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15 juin 2017

De Deiteus Mythica, le Mythe des Demi-Dieux, pages 810 à 811 / 1803 :

X1L’île de Malte, quant à elle, devient au cours de cette période la plaque tournante de l’esclavage en Méditerranée, car ses ports servent de base de départ aux corsaires qui pillent les rivages Chrétiens et y capturent de quoi alimenter les harems orientaux. En 1090, Roger, fils de Tancrède de Hauteville, s’empare de l’île et met fin à ce trafic. Les communications maritimes sont donc coupées entre les Etats musulmans d’Occident et leurs bases d’Egypte et de Syrie. Mais la conquête Normande laisse les musulmans libres de pratiquer leur religion et de parler leur langue.

 

Le 24 Janvier 1076, les évêques germaniques, qui sont réunis à Worms, déposent finalement le pape Grégoire VII. En Février, ce dernier dépose à son tour le roi Henri IV et délie ses sujets de leur serment de fidélité. Mais cette situation ne prend pas ce tour dramatique du jour au lendemain : le bras de fer entre Grégoire et Henri marque l’apogée d’un conflit qui, depuis un certain temps, oppose la papauté au Saint Empire.

 

Car, depuis la fin du Xème siècle, le déclin de l’autorité centrale et la montée des féodalités entraînent des conséquences graves pour l’Eglise. En échange de leur protection, les puissants accaparent les biens ecclésiastiques, exploitent à leur profit abbayes ou évêchés, ont la haute main sur le recrutement des prélats qu’ils choisissent très souvent dans leur famille… L’Eglise toute entière tombe aux mains des laïques.

 

De leur coté, certains hommes d’Eglise cèdent à l’attrait des jouissances matérielles et apprécient telle ou telle fonction selon ce qu’elle peut leur rapporter. Ils n’hésitent pas à acheter ou vendre une charge épiscopale, voire à faire payer l’administration des sacrements : cette pratique est connue sous le nom de « simonie ».

 

La qualité des vocations s’effondre. Beaucoup de prêtres sont mariés ou vivent en concubinage, et l’archevêque de Reims, Manasès, regrette que sa charge le contraigne à dire la messe. La papauté elle même est devenue l’objet de rivalités entre familles romaines. Pendant quelques années, un sénateur – Théophylacte – et sa fille – Marozie – font et défont les papes. Un peu plus tard, les Crescent et les Tusculum se disputent le trône papal jusqu'à ce que l’Empereur Henri III vienne y mettre bon ordre et chasse les papes rivaux.

 

Puis, en Mars de la même année, sont rédigés les « Didactus papae », où, sous une forme concise et brutale, Grégoire VII affirme la suprématie pontificale et justifie son programme. Pour lui, seule l’Eglise romaine a été fondée par le Christ. Vicaire du Christ, le pape a donc un pouvoir absolu et universel. Le pape manie le « glaive » spirituel et délègue le « glaive » temporel aux princes laïques. Il peut donc soumettre les princes à son jugement, ou déposer les Empereurs s’ils s’opposent à la volonté de Dieu et aux droits de l’Eglise.

 

Dès lors, les princes allemands songent à abandonner le roi et envisagent de le remplacer. Henri IV est donc contraint de se soumettre. Il se rend en pénitent au château de Canossa – un village des Apennins en Italie du Nord -. Là, en Janvier 1077, Grégoire lui accorde l’absolution et lève l’excommunication.

 

Henri s’empresse alors de reprendre la lutte. Grégoire renouvelle l’excommunication et reconnaît le nouveau roi que se sont donnés les princes allemands. Si bien, que les évêques allemands déposent encore une fois Grégoire et élisent un « antipape », Clément III. Henri IV s’empare de Rome, où Clément III le couronne Empereur, tandis que Grégoire VII s’enfuit ; et meurt à Salerne.

 

En même temps, Venise garde ses liens avec Byzance : lorsque les Normands de Robert Guiscard menacent celle-ci, l’Empereur Byzantin obtient l’appui décisif de la flotte vénitienne. En échange, en 1082, il octroie à Venise des privilèges qui font passer entre les mains des Vénitiens l’essentiel du commerce byzantin. La seule arme pour Byzance contre des Vénitiens devenus trop puissants, est alors de favoriser leurs rivaux de Pise et de Gènes.

 

A cela s’ajoute l’impact des croisades, dont les italiens sont les principaux transporteurs. Rapidement, ils essaiment tout autour de la Méditerranée. Ils ont leurs quartiers – avec comptoirs et églises – à Constantinople, Alexandrie, dans les villes de Terre Sainte et jusqu’en Petite Arménie et en Mer Noire – Caffa, La Tana, Trébizonde – au débouché des routes continentales qui rejoignent la Chine. D’Orient, les galères vénitiennes et « galées » génoises apportent soies, épices, produits précieux et l’alun, nécessaire pour teindre les draperies, tandis qu’elles exportent bois, métaux et draps.

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