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Mes Univers
12 janvier 2017

La Chute de l'Empire Occidental :

X1Aujourd’hui, avec ce texte, je vais essayer de répondre à deux ou trois questions qu’un de mes nombreux contacts – que j’apprécie en tant qu’ami – se pose. Je vais tenter d’apporter mes humbles lumières sur des sujets parmi les plus brûlants de l’actualité récente. Ce texte vient d’ailleurs en complément des articles que j’ai rédigé en Novembre dernier, et concernant l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis ; et, dans la foulée, à propos des Primaires de la Droite et du Centre en France, en vue de nos prochaines échéances électorales – thème que j’avais également abordé au sein d’un exposé, à la même époque.

 

Ce qui m’a décidé à rédiger ce texte aujourd’hui, c’est cet ami qui s’interrogeait à la suite d’un texte publié sur Facebook par une connaissance commune. Cette dernière appartenait à mon cercle amical sur ce réseau social jusqu’à il y a quelques mois. J’aurai beaucoup apprécié de la rencontrer, de devenir ami au sein de la Réalité en partageant des dialogues concrets, des échanges autour d’un verre ou d’un bon repas. Elle ne l’a pas voulu, parce que muette et sourde, elle ne sort jamais de son domicile. Elle a peur du regard des autres sur son handicap. Ce que je peux comprendre, puisque je suis moi-même handicapé – hémiplégie partielle du coté droit de mon corps. J’ai également des cicatrices dues à des opérations de chirurgie esthétique plus ou moins réussies ayant partiellement effacé la tâche de vin du coté gauche de mon visage . En conséquences, j’ai moi-même beaucoup souffert de discrimination, de violences psychologiques – et parfois physiques -, de harcèlements moraux, de rejets affectifs, amicaux, ou sentimentaux. Donc, je peux comprendre sa réaction. Néanmoins, avec le temps, les épreuves, ma trajectoire de vie personnelle centrée sur l’écrit, le savoir, la curiosité intellectuelle, etc., j’ai réalisé qu’il y avait d’autres moyens pour s’accomplir. Et, aussi, qu’il y avait d’autres moyens pour que des gens qui ne vous auraient pas adressé la parole dans la rue, qui ne m’auraient vu qu’au travers de mon handicap, aient du respect, de l’amitié, de l’affection, pour la personne que je suis. Et ce, grâce aux compétences spécifiques qui sont les miennes que je diffuse au travers des textes, des exposés, des poèmes, des nouvelles, etc. que je partage ici ou ailleurs.

 

J’ai fait de ma faiblesse une force. J’ai utilisé tout le potentiel intellectuel qui était le mien, pour dépasser et surpasser ce que d’aucuns, autrefois, auraient méprisé, repoussé, humilié, parce que je suis différent. J’ai compris que ce qui a trait aux capacités physiques de l’homme – ou de la femme -, que ce qui est en rapport avec les avantages esthétiques de ceux-ci et de celles-ci, ne sont qu’éphémères. Que la gloire, que les avantages, entre autres, que l’on peut en tirer, ne sont qu’éphémères. Et que c’est lorsqu’ils s’amenuisent ou disparaissent que l’ont discerne la véritable valeur de ces personnes. Ce qu’elles ont dans l’âme et dans le cœur. C’est lorsque tous ces attributs se sont évanoui que l’on découvre quelles sont les choses qui les émeuvent, qui les touchent, quel regard ils – ou elles – ont sur le monde, sur la société à laquelle ils – ou elles – appartiennent, leurs priorités, leurs véritables liens qu’ils désirent établir avec leurs semblables, etc.

 

Que vient faire ce genre de pensées dans une réflexion sur l’élection de Donald Trump ou les Primaires de la Gauche, me direz-vous ? Et pourtant, il y en a un !!! Ce monde dans lequel nous sommes, est issu de l’héritage que nous ont légué nos prédécesseurs. Un monde où l’apparence compte plus que le raisonnement ou l’intelligence. Un monde où on glorifie le matériel à l’intellectuel ; le sport à ce que notre esprit peut engendrer, modeler, répandre, offrir. Un monde où l’argent est roi, et où celui-ci est la seule référence qui vaille en matière de statut social, de réussite personnelle ou collective. Cet argent qui permet certains et certaines de se hisser sur le devant de la scène, de briller, de capter l’attention et le respect. Parce que cet argent, également, si on n’est pas dans les normes « physiquement » autorise à corriger nos défauts, et à être envié, adulé, presque divinisé. Il n’y à qu’a regarder un peu la télévision – ou internet -, et constater combien de personnes qui n’ont rien à dire, qui n’ont aucun talent, qui n’ont que leur plastique pour étinceler, suscitent honneurs et admiration.

 

Ils sont les purs produits de la société de consommation à outrance dont nous sommes tous les légataires. Nul n’y échappe, qu’il le veuille ou non. Notre civilisation déclinante est le résultat de cette façon de se comporter avec autrui ou avec soi-même. Donald Trump en est l’exemple type. Les Politiques français se préoccupent davantage des sondages d’opinion, de l’image qu’ils ont auprès du « bon peuple » grâce au médias, que des réformes utiles et nécessaires pour sortir notre pays de l’impasse. Du haut de leur piédestaux, que ce soient Trump, Fillion, Valls, et consort, ils sont issus d’une élite qui n’ont pas de soucis d’argent ; généralement, à une ou deux exception près, ils sont tous fortunés. Ils se déplacent en voitures avec chauffeur ; ont des domestiques, des conseillers, qui se chargent de leur quotidien. Ils vont serrer quelques mains, accueillent les « gens d’en bas » au cours de meetings afin de récupérer leur voies lorsqu’ils en ont besoin. Le reste du temps, ils gèrent la France – ou les États-Unis – en se référant à des dossiers que leurs collaborateurs leur ont préparé ; sans savoir s’ils correspondent avec la réalité de ce que vivent les gens du commun.

 

Pire encore, pour s’arrêter un instant sur Donald Trump en particulier : au mois de Novembre dernier, juste avant et juste après l’élection de celui-ci, dans mes articles l’évoquant, j’avais anticipé ce qui est en train d’arriver. Donald Trump est un milliardaire – qui n’a d’ailleurs pas toujours réussi dans les affaires -, et il agit comme tel. Il a accumulé sa fortune grâce aux entreprises qu’il présidait. Sa seule ambition était d’en tirer le maximum de profits. Lorsqu’on a ce genre d’ambition, c’est la seule façon de gagner. Et peu importe quels en sont les dommages collatéraux. Chômage, pauvreté, pollution, suicides liés au stress ou à la pression des employés, salaires de misère ne permettant pas à leurs « petites mains » de se loger ou de se nourrir décemment, n’ont aucune importance. Le tout est de réussir à tout prix, de gagner un maximum d’argent, et ensuite, de briller auprès de ceux que l’on a écrasé, et que l’on désire diriger en aspirant aux plus hautes fonctions de l’État.

 

Les autres, en fait, n’existent que pour être utilisés en tant qu’outils. Ils ne sont là que pour servir de levier aux ambitions personnelles de quelques-uns. Que ce soit en politiques, dans le milieu des affaires ou de la finance, c’est le même principe qui s’applique. Et au passage, ce sont des millions – des milliards – de personnes qui en paient les pots cassés. Mais aux yeux de ceux et celles qui dominent par le pouvoir qu’ils ont acquis de leur statut de privilégié, c’est normal, c’est naturel.

 

Il est bien connu désormais – puisqu’il a été étudié, et qu’il l’est encore – que notre civilisation s’est bâtie à partir de ce modèle. Que ce soit lors de périodes monarchiques, de périodes démocratiques, ce que je viens de décrire a toujours été le moteur qui a autorisé les puissants à dominer les plus faibles. Aujourd’hui encore, on retrouve ce principe dans les fondamentaux de la Religion – et notamment la plus extrémiste qu’est l’Islamisme ou le Christianisme fondamentaliste. De la politique, de l’économie également. Surtout, à partir du moment où ils mêlent influence religieuse et politique, comme cela a longtemps été le cas en Occident ; et comme c’est le cas encore aujourd’hui au Proche et Moyen-Orient.

 

Or, là où l’élection de Donald Trump est particulièrement inquiétante – entre autres choses -, c’est que l’équipe qu’il a composé pour diriger les États-Unis, n’est issue que d’un cénacle tel que celui que je décris depuis le début de ce texte. Et, cela, je l’avais déjà annoncé dès le mois de Novembre. A cette époque, plusieurs interlocuteurs et interlocutrices ont été en profond désaccord avec moi. Ils m’ont dit : « il faut lui laisser sa chance ». Et aujourd’hui, que voyons-nous : ce qui se dessinait, à mes yeux, alors, se met progressivement en place. Une élite de milliardaires désirant gouverner la plus grande puissance du monde comme si celle-ci était l’une de leurs multinationales. Il est bien évident que cette façon de procéder va laisser des millions d’américains sur le bord de la route, et approfondir le fossé qui sépare riches et pauvres ; ceux qui font valoir l’image qu’ils donnent sans se préoccuper véritablement des besoins essentiels de la majorité. Ils vont stigmatiser les minorités en hurlant que tout est de leur faute : le chômage étant, pour eux, liés à l’immigration, alors que sans cette immigration, une partie de l’économie réelle serait en panne. Ils vont repousser les plus pauvres et les plus fragiles dans des ghettos. Ils vont réduire les effectifs des services sociaux dans tous les domaines – police, hôpital, éducation, etc. -, et favoriser, le pensent-ils, les créations d’emploi en allégeant les charges des entreprises – ce qui, dans le principe, n’est pas une mauvaise chose. Mais qui, dans les faits de la Crise actuelle que traverse l’Occident, et la France, ne résout pas le problème.

 

Bref, tout ceci, encore une fois, est une question d’image. Faire des annonces fortes chargées de symboles pour apaiser les esprits. Tenter, vaille que vaille, de préserver ce qui peut l’être, quitte à sacrifier l’avenir de millions de personnes au nom de l’intérêt supérieur de l’État. Alors que ceux et celles qui prennent ce genre de décision ne songent qu’à leurs carrières, ou aux privilèges et subsides qu’ils s’imaginent en droit d’en retirer.

 

Ces personnes ne voient l’avenir qu’à très court terme. Je le répète depuis longtemps – depuis que j’ai commencé à écrire sur l’actualité. Leurs idéologies sont en retard d’un demi-siècle, voire davantage dans certains domaines. Elles prennent comme référence les Trente Glorieuses, le plein emploi, une époque où l’Occident dominait le monde ; où il avait colonisé la planète entière, s’enrichissant au passage en pillant les matières premières des pays qui étaient sous sa coupe. Et en ne restituant que des miettes – et encore – aux locaux. Aujourd’hui, celui-ci se comporte de la mème manière – le néo-colonialisme issu de ces temps, et apparaissant au travers des actions des multinationales dans les pays à bas coup en main d’œuvre, en polluant sans remord, le prouve tous les jours.

 

D’autre part, avec l’extrémisme religieux, ces fléaux sont exacerbés par des modes de pensées rétrogrades dont se pavanent ces mèmes individus. En effet, cet état d’esprit où la compétition, où la course au profit, s’amalgame avec une vision où le possédant est aussi un fervent religieux – quelle que soit sa religion. Et sa doctrine se rattache à sa façon de se comporter avec son prochain. Ainsi, il est avéré que les collaborateurs de Donald Trump, notamment, en plus d’être ultra-conservateurs, ultra-libéraux, sont aussi pétris de Bible et de religiosité. Dans ce domaine, on pourrait aisément les comparer aux djihadistes de Daesh les plus fervents et les plus déterminés. Sauf qu’ils n’utilisent pas les mêmes armes qu’eux pour vaincre leurs adversaires ; ce qui les rend d’autant plus dangereux.

 

Car les islamistes les plus acharnés, malgré toutes les armes et la rage à l’encontre de l’Occident, qu’ils ont, ne peuvent le vaincre. Ils le savent, c’est pour cette raison qu’ils sont aussi haineux envers celui-ci.

 

Mais Trump et consort, eux, ont la force des outils que l’Occident s’est déjà servi pour dominer le monde depuis des décennies, voire des siècles. Tout en revenant à des valeurs désuètes et obsolètes telles que le créationnisme, ou croire en ce que dit la Bible en le prenant au pied de la lettre. Tout en sachant que la Bible telle qu’elle existe aujourd’hui, n’est qu’un mélange de textes choisis par les prélats du Concile de Nicée de 325. Il ne faut en effet pas oublier que ceux-ci ont mis de coté des récits évoquant la vie de Jésus qui n’allaient pas dans le sens de ce qu’ils voulaient. Ils ont effectué des choix en fonction de ce qui serait préférable pour eux afin de dominer le bas peuple. Le Coran, ensuite, s’en a inspiré pour propager ses propres codes moraux ou traditionnels. Comme le fait que la femme doive se voiler ; ce n’est pas éloigné des habits décents que la femme devait porter durant le Moyen-Age, en Occident.

 

Bref, tout cela pour expliquer qu’avec tous ces exemples très brièvement décrits, il est évident que nos dirigeants actuels et à venir pour la prochaine législature – que ce soit en France ou aux États-Unis – conduisent notre civilisation droit dans le mur. Plutôt que de concentrer l’économie actuelle afin de préparer celle-ci au monde de demain, ils la crispent sur des acquis qui sont en totale inadéquation avec les enjeux auxquels l’avenir va nous confronter prochainement. Plutôt que d’investir dans les énergies de demain, dans les moyens de locomotion, de communication, d’entreprendre, de vivre, de demain, ils se cramponnent à ce qui est aujourd’hui. Mais, ce qu’ils ne comprennent pas, c’est qu’une société qui n’avance pas, meurt. Et elle meurt d’autant plus vite que l’on ne fait rien pour entraver cette décomposition généralisée à laquelle on assiste, impuissants à l’enrayer. L’Empire Romain est mort d’un fléau équivalent, même si sa chute s’est matérialisée différemment.

 

Évidemment, je pourrais prolonger en développant beaucoup d’autres thèmes – qui me tiennent à cœur -, mais pour aujourd’hui ce sera tout. En effet, je suis toujours en vacances ; normalement. Et certains et certaines estiment mes textes toujours trop longs. Donc j’y reviendrai ultérieurement, lorsque je serai de retour à mon domicile. Et j’approfondirai davantage ce que je n’ai fais qu’effleurer ici. Je me demande d’ailleurs si un jour je ne devrai pas écrire un livre entier à ce propos ; peut-être lorsque j’en aurai fini avec mon ouvrage sur les Origines idéologiques et ésotériques du Nazisme. Il y a tant à dire. Et je suis désolé de ne pas avoir pu y intégrer tout ce que je supposais pouvoir aborder à l’intérieur de celui-ci.

 

Pour conclure, donc, l’Ultra-capitalisme, comme le Communisme jadis, porte en lui le germe de sa propre destruction. Ses outrances dont nous sommes les témoins quotidiennement, dans tous les domaines de notre société actuelle, sont le ferment qui l’entraîne inévitablement vers sa chute. Et le retour a des valeurs d’antan liés à la religion – chrétienne ou musulmane, peu importe – n’y changera rien. C’est un nouveau modèle que nous devons inventer, et nos politiques, industriels, économistes, etc. actuels en sont incapables. Puisque les Trente Glorieuses, l’Extrémisme Religieux ou idéologique, sont les seuls réceptacles de leur pensée. Et tant qu’il n’y aura pas d’hommes ou de femmes qui dépasseront ces derniers pour regarder plus loin, vers de nouveaux horizons, cette crise sans précédent de la civilisation humaine dans son ensemble, perdurera ; pire, s’aggravera jusqu’à la déchéance finale…

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