Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
30 janvier 2017

Donald Trump, Marine LePen, Benoit Hamon, et les autres

X1L'Histoire nous réserve en permanence bien des surprises. L'Actualité de ces derniers jours nous l'a encore démontré. Car, qu'on le veuille ou non, qu'on y voit les événements politiques qui ont secoué l'Occident au cours de ceux-ci comme heureux ou malheureux, ils démontrent une chose : nul ne peut prévoir de quoi demain sera fait.

 

On a pronostiqué qu'Hillary Clinton allait devenir la prochaine locataire de la Maison Blanche ; tous les sondages la voyaient gagnante. Tout le monde s'est trompé. En France, les ténors du Parti Socialiste ont été convaincus que François Hollande allait brigué un deuxième mandat. Une fois encore, le coche a été raté. On a supposé que Manuels Valls serait le seul à pouvoir unifier la Gauche autour de sa candidature lors des Primaires de celle-ci. Conclusion, c'est Benoît Hamon qui les a remporté.

 

L'Histoire a souvent été friande de ce genre de retournements de situation inédits. Des faits que l'on croyait déterminés à l'avance, sûrs, incapables d'être bouleversés qui, tout à coups, ont suivi un chemin que nul n'avait prévu. Ce qui prouve bien que l'on peut envisager toutes les hypothèses possibles et imaginables, et être aveugles face à ce qui va advenir.

 

Toutefois, quelles premières conclusions je tire de ces deux événements majeurs qu'ont été l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis ; ainsi que l'élection de Benoît Hamon pour représenter le Parti Socialiste lors des prochaines échéances nationales de Mai prochain en France ?

 

Il aurait beaucoup à dire. Mais, déjà, je constate que rien n'est écrit à l'avance. Une période aux horizons nébuleux s'ouvre devant nous. Que va-t-il en sortir ? A mon avis, rien de bon. Mais ce n'est que mon avis, et je peux – comme tant d'autres – me tromper. Je ne suis pas Madame Irma la Voyante. Je me base uniquement sur ce que je sais de la situation de la France à l'heure où j'écris ces mots. Comme je me base de ce que je sais sur la situation Internationale – géo-politique, stratégique, sociale, économique, écologique, etc. - de ce début d'année 2017. Beaucoup de choses peuvent changer ; et parfois en peu de temps, voire du jour au lendemain. Ainsi que nous avons pu l'observer dès les premiers jours du mandat de Donald Trump à la tète des USA.

 

Premièrement, selon moi, Benoît Hamon peut-il l'emporter en mai ? Je dirai non. Et ce, pour plusieurs raisons qui ne sont issues que de mon regard sur ce qu'est la France à l'heure d'aujourd'hui.

 

Benoît Hamon, même s'il a participé au Gouvernement sous la législature de François Hollande, mème si cela fait un certain temps qu'il est entré en politique, n'a pas de grande expérience. Il appartient depuis une dizaine d'années – davantage – au cercle très restreint des ténors du Parti Socialiste. Il se voit comme un réformateur, qui bouscule les lignes habituelles auxquelles ont depuis des décennies été attachées ses prédécesseurs. On ne peut le nier. Néanmoins, l'appareil du Parti est une vieille dame qui n'aime pas être bousculée. Et déjà, on devine des fractures que je crains irréconciliables, entre les anciens partisans de François Hollande, les anciens partisans de Manuel Valls, et les partisans de Benoît Hamon.

 

Dans les mois qui viennent, ça va lui être fatal parce que les affidés d'Hollande et de Valls vont être récupérés, soit par Emmanuel Macron, soit par Jean-Luc Mélenchon. Un réel risque d'implosion de la Gauche toute entière, qui ne profitera pas aux Républicains, mais au Front National, se dessine.

 

Cette fracture révèle en fait le gouffre qui sépare ceux qui s'accrochent bec et ongles à une idéologie sociale-démocrate inspirée de Mittérandisme. Elle est l'héritage d'un Socialisme tel qu'il existait jusqu'à la fin des années quatre-vingt et la chute du Communisme. Elle porte l'empreinte de la nostalgie des temps glorieux de l'Après-Guerre, ou les notions qui l'incarnaient étaient personnifiées par le monde ouvrier. Un monde ouvrier qui, au sortir de la Seconde Guerre Mondiale – pour des raisons géo-politiques trop longues à détailler ici, mais passionnantes et fascinantes si on s'intéresse à l'Histoire de cette époque -, s'est en large partie tourné vers le Communisme, puis, vers le Socialisme. Il faut d'ailleurs se souvenir que, lorsque François Mitterrand et Georges Marchais ont scellé un accord pour partir à la conquête du pouvoir au début des années soixante-dix, le Parti Communiste était encore le premier parti politique de France. Or, progressivement, tout le long de ces années-là, jusqu'à l'élection de François Mitterrand en 1981 à la tète de l’État, l'influence de celui-ci, en France, n'a cessé de décroître.

 

Il y a deux raisons majeures à cela, et qui sont spécifiques en grande partie à notre pays. Le Parti Communiste a décidé de prendre ses ordres de Moscou, même lorsque le grand frère Soviétique accumulait erreur sur erreur dans sa vision du monde d'alors. En conséquences, nombre de communistes, déçus par le comportement de ses dirigeants n'acceptant pas les bouleversements historiques en cours, s'en sont détournés. Et beaucoup ont rejoint les rangs du Parti Socialiste. D'un autre coté, dès ces années-là, la désindustrialisation à marche forcée a débutée. Nous changions d’Ère. De l'Age manufacturier où la main d’œuvre ouvrière – et donc communiste ou socialiste – pesait de tout son poids électoralement parlant, nous sommes entré dans une Ere d'ultra-Capitalisme, d'ultra-Libéralisme. Nous avons vécu une mutation complète de notre modèle de société, où l'Argent-roi, la finance, la Bourse, et la Mondialisation, étaient les maitres-mots.

 

Aujourd'hui, nous en avons atteint les limites, mais au démantèlement du Mut de Berlin, et à l'éclatement de l'URSS, cette mutation a été à son apogée. Elle n'a fait qu'accélérer le déclin, puis l'interminable agonie du Socialisme, tel qu'il avait été modelé depuis des décennies. Tout d'abord, le résultat en a été que le Parti Communiste Français s'est réduit comme peau de chagrin. Jusqu’à ce que désormais, il n'existe pratiquement plus dans le paysage politique de notre pays. Au point qu'il est maintenant obligé de s'allier à Jean-Luc Mélenchon et le Parti de Gauche pour tenter de peser encore un petit peu. Ensuite, le monde ouvrier a totalement périclité. Délocalisations, remplacement de l'outil humain par les machines – ordinateurs, robots, internet, etc. - a fini par le tuer définitivement…

 

Cependant, le travail de sape de l'ultra-Capitalisme ne s'est pas arrêté là. Après avoir brisé le Communisme, c'est le Socialisme qui s'est retrouvé en première ligne. Que l'on soit d'accord – ou pas – avec les idéaux de celui-ci, qu'on le regrette ou que l'on en soit satisfait, les faits sont là. Le Socialisme tel qu'il a été imaginé par nos parents ou grands-parents, n'est plus en phase avec notre monde ; tout simplement parce que le monde ceux-ci a disparu et appartient désormais à l'Histoire. Histoire récente certes, mais Histoire tout de même.

 

Or, les Socialistes de la Vieille Garde, dont François Hollande et Manuel Valls sont les descendants directs, en sont encore à s'accrocher à ces vieilles idées. Comme la Droite actuelle, avec les Républicains de François Fillion – et de Nicolas Sarkozy avant lui – sont persuadés que le Gaullisme et la croissance sont le seuls capables de sauver notre pays de la Crise qu'il traverse depuis près de quarante ans – se trompe. Une fois encore, et j’insiste bien sur ce point parce qu'il est primordial à assimiler, à comprendre, et à accepter, il s'agit là d'une erreur monumentale. Et c'est ce de cette erreur, de la part de la Droite comme de la Gauche, que provient l'impasse dans laquelle nous nous trouvons.

 

Le Socialisme – ou la Sociale Démocratie, comme on le nomme actuellement – est obsolète, périmée, usée, surannée. Le désastre du quinquennat de François Hollande nous l'a assez prouvé. Comme le refus d'un deuxième mandat de Nicolas Sarkozy exprimé par les français a prouvé que les vieilles recettes mises en œuvre par la Droite de celui-ci – et désormais celle de François Fillion – n'ont eu d'autre conséquence que d'irriter nos concitoyens encore plus qu'ils ne l'étaient.

 

Cela a démontré leur incompétence à nous sortir des difficultés auxquelles nous sommes confrontés. Cela n'a fait qu'exacerber les tensions entre possédants et employés, entre riches et pauvres, entre communautés « française » ou « immigrée ». Entre les Religions, sur fond de vague migratoire forcée et de guerre contre Daesh. Cela n'a fait qu'entériner l'idée que nos politiques étaient des privilégiés corrompus, se préoccupant plus de leur carrière, des avantages liés à leur statut. Cela n'a fait que souligner que les « affaires » qu'ils traînent derrière eux comme autant de casseroles, sont les preuves qu'ils profitent d'un système à bout de souffle en lequel eux-mêmes ne croient plus. Cela n'a fait que souligner que les hommes et les femmes de notre nation ne leur sont que lorsqu'ils en ont besoin pour se faire élire, à coups de promesses faramineuses qu'ils ne tiendront jamais ; et pire, qu'ils seront dans l'incapacité de tenir vu l'état actuel d'affaiblissement de la France. La liste est longue pour expliquer le regard que portent nos concitoyens sur leurs élus – de Droite comme de Gauche.

 

Et c'est pour toutes ces raisons que ces derniers se tournent vers l'Extrème-Droite. Beaucoup ne le font pas de gaieté de cœur. Au fond d'eux-mêmes, ils sont parfaitement conscients que c'est la pire des solutions. Les idées du Front National, son programme, sont un remède pire que le mal dont notre pays et son peuple souffrent. En mème temps, ils se sentent perdus, abandonnés, écrasés par une réalité dont les repères sont en permanence bouleversés, bousculés, métamorphosés. Une réalité qu'ils voient comme de plus en plus dure, de plus en plus agressive – dans tous les domaines -, de plus en plus menaçante. Une réalité où la précarité, la peur, la violence, sont leur lot quotidien.

 

Car, il ne faut pas se leurrer, le Front National, de la même manière que la Droite et la Gauche qu'il voue aux gémonies en s'écriant que les solutions qu'elles proposent sont inefficaces, s'appuie lui-même sur des notions datant de plusieurs décennies. Poujadisme, isolationnisme, retour au franc, pointer du doigt l'immigration en tant que responsable de tous nos maux, sont de vieilles recettes.

 

En d'autres temps, elles ont ouvert la voie à l'une des pires période de l'Histoire de l'Humanité, et ont engendré deux guerres mondiales. Elles sont teintées de nationalisme outrancier, de violence. Elles sont teintées de colonialisme, de croyance en la supériorité naturelle de la « race blanche » - et de son devoir de « civiliser » les autres « races » dites « inférieures ». Les solutions proposées par le Front National pour redresser la France ont des racines profondément ancrées dans l'Histoire de l'Europe. Elles reposent sur les pires aspects de celle-ci. N'oublions pas en effet que le noyau dur du parti de Marine Le Pen – et de son père avant elle – est composé d'un agrégat de nostalgiques du pétainisme, du colonialisme, du royalisme, de catholiques intégristes, etc. Ceux et celles qui, naïvement, s'imaginent que ces représentations s'en sont effacées, se leurrent. Et un jour, ils risquent de le payer cher… très cher s'ils la portent au pouvoir.

 

Car ce que fait Donald Trump aux États-Unis depuis qu'il en est officiellement le Président, se produira chez nous aussi. Ça fait à peine une semaine que celui-ci dirige la plus puissante nation du monde que, déjà, on en voit les effets dévastateurs. L'Amérique se déchire comme il y a longtemps qu'elle ne l'a pas fait. Et je gage que ce n'est qu'un début. Il met en place sa politique migratoire, commence à préparer l'érection d'un mur entre les États-Unis et le Mexique. Des millions de personnes s'indignent de ses premières décisions prises, défilant en permanence devant les murs de la Maison Blanche. Il se met immédiatement à dos plusieurs pays avec lesquels un semblant de dialogue avait été entamé sous la présidence de Barack Obama. Il s'en prend aux médias parce qu'ils ne le soutiennent pas, et qu'ils sortent tout un tas « d'affaires » prouvant qu'il n'est pas le businessman aussi talentueux qu'il le suggère. Il pense pouvoir gérer ce formidable pays que sont les États-Unis comme l'une de ses multinationales – ou l'une de celles de ses amis milliardaires qu'il a placé aux postes-clefs de l'Administration fédérale. Alors qu'une nation n'est pas une entreprise. Et alors que ses amis commencent à utiliser les leviers du pouvoir qu'il a mis entre leurs mains pour faire encore plus d'argent. Il est lui-même rémunéré par ses conglomérats, alors qu'ils ont des ramifications boursières avec des pays étrangers. Ce qui revient à dire qu'il est payé par ces pays étrangers, et que ses intérêts personnels peuvent être suspectés d'interférer avec les décisions politiques qu'il doit prendre au nom des USA.

 

Bref, tout cela pour souligner que ce qui se déroule en ce moment même là-bas risque de nous arriver aussi. Si une majorité de français désabusés, perdus, mal informés – intentionnellement ou non -, espérant en des promesses de lendemains heureux de la part de Marine Le Pen, votent pour elle au mois de Mai, nous seront confrontés aux mêmes genre de décisions.

Naïfs, crédules, aveugles, sont ceux et celles qui s'imaginent que cela ne sera pas le cas. Naïfs, crédules, aveugles, sont-ils s'ils s'imaginent que se replier sur nous-mêmes, que d'accuser « les étrangers », « les autres » de tous les aux de la France, vont arranger les choses. Naïfs, crédules, aveugles sont-ils s'ils s'imaginent que la sortie de la zone euro va ramener la croissance. Bien au contraire, nos partenaires voyant que nous nous retirons de la Communauté Européenne se tourneront vers d'autres marché ; l'Asie notamment, les pays émergeants en particulier. Supposer que l'auto-suffisance – comme le croit Donald Trump au travers de sa politique – ramènera la croissance, est une chimère. Dans un monde mondialisé ou l'interaction économique, sociale, financière, technologique, etc. abolit pratiquement définitivement les frontières, il est suicidaire d'aller à contre-courant de cet état de fait.

 

Si nous nous engageons dans cette voie, la France se transformera rapidement en nation de second rang. Comme l'Angleterre est en train de le faire, et où les conséquences du Brexit se font déjà sentir : le cours de la livre a déjà régressé par rapport à l'euro. Nombre d'entreprises s’apprêtent à quitter le pays pour rejoindre le continent. Nombre d’européens qui s'étaient installés en Angleterre pour profiter de ses avantages fiscaux, s'en détournent. Des provinces anglaises aux parlements indépendants, comme l’Écosse, se demandent s'ils n'ont pas intérêt à se désolidariser du Royaume-Uni, pour entrer au sein de l'Union Européenne seuls. Les taxes de douane aux frontières de l'Irlande risquent d’être rétablies à plus ou moins brève échéance. Ce ne sont quelques exemples parmi d'autres des effets à moyen et long terme de la voie sur laquelle s'engagent en ce moment les USA et l'Angleterre. Et c'est ce qui peut éventuellement advenir chez nous si nous décidons de l'emprunter aussi.

 

Le problème, une fois encore – comme je l'ai déjà souligné dans plusieurs articles précédents sur le sujet -, c'est que les français, et nos politiques avec eux, ne voient qu'à court terme. Jamais au-delà de trois, quatre, ou cinq ans. Leur horizon se limite aux prochaines présidentielles, voire, éventuellement, aux suivantes. Ils ne réalisent pas que les décisions qu'ils prennent aujourd'hui sont lourdes de conséquences en ce qui concerne un avenir encore nébuleux. Encore lointain, et qui, pourtant, se laisse lentement discerner.

 

Ainsi, l'autorisation de Donald Trump d'autoriser à nouveau l'exploitation du gaz de schiste sur le sol des États-Unis, risque de peser lourd sur le réchauffement climatique en cours ; et les bouleversements qu'il engendre de manière de plus en plus accélérée. La Biodiversité déjà fragilisée par les outrances de l'exploitation humaine des ressources naturelles de la Terre, va intensifier les crispations économiques, sociales, alimentaires, ou autre, un peu partout. Et ce n'est ni un mur entre les USA et le Mexique, ni la restriction de l'immigration en Europe afin d'échapper à Daesh, qui vont l'entraver. Au contraire, mème, lorsqu'on y réfléchit. Ces décisions « folles » vont les attiser, les intensifier. L'effet contraire recherché. Nul n'a jamais pu contraindre des populations entières à émigrer lorsque leur survie est en jeu avec des barrières.

 

Ni le Front National avec son nationalisme d'un autre age, ni la Droite traditionnelle avec sa croyance en un libéralisme outrancier source de développement économique profitable à tout un chacun, ni la Gauche avec ses idéaux passéistes, n'ont appris cette leçon. Ils sont tous en retard d'une ou deux génération.

Ceci n'est que mon avis, je le répète à chacun de mes articles « politiques » ; et je l'ai encore mentionné à plusieurs reprises au début de celui que vous parcourez là. Mais, pour moi, la France a énormément d'atouts pour se sortir de la situation inextricable dans laquelle elle se trouve depuis la fin des Trente Glorieuses. Le Communisme moribond, le Socialisme déchu, l'Ultra-Capitalisme agonisant, d'autres formes de Société sont possibles. Elles sont innombrables et susceptibles d'engendrer richesses et élévation du niveau de vie. Que ce soit en Occident ou partout ailleurs sur la planète. Et ça, ce n'est pas une chimère. Il suffit juste de ne pas se contenter des standards sociaux-économiques confortables parce que ce sont ceux qui nous sont les plus familiers, auxquels nous sommes habitués. La Civilisation a toujours progressé à l'issue de périodes de crises. Toujours. Car elle a poussé les individus et les gouvernants à s'aventurer en territoires inconnus. Elle les a obligé à chercher des solutions innovantes aux défis de leurs temps.

 

L'économie verte, la nouvelle économie basée sur les technologies de demain, sur la sortie du « tout pétrole », le recyclage, l'aide aux personnes dépendantes – de plus en plus nombreuses -, l'exploration spatiale, le solaire, les habitations produisant de l'énergie plutôt que d'en dépenser, etc. sont autant de secteurs appelés à se développer.

 

Or ? Il faut investir, et massivement, dans ces secteurs, avant d'en retirer les fruits. Et c'est une gageure dont le résultat ne se verra que d'ici quinze, vingt, cinquante ans, si nous nous y engageons tôt. C'est un pari sur l'avenir.

 

La grande majorité des personnes voient toujours le verre à moitié vide ; jamais le verre à moitié plein. On se plains de la dette, des difficultés que traversent nos entreprises, le chômage, la pollution, j'en passe. C'est une part de la Réalité. Mais ce n'est pas la totalité de la Réalité. La Réalité, c'est aussi ce que nous pouvons tous, collectivement ou individuellement, entreprendre, pour modifier ce constat.

 

Un jour, lors de l'un de ses discours, Kennedy a dit : « Ne pensez pas a ce que votre pays peut faire pour vous. Mais pensez à ce que vous pouvez faire pour votre pays. ». Il parlait alors de sa vision du monde face aux conséquences de la Guerre Froide. Il soulignait les méfaits de ce conflit larvé entre l'Est et l'Ouest.

 

C'était une autre époque. Une époque dont on croyait qu'on ne sortirait jamais. Ces deux blocs se faisant face, méfiants l'un vis-à-vis de l'autre, haineux parfois. On pensait que cette situation perdurerait pour toujours, et que l'Humanité finirait détruite du fait de leur confrontation.

 

Néanmoins, ce n'est pas ainsi que les événements se sont déroulés. En moins de deux ans, avec l'effondrement du bloc communiste, nous sommes entrés dans une nouvelle Ere. Un Age de Transition jusqu'aux attentats du 11 Septembre. Aujourd'hui, nous sommes dans la continuité de ces bouleversements du monde qui ont modifié l'Histoire à tout jamais. Et ils sont loin d'être terminés, comme je l'ai rappelé tout le long de cet article. Donald Trump, Daesh, Benoît Hamon, ne sont que de minuscules cailloux semés sur cette route que nous empruntons depuis que l'Homme a foulé pour la première fois le sol de cette planète. Cette merveilleuse planète, cette magnifique planète, si riche de sa diversité. Nous n'en sommes que les locataires momentanés. Le plus important, c'est dans quel état nous allons la transmettre à nos enfants. Quelles sont les valeurs, les espoirs, les challenges, les défis, que nous allons leur léguer.

 

Cela ne dépend que de nous, et nous seuls. Pas de Benoît Hamon, pas de François Hollande, pas de Manuel Valls, pas de François Fillion, pas de Marine Le Pen, pas de Donald Trump, pas de Vladimir Poutine,, etc. Car nous sommes les seuls, au fond, à décider ce que la politique, l'économie, les relations sociales, la culture, etc. sont susceptibles de nous apporter. Et, en fonction de cela, nous sommes les seuls qui pouvons décider, en apprenant de ce qui a été accompli hier, quel « demain » nous attend. Et si nous sommes capables de façonner un demain meilleur qu'aujourd'hui...

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 586
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité