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Mes Univers
15 juin 2017

Brèves Philosophiques, pages 84 à 86 ; les dessous d'une migration de masse, seconde partie :

X3Plus important peut-être, ces « Migrants » actuels sont la preuve vivante que l'autoritarisme de Bachar-el-Assad et l'intégrisme religieux de Daesh sont dans une impasse. Ils démontrent que leurs idéologies ne sont capables de se maintenir que par la force et la répression. Et que si ces « Migrants » fuient, c'est pour ne pas être embrigadées au sein d'organisations dans lesquelles elles ne se reconnaissent pas. La preuve est donc faite, en particulier, que l'Islamisme est, à plus ou moins brève échéance, voué à l'échec.

Nous, occidentaux, devrions nous réjouir de cela. Nous devrions être heureux de constater que les Musulmans de ces contrées ne rallient pas les rangs de ces Islamistes. Ils devraient nous amener à croire en un avenir meilleur pour ces territoires en guerre une fois que ces pouvoirs dictatoriaux seront renversés.

Combien de ces exilés involontaires avouent qu'ils sont malheureux de quitter les régions qui les ont vu naître ; et leurs parents, leurs ancêtres avant eux. Combien expliquent que c'est contraints et forcés qu'ils y ont tout perdu : emploi, domicile, commerce, industrie, argent, famille parfois. Combien nous détaillent les horreurs dont ils ont été les témoins, mais aussi les martyrs. Combien nous relatent que s'ils étaient resté sur place, ils auraient été emprisonnés, torturés, tués par des bourreaux qui ne connaissent qu'une seule loi : le despotisme.

Des voix s'élèvent parfois en Europe – je les ai entendues plusieurs fois s'exprimer – pour dire : « Mais, dans ce cas, pourquoi ils ne se battent pas pour mettre à bas Daesh ou Bachar-el-Assad ? Ils n'ont qu'à lutter contre eux, plutôt que de venir chez nous, et nous « envahir ». Je leur répondrai ceci : « Avec quoi ? Avec des pierres et des bâtons face à des chars, face à des fanatiques lourdement armés ? Que peuvent des civils qui n'ont pas été initiés au fonctionnement d'équipements militaires auxquels ils n'ont jamais accès. C'est un peu comme si on disait à celui ou à celle qui lit ces lignes : tiens, voilà un tank, un bazooka, une mitrailleuse. Débrouille-toi pour la faire fonctionner ; puis anéantis le plus d'ennemis possibles. ».

Evidemment, c'est infaisable. Alors que les armes que nous, occidentaux, leur avons fourni à l'époque où nous avions besoin d'eux pour préserver nos intérêts dans ces contrées, sont de plus en plus perfectionnées, nous exigeons d'individus « lambda » de se conduire comme des soldats entraînés à se confronter aux pires situations depuis des années !

Lorsque je lis ou j'entends ce genre de réflexion de la part de gens soit-disant éduqués et civilisés, je me rends compte qu'ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Je me rends compte que leurs jugements à l'emporte pièce sont guidés par des émotions comme la peur et l'appréhension d’être entraînés dans un conflit avec lequel ils n'ont rien à voir. Alors que si ils ont été déclenché en Irak ou en Libye, c'est afin de pouvoir faire rouler leur voiture grâce à une essence la moins chère possible.

Dès lors, quelle est notre attitude face à ces réfugiés ? Nous les rejetons. Nous ne voulons pas d'eux chez nous. Ceci prouve, si besoin était, que nos visions se bornent à nos intérêts à court terme. Au lieu de les accueillir et de le protéger – du moins momentanément -, nous cherchons à les repousser hors de nos frontières. Au lieu de les accueillir, nous leur certifions que des formations comme Daesh, l’État Islamique et consort ont raison en leur affirmant « qu'ils n'ont rien à attendre de l'Occident, que l'espoir qu'ils mettent en celui-ci n'est qu'illusion. ».

Nous confortons les extrémistes qui les terrorisent, qui les torturent, ou qui les massacrent. Nous attisons leur haine de l'Occident. Nous jetons des peuples entiers qui ne souhaitent que vivre en paix et en concorde avec nous, dans les bras de ceux qu'ils veulent fuir à tout prix. Nous renforçons le pouvoir de ces Islamistes, alors que nous clamons à qui veux l'entendre que ces derniers sont un véritable fléau dont il faut se débarrasser au plus vite. Nous nous méfions de ceux et de celles qui comptent sur nous pour les éradiquer. Mais nous hésitons à intervenir militairement pour mettre fin à leurs exactions. Nous nous plaignions des attentats qu'ils perpètrent sur nos territoires. Mais nous n'acceptons pas de nous frotter à eux.

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