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Mes Univers
11 février 2017

Mise au point, seconde partie :

X3Or, la définition du mot « Ésotérisme » ou « Occultisme » est bien différente de celle qu'en font ces amateurs de sensationnalisme débridé. L'ésotérisme se réfère à ce que l'on ne sait pas, à ce qui nous est étranger. L'Occultisme à ce qui est obscur, méconnu, différent. Néanmoins, ces notions ne se rattachent pas au mysticisme de bazar, aux gourous de tous poils qui revendiquent un don psychique – médiums, voyants, etc. -. Elles ne valident pas ce qui a trait au surnaturel ou au paranormal. Elles n'expliquent de façon véridique et inattaquable de soi-disant révélations sur l'Atlantide, sur le trésor des Templiers, sur l'Arche d'Alliance, sur le Graal, sur Rennes-le-Chateau, sur les Ovnis, sur le Triangle des Bermudes, et moult autres fantasmagories teintées de magie et de merveilleux.

Pour avoir étudié tous ces thèmes – et bien d'autres -, ainsi que la multitude d'aspects qu'ils ont emprunté au cours de l'Histoire des Hommes, durant plus de deux décennies, je sais de quoi je parle. Aujourd'hui encore, je poursuis mes investigations sur ces sujets en me documentant régulièrement. A l'époque où j'étais employé à la Bibliothèque Nationale, j'ai eu le privilège d'avoir accès à nombre d'ouvrages qui sont épuisés depuis longtemps ; indisponibles, sauf aux personnes qui ont leurs entrées au sein de cette noble institution. J'ai disséqué en profondeur les grands courants qui les alimentent, et sur lesquels nos religions actuelles s'appuient également pour évoquer les « Mystères » dont le Dieu qu'elles vénèrent est le fruit. C'est le même système symbolique, mental, imaginaire, évocatoire, qui se reproduit dans les deux cas : expliquer par le « Mystère », par le « fantastique », par le « thaumaturgique », ce que l'on ne connaît pas, ce qui nous est étranger, ce qui hors de portée de notre intelligence ou de notre conscience. Cela a toujours été depuis l'Aube de l'Humanité. Ce le sera toujours, tant qu'il y aura des facettes de l'Homme, du monde, de l'Univers, qui lui poseront question.

Hier, il s'agissait des Dieux, de la magie, du divin ou du diabolique, par exemple. Aujourd'hui que la science a repoussé certaines limites – pas toutes, loin de là -, ce désir en permanence inassouvi d'être en contact avec le prodigieux, le sacré, le « mystérieux » revêt d'autres formes.

L'homme est très habile pour croire ce qu'il désire croire, et écarter les explications les plus plausibles, les plus sensées. Les thèses des théoriciens du complot qui pullulent sur internet concernant n'importe quel fait auquel notre civilisation est confrontée sont là pour démontrer mon propos. Pire encore : quand il n'y a rien, on invente une rumeur, un « j'ai entendu dire que... ». Celui-ci est repris, modelé, transformé, gonflé, jusqu’à atteindre des proportions qui tiennent davantage de l'hystérie collective qu'autre chose. Et, finalement, on tient le fait pour acquis.

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