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Mes Univers
26 avril 2017

Le 10 Janvier 2017, première partie :

X1Le 10 Janvier 2017, mon petit frère Aymeric, né le 10 Janvier 1980 aurait eu 37 ans. Et aujourd’hui que je me sens seul, abandonné par ceux et celles que j’apprécie de manières diverses et variées ici ou ailleurs, il me manque encore plus qu’habituellement.

Il n’y a pas un jour, pas une heure, pas une minute, où je ne pense pas à lui, où je le pleure. Il n’y a pas un instant, depuis ce fatidique Samedi 25 Juillet 1998 où il a perdu la vie, où cette fêlure ne se rappelle à moi. Car il était cette lumière, cette joie, ce bonheur qui m’a enchanté durant une bonne partie de mon enfance et de mon adolescence. Il était ma fierté, mon espoir en quelque chose de meilleur, de plus beau, de plus enchanteur, que moi-même. Il était ce que je ne suis jamais parvenu à être, malgré tous mes efforts : une personne que l’on appréciait parce qu’on était naturellement heureux, satisfait, apaisé, confiant, en sa présence. Une personne vers qui on allait sans se poser de questions, avec paix et sérénité. Une personne que l’on écoutait volontiers, que l’on invitait à participer, avec lequel on discutait, on échangeait, uniquement parce que sa présence était appréciée. Une personne qui n’avait pas besoin de se cacher, de se démener, de franchir des obstacles insurmontables ; une personne qui n’avait pas besoin de peiner, de suer sang et eau, pour montrer qu’il existait.

Oui, Aymeric était tout cela, et bien davantage encore. Il avait cette facilité du contact que je n’ai jamais eu. Il avait cette aisance à être admis au sein de n’importe quel groupe sans qu’on le regarde comme un intrus. On l’écoutait, on l’invitait, on l’aimait tel qu’il était. Comme je souhaiterais, parfois, qu’il soit toujours de ce monde, et que ce soit moi qui ait été éjecté de cette voiture, les cervicales brisées, avant de disparaître d’ici-bas définitivement. Il méritait de jouir pleinement de son existence, de cet avenir qui lui tendait les bras. Certainement pas moi.

Moi je ne suis qu’un intrus, un encombrant. Les gens que j’aime me voient comme quelqu’un dont la présence n’est pas forcément nécessaire. Dont les avis, dont les savoirs, dont les réflexions, sont fastidieuses, voire gênantes. Je suis celui vers qui on se tourne qu’en dernier recours, lorsqu’il n’y a plus d’autre solution. Je suis celui à qui on demande de se taire pour rester entre soi. Je suis celui qui attend avec respect et dévouement, que les Autres passent avant lui, parce qu’il en a toujours été ainsi, et qu’il n’y a aucune raison que cela change. Moi, je suis celui qui est différent, autant physiquement qu’intellectuellement. Je suis celui qui a une sensibilité exacerbée, à fleur de peau. Je suis celui qui souffre, et que, parce qu’il a peur, qu’il est seul, qu’il est blessé depuis longtemps, exaspère, fatigue, fait fuir.

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