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Mes Univers
11 mars 2017

Au bord du précipice, première partie :

X3C'est assez rare, mais parfois, les émotions que je garde au fond de mon cœur et de mon âme ont tendance à me submerger. C'est un phénomène qui advient alors que je ne m'y attend pas. Il n'y a pas forcément de raison particulière. Néanmoins, il y a toujours un élément inattendu, soudain, particulier, qui le déclenche. Une sorte de déclic lié à des événements qui s'avèrent marquants, qui exacerbent cette sensibilité dont je suis le réceptacle.

Soudain, le Soleil qui m'illuminait jusqu'alors disparaît. Je me retrouve dans le noir, alors que j'étais irradié, inspiré, heureux, du fait de sa présence. Tout à coup, j'ai froid, je me sens seul, je me sens abandonné, blessé. Je regarde autour de moi, et malgré que rien dans mon quotidien, dans mes objectifs, dans mes ambitions, dans mes amitiés, dans tout ce que je suis, n'ait changé, malgré tout tout est différent. Mon cœur est serré ; il est couturé de cicatrices. Des fissures béantes y surgissent sans que je ne puisse rien faire pour les refermer. Mon âme est déchirée ; elle se scinde en milliers de fragments. Tout ce qui me rendait heureux jusqu’à cet instant précis s'évanouit dans une sorte de brouillard opaque. Tout ce qui me permettait d'être serein, épanoui, en accord avec moi-même et avec les autres, est avalé par l'obscurité. Et j'ai la sensation – plus puissante que mon intelligence et ma raison qui essayent de me rassurer, de mon convaincre que je suis dans l'erreur – que jamais plus je ne m'évaderai de cet enfer qui terrorise brutalement.

D'aucuns – les membres de ma famille notamment – diront que je me plais dans mes tourments, à ressasser ces maux qui m'étranglent et m'étouffent. Je ne sais pas s'ils ont raison ou tord. Comme dans toute situation, un peu des deux certainement. Tout ce que je peux avouer, c'est qu'ils ne sont pas à ma place. Ils ne sont pas dans mon corps, dans mon esprit, dans mon cœur. Et, en conséquences, à l'instant où j'écris ces mots, à l'instant où ces images défilent dans ma tète, à l'instant où ces émotions me submergent, ils ne peuvent éprouver ce que je ressens. Par ailleurs, nous sommes tous dissemblables. Nous réagissons tous à notre manière. Et ce qui peut paraître anodin, sans conséquences, négligeable, à une personne, ne l'est pas pour une autre.

Intérieurement, des larmes coulent. Mes yeux sont un peu humides. Mais je sais que je n'arriverai pas à m'en libérer. Il faut vraiment que l'impossibilité de modifier les choses se personnifient dans la réalité devant moi, pour que des flots de larmes s'échappent de mon regard défait. Cela advient, mais c'est extrêmement rare. Habituellement, je garde tout en moi ; je ne sais pas faire autrement. La tristesse et le désespoir se lisent sur mon visage – là aussi, les membres de ma famille me le reprochent assez souvent dans ce genre de circonstances. Pour eux, quelle que soit la situation à laquelle je suis confrontée – et encore plus en leur présence -, il faudrait que je souris, que je fasse semblant d'être bien dans ma peau ; il faudrait que je fasse bonne figure.

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