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Mes Univers
17 janvier 2017

Voila, c'est fini :

X1Voilà, c’est fini… Mon séjour chez ma maman se termine ce soir. Demain, je reprends la route en sa compagnie. Elle me raccompagne chez moi, et y demeure jusqu’à Vendredi. Puis, je retrouverai mon train train quotidien.

 

En suis-je heureux ? En suis-je malheureux ? Un peu des deux, je l’avoue. Car mon séjour, pour plusieurs raisons, a été épuisant nerveusement, moralement, psychologiquement, il a été stressant. En même temps, il a été rempli de moments privilégiés avec mes proches.

 

Ils sont peu nombreux, c’est certain. Parce que je suis souvent devant mon ordinateur ou dans ma chambre, à effectuer mes activités d’écrivain, de lecteur, d’observateur de l’actualité, du monde.

 

Pour autant, à chaque fois que nous nous retrouvons, et que j’ai le privilège qu’on me laisse un peu d’espace pour m’exprimer en dehors des dialogues habituels où je joue le rôle de convive invisible, je suis heureux d’être en sa compagnie. Nous avons de brefs instants privilégiés, que j’apprécie au-delà de ce que mes mots peuvent décrire ici. Nous partageons de la complicité, des échanges, et cela m’épanouit, m’enrichit. Chacun poursuivant, individuellement, ses propres ambitions, ses propres vocations, ses propres rêves, etc., ils sont, hélas, trop rares.

 

Nous n’avons pas le même rythme de vie, et j’avoue que, l’un comme l’autre, nous avons du mal à nous adapter aux différences de l’autre. Autant moi qu’elle d’ailleurs. Alors que nous nous aimons, que nous voulons chacun le meilleur pour l’autre. C’est paradoxal, mais je pense que c’est ainsi dans la grande majorité des familles. On s’aime, mais on se déchire. On ne pourrait pas vivre les uns sans les autres, mais quand on est en contact les uns avec les autres, on se titille, on se houspille, on se meurtrit parfois.

 

J’imagine que c’est dans la nature humaine. On se concentre généralement sur ce que l’autre a comme défauts, comme incapacités, comme fragilités, en essayant de le pousser à se dépasser. Pour son bien, avec générosité, avec envie de le voir davantage heureux et épanoui qu’il l’est. En essayant de le conseiller pour surmonter ses épreuves.

 

Et vice versa. Car ce genre de jeu se joue à deux, ou à plus que deux ; l’ensemble de la famille s’y met parfois. Avec des alliances, des retournements en fonction des situations, des personnalités, des états d’esprit, des sensibilité, des centres d’intérêts, etc. Tout en sachant au fond de son cœur que s’il arrivait un malheur à celui ou à celle avec laquelle on avait eu maille à partir l’instant précédent, on serait le premier à venir à ses rescousse. On serait le premier à l’épauler, à le soutenir dans ses difficultés. On sait qu’il ne nous demanderait pas forcément d’aide, or, on serait malgré tout présents. Outre le mal que l’on se serait fait, outre les divergences et les incompréhensions. Outre les différences.

 

C’est ça, les rapports familiaux, qu’on le veuille ou non, qu’on l’accepte ou non. Et c’est ce que je vis, moi aussi, lorsque j’y suis confronté.

 

C’est ardu, pénible, stressant. Il y a des pleurs, mais il y a aussi des bonheurs. Il y a des incompatibilités, mais il y a aussi d’immenses joies. Il y a des solitudes, mais aussi des partages. Des caractères divergents, mais aussi des thèmes essentiels, vitaux, sur lesquels nous nous retrouvons pour avancer ensemble dans la mème direction.

 

Or, n’est-ce pas là ce qui, au-dessus de tout le reste, comme une évidence, est ce qui nous unit les uns aux autres de notre naissance jusqu’à notre mort ? Je le crois du plus profond de mon être. Et c’est pour cette raison, que, sachant comment cela va se passer à chaque fois – en ressortir lessivé, épuisé, secoué, incompris parfois, avec un sentiment d’injustice d’autres fois -, je reviens toujours auprès des miens. Parce que je sais que ce qui nous lie est plus fort, que ce qui nous sépare…

 

Dès lors, c’est à la fois heureux de retrouver mon environnement familier, mes habitudes, mes occupations quotidiennes, que je pars pour Valognes. Mais c’est aussi un déchirement, car je suis conscient que ce que j’ai de plus précieux, que ce qui a fait de moi l’homme que je suis – avec ses qualités et ses défauts, avec son parcours, avec ses forces et ses faiblesses, etc. -, je le laisse partiellement derrière moi. Et cela est extrêmement douloureux….

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