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Mes Univers
6 juin 2017

Brèves Philosophiques, pages 72 à 73 ; L'Indifférence, première partie :

X3Il y a quelques jours de cela, lorsque j'ai publié ici et ailleurs mon texte d'une dizaine de pages intitulé « Migrants, ce que nous leur devons », en a résulté de nombreuses réactions. J'ai reçu beaucoup de félicitations de la part de ceux et celles qui l'avaient lu en entier. J'en conviens, il s'agit d'un texte particulièrement long et développé. Mais je me devais d'aborder ce thème si actuel et objet de tant de peurs, d'à-priori, de préjugés, de débats, ou de frictions, sous tous ses angles. Enfin, je m'y suis efforcé, bien qu'un thème comme celui-ci soit en permanence matière à réflexion. Et je sais, hélas, que bon nombre de personnes qui ont croisé ce texte, dans le meilleur des cas, l'ont survolé, dans le pire, ont regardé l'image qui l'accompagnait, avant de passer à autre chose. Avant de prolonger mon propos, je remercierai donc tous ceux et toutes celles qui ont pris le temps de le lire en entier ; et ainsi, de suivre le fil de ma pensée jusqu’à son terme.

Quelques personnes se sont élevées contre les idées que j'y exposais. Les neuf-dixième, enfin, ne s'y sont pas attardées. Je suppose qu'elle ne se sentaient pas concernées, ou que lire un texte d'une telle ampleur leur paraissait « au-dessus de leurs forces », « une perte de temps », « sans valeur » ou « inintéressant ». C'est à ces deux dernières catégories de personnes que je souhaiterait m'adresser aujourd'hui.

C'est malheureusement une triste vérité, mais notre société « post-moderne » est de plus en plus individualiste. J'ai constaté que, lorsqu'un individu n'est pas directement concerné par un événement, il est rare que ce dernier s'implique. Certes, il donne son avis, il le partage, il s'insurge, il en est désolé ou heureux.

Quand je suis sur Facebook et que je parcours nombre de textes, d'images, ou de commentaires qui y sont diffusés, à 95 %, ils évoquent la vie quotidienne, la famille, les amis, la santé, les difficultés personnelles. Evidemment, je ne suis pas inscrit aux millions de groupes qui s'y côtoient. Une trentaine, et surtout littéraires ; or, je pense que cela est déjà beaucoup. Je ne sais pas si tous les gens que j'y fréquente en ont autant (peut-être est-ce-que je me trompe!). Et lorsque j'y publie ce que j'écris, j'y consacre énormément d'énergie et de temps. Par contre, il est rare – exceptionnel -, que je croise des textes qui réfléchissent sur des sujets comme ceux que j'aborde parfois : « la Vérité », « Dieu et la Religion », « les Migrants », « l'Intolérance », etc.

Oh, je sais ce que vont me répondre la plupart de ces personnes : « Facebook, ou autres sites de partage du même type, sont des outils de divertissement. J'y viens pour me détendre, pour m'y changer les idées, pour m'amuser. ». Combien de fois ai-je entendu ce genre de réflexion. Elles me diront encore : « J'ai des journées chargées, un emploi du temps de folie, entre mon travail, ma famille, mes activités quotidiennes. Je n'y cherche et je n'en attend rien de plus. ». Pour les Migrants, comme pour les autres grands sujets de société ou d'actualité, elles déclareront : « J'ai assez de mes soucis pour me préoccuper de ceux des autres. Ils n'ont qu'à se débrouiller seuls. S'ils étaient plus volontaires, ils s'en sortiraient chez eux. On a pas les moyens de recueillir toute la misère du monde. ». Ou d'autres variantes diverses et variées.

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