Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes Univers
8 février 2017

Je m'interroge, seconde partie :

X3Alors, oui. Peut-être m'exprimai-je aisément en jonglant avec les mots, avec les phrases, avec les paragraphes, avec les idées, avec les réflexions issues de mon esprit encombré d'images, de références littéraires, de notions scientifiques ou philosophiques. Oui, mais c'est aussi un fardeau incroyablement lourd à porter. Parce qu'il impose la solitude. Parce qu'il contraint à l'exil. Parce qu'il me condamne à ne pas pouvoir parler de vive voix, à ne pas pouvoir côtoyer dans la Réalité, tous ces gens qui, ici ou ailleurs, me touchent, m'émeuvent, pour lesquels j'ai une amitié sincère, profonde, entière.

Je suis un homme qui me donne corps et âme à ce que je fais ; quel que soit le thème que j'aborde ; quelle que soit la personne à laquelle j'offre mon amitié, mon affection ; ma reconnaissance ; mon écoute. Celle-ci sait – ou pas ? - qu'elle peut compter sur moi en toutes circonstances, jour comme nuit, dans la joie comme dans le malheur. S'il ne doit en rester qu'un à ses cotés, alors que tout le monde se sera détourné d'elle, ce sera moi ; contre vents et marées.

Je suis pourtant conscient que sont rarissimes – pour une foultitude de raisons conscientes ou inconscientes – les individus que ce genre d'aspirations, que cette sorte de lien, n'effraie pas. Combien de fois ai-je entendu ces mêmes mots : « c'est trop » ; « tu donne trop », etc. Ce qu'ils ne comprennent pas, c'est que je n'attends aucun retour de leur part, et encore moins aussi véhément. Chacun offre à l'autre ce qu'il est capable, ou ce qu'il veut, donner. D'ailleurs, ce que d'aucuns pourraient considérer comme négligeable, peut s'avérer incommensurable pour celui ou celle qui le reçoit. Ce qu'ils ne réalisent pas – je ne pense pas qu'ils le puissent, en fait -, c'est que cette force est une partie intégrante de ma personnalité. Je suis convaincue que si je ne l'avais pas détenue, avec tout ce que j'ai enduré jusqu’à aujourd'hui, il y a longtemps que je serai mort et enterré. C'est ce qui me permets d'être celui qui rédige ce texte actuellement ; sans être une loque, un épave vivante qui aurait trouvé refuge dans l'alcool, la drogue, les excès en tout genre transformant un homme conscient, aux innombrables possibilités, en un moribond n'ayant aucun sens de ce qu'il est.

De fait, si j'écris, c'est avant tout pour partager. C'est parce que c'est le seul moyen qui est à ma portée pour être en contact avec ceux et celles que j'apprécie. Il y en a quelques-uns, ou quelques-unes, à qui j'ai donner mon numéro de téléphone, mon skype. Il semble que leur emploi du temps, que leur quotidien, que leur envie – tout simplement – ne les autorise pas à me concéder quelques minutes. Et cependant, que je rêve de partager quelques instants à échanger avec eux de cette manière. Parfois, j'en suis profondément meurtri, parce que ce sont des personnes dont je me sens véritablement et amicalement proche. Au plus profond de mon cœur, de mon âme, de mon esprit, de ma sensibilité exacerbée. Mieux encore, parmi eux, il y en a pour lesquels je donnerai beaucoup afin de les rencontrer, de discuter avec eux autour d'un verre, prendre un repas en leur compagnie dans un restaurant. J'en ai déjà parlé à plusieurs reprises dans d'autres textes.

Vivre cela rien qu'une fois, rien qu'un instant…

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes Univers
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 287 544
Derniers commentaires
Archives
Mes Univers
Newsletter
Pages
Publicité