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25 mai 2017

De Deiteus Mythica, pages 793 à 795 / 1803 :

X1Russie, Xème siècle :

 

La grande population des Slaves occupe les steppes et les forêts de l’Europe orientale, de la mer Baltique, au Nord, à la mer Noire, au Sud. Menant une vie agricole, paisible et sédentaire, ses membres sont séparés par une multitude de clans organisés en fédérations ou en principautés dont l’esprit frondeur et indépendant a toujours empêché la constitution d’un seul et même grand Etat. Dans leur besoin de se défendre contre les périls apparents, les Slaves font appel à un peuple d’aventuriers ayant un goût prononcé à la fois pour la guerre et le commerce : les Varègues. Excellents marins, ces hommes issus de la même souche que les Vikings, finissent pourtant, par leurs allées et venues entre les différents clans, par unifier le peuple Slave et, grâce à leur esprit d’aventure, ouvrent celui-ci sur le monde extérieur. Une fraction de ces Varègues, les Rhôs – ou Russes – s’impose plus particulièrement.

 

Dans un premier temps, les Russes, avant-garde des Varègues, s’établissent à Novgorod. Ils s’emparent de Kiev en 882 sous la conduite de l’un de leurs chefs, Oleg, éliminent les princes locaux et soumettent l’ensemble des populations Slaves établies sur l’axe Novgorod-Kiev. A chaque printemps, les Russes montent sur leurs monoxyles, ces bateaux taillés dans un seul tronc d’arbre et naviguent au fil du Dniepr, s’arrêtant de clan en clan pour y lever un tribut de miel, de houblon et de fourrures, en échange duquel ils protègent les Slaves. Les débouchés du Dniepr sur la Mer Noire les invite à l’aventure et, peu à peu, ils arrivent sous les murs de la capitale de l’Empire Byzantin, Constantinople.

 

A la suite de campagnes militaires qui menacent l’Empire, Constantinople leur accorde des privilèges commerciaux notifiés par un traité signé en 944 : pourvu qu’ils soient accrédités par leur prince, les Russes ont la permission de vendre tout ce qu’ils veulent sur le territoire byzantin et sont autorisés à exporter de la soie ; ils bénéficient en outre d’une diminution du droit de douane sur les esclaves, leur marchandise principale. En revanche, leur réputation de guerriers semant l’effroi dans les esprits, ils ne sont autorisés à entrer dans la capitale que sous escorte byzantine, par groupes de cinquante au plus, et ne peuvent hiverner dans l’Empire.

 

De ce fait, à la suite de ce traité, Byzance envoie des missionnaires à Kiev, qui possède une église Saint Elie dès 945. En 957, la régente russe Olga se rend à Constantinople où elle reçoit un accueil somptueux ; en 959, elle est baptisée et prend le prénom de sa marraine, l’Impératrice Hélène. Son fils, Sviatoslav, le premier prince Russe à porter un nom Slave, réagit vigoureusement contre cette incorporation progressive au système byzantin. Il entend faire revivre un paganisme originel, purifié au profit d’un dieu suprême qui serait commun à l’ensemble des groupes de Russes et pourrait jouer la rôle unificateur qu’Olga a envisagée avec le Christianisme. Ainsi, tente t’il d’imposer le culte de Perun, dieu de la Foudre, au moins à l’aristocratie, en bâtissant en l’honneur de ce dernier, à Novgorod et à Kiev, un temple situé à l’extérieur de l’enceinte, sur l’emplacement des rassemblements commerciaux. En même temps, Sviatoslav s’affirme comme conquérant, tant en Asie que dans les Balkans, où il ruine le royaume Bulgare, et comme ennemi déclaré de Constantinople. Mais, en 971, défait par les armées byzantines, il meurt sur le chemin du retour.

 

Cette tentative de réaction ne compromet pourtant pas l’extraordinaire développement commercial qui fait de la « route des Varègues » aux Grecs un carrefour où se rencontrent les Civilisations. La conversion des Russes au Christianisme devient inévitable.

 

Vladimir – 956 – 1015 – lui succède ensuite. Raisonnable et avisé, il fait entrer définitivement son Etat dans l’espace byzantin. En 987-988, il se porte au secours de l’Empereur Basile II, contre lequel les grandes familles de nobles se sont révoltées ; puis, il épouse une sœur de l’Empereur ; enfin, le 19 Mai 989, dans l’église Saint Basile de Cherson, en Crimée, il devient chrétien. Le 15 Août suivant, plusieurs milliers de guerriers sont baptisés à Kiev, dans les eaux du Dniepr. Une grande église est construite à Kiev, dédiée à la Vierge. Selon la tradition russe, l’édifice est situé sur une grande esplanade, qui permet de rassembler toute la population de la ville ; au chevet se tient un marché : l’église concentre l’activité politique et économique. En 997, l’évêché devient métropole mais reste desservi par un prélat grec, nommé par Constantinople.

 

 

Asie Centrale, Xème siècle :

 

En 900, c’est une famille de propriétaires fonciers d’origine iranienne qui, ayant progressivement acquis un grand ascendant dans la région, s’installe en Transoxiane, puis, au Khurasan ; où elle arrive à se faire reconnaître par le Calife Abbasside.

 

Mais, le domaine des « Samanides » ne tarde pas à déborder les limites de ces provinces, pour s’étendre à un Empire allant des abords de l’Inde à la mer Caspienne, englobant de grands centres urbains comme Boukhara, la capitale de Samarkand, et Nishapur.

 

D’une totale loyauté envers le Calife de Bagdad, les Samanides jouissent néanmoins d’une grande autonomie financière, administrative, et militaire. Leur Etat est organisé sur le modèle du pouvoir Abbasside, l’émir disposant d’un vizir et d’une garde composée d’anciens esclaves d’origine Turque. La prospérité de l’Etat Samanide, situé aux confins de l’Inde, de la Chine, et de la Russie, repose essentiellement sur le commerce. Cette période représente don c l’Age d’Or : les Arts et les Sciences témoignent en effet de cette apogée, avec le poète Firdûsî, le naturaliste et géographe Biruni et, surtout, le philosophe Ibn Sina – ou « Avicenne » -, dont l’œuvre a bientôt une grande influence en Europe.

 

Vers 920, en Mongolie, les successeurs des Ouïgours, les Kirghiz, ne parviennent plus à établir un pouvoir stable. D’autres Mongols en profitent pour s’imposer dans cette partie de la haute Asie et affirmer leur puissance. Ils prennent la capitale, Kara-Balghasum, en 924, et étendent rapidement leur pouvoir sur une partie de l’Empire chinois des Song. Les Empereurs mongols, les Khitans, obtiennent l’hommage des autres tribus mongoles, mais leur domination reste néanmoins superficielle. La précarité de l’équilibre politique et l’instabilité démographique de la région facilitent l’intrusion d’autres peuples qui contraignent les Mongols à abandonner le contrôle de l’Asie centrale.

 

Vers 950, le peuple Mongol des T’oukive croient en divinité qu’il appelle Tcheng Li. Pour lui, il représente le Ciel, le Maitre Blanc, le Créateur, et le Grand Altaï. Il est accompagné par d’autres dieux, qui sont ses Fils et ses Filles, ainsi que ses Assistants. Le peuple Mongol compare par ailleurs l’un d’eux à l’Etoile du Soir, un autre, au Piquet du Ciel, et un troisième, au Nombril de Dieu relié par l’Axe Cosmique au Nombril de la Terre.

 

Le peuple T’oukive imagine également que les Planètes qu’ils aperçoivent parfois dans le Ciel, sont des fenêtres qui ouvrent sur d’autres Mondes. Ils pensent que la Grande Ourse est un autel sacrificiel ; et que les Etoiles sont des Etres Vivants. Ils voient donc en ces dernières des sujets de Tcheng Li ; elles habitent sous lui, au centre de l’Univers. La Vie et la Mort de chacune d’elles dépendent de lui. Et il peut les châtier durement ; tandis que ses Messagers se transforment en Anges Enigmatiques.

 

Le peuple T’oukive se représente alors le Monde divisé en plusieurs étages. Leurs Chamans ont recours à la transe pour voyager à l’intérieur de l’un ou de l’autre de ses niveaux. Une fois revenus, ceux-ci ont la capacité de guérir les maladies ou de prédire l’avenir. Et, de fait, le peuple T’oukive fait confiance à ses Mages et à ses Prêtres pour empêcher les Démons et les Lycanthropes d’envahir notre Monde.

 

Ainsi, les Légendes des T’oukive évoquent souvent des Héros et des Saints qui s’envolent vers les hauteurs Célestes, ou qui descendent par un puits dans le Monde Souterrain. Ils vont y chercher des jeunes gens ou des jeunes filles enlevés par des Génies Malfaisants, ou anthropophages. Sur leur route, ils livrent d’innombrables combats contre les habitants de ces zones Cosmiques Supérieures ou Inférieures. Et, parfois, ils sont même aidés ou contrecarrés par des animaux et des Prophètes ; tandis que d’autres fois, il leur est révélée la langue parlée par les Esprits et les Démons.

 

Vers 950 également, la tribu Mongole des Wou Houan suppose que le Royaume des Morts est situé à l’intérieur d’une Montagne Rouge. Elle nomme celle-ci « Otuken ». Elle pense qu’il s’agit d’un lieu Stratégique par excellence ; et que sa Puissance Sacrée se trouve au cœur de sa Caverne Ancestrale. La tribu des Wou Houan en conclut donc que c’est dans ce dernier endroit que les Fondateurs de leur Race se sont matérialisés pour la première fois sur Terre.

 

Or, en même temps, elle est convaincue que le pic de Kuz Dagi, dans le Caucase, est la demeure des Esprits Div, et des Démons Peri. Et enfin, elle est persuadée qu’une muraille entoure le Monde et soutient le Ciel.

 

A suivre, si ce texte vous intéresse...

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