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Mes Univers
9 juin 2017

Brèves Philosophiques, pages 77 à 79 ; L'Indifférence, dernière partie :

X3Je ne souhaite à personne de vivre ce que subissent ces Migrants ou autres malheureux du monde entier un jour. Je ne souhaite à quiconque d’être malade, handicapé, dans la peine, dans la misère ou le désarroi. Mais je me dis parfois, que cela ne ferait pas de mal à tous ceux qui s'élèvent contre ces défavorisés censés « nous envahir » d’être à leur place un jour. Car, ce jour-là, ils seront heureux de voir des gens leur tendre la main, de voir des gens les accueillir chez eux, de voir des gens les nourrir ou les protéger sans rien en demander en retour. Ce jour-là, ils se souviendront de quelle façon ils se sont comportés quand ils étaient les privilégiés. Et peut-être, se diront-ils « Si j'avais su ? ».

Mais, comme à l’accoutumée, c'est toujours lorsque nous-même nous retrouvons dans ce genre de situation, que nous réagissons autrement. Que nos comportement changent et prennent en considération ceux que nous repoussions hier. Or, à ce moment-là, c'est déjà trop tard. Comme toujours.

Pour avoir longuement étudié l'Histoire sous toutes ses coutures, il y a une chose que j'ai souvent remarqué. C'est toujours lors de circonstances exceptionnelles – comme celle des Migrants actuellement ; avant les prochaines vagues liées aux changements climatiques dont nous, occidentaux, sommes les principaux auteurs -, que se révèlent le vrai visage des gens.

Certains tentent, par un moyen ou par un autre, d'apporter leur aide ou leur soutien. Certains tentent de profiter des circonstances pour s'enrichir, acquérir du pouvoir, du prestige. La grande majorité, « silencieuse », se contente de continuer à vire comme si de rien n'était. Elle détourne la tête en priant le Ciel que rien ni personne ne vienne perturber leur quotidien. Cela me rappelle la Seconde Guerre Mondiale et l'occupation de la France par les troupes Nazies. Certains sont devenus résistants, ont protégés des juifs ou des combattants de l'ombre. Certains ont collaboré avec l'occupant et ont profité des événements pour amasser richesses, pouvoir, influence. La grande majorité s'est contentée de baisser les yeux, de courber l'échine en attendant que l'orage passe.

Il y a quelques jours, quelqu'un m'a invectivé en me disant : « Ces Migrants, tu n'a qu'à les accueillir chez toi si leur sort te préoccupe tant. ». Je lui répondrai ceci : « Je ne possède pas grand-chose, je ne suis pas milliardaire ou millionnaire. Je suis handicapé, malade. Mais si je devais le faire, parce que les circonstances l'exigeaient, je n'hésiterai pas ; au moins provisoirement. Durant l'Occupation, je n'aurai pas hésité à recueillir et à protéger un juif ou un résistant. Quitte à risquer ma vie, mon bien-être, mon confort. ». Personnellement, ce combat, je le mène par l'écrit.

Par mes mots, mes phrases, mes textes, divers et variés, j'essaye humblement de contribuer à cette prise de conscience collective qui se résume à cette phrase : « J'ai la chance d’être davantage privilégié que les autres ; il est donc de mon devoir de tenter d'améliorer d'une manière ou d'une autre le monde dans lequel je vis. Bien que je n'ai pas grand-chose à offrir, je ne me contente pas de mon « métro-boulot-dodo » pour participer à cet élan collectif au nom de l'Humanité. ».

Celles et ceux qui se sont insurgé contre mon texte « Les Migrants, ce que nous leur devons », comme la grande majorité de ceux et celles qui utilisent Facebook plus ou moins régulièrement, ne l'ont certainement pas lu. Je l'ai écrit parce que je pensais qu'il était utile, nécessaire. Parce que je voulais apporter ma petite pierre. Il est donc navrant de constater que cette « majorité silencieuse » ne se préoccupe pas d'événements qui les concernent tout autant que ceux qui en sont les victimes. Que cela ne les émeut pas, ne les touche pas, ne les rassemble pas, ne les pousse pas à éveiller leur part d'Humanité.

Et je leur poserai alors cette question : « Durant la Seconde Guerre Mondiale, qu'auriez-vous fait ? Auriez-vous recueilli, protégé, aidé à fuir un résistant ou un juif ? L'auriez-vous donné à l'occupant ? L'auriez-vous laissé mourir sur le pas de votre porte avec indifférence ? Auriez-vous pensé que votre vie valait mieux que la sienne, et que, dans ce cas, ce n'était pas nécessaire de s'en préoccuper ; et qu'il valait mieux faire semblant de ne rien voir pour poursuivre sereinement, aussi paisiblement que possible son « métro-boulot-dodo ? ».

En prolongeant par cette interrogation : « En fonction de votre réponse, il est donc facile de voir où vous vous situez aujourd'hui face à cette nouvelle Crise que nous traversons, non ? »

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