Figurines et petits soldats, première partie :

Grace à l'inventaire des dernières figurines King and country que j'ai acquises durant mes vacances dans ma famille, je profite de l'occasion pour souligner un point qui me semble important.

Je sais que nombre de lecteurs et de lectrices qui me suivent régulièrement ou épisodiquement ne sont pas des spécialistes de cette passion qui est la mienne. Néanmoins, j'aimerai attirer leur attention sur le fait qu'il y a une grande différence entre « figurines de collection » et « petits soldats ». C'est un peu comme si on affirmait qu'une 2CV et une Rolle-royce sont équivalents. Les passionnés d'automobiles s'insurgeraient immédiatement ; et je les comprendrais. Et pourtant, je ne suis pas un passionné de voitures. Ou c'est comme si on signalait que le football et le rugby sont un seul et même sport. Là aussi, je suis convaincu que les supporters de ces deux sports élèveraient de vives protestations.

En ce qui concerne les figurines et les petits soldats, c'est le même principe. Je sais que pour certains et certaines, cette différenciation n'a aucune importance. Ce n'est pas leur « truc », j'en suis conscient. Il y a des choses plus graves dans la vie, je le sais aussi. Après tout, ce n'est qu'un hobby ; je suis encore entièrement d'accord. Néanmoins, il y en pour qui leur passion est au centre de leur existence – ce n'est pas mon cas ; j'ai trop de centres d’intérêts pour que l'un d'eux prenne le pas sur les autres. Je suis trop curieux de tout pour que j'y consacre la totalité de mes week-ends, de mon budget, de mes partages avec les personnes que je fréquente – ici ou ailleurs. Malgré tout, il y en a pour qui cet amalgame serait faire preuve de manque de respect envers eux ou le centre de leur univers.

Que dire de ceux et celles qui éprouvent une véritable vénération pour Johnny, pour la course à pied, pour les poupées, pour les timbres, pour les disques ou les livres anciens, pour le cinéma des années trente ? Dois t'on, par méconnaissance, les insulter dans ce qu'ils ont de plus profondément ancré aux tréfonds de leur personnalité, de leur individualité ? Il y en a, en effet, qui seraient outrés, qui se sentiraient rabaissés par cette forme de dédain vis-à-vis d'eux ou d'elles.

Comprenez-moi bien !!! Je ne suis pas là pour faire la morale à qui que ce soit. Nous avons tous notre échelle de valeur : ce qui est vital, ce qui est important, ce qui l'est moins, ce qui est anecdotique, ou ce qui ne suscite aucun intérêt, voire de la désapprobation, de la moquerie, ou de la colère. Certains se consacrent à des œuvres charitables ; c'est tout à leur honneur. D'autres se concentrent sur l'achat de playmobils, des leçons de surf ou d'aviation. D'autres encore apprécient les promenades en forêt, la sculpture, la peinture. A la brocante, au bricolage, au jardinage. Le tout c'est que chacun(e) soit heureux, épanoui, en se consacrant à l'activité qui lui est chère. Et cette dernière n'a pas moins de valeur que celle de son voisin.