chacun de mes articles, lorsqu'il concerne l'Actualité, ma philosophie personnelle, ma vision du monde, de l'Homme, de son Avenir à court, moyen, ou long terme, etc. ne dévoile qu'un fragment de mon mode de pensée global. Réduire ce qu'est ma réflexion à un seul texte diffusé à un instant T, dans des circonstances données, en fonction d'informations en constant mouvement, est infiniment limité. Cela prouve que celui ou celle qui a parcouru les lignes que j'ai rédigées se contente du « minimum », qu'il choisit la facilité, afin de déterminer ce que souhaite détailler son interlocuteur. Evidemment, comment pourraient-ils supposer que derrière cette fraction de quelques pages élaborées sur WORD, se cachent presque 600 feuillets d'articles ? Chacun de ces articles se concentrant sur tel ou tel aspect des considérations de son auteur.

 

C'est impossible, cela va de soi. Néanmoins, avant de charger comme un taureau en furie sur les propos de tel ou tel article, il serait plus judicieux de se renseigner. Car, comme dans tout domaine, l'information, la connaissance, la curiosité, sont les moteurs d'un échange constructif et réfléchi. Malheureusement, et nous venons encore de le constater, ainsi que le symbolise l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, c'est la simplification à outrance, la pauvreté intellectuelle, l'aridité en matière de savoirs et de jugements, qui l'emportent. Il est vrai que c'est tellement plus efficace pour les puissants et les possédants, de laisser les masses populaires dans l'ignorance, afin de mieux les contrôler.

 

De ce point de vue là, la globalisation, le pouvoir de l'argent, la glorification de la pensée unique, l'inculture, la négation et le rejet de la différence, sont des vecteurs auxquels nous sommes tous plus ou moins soumis. Le tout est de savoir jusqu’où chacun de nous désire s'y soumettre.

 

Et en ce qui me concerne, si j'utilise les canaux qui en sont les propagateurs, c'est justement afin d'émettre ma propre opinion. Enrichi d'une multitude de courants de pensée, de lectures, d'informations, de connaissances, de réflexion, je me forge mes propres appréciations. Je ne prends pas tout ce que l'on me dit pour véridique. Je réfléchis, je me renseigne. Et, finalement, après des cheminements, en sort des déductions, des valeurs, des thèses, qui sont propres à la personne que je suis. Je ne me laisse dicter celles-ci par quiconque.

 

Tel est ce qui en a résulté vis-à-vis de Donald Trump et de son élection à la tète de la première puissance mondiale. Ceux et celles qui ne sont pas d'accord avec mes observations ne m'impressionnent pas ; ils ne m'intimident pas non plus. D'autant qu'à titre personnel, ce n'est pas parce que je ne suis pas en phase avec eux sur ce thème, que cela m’empêche de les apprécier pour ce qui nous lie les uns aux autres. Ce n'est pas parce que nous avons un point divergent que l'ensemble est à renier ou à fuir. Et là aussi, encore une fois malheureusement, c'est l'attitude que je constate assez souvent, de la part de ces personnes. Aussitôt qu'il y a un sujet sur lequel nous ne sommes pas en concordance, tout le reste ne compte plus ; n'existe plus. La consternation, la colère, la réprobation, momentanées, l'emportent sur l'attachement, sur l'amitié, sur l'affection, sur les échanges, que nous avons construit au fur et à mesure du temps. C'est affligeant.

 

La dictature de la pensée unique une fois de plus à l’œuvre. Ce qui m'amène d'ailleurs à songer que c'est très révélateur de ce qui nous attend éventuellement dans un avenir plus ou moins proche. Là aussi, comme pour Donald Trump, j'espère de toutes mes forces me tromper. Mais je crains d'avoir raison. Car, avec l'arrivée de cet homme au pouvoir, c'est une pièce supplémentaire du gigantesque puzzle qui compose l'Histoire contemporaine de l'Humanité, qui se met en place. Cet ultime sursaut où l'argent-roi est glorifié ; où la rentabilité à tout prix est honorée ; où les profits générés par les entreprises – et en premier lieu ceux des multinationales – sont plus importants que « l'humain ». Ce dernier tant considéré comme un produit temporaire, jetable et remplaçable à l'envi. Ce dernier étant vu comme un consommateur dont l'unique destinée est de dépenser le maigre salaire qu'on aura bien voulu lui donner en biens obsolètes immédiatement après avoir été achetés.

 

Avec ce concept qui se met progressivement en place, et qui ne nous épargne pas en France également – ce que nous voyons de l'évolution de notre propre société nous le prouve tous les jours – appartient à l'avenir vers lequel nous poussent nos politiques, nos puissances économiques, boursières, etc. Ce n'est pas spécifique aux États-Unis ; et, en l’occurrence à ce qu'incarne Donald Trump. Marine LePen ou Nicolas Sarkozy, pour ne citer que les plus emblématiques, nous conduisent sur ce même chemin. C'est mon opinion, une fois de plus. Je le déclare publiquement. Et si ce n'est pas l'opinion de ceux et celles qui lisent ces mots, je respecte le fait qu'ils aient la leur. Qu'ils respectent donc la mienne, et rédigent des articles pour mettre en avant leurs idées, comme je l'ai préconisé plus haut.

 

En tant que tel, je souhaite le préciser, l'argent n'est pas une monstruosité. Le capitalisme est le moins pire des systèmes que la Civilisation ait suivi. Néanmoins, comme n'importe quel système, il a ses forces et ses faiblesses, ses grandeurs et ses failles. Tel que je le discerne, l'argent n'est qu'un moyen, pas une fin en soi. Ce n'est pas lui qui fait le bonheur ou le malheur des hommes. C'est la façon dont on l'emploie.

 

Or, à ce que je constate – et là, je reviens à la pensée unique et aux dérives qu'elle entraîne -, je crains qu'en poursuivant dans cette voie, l'Humanité aille droit dans le mur. Pour preuve, Donald Trump désire se retirer de traité de Paris à propos du climat. Il désire ainsi relancer l'exploitation de gaz de schiste, de centrales à charbon, de pétrole au Canada – au détriment de l'environnement – afin de relancer l'économie américaine. C'est pire qu'une faute, c'est criminel. Pour conserver sa puissance économique quelques années, ou quelques dizaines d'années supplémentaires, il veut hypothéquer l'horizon déjà bien sombre des générations futures. L'immédiat au détriment du long terme.

 

D'autre part, en préférant privilégier le rendement financier que ce genre d'idéologie valorise, un jour, fatalement, inévitablement, l'homme sera amené à être considéré en fonction du bénéfice qu'il représente. Celui-ci a-t-il de la valeur en tant que sujet ? A-t-il une place utile dans l'outil de production et de consommation ? Si oui, sa vie nous est précieuse et nous ferons tout pour la conserver ; jusqu'au jour où ce ne sera plus le cas. Si non, au mieux, il ira rejoindre les milliards de démunis qui pullulent. Au pire, il devra être éliminé. Il se retrouvera par les centaines de millions – ou davantage – de personnes sans travail, sans ressources, n'ayant aucune protection sociale, de sanitaire, alimentaire, ou autre ; puisqu'inutile. Quand on y pense, il y a de quoi avoir peur.

 

Cependant, c'est vers cette forme de société que nous progressons. Par petites touches, brique après brique, l'ensemble se dessine lentement – mais irrémédiablement – sous nos yeux. Uniquement parce que l'économique est plus « nécessaire » que l'humain. Est-ce ce genre de civilisation que vous désirez ? Cette pensée unique qui vous conduit à croire que c'est la seule voie possible ? Où seuls quelques dizaines de millions – un peu plus – de privilégiés parce qu'étant des « possédants », parce qu'ayant assez de ressources financières pour se payer le luxe de vivre en bonne santé, confortablement, ayant la possibilité de s'alimenter convenablement, ont des « droits ». Une société où ceux-ci sont tous beaux, jeunes, se ressemblant physiquement et moralement. Et où l'immense majorité du reste de la population est vue comme « encombrante », « inutile », « nuisible ». C'est ce modèle-là auquel nous sommes condamnés ? Je ne sais pas vous, mais moi, je ne m'y résout pas !!!

 

Alors, si par mes mots, si par mes articles, si par mes pamphlets, je peux faire réfléchir un tant soi peu ceux et celles qui me lisent, au moins aurai-je accompli quelque chose. Oh, bien-sûr, je suis conscient que ce n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan de la misère humaine. Un grain de sable, rien de plus, rien de moins. Je ne me considère pas, non plus, comme celui qui détient toutes les réponses, qui a la « Vérité » absolue, inaliénable ; au contraire des docteurs de la foi de tous poils qui brandissent leur Bible, leur Torah, ou leur Coran en s'écriant qu'il n'y a que dans les Enseignements Divins que se dissimule la solution à tous nos maux. Je ne suis qu'un homme comme un autre. Ni plus, ni moins. J'use de mon intelligence, de ma raison, de mes connaissances, de ma spiritualité personnelle, de mes valeurs, aussi minimes soient-elles, pour éveiller les consciences.

 

Simplement, modestement, respectueusement, en corrigeant mes erreurs lorsque j'en commets. En gardant toujours à l'esprit que la diversité, que la différence – même lorsqu'on a tort ou que l'on se trompe -, est l'une des plus grandes richesses de l'être humain. En gardant en mémoire que l'homme est capable du meilleur comme du pire, comme il l'a maintes fois prouvé au cours des 6000 ans de Civilisation qui l'ont amené jusqu’à notre époque. Tout en répétant à l'envi que je ne juge personne, que je ne condamne personne. J'observe, et je dis ce que je vois en fonction de qui je suis. A partir de ses imperfections, de ses paradoxes, de ses expériences, de ses rencontres, de ses dialogues, de ses ressentis, etc. Et mon exposé intitulé « USA : le retour « choc » de la Droite conservatrice », en fait partie. Tout simplement...

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 547
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité