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Mes Univers
28 avril 2017

Le 10 Janvier 2017, seconde partie :

X1Seul Aymeric réussissait à me voir tel que j’étais réellement ; au-delà de ces apparences. Seul Aymeric était fier d’avoir un frère aîné qui écrivait ; qui était admiratif devant les connaissances que je possédais, devant ce don pour les mots et les phrases qui faisait partie intégrante de ma personnalité. Seul Aymeric n’avait pas honte de dire à ses amis, à ses proches, que mes préoccupations, mes centres d’intérêts, mes passions, ma vocation, étaient respectables, honorables, valorisantes. Seul Aymeric, dans mon entourage, m’interrogeait sur ce que j’écrivais, si j’avançais à propos de mon texte du moment, quel était mon avis sur tel ou tel sujet. Souvent, je voyais cette lumière qui brillait dans son regard lorsque nous dialoguons sur les thèmes qui nous étaient chers.

Chaque fois que j’étais blessé, humilié, déconsidéré, rabaissé, c’est le seul qui prenait le temps de demeurer avec moi pour tenter de me consoler ; pour essayer de m’épauler, quitte à invectiver ceux et celles qui me reprochaient mon amertume et ma fragilité. C’est le seul, parmi mes proches, qui dans ma douleur, ne me bousculait pas, qui ne me brusquait pas. C’est le seul qui me réconfortais, qui m’épaulais, quitte à à pointer du doigt ceux et celles, parmi mes proches, n’avaient aucun remord, aucune peine, ou étaient insensibles ou négligents envers la période de traumatisme personnel que je traversais. Il était toujours là. Jamais loin lorsque j’avais besoin de sa présence ; de la lumière qu’il portait en lui et qui me faisait tellement de bien.

Cette lumière que je n’ai ensuite que peu croisée au cours de mes pérégrinations. Que peu de personnes – hommes ou femmes – portaient en elles ; et m’ont permis de m’y réfugier. Cette lumière dont il m’a fait bénéficié tant qu’il a été là ; à mes cotés. Cette lumière que je cherche continuellement à retrouver ; afin qu’elle me réchauffe, alors que j’ai si froid, qu’il fait si noir. Cette lumière qui me rassure et me donne la force d’avancer. Cette lumière à l’intérieur de laquelle je suis le bienvenu tel que je suis en réalité. Cette lumière qui ne me juge pas et ne me condamne pas ; qui me vois en homme libéré de mes chaînes, en individu qui peut être honoré, respecté, accepté avec tout ce qu’il a en lui. Cette lumière qui regarde ma complexité, ma diversité, ma faillibilité, comme une chance, et non une infirmité.

C’est cette lumière que je redécouvre parfois en certaines personnes dont j’aimerais être l’ami – non pas virtuel, mais réel. Car malheureusement, Aymeric n’est plus là. La fêlure qui est apparue en moi après sa disparition, n’a depuis, cessé de s’élargir, de s’approfondir. E désormais, cette lumière ne s’éveille en moi que lorsqu’elle est environnée d’autres qui l’enrichissent. Et chaque jour, c’est après elle que je cours, jusqu’à m’en épuiser nerveusement, émotionnellement, psychologiquement ; en me plongeant totalement dans les méandres des activités qui me sont chères ; en me consacrant à ces échanges sur la toile qui ne la remplacent que modérément. Puisque je ne peux les vivre autrement que virtuellement.

Aymeric était tout cela pour moi. Et davantage encore. Mes mots tentent de le laisser percevoir au travers de cet écrit. Or, celui-ci n’est qu’un faible reflet de ce qu’il a, pour moi, été. Puisque, avant tout ça, il était mon petit frère. Et que je l’aimais plus que tout au monde...

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