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Mes Univers
16 novembre 2016

Un épisode mémorable

X1Une fois encore, hier, j'ai été la cible d'une personne qui n'accepte pas le fait que l'on ne soit pas d'accord avec elle. Celle-ci, pour une fois, ne s'est pas manifesté sur Facebook. Ses commentaires vindicatifs à mon égard ont été publiés sur un site consacré aux écrivains amateurs qui souhaitent y diffuser leurs textes, afin de les partager avec d'autres. Il a pour nom « Welovewords ».

 

C'est la première fois que je suis condamné pour ce que j'écris sur ce site. J'y suis inscrit depuis deux ou trois ans peut-être. Et jusqu'alors, je n'avais jamais été l'objet de tels ressentiments de la part de l'un de ses participants.

 

En fait, tout a débuté la semaine dernière, lorsque j'y ai joint mes deux principaux articles concernant l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis : « USA : le retour choc » de la Droite conservatrice » et « Ce que j'ai à dire ». Ils ont d'ailleurs suscité un certain nombre de commentaires sur ce réseau social. Cependant, ces derniers n'ont jamais provoqué autant de colère et de la haine envers son auteur que je suis.

 

Par contre, cette personne sur Welovewords a immédiatement pris la mouche. Nos points de vue sur la situation aux États-Unis, à la suite de l'élection de Donald Trump, étaient diamétralement opposés. Personnellement, je suis inquiet quant aux conséquences de l'arrivée à la Maison Blanche d'un homme tel que lui. Non pas du fait de son inexpérience en matière de politique, ou du fait que ce soit un homme d'affaires, un milliardaire, et un show-man. Ce n'est pas rédhibitoire. Ronald Reagan, lui-même, a longtemps été acteur dans des films de seconde zone au cours des années cinquante, avant de se lancer dans la politique. Il a été gouverneur républicain de Californie, avant d'accéder au poste suprême. Et même si je suis davantage démocrate que républicain en ce qui concerne la politique aux États-Unis, j'estime que ses mandats n'ont pas eu que de mauvais cotés.

 

Certes, c'étaient les années quatre-vingt, l'époque de l'argent-roi, du creusement abyssal des inégalités social, de la puissance monstrueuse de Wall-Street, des Goldens-Boys, des traders, etc. Mais c'est aussi l’essoufflement de la course aux armements, de l'échec soviétique en Afghanistan, de la Chute du Mur de Berlin.

 

Bref, Ce sont les idées de l'homme Donald Trump qui ont de quoi donner des sueurs dans le dos. Il représente l'Amérique dans ce qu'elle a de plus intolérante, de plus misogyne, de plus rétrograde, de plus violente. Il est le symbole d'un pays en proie aux divisions, aux peurs, au repli sur soi. Une Amérique aux idées teintées de conservatisme outrancier, de rigorisme religieux, de volonté d'imposer sa vision du monde aux autres ; où la loi des armes prime – comme au temps du Far-Ouest -, avec les conséquences désastreuses auxquelles on assiste régulièrement à l'issue de massacres tels que Colombine. Ou l'individualisme – au détriment des autres, quitte à leur marcher dessus – règne en maître. Ou la glorification de la pensée unique, du politiquement correct, du diktat de la mode et des apparences est plus important que la diversité, que la différence source de richesse. Ou ses habitants se considèrent comme les élus de Dieu devant dominer les autres peuples, en faisant fi de la pollution que leur mode de vie engendre ; en faisant fi des répercussions de leurs actes afin de conserver coûte que coûte, et le plus longtemps possible un confort de vie dont ils sont les seuls à profiter.

 

Ce n'est pas cette Amérique-là que j'aime et que j'admire. C'est celle qui permet à un président noir d'accéder pour la première fois aux plus hautes fonctions de son pays. C'est celle qui promeut la liberté, la possibilité d'accomplir ses rêves. C'est l'Amérique ouverte, généreuse, venant en aide aux pays soumis à la dictature. C'est l'Amérique de Martin Luther King, de Roosevelt, de Kennedy, de Lincoln.

 

Mais, ce n'est pas celle de Donald Trump qui désire fermer ses frontières aux musulmans, qui est pour l'interdiction de l'avortement ou du mariage pour tous. Ce n'est pas celle qui désire ériger un mur entre les États-Unis et le Mexique en rejetant trois millions d'immigrés hors du pays. Ce n'est pas celle de l'homophobie ou du retour aux valeurs morales de l'Amérique profonde qui ne regarde que son nombril.

 

Or, c'est cette Amérique-là que cautionne cette personne qui m'a prise à parti ailleurs qu'ici. « Laissons-le faire », m'a t'elle asséné à plusieurs reprises. « C'est un chef d'entreprise ; il a peut-être des solutions viables », a-t-elle insisté. Il faut souligner que cette personne, d'après ce qu'elle m'a expliqué, est cadre supérieure dans une multinationale. Dès nos premiers échanges, son argument 'massue » a été de me souligner que la bourse allait bien, et que, puisque les américains avaient voté pour lui, c'est la démocratie qui devait avoir le dernier mot.

 

Dans un sens, ce n'est d'ailleurs pas tout à fait faux. Lorsque le peuple choisit son représentant, il n'y a qu'à s'incliner. Mais le peuple est susceptible de faire des erreurs ou des fautes. Hitler a été élu démocratiquement. On connaît la suite. Heureusement, Trump n'est pas Hitler. Et puis, en outre, déjà, Trump recule sur la majorité des propositions qui lui ont permis d’être élu, et sur lesquelles l'Amérique profonde comptait pour changer les choses. La Protection sociale pour les plus pauvres, les musulmans, etc. Il est évident qu'il va se rendre compte de la complexité des choix qui se présentent à lui. Autant en politique intérieure qu'en politique extérieure. Et en bon communiquant qu'il est, Donald Trump va se ranger aux voies des lobbies qui pèsent de tout leur poids pour influencer sa politique. Il va découvrir que diriger une nation comme les États-Unis n'est pas diriger une entreprise. La vie de plus de 300 millions d'américains ne se gère pas en fonction de la rentabilité qu'ils suscitent… ou pas.

 

Le même problème se pose aussi vis-à-vis des hommes politiques français. La course à l’Élysée qui a débuté récemment – et dont les Primaires à Droite en sont le reflet – montre la fracture monumentale qui existe désormais entre les besoins et les exigences du peuple à-propos de leurs politiques, et la réalité à laquelle ceux-ci ne sont pas confrontés. Et ne le seront jamais, puisqu'ils sortent tous du même cénacle de professionnels de la politique. Cette élite sortie de polytechnique, de l'ENA, etc. qui sont engoncés dans leurs certitudes, dans leurs idéaux n'ayant plus aucun rapport avec ce qu'est la France ou le Monde d'aujourd'hui. Et qui proclament pourtant partout à leurs partisans ou à leurs adversaires que les solutions qu'ils proposent sont les plus à-même de redresser notre nation.

 

Enfin, il ne faut pas négliger que, comme aux États-Unis, les leaders de nos partis politiques, de l'Extrème-Droite à la Gauche, n'ont aucun souci pour finir leurs fin de mois. Ils ont tous des revenus de millionnaires, qui les mettent à l'abri du besoin ; tout comme Donald Trump qui est milliardaire. La seule décision honorable qu'on puisse d'ailleurs lui attribuer, est d'avoir renoncé à son salaire de Président, de 400 000 dollars par an. Il n'en n'a pas besoin. A ma connaissance, aucun de nos leaders politiques n'a, jusqu’à ce jour, effectué la même démarche. Au contraire, ils n'hésitent pas à piocher allégrement dans les caisses de leur parti, ou des fonds publics, afin de mener un train de vie outrancier.

 

Ce n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan des dettes de notre pays, qui dépasse les mille milliards d'euros. Cependant, cette façon de procéder est symptomatique de nos gouvernants. Elle irrite particulièrement les français ; avec juste raison. Et elle élargit la fracture entre les uns et les autres.

 

Tout cela pour expliquer que cette personne qui m'a pris à parti était favorable à Donald Trump, et moi non. Je le répète, ne pas être d'accord n'est pas un souci en soi. Nous sommes différents, et nous n'avons pas les mêmes regards sur notre société, sur notre modèle de civilisation, sur ses conséquences à courte, moyenne, ou longue échéance. C'est de la différence que vient la richesse et l’intérêt des échanges. Du moment que ceux-ci se font dans le respect et dans le désir d’être constructifs. Car, une des valeurs fondamentales est d'accepter que l'autre pense autrement. En fonction de son parcours, de son expérience, de son milieu socio-professionnel, culturel, philosophique, économique, territorial, etc. Mais, aussi, il est vital de ne pas s'acharner, à coups de commentaires répétés, venimeux, intransigeants, de vouloir imposer sa propre opinion.

 

Que ce soir sur Facebook ou sur ce genre de site littéraire, il est extrêmement rare que je publie des commentaires personnels. Déjà, parce que si je devais commenter tout ce que je vois, je passerai plus de temps à cette opération qu'à rédiger mes propres articles ; ou à poursuivre la rédaction de mon ouvrage sur les origines du Nazisme ; je l'ai déjà mentionné à plusieurs reprises par le passé. D'autre part, j'ai trop de contact – et donc, de textes, d'images, etc. qui y sont associés – des milliers en fait. Je suis donc contraint de faire des choix. Et déjà, rien que cela me prends énormément de temps et d'énergie chaque jour. Cependant, en ce qui concerne cette personne, j'ai été forcé, par la répétition outrancière de ses critiques, d'intervenir. Du fait qu'elle s'est cru autorisée de me juger et de me condamner pour un texte parmi de nombreux autres, je ne pouvais me taire.

 

Vous qui me lisez depuis des semaines, des mois, des années parfois, vous le savez. Un seul de mes articles ne représente pas la totalité de ma pensée sur un sujet donné. Je suis écrivain professionnel. J'ai déjà publié en librairie. Je publie régulièrement des articles ici, sur mon blog, sur d'autres, au sein de revues de temps en temps. Je suis suivi en France et à l’étranger, du simple ouvrier au diplomate – oui, à l'étranger, plusieurs issus de pays différents me lisent. De fait, aussi modeste et si humble que ma contribution soit, je pense que mes propos ne sont pas dénués de sens ou de pertinence. Evidemment, je ne suis pas un expert dans tous les domaines que j'aborde. Je demeure néanmoins en permanence informé par le maximum de canaux possibles des soubresauts de l'actualité, de la politique, de la science, de l'Histoire, de la médecine, j'en passe.

 

De fait, mon avis, mon opinion, mes analyses, ont autant de valeurs que ceux de n'importe qui. Je n'ai pas à les renier ou à les modifier parce qu'ils ne vont pas dans le sens de la majorité ou du « politiquement correct ». Je suis libre de les expliquer, de les détailler, de les argumenter. Et nul n'a le droit de s'arroger le principe selon lequel ses avis, ses opinions, ses analyses, sont plus adéquats ou objectifs que les miens.

 

Surtout lorsque ceux-ci viennent polluer un texte qui, à l'origine, n'avait rien à voir avec Trump. Car ces derniers suivaient mon exposé d'hier sur l'Egypte, mes recherches sur ce thème à la Bibliothèque Nationale, mon voyage dans cette contrée en 2011, et mon attrait pour les figurines évoquant l'époque des pharaons. Ils soulignaient que la pauvreté gangrenait ce pays – qui ne le sait pas, quand on s'y trouve ? -, et qu'au lieu d'explorer temples, tombes, et pyramides, on ferait mieux de s'occuper des miséreux qui s'y entassent. J'ai beau eu tenté d'expliquer que mon voyage s’intéressait au passé lointain de l'Egypte – ce qui ne m 'a pas empêché d'en apercevoir la réalité d'aujourd'hui -, que le tourisme était manne financière et pourvoyeuse d'emplois là-bas, le fiel de cette personne n'a pas cessé. Au contraire, il n'a fait que croître au fur et à mesure qu'elle s'est aperçu que je ne plierai pas devant ses commentaires et ses propos à mon égard.

 

Aujourd'hui, heureusement, ses relances perpétuelles se sont largement calmées ; bien qu'elle continue à me lancer quelques piques ; auxquels je ne réponds plus. Ce n'est pas la peine de répondre à ce genre d'individu. C'est entrer dans son jeu, c'est alimenter ses outrances et son venin. Je suis serein, en accord avec moi-même et avec les autres. Et c'est ce qui m'importe. Cette personne n'en vaut pas la peine. Elle est pathétique et affligeante. Elle est imbue d'elle-même parce qu'elle a reçu l'insigne honneur d'être considérée par les administrateurs de ce site, comme la « lectrice la plus réactive participant à celui-ci ». Vraiment admirable, n'est-ce-pas ? J'en suis impressionné, lol. Cependant, elle n'a jamais publié de livre, elle n'a qu'une reconnaissance limitée, y compris au sein de WeloveWords. Enfin, il semble que je sois la troisième victime de sa vindicte et de ses commentaires excessifs.

 

Je gage donc qu'elle finira par se mettre beaucoup de gens à dos, alors qu'elle souhaite certainement se montrer sous son meilleur jour en lisant et donnant son avis sur chaque texte de ce site qu'elle explore. Je gage aussi qu'elle courra – comme de coutume désormais - ventre à terre pour « l'honorer » de ses remarques sur WeloveWords. Je vous tiendrai informé si vous le souhaitez. Peu m'importe, cela me laisse indifférent, mais c'est triste. Je la plaint de tout mon cœur. Car pour en arriver à de telles extrémités pour se sentir exister aux yeux des autres, c'est que le reste de son existence – outre son travail – doit être bien vide.

 

Personnellement, je préfère mille fois m'adonner aux myriades de passions, de centres d’intérêt, d'expériences humaines, intellectuelles, spirituelles, etc. qui m'animent. Je préfère mille fois croiser les personnes que je côtoie ici et ailleurs. Je préfère échanger constructivement, dialoguer, partager, et permettre à la personne que je suis, dans toute sa spécificité et sa complexité d'évoluer. Tout en sachant que je ne suis pas parfait, que je peux me tromper, que je dois me remettre en question en permanence, que je suis rempli de paradoxes, de bonheurs et de malheurs, de joies et de peines, de forces et de faiblesses. Plutôt que de ressembler à celle que je viens de décrire tout le long de cet exposé...

 

PS : si vous désirez y aller voir par vous-même, voici l'adresse : http://welovewords.com/ cherchez « Dominique Capo », en ce qui me concerne ; et « Laeticia » pour ma contradicteur...

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