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Mes Univers
3 mars 2017

1989-1995 ; quelques extraits ponctuels qui ont fait de moi l'homme que je suis aujourd'hui, troisième partie :

X3Bientôt, je me suis retrouvé à la tète de centaines de figurines. Comme je l'ai déjà mentionné, du fait de mon handicap, je ne pouvais pas les peindre et les décorer ainsi que je l'aurai souhaité. J'en étais frustré parce que l'un de mes amis de cette période, lui aussi s'intéressant à ce hobby, créait une armée de nains. Sauf qu'il maquillait chacune avec une extrême délicatesse et une extrême précision qui me laissait admiratif. Chaque figurine était magnifique, un véritable œuvre d'art, tout en détails et en originalité. Toutes différentes. Je l'enviait d'avoir ce talent que jamais je ne posséderais du fait de mon infirmité. Nous nous sommes cependant affronté deux ou trois fois au cours de batailles reconstituées intenses. Et j'en garde un merveilleux souvenir.

Puis, en 1991, mes parents ont définitivement quitté la région parisienne pour s'installer en Sarthe. Moi, j'ai décidé de rester à Paris. Je ne me voyais pas aller « m'enterrer » dans un « coin perdu » où je serai forcé d'abandonner tous mes compagnons de jeux, toutes mes relation amicales, etc. Le hasard a fait qu'après avoir postulé dans une entreprise de chimie, j'y ai été embauché. De fait, comme notre maison de Villeparisis n'avait pas encore trouvé d'acquéreur, j'y ai logé seul. N'y restaient que ma chambre, mes affaires. J'ai réquisitionné l'ancienne chambre de ma sœur pour y disposer mes figurines évoquant cette fameuse armée d'Elfes Noirs et alliés. Elle était si importante que toute la surface plane de cette pièce lui a servi de support entre deux reconstitutions de batailles épisodiques. Par ailleurs, étant seul désormais à gérer mon budget, j'ai consacré une fraction de ce dernier chaque mois, à m'acheter de nouveaux sujets. Je prenais mon pied la route, le RER, puis le métro, jusqu’à porte d'Orléans. Généralement, j'en profitais également pour effectuer des haltes dans d'autres magasins de jeux de rôles éparpillés au sein de la métropole, ainsi qu'à la FNAC des Halles. J'y acquérais suppléments de jeux de rôles, cassettes vidéos, ou livres. Et je revenais chez moi, portant des sacs volumineux rattachés à ma passion pour ces centres d’intérêt.

Car, ainsi que l'ai souligné dans d'autres textes antérieurs, j'étais déjà depuis ma plus tendre enfance un lecteur vorace. Les jeux de rôles, avec les livres dont vous êtes le héros avant eux – un autre épisode – m'ont ouvert la voie de l'écriture de récits ; mais, surtout, ont permis à mon imagination fertile, et enrichies des multitudes d'ouvrages, de films, de scénarios, à ma disposition, de prendre son envol. Elle ne se déploierait cependant véritablement qu'à partir de 1992 et mon entrée à la Bibliothèque Nationale.

Auparavant, après avoir été employé quelques mois dans cette entreprise de chimie, j'ai travaillé au musée des Arts décoratifs, situé rue de Rivoli, et non loin du musée du Louvre. C'était à l'occasion d'une exposition d’œuvres de l'artiste Lalique, et en qualité d'Adjoint au Commissaire de l'Exposition. C'est seulement à l'issue de ces différents emplois que j'ai été embauché en tant qu'Aide-Bibliothécaire à la Bibliothèque Nationale, et qu'en parallèle , en dehors de mes horaires officiels, j'y revenais en lecteur. En tant que chercheur spécialisé dans l'étude de l’émergence des premières Civilisations, des premières Religions, des Mythologies. Ainsi que de l'interaction entre les uns et les autres, et de leurs apports à l'Histoire de l'Humanité.

C'est aussi en prenant mes fonctions à la Bibliothèque Nationale que j'ai définitivement quitté notre maison de Villeparisis. J'ai emménagé dans un appartement du 19e arrondissement. Boulevard Serrurier, pour être exact. Je n'avais qu'une demi-heure de trajet à l'aller, et une demi-heure pour le retour, en métro, pour me rendre à la Bibliothèque Nationale. Et comme il s'agissait d'un appartement de fonction destiné à mon père – qui n'en n'avait pas besoin - en tant qu'inspecteur divisionnaire des Renseignements Généraux, il me l'a sous-loué.

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