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Mes Univers
8 avril 2017

Invisible au regard des miens, cinquième partie :

X1Je n’ai donc qu’une unique façon d’y échapper : fuir. Partir, m’isoler, me retrancher dans cette forteresse où nul ne peut m’atteindre. Où nul ne peut me museler, m’interdire de m’exprimer librement ; tel que je suis véritablement. Je me réfugie dans ma chambre, à visionner un film, à lire. Je me réfugie dans le bureau, devant mon ordinateur, pour écrire, pour dialoguer avec mes contacts virtuels d’ici ou d’ailleurs. Je rêve de partager avec eux ou elles des conversations au cours desquelles je pourrais être moi-même. A la table d’un restaurant, autour d’un café, au cours d’une ballade à l’autre bout de la France ou à l’autre bout du monde.

Je rêve de sortir de cette prison à laquelle je ne peux échapper. Et en même temps, à laquelle je ne dois pas me soustraire, parce que je ne veux pas faire de peine à ceux et celles que j’aime.

Tout en espérant, lorsque je suis assis sur ma chaise, au milieu de ces convives qui sont de mon sang, qu’un jour, ils comprendront que moi aussi, j’ai des choses intéressantes à dire. En vain, évidemment. Tout en espérant qu’un jour, les personnes qu’ici je sollicite du plus profond de mon âme et de mon cœur, m’accueillent à leurs cotés. Parce que la lumière que je discerne en eux ou en elles, et qui m’attire tant amicalement dans leur direction, est, à mes yeux, une véritable bénédiction. C’est une bouffée d’oxygène, une sensation de bien-être, de liberté, de libération, qui ne m’a été que très rarement accordée. C’est une délivrance, au travers de la réalisation de cet idéal, que je concrétise.

Une façon de me retrouver en accord avec moi-même, tout simplement. Mais une monstrueuse souffrance aussi parce que je ne suis pas celui que je devrai être aux yeux des êtres qui me sont les plus chers. Que je déçois quand je me révèle à eux et à elles déchiré par ces insatiables tourments. Alors que j’aime tant ma famille, au point de m’oublier pour elle. Alors que j’aime tant ma famille que je suis susceptible de tout sacrifier pour elle. Alors que j’aime tant ma famille que je désirerai qu’elle me voit telle que je suis. Qu’elle m’ouvre ses bras en me montrant que je n’ai pas à avoir peur de ses jugements ou de ses condamnations. Qu’elle ne me considère plus comme un enfant turbulent qui doit obligatoirement se taire pour « laisser parler les grands ». Et ainsi lui interdire de se dévoiler à elle tel qu’il est réellement...

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